26 février 2012 7 26 /02 /février /2012 09:38

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Gilels-Emil-05.jpg    

Emil Gilels commence à étudier le piano à l'âge de six ans à Odessa et donne son premier concert à treize ans. En 1935, il étudie au Conservatoire Tchaïkovski de Moscou, où il suit notamment l'enseignement de Heinrich Neuhaus et rencontre ses condisciples Sviatoslav Richter et Bronislav Stayevski. En 1938, il gagne le premier prix du Concours Eugène-Ysaÿe à Bruxelles et devient professeur au conservatoire Tchaïkovski de Moscou à partir de 1951. C'est l'un des rares artistes soviétiques ayant pu faire une carrière internationale officielle, avec plusieurs enregistrements aux États-Unis.


Il s'est distingué par un jeu au son très pur, un legato admirable, une variété de timbres orchestrale ; sa vision des œuvres est d'une cohérence et d'une intelligence rares. Chostakovitch disait de lui : « Il combine à la fois une grande liberté d'interprète et un respect absolu des intentions du compositeur. »

 

Emil Gilels est aussi un des plus grands interprètes de la musique russe (ProkofievRachmaninov). Dans les dernières années de sa vie, il entreprit d'enregistrer l'intégrale des sonates pour piano de Beethoven pour Deutsche Grammophon, la mort l'empêcha d'achever le cycle auquel manquent les sonates n° 1, 9, 22, 24 et 32. (Wikipedia)


 

Gilels (1916-1985) was one of the 20th century’s foremost pianists. Like many Russian artists of his era, he was virtually unknown in the West until the cultural thaw of the mid-’50s. Though Gilels’ repertoire was far-ranging, the music of the German Romantic era benefited particularly from his burnished tone, strong technique and unfussy yet elegant musicianship. The 1983 recital preserved on this DVD is devoted to the music of Schumann, Brahms, and Mendelssohn, including Brahms’s Paganini Variations (Book I) and Schumann’s Symphonic Etudes. 93 minutes, Color, All regions.

1. Brahms: Paganini Variations (Book 1), Op. 35
Brahms: Fantasien, Op. 116
2. Capriccio in D minor
3. Intermezzo in A minor
4. Capriccio in G minor
5. Intermezzo in E major
6. Intermezzo in E minor
7. Intermezzo in E major
8. Capriccio in D minor
Schumann: Vier Klavierstücke, Op. 32
9. Scherzo
10. Gigue
11. Romance
12. Fugue
Schumann: Symphonic Etudes, Op. 13
Encores:
Mendelssohn: Songs Without Words, Book Three, Op. 38, “Duet”
Mendelssohn: Etude in A minor, Op. 104

http://www.vaimusic.com 

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26 février 2012 7 26 /02 /février /2012 09:36

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PYOTR ILYICH TCHAIKOVSKY 
Piano Concerto No. 1 in B-flat minor, Op. 23
1. I. Allegro non troppo e molto maestoso - Allegro con spirito
2. II. Andantino semplice - Prestissimo - Tempo I
3. III. Allegro con fuoco

ROBERT SCHUMANN
Piano Concerto in A minor, Op. 54
4. I. Allegro affettuoso 
5. II. Intermezzo: Andantino grazioso
6. III. Allegro vivace

Encore:
7. Schumann: Arabesque, Op. 18

Emil Gilels, piano

USSR State Symphony Orchestra
Vladimir Verbitsky, conductor

Great Hall of The Moscow Conservatory
1966 (Tchaikovsky) / 1976 (Schumann) 

http://www.vaimusic.com

  •  

 

 

 

Emil Gilels: Live in Moscow (vol.1) - Brahms, Schumann, Mendelssohn - 1983

Emil Gilels: Live in Moscow (vol.2) - Mozart (1979/1983)

Emil Gilels: Live in Moscow (vol.3) - Beethoven, Prokofiev, Rachmaninov (1978)

Emil Gilels: Live on Moscow (vol.4) - Schumann, Brahms, Chopin (1978)

http://www.internationalnews.fr/article-emil-gilels-live-in-moscow-vol-5-tchaikovsky-schumann-1966-1976-102293955.html

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26 janvier 2012 4 26 /01 /janvier /2012 09:32

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Emil Gilels, piano
Schumann: Four Piano Pieces, Op. 32
Scherzo 
Gigue 
Romance 
Fugue
Brahms: Four Ballades, Op. 10
Ballade in D minor 
Ballade in D major
Ballade in B minor 
Ballade in B major
Chopin: Polonaise in C minor, Op. 40
Chopin: Sonata No. 3 in B minor, Op. 58
I. Allegro maestoso 
II. Scherzo
III. Largo 
IV. Presto non tanto
Chopin: Etude No. 26 in A-flat major, Op. posthumous
Chopin: Polonaise in A-flat major, Op. 53, "Heroic"
Live Performance, 1978 Great Hall of the Moscow Conservatory

http://www.vaimusic.com

 

Emil Gilels: Live in Moscow (vol.1) - Brahms, Schumann, Mendelssohn - 1983

Emil Gilels: Live in Moscow (vol.2) - Mozart (1979/1983)

Emil Gilels: Live in Moscow (vol.3) - Beethoven, Prokofiev, Rachmaninov (1978)

 

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26 janvier 2012 4 26 /01 /janvier /2012 09:29

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Gilels.jpg

 

Emil Gilels, piano
MOZART
Vyacheslav Ovchinnikov, conductor
Piano Concerto No. 27 in B-flat major, K. 595
I. Allegro
II. Larghetto in E flat major


Emil Gilels commence à étudier le piano à l'âge de six ans à Odessa et donne son premier concert à treize ans. En 1935, il étudie au Conservatoire Tchaïkovski de Moscou, où il suit notamment l'enseignement de Heinrich Neuhaus et rencontre ses condisciples Sviatoslav Richter et Bronislav Stayevski. En 1938, il gagne le premier prix du Concours Eugène-Ysaÿe à Bruxelles et devient professeur au conservatoire Tchaïkovski de Moscou à partir de 1951. C'est l'un des rares artistes soviétiques ayant pu faire une carrière internationale officielle, avec plusieurs enregistrements aux États-Unis.


Il s'est distingué par un jeu au son très pur, un legato admirable, une variété de timbres orchestrale ; sa vision des œuvres est d'une cohérence et d'une intelligence rares. Chostakovitch disait de lui : « Il combine à la fois une grande liberté d'interprète et un respect absolu des intentions du compositeur. »

 

Emil Gilels est aussi un des plus grands interprètes de la musique russe (ProkofievRachmaninov). Dans les dernières années de sa vie, il entreprit d'enregistrer l'intégrale des sonates pour piano de Beethoven pour Deutsche Grammophon, la mort l'empêcha d'achever le cycle auquel manquent les sonates n° 1, 9, 22, 24 et 32. (Wikipedia)

 

http://www.vaimusic.com

 

Photo: anniversairesmusiqueclassique.blogspot.com


Emil Gilels: Live in Moscow (vol.1) - Brahms, Schumann, Mendelssohn - 1983

 

http://www.internationalnews.fr/article-emil-gilels-live-in-moscow-vol-1-brahms-schumann-mendelssohn-1983-102293819.html

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26 janvier 2012 4 26 /01 /janvier /2012 07:30

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gaby-casadesus.jpg

 

1. Allegro 
2. Andantino 
3. Rondo (Presto)
Orchestra Lamoureux

Gaby Casadesus née L'Hôte, est une pianiste française, née à Marseille le 9 août 1901 et décédée à Paris le 12 novembre 1999. Elle était l'épouse de Robert Casadesus, avec lequel elle forma un célèbre duo de pianistes.

Elle obtint son 1er Prix de piano à l'âge de seize ans dans les classes de Louis Diémer et Marguerite Long. En 1921, elle épousa Robert Casadesus avec qui elle devait former un fameux duo, et créer notamment à Varsovie en 1934 le concerto pour deux pianos de son époux. Elle reçut les conseils entre autres de Gabriel FauréMaurice Ravel et Florent Schmitt. Elle joua également en formation de chambre avec Zino Francescatti, les quatuors Guarneri et Juilliard, ainsi qu'avec son fils Jean Casadesus, pianiste, qui disparut quelques mois avant son époux. Elle enseigna au Conservatoire américain de Fontainebleau que dirigea Robert Casadesus, à la Schola Cantorum de Paris, à l'Académie Maurice Ravelde Saint-Jean-de-Luz, au Mozarteum de Salzbourg ainsi que dans plusieurs universités américaines. Soucieuse de perpétuer la mémoire de Robert décédé en 1972, elle créa le Concours international de piano Robert Casadesus en 1975 à Cleveland aux États-Unis.


Parmi ses enregistrements célèbres, des impromptus de Chopin, ballades de Fauré, des pièces de DebussyMozartRavelChabrier.

 

 

http://www.internationalnews.fr/article-great-piano-concertos-gaby-casadesus-plays-mozart-concerto-no-9-k-271-in-e-flat-major-102286598.html

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2 janvier 2012 1 02 /01 /janvier /2012 07:29

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Great Piano Concertos

images.jpeg

Camille Saint-Saëns: Piano Concerto in C minor No. 4 Op. 44
I. Allegro moderato - Andante
II. Allegro vivace - Andante - Allegro

 

 

Robert Casadesus (né le 7 avril 1899 à Paris - mort le 19 septembre 1972 à Paris) était un pianiste français dont la famille était originaire d'Espagne.

 

Petit-fils de Luis, le patriarche de la famille Casadesus, c'était un des pianistes les plus importants du xxe siècle, dépositaire officiel de la « tradition française » de la clarté et du « bon goût ». Il donne son premier récital en 1917. Il devient en 1922 l'ami de Maurice Ravel. Son répertoire, qui allait de Wolfgang Amadeus Mozart à Olivier Messiaen, couvrait tous les compositeurs francophones, mais aussi, par exemple, Béla Bartók, dont il fut très tôt un interprète de choix.

 

Il joua souvent en duo avec Zino Francescatti, avec lequel il a laissé de splendides enregistrements des sonates pour violon et piano de Beethoven.


Il avait épousé en 1921 Gabrielle L'Hôte (Gaby Casadesus), avec laquelle il donnait des récitals à deux pianos ou à quatre mains1.

 

 

 

 

 

http://www.internationalnews.fr/article-great-piano-concertos-robert-casadesus-plays-saint-saens-concerto-no-4-102286560.html

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2 janvier 2012 1 02 /01 /janvier /2012 07:13

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Stravinsky: Pétrouchka (ballet)

1. Danse russe (Russian dance)
2. Chez Pétrouchka (Pétrouchka's Cell)
3. Chez le Maure (The Moor's Room)
4. Danse de la ballerine (Dance of the Ballerina)
5. La semaine grasse (The Shrovetide Fair)
6. Mort de Pétrouchka (Pétrouchka's Death)

Leonid Brumberg, piano
Studio recording

The transcription "Trois mouvements de Pétrouchka" by Stravinsky is wellknown around the world. Hungarian composer Tivadar Szántó (1877-1934) arranged two more parts of the ballet: "The Moor's Room" and "Dance of the Ballerina". 

Leonid Brumberg himself arranged the final piece in this piano version: "Pétrouchka's Death", so that he plays here a unique combination of six pieces of Stravinsky's music.

http://en.wikipedia.org/wiki/Petrushka_%28ballet%29

 

 

http://www.internationalnews.fr/article-leonid-brumberg-plays-stravinsky-petrouchka-102285903.html

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14 décembre 2010 2 14 /12 /décembre /2010 16:56

      0.jpg

From 1994, Brian Boru's March and Londonderry Air. Conducted by Mathias Bamert

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12 novembre 2010 5 12 /11 /novembre /2010 19:45

http://www.usc.edu/schools/annenberg/asc/projects/comm544/library/images/758bg.jpg   

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Voltaire 12 novembre 2010


L’historienne Frances Stonor Saunders, auteure de l’étude magistrale sur la CIA et la guerre froide culturelle, vient de publier dans la presse britannique de nouveaux détails sur le mécénat secret de la CIA en faveur de l’expressionnisme abstrait. Manlio Dinucci s’interroge sur l’usage idéologique de ce courant artistique.


Jackson Pollock, Robert Motherwell, Willem de Kooning, Mark Rothko. Rien moins que faciles et même scandaleux, les maîtres de l’expressionnisme abstrait. Un courant vraiment à contre-courant, une claque aux certitudes de la société bourgeoise, qui pourtant avait derrière elle le système lui-même.

 

Car, pour la première fois, se confirme une rumeur qui circule depuis des années : la CIA finança abondamment l’expressionnisme abstrait. Objectif des services secrets états-uniens : séduire les esprits des classes qui étaient loin de la bourgeoisie dans les années de la Guerre froide. Ce fut justement la CIA qui organisa les premières grandes expositions du New American Painting, qui révéla les œuvres de l’expressionnisme abstrait dans toutes les principales villes européennes : Modern Art in the United States (1955) et Masterpieces of the Twentieth Century (1952).


Donald Jameson, ex fonctionnaire de l’agence, est le premier à admette que le soutien aux artistes expressionnistes entrait dans la politique de la « laisse longue » (long leash) en faveur des intellectuels. Stratégie raffinée : montrer la créativité et la vitalité spirituelle, artistique et culturelle de la société capitaliste contre la grisaille de l’Union soviétique et de ses satellites. Stratégie adoptée tous azimuts. Le soutien de la CIA privilégiait des revues culturelles comme Encounter, Preuves et, en Italie, Tempo presente de Silone et Chiaramonte. Et des formes d’art moins bourgeoises comme le jazz, parfois, et, justement, l’expressionnisme abstrait.


Les faits remontent aux années 50 et 60, quand Pollock et les autres représentants du courant n’avaient pas bonne presse aux USA. Pour donner une idée du climat à leur égard, rappelons la boutade du président Truman : « Si ça c’est de l’art, moi je suis un hottentot ». Mais le gouvernement US, rappelle Jameson, se trouvait justement pendant ces années-là dans la position difficile de devoir promouvoir l’image du système états-unien et en particulier d’un de ses fondements, le cinquième amendement, la liberté d’expression, gravement terni après la chasse aux sorcières menée par le sénateur Joseph McCarthy, au nom de la lutte contre le communisme.

 

  • JPG - 44.2 ko
  • Jackson Pollock, The She-Wolf (1943)

  • Pour ce faire, il était nécessaire de lancer au monde un signal fort et clair de sens opposé au maccarthysme. Et on en chargea la CIA, qui, dans le fond, allait opérer en toute cohérence. Paradoxalement en effet, à cette époque l’agence représentait une enclave « libérale » dans un monde qui virait décisivement à droite. Dirigée par des agents et salariés le plus souvent issus des meilleures universités, souvent eux-mêmes collectionneurs d’art, artistes figuratifs ou écrivains, les fonctionnaires de la CIA représentaient le contrepoids des méthodes, des conventions bigotes et de la fureur anti-communiste du FBI et des collaborateurs du sénateur McCarthy.


    « L’expressionnisme abstrait, je pourrais dire que c’est justement nous à la CIA qui l’avons inventé —déclare aujourd’hui Donald Jameson, cité par le quotidien britannique The Independent [1]— après avoir jeté un œil et saisi au vol les nouveautés de New York, à Soho. Plaisanteries à part, nous avions immédiatement vu très clairement la différence. L’expressionnisme abstrait était le genre d’art idéal pour montrer combien était rigide, stylisé, stéréotypé le réalisme socialiste de rigueur en Russie. C’est ainsi que nous décidâmes d’agir dans ce sens ».


    Mais Pollock, Motherwell, de Kooning et Rothko étaient-ils au courant ? « Bien sûr que non —déclare immédiatement Jameson— les artistes n’étaient pas au courant de notre jeu. On doit exclure que des gens comme Rothko ou Pollock aient jamais su qu’ils étaient aidés dans l’ombre par la CIA, qui cependant eut un rôle essentiel dans leur lancement et dans la promotion de leurs œuvres. Et dans l’augmentation vertigineuse de leurs gains ».


    Traduction Marie-Ange Patrizio


    Pour en savoir plus, le lecteur se reportera à l’étude initiale de Frances Stonor Saunders, dans le chapitre 16 de son livre Who Paid the Piper ? (Granta Books, 1999), version française traduite par Delphine Chevalier sous le titre Qui mène la danse ? (Denoël, 2003).


    [1] « Modern art was CIA ’weapon’ », par Frances Stonor Saunders, The Independent, 22 octobre 2010.

     

    Photo 1: http://www.paperblog.fr/2048511/franz-kline/

     

    Url de cet article: http://www.internationalnews.fr/article-cia-mecene-de-l-expressionnisme-abstrait--60912976.html

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26 août 2010 4 26 /08 /août /2010 03:54

Politis, 26 août 2010, par Gilles Costaz

 

C’est le syndrome de Molière : Philippe Avron aura joué jusqu’au bout, aux limites de la mort en scène. Au festival d’Avignon, il interprétait en plein air son ultime pièce, Montaigne, Shakespeare, mon père et moi, au théâtre des Halles, chez Alain Timar, qui l’avait mis en scène. Il joua une dizaine de fois, puis dut interrompre. Rentré à Paris, il s’est éteint le 31 juillet. Sur scène, il luttait donc contre la maladie et la mort en suscitant des gerbes de rires.

 

La mémoire et l’équilibre venaient à lui manquer ; en souriant, il allait chercher ses forces au plus profond de lui-même, retrouvait son fil conducteur et continuait à grandes enjambées son spectacle de jeune homme. Cet artiste était le rire, la fantaisie, la cocasserie, à l’intersection où l’ironie fait exploser l’esprit de pédanterie et où le souci des choses graves ne prend jamais un air de gravité. C’est ainsi qu’on ne vous prend jamais au sérieux et qu’on ne vous situe jamais parmi les premiers de la classe ! Avron fit cependant une mémorable carrière, celle du gamin farceur qui n’est pas un cancre mais ne peut s’empêcher de semer des blagues et des gags là où règnent l’ambition et la solennité. Le comédien Philippe Avron fut ce diablotin inspiré tout au long de trois vies. La première était celle de l’acteur pur qui se mettait au service des textes et des scénarios qu’on lui proposait. La seconde, celle d’artiste de cabaret, au temps de son duo avec Claude Evrard.

 

http://www.bigorre.org/culture/vu_pour_vous/20080121_philippe_avron_mon_ami_roger.jpg

Photo: www.bigorre.org

 

La troisième, celle d’auteur-acteur où il interprétait en solo ses propres textes. Trois belles vies ! L’acteur pur s’était formé chez Jacques Lecoq, où l’on travaillait avec toutes les ressources du corps, dans la facétie et la précision des baladins forains. Lui qui avait recours à la vidéo pour travailler ses spectacles fut un peu demandé au cinéma, par Albert Lamorisse, René Clair et Michel Deville. Mais c’est au TNP, au festival d’Avignon de Jean Vilar, qu’il fit ses débuts : de petits rôles dans de grands classiques.

 

Plus tard, à Avignon, il tiendra les premiers rôles : Benno Besson lui demandera d’être une année Don Juan et une autre année Sganarelle dans la pièce de Molière ! Et, plus tard, d’être Hamlet. Entre-temps il aura été bouleversant dans l’Idiot de Dostoïevski mis en scène dans le circuit privé par André Barsacq. Dans chacun de ses personnages il intègre un peu de sa propre nature, faite de rêverie lunaire et de changements de rythme qui peuvent le faire passer de la douceur rieuse à la charge furieuse. Ce grand interprète, qui rendra sans cesse hommage à Vilar, aura été beaucoup employé au théâtre, jusqu’à ce qu’il décide de ne plus jouer que ses écrits, et fort peu à l’écran.

 

http://www.cinereves.com/photos/philippe%20avron%2021.JPG

Photo: cinereves.com

 

L’acteur de cabaret est né de la complicité avec son camarade au cours Lecoq, Claude Evrard. Physiquement, tout les oppose : Evrard est rond, fort et brun ; lui, Avron, est mince, long et blond. Mentalement, tout les rassemble. Ils aiment se moquer du monde ! De tous ceux qui paradent, plastronnent, pérorent ! Evrard jouera les vaniteux, Avron la mouche du coche. En ces années 1960, c’est la mode des grands duos comiques : Poiret et Serrault, Roger Pierre et Jean-Marc Thibault, Darras et Noiret… Avron-Evrard compose un duo qui n’est en rien inférieur à ceux qui ont acquis plus de notoriété qu’eux.

 

Ils raillent les conférenciers, les acteurs pompeux, les coureurs cyclistes, les policiers… Ces sketches ont été parfois filmés. Récemment, Jean-Gabriel Carasso en a fait un DVD, aux éditions Pulsar 3, qui est un éclat de rire nimbé d’émotion – les deux compères commentant dans une seconde partie les numéros qu’ils faisaient autrefois, jouant autant dans les circuits populaires que dans les salles de spectacle.

 

Le troisième Avron, qui couvait sous le coauteur des sketches, l’écrivain-acteur œuvrant en solitaire, naît en 1980 – il a 52 ans, mais a l’air d’un gavroche et sera ainsi jusqu’à son dernier jour – avec le spectacle Pierrot d’Asnières  : il évoque la banlieue et son insolence vis-à-vis de Paris, relate certains épisodes concernant des gens de théâtre avec qui il a collaboré.

 

http://lestroiscoups.blog.lemonde.fr/files/2010/07/philippe-avron.1280588542.jpg

 

Avec ses spectacles suivants, Avron Big Bang, Don Juan 2000, la Nuit de l’an 2000, Ma Cour d’honneur, Je suis un saumon, le Fantôme de Shakespeare, Rire fragile, Mon ami Roger, l’inspiration va s’élargir : le propos est fait de sauts permanents, qui vont de la science à la philo, de la vie quotidienne aux auteurs préférés. Il raille gentiment Peter Brook ou Robert Hossein, avant de les oublier pour maintenir la permanence de spectres essentiels : Shakespeare, Montaigne. Du théâtre en tant qu’école de l’art et de la vie il passe aux grands mystères de l’existence. Comment le monde s’est-il formé ? Pourquoi le saumon nage-t-il avec une forme de génie ? Comment l’auteur des Essais menait-il sa barque en des circonstances peu éloignées de ce que nous affrontons ?

 

Les réflexions en liaison avec les grandes interrogations contemporaines, les citations de certains maîtres, le décryptage d’épisodes vécus et imaginaires, tout sécrète des leçons de vie jamais doctorales, toujours interrompues par des coups de pied de l’âne, des peaux de banane de potache pour qui l’existence est une partie de plaisir – à condition d’y disputer tous les plaisirs, innocents et complexes, sensitifs et cérébraux. Il aimait citer une formule de Montaigne retouchée par Shakespeare : « Comme un cheval lâché, à sauts et gambades. » C’est ce qu’il fut sa vie durant.

 

http://www.lesoir.be/zc/vignettes475x300/mediastore/_2010/juillet/hermes/ID2292971_31_avron_milu_132307_0109VW_0.JPG.jpg

Photo: Lesoir.be

 

http://www.politis.fr

 

Photo: http://www.philippeavron.com

http://fr.wikipedia.org/wiki/Philippe_Avron

http://www.filmsduparadoxe.com/avron.html

 

http://www.internationalnews.fr/article-disparition-de-philippe-avron-enfant-de-vilar-et-montaigne-56185920.html

 

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