27 janvier 2015 2 27 /01 /janvier /2015 16:29

Internationalnews

 

Après Paris, la condamnation du fanatisme religieux est à son comble. Je suppose qu’il y a même de nombreux progressistes qui rêvent de tordre le cou à des djihadistes, en enfonçant dans leurs crânes quelques réflexions sur l’intelligence, la caricature, l’humour et la liberté d’expression. Nous parlons ici, après tout, de jeunes qui ont grandi en France, pas en Arabie saoudite.

 

D’où provient tout cet intégrisme islamique des temps modernes ? La plupart vient – formé, armé, financé, endoctriné – d’Afghanistan, d’Irak, de la Libye et de la Syrie. Au cours de différentes périodes, des années 1970 à nos jours, ces quatre pays ont été les états-providences les plus laïcs, modernes, instruits du Moyen-Orient. Et qu’est-il arrivé à ces états-providence laïcs, modernes et instruits ?

 

Dans les années 1980, les Etats-Unis ont procédé au renversement du gouvernement afghan qui était progressiste, où les femmes jouissaient de tous les droits, croyez-le ou non (1), pour aboutir à la création des talibans et leur prise de pouvoir.

 

Dans les années 2000, les Etats-Unis ont renversé le gouvernement irakien, détruisant non seulement la laïcité, mais aussi un état civilisé, dont il ne reste que des décombres.

 

En 2011, les Etats-Unis et leur appareil militaire de l’OTAN ont renversé le gouvernement libyen laïc de Mouammar Kadhafi, laissant derrière eux un état de non-droit et en répandant des centaines de djihadistes et des tonnes d’armes au Moyen-Orient.

 

Et depuis quelques années les Etats-Unis tentent de renverser le gouvernement syrien laïc de Bachar al-Assad. Ceci, avec l’occupation américaine qui a déclenché une guerre généralisée entre sunnites et chiites en Irak, a conduit à la création de l’Etat islamique avec toutes ses décapitations et autres pratiques charmantes.

 

Mais malgré tout cela, le monde est plus sûr pour le capitalisme, l’impérialisme, l’anti-communisme, le pétrole, Israël et les djihadistes. Dieu est grand !

 

Depuis de la guerre froide, et la multiplication des interventions énumérées ci-dessus, nous avons affaire à 70 ans de politique étrangère américaine, sans laquelle – comme le faisait remarquer l’écrivain russo/américain Andre Vltchek – « presque tous les pays musulmans, dont l’Iran, l’Egypte et l’Indonésie, seraient aujourd’hui très probablement socialistes, sous la direction d’un groupe de dirigeants très modérés et plutôt laïcs » (2). Même l’ultra-répressive Arabie Saoudite – sans la protection de Washington – serait probablement un pays très différent.

 

Le 11 Janvier, Paris fut le théâtre d’une Marche d’unité nationale en l’honneur du magazine Charlie Hebdo, dont les journalistes avaient été assassinés par des terroristes. La marche fut plutôt émouvante, mais ce fut aussi une orgie d’hypocrisie occidentale, avec les chaînes de télévision françaises et la foule rassemblée vantant sans fin la vénération de l’OTAN pour les journalistes et la liberté d’expression partout dans le monde ; avec un océan de pancartes clamant « Je suis Charlie … Nous Sommes Tous Charlie » ; avec des crayons géants brandis, comme si les armes de choix de l’Occident au Moyen-Orient au cours du siècle passé avaient été des crayons, et non des bombes, des invasions, des coups d’état, de la torture et des drones.

 

Personne n’a relevé que l’armée américaine, dans le cadre de ses guerres au cours des dernières décennies au Moyen-Orient et ailleurs, a été responsable de la mort délibérée de dizaines de journalistes.

En Irak, entre autres incidents, il faut revoir la vidéo de 2007 de Wikileaks sur l’assassinat de sang-froid de deux journalistes de Reuters ; l’attaque en 2003 par une missile air-sol US sur les bureaux d’Al Jazeera à Bagdad, qui a fait trois morts et quatre blessés parmi les journalistes ; et le tir américain sur l’Hôtel Palestine à Bagdad la même année qui a tué deux cameramen étrangers.

 

En outre, le 8 Octobre 2001, au cours du deuxième jour de bombardements américains sur l’Afghanistan, les émetteurs de Radio Shari du gouvernement taliban ont été bombardés et peu de temps après, les Etats-Unis ont bombardé quelques 20 sites de radios régionales. Le Secrétaire américain à la Défense Donald Rumsfeld, a défendu la destruction de ces installations en déclarant : « Naturellement, ils ne peuvent pas être considérés comme des médias libres. Ils sont les porte-paroles des talibans et de ceux qui hébergent les terroristes ». (3)

 

Et en Yougoslavie, en 1999, lors des 78 jours de bombardement d’un pays qui ne menaçait ni les États-Unis ni aucun autre pays, la Radio Television Serbia (RTS) appartenant à l’Etat fut visée [voir photo. Note du GS] parce qu’elle diffusait des choses qui n’étaient pas du goût des États-Unis et de l’OTAN (notamment les horreurs provoquées par les sus-dits bombardements). Les bombes ont tué de nombreux employés de la station, et les deux jambes de l’un des survivants qui a dû être amputé pour le libérer des décombres. (4)

 

Voici une opinion sur Charlie Hebdo qui m’a été envoyée par un ami à Paris qui connaît bien ce journal et ses journalistes :

« En matière de politique internationale, Charlie Hebdo était néoconservateur. Il a soutenu toutes les interventions de l’OTAN depuis la Yougoslavie. Ils étaient anti-musulman, anti-Hamas (ou toute organisation palestinienne), anti-russe, anti-cubain (à l’exception d’un dessinateur), anti-Chávez, anti-Iran, anti-Syrie, pro-Pussy Riot, pro-Kiev… Faut-il continuer ?

« Curieusement, le magazine était considéré comme « de gauche ». Il m’est difficile à présent de les critiquer parce qu’ils n’étaient pas « mauvais », juste une bande de dessinateurs drôles, oui, mais des électrons libres sans ordre du jour précis et qui au fond n’en avaient rien à foutre du « correct » – ni politique, ni religieux, ni quoi que ce soit ; ils ne faisaient que s’amuser en tentant de vendre un magazine « subversif » (à l’exception notable de l’ancien rédacteur en chef, Philippe Val, qui est, je crois, un néoconservateur pur et dur) ».

Encore plus bête que soi

 

Vous souvenez-vous d’Arseniy Yatsenuk ? Ce fonctionnaire ukrainien que le Département d’État des États-Unis avait adopté comme un des leurs au début de 2014 et guidé vers le poste de Premier ministre afin de diriger les Forces du Bien ukrainiennes contre la Russie dans la nouvelle guerre froide ?

 

Dans une interview à la télévision allemande, le 7 Janvier 2015, voici ce que Yatsenuk a laissé échapper de sa bouche : « Nous nous souvenons tous très bien de l’invasion soviétique de l’Ukraine et de l’Allemagne. Nous ne le permettrons pas et personne n’a le droit de réécrire l’histoire de la Seconde Guerre mondiale ». (5)

 

Les Forces du Bien ukrainiennes, il faut le rappeler, comptent également plusieurs néo-nazis à des postes élevés du gouvernement et beaucoup plus qui participent à la lutte contre les Ukrainiens pro-Russes dans le sud-est du pays. En juin dernier, Yatsenuk a qualifié ces pro-Russes de « sous-hommes » (6), une référence directe au terme nazi de « untermenschen ».

 

Alors la prochaine fois que vous levez les yeux au ciel devant une remarque stupide faite par un membre du gouvernement américain, essayez de vous consoler en vous en pensant que les hauts responsables américains ne sont pas nécessairement les plus stupides, sauf bien-sûr en ce qui concerne leur choix de partenaires dignes de l’empire.

 

Le genre de manifestation qui s’est déroulée à Paris ce mois-ci pour condamner un acte de terrorisme par des djihadistes aurait tout aussi bien pu se dérouler pour les victimes d’Odessa en Ukraine, en mai dernier.

Les mêmes néo-nazis décrits ci-dessus avaient interrompu leurs parades avec des croix gammées et appelant à la mort des Russes, des communistes et des Juifs, pour aller incendier un bâtiment syndical à Odessa, tuant des dizaines de personnes et envoyant des centaines à l’hôpital ; la plupart des victimes furent battues ou abattues alors qu’elles tentaient de fuir les flammes et la fumée ; les ambulances furent empêchées de porter secours aux blessés…

Vous pouvez toujours chercher un seul grand média US qui a fait ne serait-ce qu’une tentative pour décrire toute cette horreur. Il vous faudra visiter le site russe de RT.com à Washington, DC, et rechercher « Odessa fire » ( « incendie Odessa ») pour trouver de nombreux articles, images et vidéos. Voir aussi l’article de Wikipedia sur le 2 mai 2014 et les affrontements à Odessa.

 

Si le peuple américain avait été forcé de regarder, d’écouter et de lire toutes les histoires sur le comportement des néo-nazis en Ukraine au cours des dernières années, je pense qu’ils – oui, même le peuple américain et ses représentants intellectuellement limités du Congrès – commenceraient à se demander pourquoi leur gouvernement a été si étroitement allié avec de telles personnages. Les États-Unis pourraient même s’allier à la Russie pour les combattre.

 

L’Occident n’est pas Charlie pour Odessa. Il n’y a pas de défilé à Paris pour Odessa. (en français dans le texte – NdT)

Quelques réflexions sur ce qu’on appelle l’idéologie

 

Norman Finkelstein, le virulent critique américain d’Israël, était interviewé récemment par Paul Jaysur The Real News Network. Finkelstein a raconté comment il avait été un maoïste dans sa jeunesse et avait été dévasté par l’exposition et la chute de la Bande des Quatre en 1976 en Chine. « Il s’est avéré qu’il y avait énormément de corruption. Les gens que nous pensions être totalement désintéressés étaient en fait totalement égoïstees. C’était clair. Le renversement de la Bande des Quatre avait un énorme soutien populaire ».


Beaucoup d’autres maoïstes ont été déchirés par l’événement. « Tout s’est écroulé subitement, tout le système maoïste, qui nous pensions [étaient] des hommes nouveaux socialistes, qui croyaient tous au don de soi, au combat contre l’égoïsme. Puis du jour au lendemain, ce fut tout le contraire. »


« Vous savez, beaucoup de gens pensent que c’est McCarthy qui a détruit le Parti communiste, » a poursuivi Finkelstein, « C’est absolument faux. Vous savez, quand vous étiez un communiste à l’époque, vous aviez la force intérieure pour résister au maccarthysme, au nom de la cause. Ce qui a détruit le Parti communiste fut le discours de Khrouchtchev, » une référence à 1956 et la révélation par le premier ministre soviétique Nikita Khrouchtchev des crimes commis par Joseph Staline et son régime dictatorial.


J’étais moi-même suffisamment âgé et intéressé pour être influencé par les révolutions russes et chinoises, mais ce ne fut pas le cas. J’étais un admirateur du capitalisme et un bon et loyal anti-communiste.

C’est la guerre du Vietnam qui fut ma Bande des Quatre et mon Nikita Khrouchtchev à moi. Jour après jour, en 1964 et au début de 1965, je suivais attentivement les informations pour prendre connaissance des derniers statistiques de la journée sur la puissance de feu américaine, les sorties des bombardiers, et le nombre de morts. J’étais rempli de fierté patriotique devant notre démonstration de force massive qui allait façonner l’histoire.

Des paroles comme celles prononcées par Winston Churchill, à l’entrée des Etats-Unis dans la Seconde Guerre mondiale, me revenaient facilement à l’esprit – « l’Angleterre vivra ; la Grande-Bretagne vivra ; la Communauté des Nations vivra » Puis un jour – un jour comme un autre – de façon soudaine et de manière inexpliquée, ça m’a frappé. Dans ces villages aux noms étranges, il y avait des gens sur qui ces bombes tombaient, des gens qui fuyaient dans un désespoir total devant le déluge de feu qui tombait du ciel.


Et ça ne m’a plus lâché. Les bulletins d’informations provoquaient en moi la satisfaction bien-pensante que nous étions en train de donner une leçon à ces maudits communistes et qu’ils n’allaient pas s’en tirer avec ce qu’ils avaient l’intention de s’en tirer. L’instant d’après, j’étais frappé par une vague de répulsion devant toute cette horreur. La répulsion a fini par l’emporter sur la fierté patriotique, et je n’ai jamais fait marche arrière ; me condamnant du coup à ressentir du désespoir devant la politique étrangère des Etats-Unis, encore et encore, décennie après décennie. (7)


Le cerveau humain est un organe étonnant. Il travaille 24/24h, sept jours sur sept, et 52 semaines par an, avant même votre naissance et jusqu’au jour où vous devenez un nationaliste. Et ce jour-là peut arriver très tôt. Voici un titre récent du Washington Post  : « Aux États-Unis le lavage de cerveau commence dès la maternelle. »


Ah, au temps pour moi. En réalité, le titre était « En Corée du Nord le lavage de cerveau commence dès la maternelle. » (8)


Que Cuba Vive ! Liste du Diable de ce que les États-Unis ont fait à Cuba

Le 31 mai 1999, une plainte contre le gouvernement des États-Unis pour $181 milliards – pour morts, blessés et dommages économiques – fut déposée devant un tribunal de La Havane. Elle a ensuite été déposée auprès de l’Organisation des Nations Unies. Depuis, son sort est un mystère.


La plainte porte sur les 40 années qui ont suivi la révolution de 1959 et décrit, avec force détails apportés par des témoignages directs des victimes, les actes d’agression des Etats-Unis contre Cuba ; en mentionnant souvent le nom, la date et les circonstances précises, de chaque personne tuée ou gravement blessée. En tout, 3478 personnes ont été tuées et 2099 gravement blessées. (Ces chiffres ne comprennent pas les nombreuses victimes indirectes des pressions et du blocus économique de Washington, qui a provoqué des difficultés pour obtenir des médicaments et de la nourriture, en plus d’autres difficultés.)


En termes juridiques, la plainte fut rédigée de manière très précise. Elle portait sur la mort d’individus, au nom des survivants, et des dommages corporels de ceux qui avaient survécu à des blessures graves, en leur nom propre. Aucune attaque américaine infructueuse ne fut retenue, et par conséquent il n’y avait aucun témoignage sur les plusieurs centaines de tentatives d’assassinat manquées contre le président cubain Fidel Castro et d’autres hauts fonctionnaires, ni des attentats qui n’avaient pas fait de victimes. Les dégâts occasionnés aux cultures, au bétail ou à l’économie cubaine en général ont également été exclus, il n’y avait donc aucun témoignage sur l’introduction dans l’île de la peste porcine ou la moisissure de tabac.


Toutefois, les aspects de la guerre biologique et chimique menée par Washington contre Cuba et ayant fait des victimes furent décrits en détail, notamment la création d’une épidémie de dengue hémorragique en 1981, au cours de laquelle quelques 340 000 personnes furent infectées et 116 000 hospitalisées ; et ceci dans un pays qui n’avait jamais connu auparavant un seul cas de cette maladie. Au final, 158 personnes, dont 101 enfants, sont mortes. (9) Le fait qu’il n’y ait eu que 158 morts, sur les quelques 116 000 hospitalisés, constitue un hommage éloquent au remarquable système de santé public cubain.


La plainte décrit la campagne d’attaques aériennes et navales contre Cuba qui ont commencé en Octobre 1959, lorsque le président américain Dwight Eisenhower a approuvé un programme qui comprenait des bombardements de raffineries de sucre, l’incendie des champs de canne-à-sucre, des attaques à la mitrailleuses à La Havane, y compris contre des trains de voyageurs.


Une autre section de la plainte décrit les groupes terroristes armés, Los Bandidos, qui ont ravagé l’île pendant cinq ans, de 1960 à 1965, date à laquelle le dernier groupe fut repéré et vaincu. Ces bandes terrorisaient les petits agriculteurs, torturaient et tuaient ceux considérés (souvent à tort) comme des partisans actifs de la Révolution ; hommes, femmes, et enfants. Plusieurs jeunes enseignants volontaires de la campagne d’alphabétisation furent parmi les victimes de ces bandits.


Il y eut aussi bien-sûr la fameuse Baie des Cochons, en avril 1961. Bien que la totalité de l’incident a duré moins de 72 heures, 176 Cubains ont été tués et 300 autres blessés, dont 50 handicapés à vie.


La plainte a également décrit la campagne incessante de grands actes de sabotage et de terrorisme qui comprenaient le bombardement de navires et d’avions ainsi que des magasins et bureaux. L’exemple le plus horrible de sabotage fut bien sûr l’explosion en plein vol en 1976 d’un avion de Cubana qui avait décollé de la Barbade, tuant les 73 passagers.


Il y a aussi l’assassinat de diplomates et fonctionnaires cubains à travers le monde, dont un en pleine rue à New York en 1980. Cette campagne s’est poursuivie dans les années 1990, avec les meurtres de policiers cubains, soldats et marins en 1992 et 1994, et une vague d’attentats contre des hôtels en 1997, qui a coûté la vie à un touriste ; la campagne d’attentats visait à décourager le tourisme et a conduit à l’envoi d’officiers du renseignement cubains aux États-Unis dans une tentative de mettre fin aux attentats ; parmi eux, il y avait les Cinq Cubains.


A tout ce qui précède on peut ajouter les nombreux actes de chantage financier, de violence et de sabotages menés par les Etats-Unis et ses agents au cours des 16 années qui ont suivi le dépôt de la plainte. En somme, la blessure et traumatisme profonds infligés au peuple cubain peuvent être considérés comme leur version à eux d’un 11 Septembre 2001. (10)

William Blum

Article original : Murdering Journalists … Them and Us, 20 janvier 201 
wblum

Traduction  par VD pour le Grand Soir


Notes

(1) US Department of the Army, Afghanistan, A Country Study (1986), pp.121, 128, 130, 223, 232

(2) Counterpunch, January 10, 2015

(3) Index on Censorship, the UK’s leading organization promoting freedom of expression, October 18, 2001

(4) The Independent (London), April 24, 1999

(5) “Ukrainian Prime Minister Arseniy Yatsenyuk talking to Pinar Atalay”, Tagesschau (Germany), January 7, 2015 (in Ukrainian with German voice-over)

(6) CNN, June 15, 2014

(7) See William Blum, West-Bloc Dissident : A Cold War Memoir, chapter 3

(8) Washington Post, January 17, 2015, page A6

(9) William Blum, Killing Hope : US Military and CIA Interventions Since World War II, chapter 30, for a capsule summary of Washington’s chemical and biological warfare against Havana.

(10) For further information, see William Schaap, Covert Action Quarterly magazine (Washington, DC), Fall/Winter 1999, pp.26-29

 

Source de la photo


http://www.internationalnews.fr/article-l-assassinat-de-journalistes-les-leurs-et-les-notres-par-william-blum-125445822.html

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27 janvier 2015 2 27 /01 /janvier /2015 15:43

Internationalnews

Mondialisation

je suis charlie statue lberte

 

Dans la foulée des attaques terroristes perpétrées par des agents autoproclamés d’Al-Qaïda et ayant coûté la vie à 12 personnes, dont huit journalistes du journal satirique français Charlie Hebdo, l’élite et les médias dominants occidentaux, en exprimant leur compassion et leur indignation, ne font que mettre en lumière leur complaisance envers le terrorisme d’État occidental et israélien.

 

Avant d’explorer de plus près cette question, il convient de noter que les attentats de Paris comportent des signes indiquant la possibilité d’un attentat sous faux pavillon, par exemple la carte d’identité laissée dans la voiture par un terroriste. Cette hypothèse ne fait toutefois pas l’objet d’une analyse et est exclue d’emblée, complètement ignorée par les médias traditionnels.

Par ailleurs, l’un des terroristes présumés, Cherif Kouachi, a déclaré à un média français qu’il avait été financé par l’ancien chef d’Al-Qaïda Anwar Al-Awlaki, un religieux étasunien ayant dîné au Pentagone quelques mois après le 11-Septembre. Selon le lieutenant-colonel étasunien Anthony Shaffer, Al-Awlaki a « travaillé comme agent triple et était un atout du FBI avant le 11-Septembre » (Kurt Nimmo, FBI admet Pentagone convive Al-Awlaki a travaillé pour eux , Infowars 2 août 2012.)

 

Depuis les attentats meurtriers du 7 janvier 2015, les médias occidentaux, en particulier les médias québécois, clament d’une manière très ethnocentrique que « la planète est en deuil » et pleure la mort des journalistes français. Cet événement tragique doit être condamné, mais il doit être examiné dans un contexte approprié. Dans les pays où la France a bombardé des civils, par le biais de l’OTAN et des invasions militaires menées par les États-Unis, et là où des terroristes soutenus par l’Occident tuent des civils innocents (Libye, Syrie), les populations vivent constamment le deuil de leurs proches. Ces décès ne sont cependant pas signalés. Le monde occidental n’est pas « la planète » et « tout le monde n’est pas Charlie », contrairement à ce que les médias nous portent à croire.


Plusieurs salles de rédaction du réseau public Radio-Canada ont pris des photos tenant des affiches « Je suis Charlie »


Lors de la dernière attaque contre Gaza, 17* journalistes palestiniens ont été tués par l’armée israélienne. Ces journalistes ont été tués dans le but de supprimer la vérité concernant les atrocités israéliennes. On n’a vu nulle part des journalistes occidentaux tenant des affiches de solidarité.

 

Avant les décapitations de James Foley et Steven Sotloff, des dizaines de journalistes ont été tués en Syrie par des terroristes armés, entraînés et financés par des pays de l’OTAN et leurs alliés antidémocratiques comme l’Arabie saoudite.

 Des centaines de civils ont également été décapités bien avant eux, environ 200 dans un seul village, selon un rapport de Human Rights Watch. (Voir Julie Lévesque, L’État islamique: un groupe terroriste « prodémocratie » appuyé par les États-Unis et formé pour décapiter, Mondialisation.ca, 19 septembre, 2014.)

 

L’indignation a cependant été réservée aux journalistes occidentaux décapités.

 

La guerre en Syrie a été très meurtrière pour les journalistes : 153 morts, selon certaines estimations, et ce grâce au terrorisme appuyé par l’OTAN. Là encore, aucun journaliste occidental brandissant des pancartes de compassion pour les journalistes syriens en vue.

 

Le pays le plus meurtrier dans le monde pour les journalistes a toutefois été l’Irak durant l’occupation des États-Unis. Selon le Comité de protection des journalistes (CPJ):

La guerre menée par les États-Unis en Irak a coûté la vie d’un nombre record de journalistes et a remis en question certaines perceptions répandues sur les risques de la couverture des conflits. Par exemple, plus de journalistes ont été tués dans des assassinats ciblés en Irak que dans des circonstances liées au combat [...]

Selon des recherches du CPJ, au moins 150 journalistes et 54 travailleurs de soutien ont été tués en Irak à la suite de l’invasion étasunienne, de mars 2003 à la fin déclarée de la guerre en décembre 2011.

Les décès en Irak dépassent de loin tout autre bilan documenté pour la presse en temps de guerre. Le CPJ, fondé en 1981, a enregistré la mort de 58 journalistes au cours de la guerre civile algérienne de 1993 à 1996, 54 autres décès dans la guerre civile non déclarée en Colombie, qui a commencé en 1986, et 36 décès dans le conflit des Balkans de 1991 à 1995 [...]

Des insurgés de tous acabits ont été responsables de la mort de 110 journalistes et de 47 travailleurs des médias en Irak. Les actions des forces étasuniennes, incluant des tirs provenant de points de contrôle et des frappes aériennes, ont entraîné la mort de 16 journalistes et de six travailleurs des médias. (Frank Smyth, Iraq war and news media: A look inside the death toll, Committee to Protect Journalists, 18 mars 2013)

Les chiffres du Tribunal BRussells concernant les meurtres de journalistes en Irak sont beaucoup plus élevés:

Selon les statistiques du Tribunal BRussells, au moins 404 professionnels des médias ont été tués en Irak depuis l’invasion étasunienne en 2003, parmi eux 374 Irakiens. L’impunité en Irak est bien pire que n’importe où ailleurs dans le monde. (Dirk Adriaensens, The Killing of Journalists in Iraq, BRussells Tribunal, 4 janvier 2014)

Parmi les morts, deux journalistes – un Irakien, Yasser Salihee, et un Étasunien, Steven Vincent – lesquels enquêtaient sur les escadrons de la mort soutenus par les États-Unis en Irak.

Le 24 juin, Yasser Salihee, un correspondant spécial irakien pour l’agence de nouvelles Knight Ridder, a été tué d’une seule balle à la tête alors qu’il approchait d’un point de contrôle mis en place près de son domicile dans l’ouest de Bagdad par les troupes étasuniennes et irakiennes. Le coup aurait été tiré par un tireur d’élite américain. Selon des témoins oculaires, aucun coup de semonce n’a été tiré.

L’armée étasunienne a annoncé qu’elle mène une enquête sur le meurtre de Salihee. Cependant Knight Ridder a déjà déclaré qu’il n’y a aucune raison de croire que la fusillade était liée a son travail. Au contraire, sa dernière affectation donne des raisons de soupçonner qu’elle l’était.

Au cours du mois passé, Salihee avait recueilli des preuves que les forces irakiennes soutenues par les USA ont mené des exécutions extra-judiciaires de membres présumés et de partisans de la résistance anti-occupation. Son enquête était basée sur un reportage du magazine New York Times en mai et détaillant comment l’armée étasunienne avait constitué les commandos de la police du ministère irakien de l’Intérieur, appelés la Brigade des Loups, en prenant pour modèle les escadrons de la mort déployés au Salvador dans les années 1980 pour écraser l’insurrection de la gauche. (James Cogan, Journalist killed after investigating US-backed death squads in Iraq, World Socialist Web Site, 1er juillet, 2005)

Le journaliste américain Steven Vincent a été enlevé et assassiné le 2 août à Bassorah, la ville irakienne du sud où il travaillait comme auteur et blogueur à la pige. Les soupçons de ce meurtre, le premier d’un journaliste étasunien en Irak, pèsent non pas sur Al-Qaïda ou les insurgés sunnites, mais sur la police de l’administration à majorité chiite installée à Bassorah avec le soutien des forces d’occupation étasuniennes et britanniques. (Patrick Martin, US journalist who exposed Shiite death squads murdered in Basra, World Socialist Web Site, 5 août 2005)

Pour des raisons inconnues, le journaliste irakien Yasser Salihee, n’a pas été inclus dans la liste du CPJ.


Le Tribunal BRussells rapporte en outre que de nombreux décès ne sont pas signalés par le CPJ et Reporters sans frontières. L’explication reflète le contraire de ce qui se passe avec la couverture biaisée et émotive des meurtres de Charlie Hebdo, à savoir la dédramatisation de la mort des journalistes irakiens.

Depuis l’invasion de 2003, les grands médias ont constamment cherché à minimiser le nombre de mortalités. Il s’agit d’un fait bien établi et le meurtre des professionnels des médias ne fait pas exception. Il est évident que les groupes occidentaux de défense des droits des journaliste hésitent à dire exactement combien de leurs collègues ont perdu la vie sous l’occupation impitoyable des États-Unis et de la Grande-Bretagne, une occupation qui perdure. Ces groupes réduisent alors les critères d’inclusion dans leurs listes. Cette attitude est inacceptable, surtout parce qu’il est question de collègues professionnels [...]

 

L’Irak était le pays le plus meurtrier pour les professionnels des médias en 2003, 2004, 2005, 2006, 2007, 2008, 2010, 2011 et 2013 (Adriaensens, op. cit.)

Presque 400 journalistes irakiens morts et pourtant nos compatissants professionnels des médias n’ont jamais affiché leur solidarité.


Julie Lévesque

Journaliste

*L’article original mentionnait 13 journalistes palestiniens tués durant le dernier assaut à Gaza. Selon plusieurs sources journalistiques, ils seraient en réalité 17. Selon le CPJ 16 journalistes et 4 travailleurs des médias ont été tués en « Israël et dans les territoires occupés », comme s’il s’agissait d’un seul pays. Reporters sans frontières a enregistré seulement 7 décès en Palestine.

Article initialement publié en anglais: Mourning Charlie Hebdo Journalists, While Ignoring that US-NATO State-Sponsored Terrorism is the “Number One Killer” of Journalists, 10 janvier 2015

Julie Lévesque est journaliste et chercheure au Centre de recherche sur la mondialisation

14 janvier 2015

 Source de la photo

Les emphases sont d'IN

Sur le même sujet:

Jens Stoltenberg
Les porte-étendard de la liberté De Manlio Dinucci, 25 janvier 2015

 

http://www.internationalnews.fr/article-charlie-hebdo-le-terrorisme-des-etats-unis-et-de-l-otan-est-le-plus-grand-meurtrier-de-journalistes-125445655.html 

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22 janvier 2015 4 22 /01 /janvier /2015 14:47

« Mettre en place une enquête internationale exhaustive et indépendante » sur le vol MH17 de Malaysia Airlines abattu au-dessus de l’Ukraine : c’était l’exigence exprimée par le Conseil de sécurité de l’ONU à travers sa résolution n° 2166 approuvée le 21 juillet 2014, autrement dit quatre jours après le tragique accident. Mais les faits montrent plutôt que l’enquête a depuis le début été organisée et menée sans donner aucune preuve d’indépendance et de transparence.

 

La délégation au Bureau de sécurité hollandais (Dutch Safety Board)


Le 23 juillet 2014, l’Ukraine a délégué à la Hollande, et plus précisément au Bureau de sécurité hollandais, la mission de conduire l’enquête sur les causes du désastre, en se basant sur un accord publié entre autres sur un site institutionnel hollandais. Le paragraphe 3 de l’accord prévoit clairement que le but de l’enquête déléguée n’est pas de rechercher les responsabilités ou d’attribuer la faute à untel ou untel, mais uniquement de prévenir d’autres incidents.


Le 9 septembre, le Bureau de sécurité hollandais a publié un rapport préliminaire, lequel, comme l’a montré le site Megachip, vient confirmer les problèmes de transparence de l’enquête (à cause d’une erreur de traduction entre le texte anglais et celui hollandais, et la tentative maladroite d’y remédier).


Le JIT et l’absence de la Malaisie


Lors de la réunion de l’Eurojust(*) le 28 juillet 2014, un groupe international d’enquête sur le désastre du MH-17 a été constitué ; ce JIT (Joint Investigation Team) comprend quatre pays : l’Ukraine, la Hollande, la Belgique et l’Australie. L’exclusion de la Malaisie en a surpris plus d’un. On ne comprend pas bien , en effet, pourquoi la Belgique, avec « seulement » 4 citoyens parmi les victimes) a été préféré à la Malaisie, étant donne la nationalité de la compagnie aérienne (Malaysia Airlines), la destination du vol (Kuala Lumpur) et le nombre de citoyens morts dans l’accident (43 Malaisiens).

 

Suite à la réunion du 4 décembre, l’Eurojust a communiqué sur le fait que la Malaisie allait rejoindre le JIT, omettant de préciser que sa participation ne deviendra effective que lorsque la Malaisie signera un accord spécifique (jusqu’ici toujours pas officialisé), comme l’a révélé de son côté la police malaisienne.


L’accord secret du 8 août


Le 30 août 2014, Giulietto Chiesa et Pino Cabras ont révélé sur Megachip et PandoraTV.it l’existence d’un accord passé le 8 août entre les quatre États composants le JIT (Hollande, Ukraine, Australie et Belgique) ; cet accord prévoit un droit de véto sur la divulgation des informations et des résultats de l’enquête.

 

À la mi-novembre, les autorités hollandaises ont fait jouer [cette clause] des accords secrets et ont repoussé les requêtes demandant la publication des résultats de l’enquête, requêtes présentées par deux parlementaires de la Chambre basse des États généraux de l’AIA (le chrétien-démocrate Pieter Omtzigt et le social libéral Sjoerd Wiemer Sjoerdsma).

 

Le ministère hollandais de la Justice a motivé son refus par l’exigence de préserver la stabilité des relations internationales. Mais par la suite, le gouvernement hollandais a révélé certains détails sur le contenu de l’accord.

 

En fait, le 22 décembre, en réponse aux questions parlementaires n° 2014D47806 signée par Omtzigt et Sjoersma qui demandaient si l’Ukraine disposait ou non d’un droit de véto dans le cadre de l’enquête pénale, le gouvernement, par l’entremise à la fois de son ministre de la Justice et de la Sécurité, du ministre des Affaires étrangères et du ministre de la Défense, a affirmé que les membres du JIT s’étaient engagés réciproquement à s’abstenir de fournir des informations sur l’enquête à l’extérieur du groupe, sauf s’il y a consensus sur le fait que la divulgation de ces informations ne porte pas atteinte à l’enquête elle-même (voir ici).


En pratique, il suffit que l’un des États membres du JIT ne soit pas d’accord pour que l’information ne soit pas rendue publique.


Il est probable que si la Hollande s’est sentie obligée le 22 décembre de reconnaitre cet état de fait – malgré ses réticences initiales -, c’est que quelques jours auparavant, le 26 novembre, le site hollandais RtlNieuws.nl avait publié une importante confirmation provenant des autorités australiennes.

 

Dans une note du 15 octobre 2014, en effet, le gouvernement australien, à travers son Département des Affaires étrangères et du commerce, a affirmé que les quatre États membres du JIT avaient signé un accord de non-divulgation, lequel exige un consensus de toutes les parties avant que ne soient divulguées les informations sur l’enquête. RtlNieuws.nl a demandé au gouvernement hollandais des détails sur cette note du 15 octobre.

 

En réponse, le 26 novembre, le ministère des Affaires étrangères et du Commerce a confirmé l’authenticité du document et de son contenu, confirmant l’existence de cet accord, qui ne peut cependant être rendu public.


Ce serait donc cela, l’enquête internationale exhaustive et indépendante » sur le vol MH17 diligentée par l’ONU ?


Et à qui exactement profitent ce droit de véto et cette absence totale de transparence ?


 

Titre original: Vol MH17 : L’Australie confirme l’existence d’un accord secret de confidentialité sur les résultats de l’enquête

Les emphases sont d'IN

 

Sur le même sujet:

Crash du vol MH-17 : L'agonie d'un mensonge (Giulietto Chiesa)


L'upr-demande-au-gouvernement-francais-dexiger-la-publication-des-resultats-de-lenquete-internationale-sur-le-vol-mh17-et-dannuler-ses-sanctions-l'égard-de la Russie

Dutch government refuses to reveal ‘secret deal’ into MH17 crash probe

The Danger of an MH-17 ‘Cold Case’

L’avion MH17 de Malaysia Airlines abattu par des avions militaires ukrainiens - Pr Michel Chossudovsky

 

Une photographie satellitaire atteste que le vol MH17 a été abattu par un Sukhoï ukrainien

 

Crash de l'avion MH17 en Ukraine: les 10 questions de Moscou à Kiev

 

http://www.internationalnews.fr/article-vol-mh17-accord-secret-de-confidentialite-sur-les-resultats-de-l-enquete-125420929.html

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20 janvier 2015 2 20 /01 /janvier /2015 14:31

 

Police Commissioner Helric Fredou,  Number Two Police Officer of the Regional Service of France’s Judicial Police (JP), Limoges, (Haute-Vienne), “committed suicide on the night of Wednesday to Thursday at the police station.”


Commissioner Helric Fredou was part of the police investigation into the Charlie Hebdo terror attack.


Terror suspects Cherif and Said Kouachi who were shot dead by police on  January 9, spent their high-school years in the Limoges region. No doubt this was the object of Fredou’s police investigation. Yet police and media reports state that on that same Wednesday he was involved in a meeting with the family of one of the Charlie Hebdo victims.


On Wednesday, as part of the Charlie Hebdo investigation, he dispatched a team of police officials under his jurisdiction. He is reported to have waited for the return of his team for a debriefing.  Immediately following the police debriefing, he was involved in preparing his police report.

 

According to media reports, he committed suicide at around 1am on Thursday, within hours of the police debriefing. He used his own police  weapon, a SIG-Sauer to “shoot himself in the head”.

At the time of his death, police claim to have not known the reason for his alleged suicide. This was reflected in their official statements to the media: “It is unknown at this time the reasons for his actions”.


However, a back story appears to have been inserted simultaneously, most likely from the very same police media liaisons, who then told the press that Fredou was ‘depressed and overworked’. For any law enforcement officer in France, it would seem rather odd that anyone would want to miss the biggest single terror event of the century, or history in the making, as it were. (21st Century Wire,)

”An autopsy was performed at the University Hospital of Limoges, “confirming the suicide” 

There has been a total news blackout.


The French media decided or was instructed not to cover the incident. Not news worthy? So much for “Je suis Charlie” and ”Freedom of Expression” in journalism.


Likewise, the Western media including all major news services (AP, AFP, Reuters, Deutsche Welle, etc)  have not covered the issue.


One isolated report in Le Parisien presents the act of suicide as being totally unrelated to the Charlie Hebdo investigation.


While described as being  depressive and suffering from a burnout, police reports state that Helric Fredou’s suicide was totally unexpected.


Moreover, it is worth noting that, according to reports, he committed suicide in his workplace, in his office at the police station.


Did he commit suicide? Was he incited to commit suicide?


Or was he an “honest Cop” executed on orders of  France’s judicial police?


Has his report been released?


These are issues for France’s journalists to address. It’s called investigative reporting. Or is it outright media censorship?

 

http://www.internationalnews.fr/article-police-commissioner-involved-in-charlie-hebdo-investigation-commits-suicide-total-news-blackout-125408629.html

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14 janvier 2015 3 14 /01 /janvier /2015 15:07

Internationalnews

WSWS


WSWS 14 janvier 2015

L’attaque terroriste contre les locaux de Charlie Hebdo à Paris la semaine passée a été cyniquement exploitée non seulement en France mais aussi aux Etats-Unis et chez leurs alliés dans le but de promouvoir un programme totalement réactionnaire. Les attaques contre les droits démocratiques, d’ores et déjà évidentes dans le déploiement de masse de la police et à présent de troupes, vont main dans la main avec la préparation d’une l’escalade militaire à l’étranger, en premier lieu au Moyen-Orient et en Afrique du Nord.

 

Le complice sans lequel cette campagne orchestrée en vue de manipuler le choc ressenti par l’opinion publique et la crainte face aux fusillades ne pourrait se faire, est l’establishment médiatique en France et dans le monde, qui interdit toute interrogation critique. Depuis les tentatives grossières d’incitation à des sentiments antimusulmans jusqu’aux efforts cyniques entrepris pour décrire les auteurs des attentats comme des ennemis des « libertés occidentales » (Voir : « Le discours hypocrite de la «liberté d’expression» au lendemain de l’attaque contre Charlie Hebdo »), le déversage médiatique est avant tout destiné à empêcher toute considération de qui porte la principale responsabilité politique des fusillades.

 

Bon nombre des principaux coupables se trouvaient parmi les « dirigeants mondiaux » qui ont ouvert la manifestation officielle de dimanche en France alors qu’ils ont eux-mêmes participé à la « guerre contre la terreur » menée par les Etats-Unis et aux atrocités commises dans des pays à population majoritairement musulmane, mettant en colère et aliénant toute une génération de jeunes au Moyen-Orient, en Afrique et en Asie.

 

En France même, la politique du président François Hollande et de son prédécesseur, Nicolas Sarkozy, a créé des niveaux extrêmes de chômage et de pauvreté dans les communautés d’immigrants. Lié à des mesures islamophobes, dont l’interdiction de la burqa et du voile islamique, cela a fourni un terreau fertile au recrutement d’organisations islamistes droitières.

 

L’appareil d’Etat en France est toutefois responsable des attaques de ces dernières semaines dans un sens plus direct encore. Personne ne devrait accepter les explications avancées par la police et les services de sécurité comme quoi les auteurs de l’attentat contre Charlie Hebdo et de l’assaut contre une supérette casher était simplement passés entre les mailles du filet.

 

Les deux frères qui ont attaqué le siège de Charlie Hebdo, Chérif et Saïd Kouachi, étaient connus des autorités françaises depuis plus de dix ans. Ils avaient également été surveillés par les Etats-Unis et la Grande-Bretagne.

 

Le ministre de l’Intérieur, Bernard Cazeneuve, avait admis la semaine passée que les deux hommes étaient « probablement surveillés » avant la fusillade mais affirma que rien n’indiquait une attaque imminente. Chérif fut interpellé en 2005 et condamné pour conspiration de voyage en Irak dans le but d’y rejoindre un groupe fondamentaliste islamique. Selon des responsables américains anonymes, Saïd s’était rendu au Yémen en 2011 et y avait bénéficié d’un entraînement au maniement d’armes de combat dispensé par al Qaïda dans la péninsule arabique.

 

Ahmed Coulibaly, qui s’est emparé de la supérette casher, avait été condamné pour vol à main armée et était connu pour avoir rejoint des cercles islamistes radicaux à Paris. En 2009, il fut arrêté et accusé d’avoir comploté la libération de l’auteur des attentats à la bombe dans le RER, Smaïn Aït Ali Belkacem, un membre du Groupe islamique armé algérien (GIA). Chérif Kouachi avait également été interrogé sur cette affaire mais n’avait pas été poursuivi. Coulibaly était sorti de prison en mars 2014.

 

Les fusillades de la semaine passée à Paris suivent un cas de figure récurrent dans la « guerre contre le terreur. » Pratiquement tous ceux qui étaient impliqués dans des attaques terroristes dans les principaux centres impérialistes ou y étaient liés – depuis les attentats du 11 septembre jusqu’à la prise d’otages du mois dernier dans un café de Sydney, en passant par l’attentat à la bombe du Marathon de Boston, les attentats à la bombe du métro de Londres et ceux de la gare principale de Madrid – avaient des relations inexpliquées et suspectes avec les services de sécurité des pays concernés.

 

Un article paru dans Euronews, intitulé « Des questions clés à propos des fusillades de Charlie Hebdo restées sans réponse », se demande pourquoi les services de sécurité français n’ont pas surveillé de plus près les auteurs de ces attentats. « C’est peut-être parce que, » suggère l’article, « comme souvent par le passé, les Français aiment « retourner » les terroristes pour qu’il exécutent leur volonté. Les Kouachi ont peut-être été des candidats pour un tel traitement, mais personne à Paris ne sera jamais prêt à le reconnaître, même s’il s’agit d’une forme légitime de contre-espionnage. Pas maintenant. »

 

Que les trois hommes aient été capables de manigancer et d’exécuter un tel plan sophistiqué comprenant des armes automatiques et des explosifs sans la complicité passive, sinon l’implication active, de certains éléments dans l’appareil d’Etat n’est tout simplement pas crédible. La fuite supposée de l’amie de Coulibaly, Hayat Boumeddiene, qui est recherchée pour être interrogée sur les attentats, paraît encore plus bizarre. Les détails restent flous, mais elle aurait échappé à toutes les mesures de sécurité lors de sa fuite vers l’Espagne où elle a pris l’avion pour la Turquie, franchissant ensuite la frontière syrienne.


  Tiens tiens, des papiers d'indentité "oubliés" par des professionnels du terrorisme, ca ne vous dit rien? Note d'IN

 

La collaboration, ouverte et secrète, des services de renseignement et de sécurité avec les organisations islamiques radicales a une longue histoire, le cas le plus notoire étant la vaste opération menée par la CIA dans les années 1980 et destinée à financer, armer et former des djihadistes, dont Oussama ben Laden et les prédécesseurs d’al Qaïda, contre le régime afghan soutenu par l’Union soviétique. Les circonstances dans lesquelles les agents d’al Qaïda ont été en mesure d’entrer, de se former et de perpétrer les attentats du 11 septembre restent à ce jour totalement inexpliquées.

 

A la poursuite de ses ambitions colonialistes en Afrique du Nord et au Moyen-Orient, l’impérialisme français joue depuis 2011 un rôle de premier plan dans les opérations de changement de régime dirigées par les Etats-Unis en Libye et en Syrie.

 

Les milices islamistes alignées sur al Qaïda ont constitué le noyau des forces terrestres qui, avec le soutien des forces aériennes de l’OTAN, ont renversé et massacré le dirigeant libyen Mouammar Kadhafi, et se disputent à présent la suprématie dans le chaos qui a suivi.

 

En Syrie, la France est activement impliquée dans la campagne menée par les Etats-Unis pour financer, armer et former les soi-disant « rebelles » qui se battent pour évincer le président syrien Bachar al Assad, et dont l’écrasante majorité est affiliée aux organisations islamistes. La cible dans ce dernier chapitre de la « guerre contre le terreur » – l’Etat islamique en Irak et au Levant (EI) – est une créature de la guerre par procuration menée en Syrie.

 

Les opérations menées par la France en Libye et en Syrie s’inscrivent dans une longue et criminelle tradition de l’impérialisme français, celle de recruter les éléments les plus douteux et les plus violents dans la Légion étrangère pour faire son sale boulot dans les colonies. Dans quelle mesure et pour quelles raisons l’appareil d’Etat a été responsable, activement ou passivement, des fusillades de la semaine passée sera très certainement camouflé.

 

Aucune enquête sérieuse sur les attaques ne sera faite, vu qu’elle ne révèlerait que trop clairement de quelle manière elles sont exploitées pour éliminer les droits démocratiques, développer l’appareil militaire et de renseignement et préparer de nouvelles guerres.

 

(Article original paru le 13 janvier 2015)

Photo: Quenel+

 

 

http://www.internationalnews.fr/article-qui-est-responsable-des-attaques-terroristes-en-france-par-peter-symonds-125378721.html

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14 janvier 2015 3 14 /01 /janvier /2015 14:40

Internationalnews

Le journaliste italien Giulietto Chiesa était invité à la célèbre émission Talkshow de la télévision italienne La Gabbia ("La cage" en français - NdT) dimanche 11 janvier, soit le jour même de la grande manifestation dans les plus grandes villes de France après les attentats à Paris qui ont fait 17 morts. Son analyse détonne particulièrement lors de ce débat, où il remet en cause à la fois le récit des événements qui nous a été fait, et les liens de cette affaire avec la politique étrangère occidentale en Libye et en Syrie ces dernières années.

Cette émission La Gabbia sur la télé privée italienne La7 a réuni 784000 spectateurs le 11.1.2015

(http://www.tuttotv.info/2015/01/12/as...)

 

 

YouTube – ilFattoQuotidiano.fr

 

http://www.internationalnews.fr/article-attentat-a-charlie-hebdo-intervention-politiquement-incorrecte-de-giulietto-chiesa-tv-italienne-125378574.html

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25 novembre 2014 2 25 /11 /novembre /2014 15:37

Porochenko : leurs enfants resteront dans les sous-sols !

« Nous aurons du travail, eux – non ! Nous aurons les retraites, eux – non ! Nous aurons des avantages pour les retraités et les enfants, eux – non ! Nos enfants iront à l’école et à la garderie, leurs enfants resteront dans les caves du sous-sol. Parce qu’ils ne savent rien faire ! Et c’est comme ça, et précisément comme ça que nous gagnerons la guerre » !

Voici, sans commentaire supplémentaire – restons dans le factuel pur et dur ! – un extrait de la prestation du 23 octobre de Piotr Porochenko à Odessa.

 

Les « eux » et « ils », c’est le peuple du Donbass. J’attirerai juste votre attention sur l’adjectif possessif leurs dénotant cette distanciation capitale qui fait que Kiev se croit en droit de bombarder les écoles et les hôpitaux. Si tous les moyens sont bons pour gagner une guerre contre son propre peuple, pourquoi ne pas admettre que le mensonge systématisé est roi ? Nous en avons un exemple de taille avec le vol MH17 qui aurait été, selon la fameuse version du mainstream atlantiste, abattu par des missiles sol/air de type Bouk.

 

Or, l’image saisie par un satellite espion montre clairement que le Boeing avait été attaqué par un chasseur (ce qui correspond d’ailleurs aux récits certes confus des babouchkas du village Grabovo qui auraient alors vu un « avion militaire » dans les parages). L’image fut envoyée à Washington pour analyse détaillée. La réaction ne se fit pas attendre : pour la Maison-Blanche et le Pentagone, elle ne présente aucun intérêt. Pourquoi supposer en ce cas et d’ailleurs à plus forte raison encore qu’il était dans les intérêts de Kiev d’enquêter ?

 

On découvre le même genre de mensonge concernant la mort tragique de deux ados, tués par des obus tirés depuis Avdeevka, une ville située à 10 km de l’aéroport où les combats font toujours rage. Avdeevka est contrôlée par l’armée ukrainienne. Or, qui a-t-on accusé dès le début ? Sans preuves aucunes.

 

Sans tenir compte de la trajectoire des tirs et de la dislocation des troupes. Lorsque Roman Gnatiuk, journaliste de la chaîne pro-gouvernementale 112, essaye de donner en direct un éclairage objectif des faits en évoquant en plus l’état d’esprit « plus que désespéré des civils souhaitant même dans certains secteurs de Donetsk une intervention russe qui les garantirait d’une mort certaine » il est apostrophé par Gerashenko, ministre de l’Intérieur, qui lui pose plusieurs fois de suite la même question-piège visant à dévoiler les connivences éventuelles du jeune homme avec l’ « Insurrection ».

 

Il se moque éperdument de ces pauvres enfants, déchiquetés par les bombes. Ce qui l’ennuie le plus, ce sont les possibles hérésies d’un journaliste qui ne fait pourtant que décrire ce qu’il voit et entend.

 

Nous lui disons merci. Autant qu’à tous les journalistes qui, risquant leur place et parfois même leur peau, n’ont pas froid aux yeux. Autant que nous disons merci à Bertrand Rivière (Bertrand du Donbass de son nom de plume), créateur d’un blog de réinformation connu comme Le Blogue Noir de Brocéliande. J’ai eu le plaisir de l’interviewer.

 

La Voix de la Russie. Pourriez-vous vous présenter SVP ?

 

Bertrand Rivière. J’ai 48 ans, je suis blogueur, créateur d’un blog qui existe depuis déjà quelques années. Sinon, dans la vie de tous les jours, je travaille dans la sphère musicale.

 

La VdlR.

Vous avez crée un blog de réinformation éloquemment intitulé « Le blog noir de Brocéliande » consacré ces derniers mois à la guerre dans le Donbass. Qu'est-ce qui vous a poussé, en tant que Français vivant en France, à le créer ?

 

Bertrand Rivière. 

 Je l’avais initialement crée en 2008, c’était à l’époque de la crise géorgienne. On était alors déjà sous le coup d’une forte propagande antirusse grossière que j’aspirais à contrer dans la mesure de mes moyens en proposant un autre son de cloche. Le nom du blog, « Le Blogue Noir de Brocéliande » est venu d’un jeu de mots qui partait d’abord d’une référence à Bertrand du Guesclin surnommé le dogue noir de Brocéliande. Le blog s’appelait d’abord « Le Blogue de Bertrand du Gai Déclin », puis « Bertrand du Déclin » pour finalement acquérir le nom de « Blogue Noir de Brocéliande ». Cette mutation terminologique n’a donc aucun lien avec le Donbass à la cause duquel je me suis consacré suite aux événements survenus le 2 mai à Odessa et du référendum [du 11 mai, NDLR] pour l’autodétermination dans la région du Donbass.

 

La VdlR.

Kiev est de plus en plus abandonné par ceux qui lui avaient promis une association économique supposée bénéfique en échange de la reprise du Donbass et de la vente des grandes entreprises énergétiques, sidérurgiques et agro-alimentaires. Se pourrait-il que l'Occident finisse par se retourner contre le gouvernement de Porochenko pour se défaire de ses revendications récurrentes et donc éviter de payer la note?

 

Bertrand Rivière.

Ce n’est pas exclu dans la mesure où nous sommes dans une situation où le gouvernement Porochenko tend à se rapprocher de la Russie, ai-je l’impression. Cela parce qu’il se sent traqué par des extrémistes nationalistes qui attisent les opérations punitives contre le Donbass étant bien plus déterminés qu’une armée désorganisée. Les bataillons composés de radicaux sont quant à eux très difficilement contrôlables et menacent fréquemment de se retourner contre le gouvernement kiévien. Il se trouverait ainsi que le Président essaye de temporiser. On pourrait par conséquent se heurter à une impasse … D’ailleurs, il semblerait que nous y soyons déjà.

 

La VdlR. Une vague de radicalisation idéologique de type néo-nazi ou bandériste s'empare progressivement de l'Ukraine. Cette idéologie, est-elle surtout celle des élites au pouvoir ou fait-elle écho aux convictions des masses, notamment côté Ukraine de l'Ouest?

 

Bertrand Rivière.

Le nationalisme ukrainien est un fait historique établi. Un fait très ancien. Bien plus que le bandérisme, car antérieure à la Révolution d’Octobre et en principe inhérent à l’Ouest du pays, un détachement territorial de l’ancienne République des deux nations qui avait pour base le Royaume uni de Pologne et le Grand-duché de Lituanie. L’éclatement de l’URSS a ressuscité ces mouvements ultranationalistes qui ont connu un essor particulier suite à la révolution orange de 2004.

 

La VdlR.

Y-a-t-il un changement d'optique dans la façon dont les évènements en Ukraine sont présentés par la presse française?

 

Bertrand Rivière.

On a l’impression que l’existence des Républiques indépendantes dans l’Est de l’Ukraine, les RPD et RPL, sont davantage reconnus dans le discours des médias qu’il y a peu. J’ai récemment vu dans une émission diffusée sur I-Télé une carte de l’Ukraine reflétant le découpage territorial des deux Républiques à l’aide de couleurs différentes. Par-dessus, on voyait écrit Nouvelle Russie. Il y aurait donc une reconnaissance, même latente, de cette réalité initialement si mal digérée.

 

La VdlR.

Comment voyez-vous l'avenir de la Novorossia? Plutôt en tant que République entièrement indépendante ou semi-indépendante sous protectorat russe? En tout cas dans un premier temps ...

 

Bertrand Rivière.

Il me semble que nous nous dirigeons vers un scénario semblable au scénario géorgien qui a déterminé le sort de l’Abkhazie et de l’Ossétie du Sud. On pourrait obtenir en somme une sorte de République indépendante de fait non reconnue à l’échelle internationale mais reconnue en tout cas par la Russie qui a confirmé la validité des élections du novembre. Reste un autre problème : le territoire du Donbass n’est pas totalement libéré. Un grand nombre de combattants de la Novorossia ont laissé leurs familles dans des zones occupées par l’armée ukrainienne. Il leur sera donc très difficile de devoir arrêter les combats et ne pas libérer ces villes qui souvent se trouvent de l’autre côté du front.

 

La VdlR. 

Certains experts ont tendance à penser que les élections du 2.11 ont sonné le glas de l'omniprésence impérialiste américaine dans le monde. En même temps, beaucoup y voient le début d'une guerre généralisée les USA ne pouvant lâcher l'Ukraine car c'est leur seul moyen de narguer la Russie. Qu'en pensez-vous?

 

Bertrand Rivière.

« Narguer » la Russie n’est pas tellement l’objectif. Il s’agit de contrôles les Etats frontaliers de la Russie en y installant de nouvelles bases de l’OTAN. J’y vois également un jeu flagrant de l’Allemagne qui domine le jeu européen et qui cherche elle aussi à obtenir en Ukraine une main d’œuvre bon marché pour son industrie puisqu’on sait pertinemment que la démographie allemande est déclinante ».

Commentaire de l’auteur. Je crois revoir cette petite fille blonde en bonnet et veste roses, la petite Macha, l’un de ces enfants des sous-sols donbassiens qui, selon le très miséricordieux Porochenko, ne devrait pas en sortir. Elle pleure puis se reprend … Au journaliste qui lui demande quel est son souhait le plus cher sur le moment, elle répond résolument : « Que les fascistes arrêtent de nous bombarder. A tout jamais ». Son chien, ensanglanté, gît dans la cour. Elle se détourne ne voulant pas pleurer devant les caméras.

 

Les enfants du Donbass ne sortiront pas des sous-sols, vraiment ? Il est plus probable qu’un jour viendra où Porochenko se retrouvera dans les sous-sols de l’Histoire. Et cela, ce n’est pas un vœu. Juste un dénouement logique.
Lire la suite: http://french.ruvr.ru/radio_broadcast/217362642/280306931/


Titre original: Porochenko : leurs enfants resteront dans les sous-sols !

Photo: http://www.les-crises.fr/actuukraine-19-septembre-par-nicolas/

Source de la photo: Beloman

 

http://www.internationalnews.fr/article-porochenko-leurs-enfants-resteront-dans-les-sous-sols-125077818.html

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22 novembre 2014 6 22 /11 /novembre /2014 14:34

Internationalnews

Mondialisation 20 novembre 2014

 

Une attaque sous fausse bannière du régime de Kiev



Lors du Sommet de l’APEC à Pékin, le premier ministre australien Tony Abbott, l’hôte des réunions, du G20 à Brisbane, a laissé entendre en termes clairs au cours d’une rencontre de 15 minutes avec le président russe Vladimir Poutine, que Moscou était responsable de l’attentat du vol MH17 de Malaysia Airlines en Ukraine.  

Lors de la réunion, M. Abbott aurait déclaré que « la Russie avait armé les rebelles qui ont abattu l’avion et tué 38 Australiens ». M. Abbott a déclaré que « le MH17 a été détruit par un missile lancé de l’est de l’Ukraine avec un lanceur provenant de la Russie et qui lui a été rendu par la suite, [ajoutant que cette] affaire était très sérieuse. “

Le premier ministre Tony Abbott rencontre le président russe Vladimir Poutine au G20

 

Le Centre de recherche sur la mondialisation a offert a dès le départ une importante couverture médiatique à l’attaque du MH17. Les preuves et l’analyse de l’incident invalident les accusations du premier ministre Abbott et indiquent clairement une attaque sous fausse bannière initiée par le régime de Kiev, soutenu par les États-Unis et l’OTAN, ainsi qu’un camouflage par les enquêteurs australiens et néerlandais.


Rappelons-nous que Washington a utilisé l’attaque contre le MH17 comme prétexte pour imposer des sanctions économiques à la Fédération de Russie.


Les médias et les gouvernements occidentaux ont tout fait pour supprimer et déformer les éléments de preuve indiquant que le MH17 n’a pas été abattu par un missile Buk, mais bien par un avion militaire ukrainien.


Le compte-rendu d’un contrôleur aérien espagnol sur Twitter


Un des premiers compte-rendus (en temps réel) indiquant la présence de deux avions militaires ukrainiens a été révélé par des messages Twitter du contrôleur aérien espagnol le jour des attaques. (C’est l’auteur qui souligne.)


11:48 – 17 juillet 2014

« L’avion B777 volait escorté par des chasseurs ukrainiens deux minutes avant de disparaître du radar »


11:54 – 17 juillet 2014

« Si les autorités de Kiev veulent dire la vérité, 2 avions de chasse volaient très près quelques minutes avant, n’a pas été abattu par un combattant »


12:00 – 17 juillet 2014

« L’avion B777 de Malaysia Airlines vient juste de disparaître et les autorités militaires de Kiev nous ont informé de l’attentat, comment pouvaient-ils savoir? »


12:00 – 17 juillet 2014

« 7:00 minutes après [la disparition de l’avion], l’attentat a été annoncé, plus tard, du personnel étranger a pris le contrôle de notre tour, ils ont encore ici »


12:01 – 17 juillet 2014

« Tout cela est enregistré dans les radars, pour les incrédules, abattu par Kiev, ici nous le savons et les contrôleurs aériens de l’armée le savent aussi »


13:15 – 17 juillet 2014

« Ici, les commandants militaires sont en charge et admettent que l’armée suit peut-être d’autres ordres, mais pas les pro-russes »


13:29 – 17 juillet 2014

« Le ministre de l’Intérieur savait ce que les chasseurs faisaient dans la région, pas le ministre de la Défense »


13:31 – 17 juillet 2014

« L’armée confirme que c’était l’Ukraine, mais ne sait toujours pas d’où venait l’ordre » (Spanish Air Controller @ Kiev Borispol Airport: Ukraine Military Shot Down Boeing MH#17Global Research News, 18 juillet 2014)

Le compte Twitter du contrôleur aérien espagnol a été fermé par Twitter. Ce compte-rendu de la circulation aérienne de Kiev a été rejeté par les grands médias comme étant « une théorie du complot ». Les enregistrements audio des communications entre la tour de contrôle et l’avion n’ont pas été rendus publics.


Le rapport du pilote allemand Peter Haisenko

Dans une analyse novatrice, le pilote allemand Peter Haisenko a indiqué la présence de ce qui semblait être des trous de balle et n’auraient pas pu être causés par un missile Buk :

 

« La cabine de pilotage présente des traces de tirs d’artillerie. On peut voir les trous d’entrée et de sortie. Le bord d’une partie des trous est plié vers l’intérieur. Ce sont les plus petits trous, ronds et bien définis, montrant des points d’entrée, fort probablement ceux d’un projectile de calibre 30 mm. »

(Revelations of German Pilot: Shocking Analysis of the “Shooting Down” of Malaysian MH17. “Aircraft Was Not Hit by a Missile”Peter Haisenko, 9 septembre 2014)

Censure du reportage de la BBC sur des témoins oculaires


Dans un reportage tourné dans l’est de l’Ukraine peu après l’incident (retiré par la suite), la BBC a présenté des témoignages selon lesquels le MH17 avait été abattu par un avion militaire.La BBC a censuré son propre reportage. Ce dernier, incluant la vidéo ont été supprimés par la BBC :

Les habitants des villages voisins sont convaincus d’avoir vu des avions militaires dans le ciel peu avant la catastrophe. Selon eux, ce sont les chasseurs qui ont abattu le Boeing.


Le gouvernement ukrainien rejette cette version des faits. Ils croient que le Boeing a été abattu à l’aide d’un missile lancé par un système « BUK » provenant de Russie.


La reporter de la BBC Olga Ivshina et la productrice Oksana Vozhdayeva ont décidé de trouver l’endroit où le missile aurait été lancé [...]


Témoin n ° 2 : … Et il y avait un autre avion, un avion militaire, à ses côtés. Tout le monde l’a vu.


Témoin n ° 1 : Oui, oui. Il volait en dessous de lui, parce qu’on pouvait le voir. Il volait en dessous, de l’avion civil.

Reportage vidéo original de la BBC : conservé dans la mémoire-cache de Google

[La vidéo originale de la BCC ainsi que son reportage ont été supprimés de la mémoire-cache de Google]


Voici le reportage du service russe de la BBC, republié sur Internet.

 

 


Le rapport de Michael Bociurkiw, observateur de l’OSCE

Michael Bociurkiw, chef du groupe d’observateurs de l’OSCE, a confirmé à la fin juillet dans  une entrevue télé à la CBC (qui n’a pas été censurée) la présence de trous de mitrailleuses dans le fuselage (ce qui porte à croire qu’un avion militaire plutôt que d’un missile était en cause). Dans le reportage de la CBC  l’observateur de l’OSCE Michael Bociurkiw mentionne la présence de trous de balles dans le MH17, mais dit n’avoir toujours pas trouvé de missile.

 

 

Source originale: http://www.cbc.ca/news/world/malaysia…-  L’observateur de l’OSCE Michael Bociurkiw mentionne la présence de trous de balles dans le MH17, mais dit n’avoir toujours pas trouvé de missile.

Rapport officiel du régime Kiev sur l’attentat contre le MH17 


Il convient de noter qu’une semaine après la déclaration de Michael Bociukiw, le régime de Kiev a publié son rapport officiel (7 août) sur l’attentat du MH17, rédigé par le bureau du renseignement de l’Ukraine et le Service de sécurité ukrainien (SBU). Ce rapport frôlant l’absurde a à peine été reconnu par les médias traditionnels.


Selon le rapport de la SBU intitulé Des terroristes et des militants ont planifié une attaque terroriste cynique contre un avion civil d’Aeroflot, les milices de Donetsk (avec le soutien de Moscou) visaient un avion de ligne de Russian Aeroflot et ont abattu l’avion de ligne malaisien MH17 par erreur. Voilà la version officielle du gouvernement ukrainien, laquelle n’a pas été signalée par les médias dominants, ni mentionnée « officiellement » par les gouvernements occidentaux.


Selon le régime de Kiev, la milice de Donetsk n’avait pas l’intention d’abattre le MH17 de Malaysia Airlines. Ce que les « rebelles pro-russes » visaient était un avion de passager de Russian Aeroflot.


Le MH17 a été abattu « par erreur », selon une déclaration officielle du chef des services secrets de l’Ukraine, Valentine Nalyvaichenko (Ukraine News Service, 7 août, 2014).


Selon le chef du SBU Valentine Nalyvaichenko, qui accuse tout bonnement le gouvernement russe d’avoir planifié d’abattre un avion de Russian Aeroflot:

« Les agences ukrainiennes de renseignement et d’application de la loi ont conclu au cours de l’enquête sur l’attentat terroriste contre le Boeing [...] qu’à ce moment-là, ce jour-là, le 17 juillet, des mercenaires militaires et des terroristes de la Fédération de Russie prévoyaient perpétrer une attaque terroriste contre un avion de passagers d’Aeroflot en route de Moscou à Larnaca [...] comme prétexte à la poursuite de l’invasion russe »


« Cette attaque terroriste cynique était prévue le jour où l’avion [Malaysia Airlines] passait par là. Elle été planifiée par des criminels de guerre comme prétexte pour que la Fédération de Russie poursuive son invasion militaire, c’est-à-dire qu’elle lui donnerait un casus belli », a-t-il ajouté.


Donc, selon Nalyvaichenko, les terroristes ont abattu l’avion de ligne de la Malaisie par erreur. » (Ukraine Interfax News, 8 août 2014)

Nalyvaichenko a dit que le gouvernement de Kiev avait tiré cette conclusion « dans le cadre de sa propre enquête sur l’attentat de MH17 ».


Selon le principal tabloïde britannique, The Mail on Sunday, citant le chef du renseignement ukrainien, le motif insidieux des rebelles pro-russes (soutenus par Moscou) était d’abattre un avion commercial russe dans le but d’accuser le gouvernement ukrainien. L’objectif de cette prétendue opération secrète « sous fausse bannière » était de créer un prétexte légitime et crédible pour que Vladimir Poutine puisse déclarer la guerre à l’Ukraine.

Michel Chossudovsky

Article original :Malaysian Airlines MH17 Downed by Ukrainian Military Aircraft. Kiev Regime False Flag, publié le 15 novembre 2014

Traduction: Julie Lévesque pour Mondialisation.ca

 


Une photographie satellitaire atteste que le vol MH17 a été abattu par un Sukhoï ukrainien

 

Crashes of Convenience: MH17 Fully Exposed – The Shocking Truth About the Ukraine False Flag

 

Dossier Vladimir Poutine

 

 

 

 

 

 

 

http://www.internationalnews.fr/article-l-avion-mh17-de-malaysia-airlines-abattu-par-des-avions-militaires-ukrainiens-prof-michel-chossud-125057010.html 

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19 novembre 2014 3 19 /11 /novembre /2014 14:37

Internationalnews

Le Grand Soir 15 novembre 2014


Par Kharroubi HABIB

En 2010, tout le monde s’en souvient, des commandos militaires israéliens avaient mené un assaut meurtrier en eaux internationales contre la flottille humanitaire qui se dirigeait vers Ghaza pour apporter des secours à la population de ce territoire palestinien soumis à un implacable blocus par l’Etat sioniste.

 

Le raid avait fait neuf morts parmi les humanitaires passagers de l’un des bateaux le " Mavi Marmara ", tous citoyens turcs. Suite à quoi la république des Comores avait en ses qualités d’Etat signataire du Statut de Rome et pays auprès duquel était enregistré le " Mavi Marmara " déposé une plainte pour crime de guerre contre l’Etat sioniste auprès de la Cour pénale internationale (CPI).

 

Plus de quatre ans après sa saisine, la CPI a rendu un arrêt concluant que l’on peut " raisonnablement penser que des crimes de guerre relevant de la compétence de la cour ont été commis sur l’un des navires en cause le " Mavi Marmara " mais qu’elle les estime n’étant pas "suffisamment graves" pour qu’elle y donne suite.

 

La procureure auprès de cette cour, Fatou Bensouda, a expliqué le classement de l’affaire en prétextant que la CPI doit avant tout statuer sur les crimes de guerre de "grande échelle" ou dans la poursuite d’un plan ou d’une "politique". L’arrêt de la Cour pénale internationale n’est en fait que la confirmation de l’impunité judiciaire dont bénéficie l’Etat sioniste et dont le "respect" a été imposé à cette instance pénale internationale par ailleurs prompte à s’autosaisir de crimes de guerre commis en d’autres Etats non protégés par les puissants protecteurs d’Israël.

 

Ainsi donc selon la magistrate de la CPI, le crime commis sur le "Mavi Marmara" bien que reconnu comme crime de guerre ne fera pas l’objet d’ouverture d’une enquête et son examen préliminaire est clos parce que selon elle "les critères juridiques posés par le Statut de Rome" pour une action de la CPI "ne sont pas remplis".


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Les dirigeants de l’Etat sioniste ont pavoisé à l’annonce de l’arrêt rendu par la CPI et ont parfaitement eu raison de le faire. L’argument dont s’est servie la CPI pour clore l’affaire du "Mavi Marmara" leur permet de ne pas craindre de condamnations de sa part pour les crimes de même nature que son armée et ses forces de sécurité commettent pratiquement au quotidien contre la population palestinienne en territoires sous occupation.

 

Le raid contre la flottille humanitaire dont la Cour pénale internationale a estimé qu’il a fait un nombre de tués qui ne mérite pas son "auguste" attention, s’inscrivait pourtant comme les crimes de guerre qu’Israël commet à répétition en territoires occupés dans la poursuite d’un plan et d’une politique ayant un but génocidaire du peuple palestinien, qu’elle est seule à ne pas sembler avoir décelé.

 

Cette même cour a la même "cécité" devant les crimes commis par Israël lors de ses deux agressions militaires contre la bande de Ghaza puisqu’elle ne s’est pas autosaisie de leurs cas alors qu’ils ont l’ampleur dans ces cas de crimes contre l’humanité ce qu’ont attesté et dénoncé et les représentants de l’ONU et les organisations internationales humanitaires ou de défense des droits de l’homme.

 

Par son arrêt rendu dans l’affaire du "Mavi Marmara", elle n’a fait que confirmer l’accusation portée contre elle d’être une instance judiciaire internationale pratiquant l’exercice d’une justice qui ne s’applique qu’aux dirigeants et Etats exclus de la protection des grandes puissances qui lui dictent sa conduite. L’accusation n’est pas sans fondement après sa sidérante conclusion sur le carnage du "Mavi Marmara" et au vu de son silence et de sa non manifestation devant le crime contre l’humanité commis à Ghaza l’été dernier.

 

Titre original: Mavi Marmara: L’indigérable pirouette de la Cour Pénale Internationale

 

Articles liés:

 

Israeli butchery at sea an institutional failure of a morbid society by gilad atzmon (+ live video)


Joe biden: israel right to stop gaza flotilla from breaking blockade

Url de cet article:

http://www.internationalnews.fr/article-mavi-marmara-l-intolerable-pirouette-de-la-cour-penale-internationale-125037242.html

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19 novembre 2014 3 19 /11 /novembre /2014 10:55

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