17 avril 2011 7 17 /04 /avril /2011 21:09

Internationalnews


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West using depleted uranium in Libya (sous-titres français)


Conn Hallinan, a columnist with Foreign Policy in Focus, told Russia Today news network on Wednesday that after examining the impact wounds left on tanks in Libya, he is almost certain that depleted uranium is being utilized. 

 


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9 avril 2011 6 09 /04 /avril /2011 21:10

Internationalnews

 

L'épidémie de cancers, de leucémies et de malformations congénitales monstreuses à Falloujah (Irak) est bien due aux armes de destruction massive américaines, notamment aux armes à l'uranium appauvri.


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Votre Santé, Février 2011

 

Pour la première fois, une étude, dont les résultats ont été publiés dans la prestigieuse revue médicale International Journal of Environmental Research and Public Health (IJERPH) en janvier 2011, établit un lien entre les armes de destruction massive utilisées par les forces américaines lors de l'assaut sauvage de la ville de Falloujah en 2004 et la "hausse spectaculaire" du nombre d'avortements spontanés, de malformations congénitalesde cancers et de leucémies constatée aujourd'hui. 

 

Le Massacre de Falloujah

 

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Durant l'opération Phantom Fury (Fureur fantôme), Falloujah, au centre de l'Irak,une ville quasiment désarmée, avait été soumise, du 7 au 29 novembre 2004,à un déluge de feu avec des armes à l’uranium appauvri, au plasma (à effet de souffle), au phosphore, à fragmentationet au napalm (MK77) (1), et d’autres nouvelles armes toutes plus terrifiantes les unes que les autres, comme la bombe « E » (électromagnétique) qui peut être utilisée comme un gigantesque four à micro-ondes. Immédiatement après les bombardements, les agresseurs avaient dû fermer les quartiers les plus touchés, déclarés zones interdites (comme à Bagdad en 2003) pour procéder à leur nettoyage total et discret (le sol étant enlevé sur plusieurs mètres de profondeur).

 

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Au total, plus de 5000 personnes avaient été massacrées, surtout des civils (femmes, enfants, vieillards), dont nombre d'entre eux avaient été incinérés vivants sous l'effet des bombes au phosphore. Cette opération d'une rare barbarie aurait été déclenchée en riposte à la pendaison de quatre mercenaires de Blackwater par la résistance irakienne baassiste.

 

Mais le bilan du nombre de morts différées provoquées par l'utilisation d'armes de destruction massive américaines pourrait être beaucoup plus lourd, et jamais définitif...

 

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Une catastrophe sanitaire qui ne cesse de s'amplifier

 

La nouvelle étude révèle qu'au cours du premier semestre de 2010, le nombre de malformations de nouveaux-nés à Falloujah a grimpé à des niveaux sans précédent.Elles y sont 11 fois plus nombreuses que dans le reste du monde, et les cancers et de leucémies sont 39 fois plus nombreuses.

 

En mai 2010, 15% des enfants nés à l'hôpital présentaient des anomalies génétiques, et plus d'un sur dix était prématuré. Des chiffres très largement sous-estimés, la plupart des femmes privilégiant l'accouchement à domicile.

 

Les chercheurs veulent identifier “l'agent environnemental»  auquel que les populations sont exposées "de façon chronique” à l'aide de tests complémentaires. C'est sur l'uranium appauvri, un métal lourd (comme le plomb), à la fois fortement chimiotoxique et radiotoxique, que portent principalement les soupçons (2).

 

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Une augmentation « extraordinaire » des maladies reliées aux radiations plus élevée qu’à Hiroshima

 

En juillet 2010, l'International Journal of Environmental Research and Public Health avait publié les résultats d’une autre étude intitulée « Cancer, Mortalité infantile et Ratio sexuel des naissances à Falloujah, en Irak, entre 2005 et 2009 », qui avait porté sur 4.843 habitants de la ville martyre.

 

Cette étude, dirigée par Christopher BUSBY, physicien britannique de renommée internationale, et professeur associé à l'Université d'Ulster, avait fait apparaître une surmortalité infantile, un quadruplement des cancers et des malformations congénitales, et l’apparition d’anomalies de ratio entre sexes (860 garçons pour 1000 filles).

 

 

 

Le taux de leucémie est trente-huit fois plus élevé, le taux de cancer infantile douze fois plus grand, et le cancer du sein dix fois plus fréquent que dans les populations des pays voisins. Le taux de mortalité infantile (80 décès pour 1000 naissances) y est quatre fois plus fort. Le risque relatif de développer un cancer chez les moins de 14 ans est plus de douze fois celui d’une ville d’Egypte.

 

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Les formes de cancers de Falloujah sont semblables à celles des survivants et des descendants des bombes atomiques d’Hiroshima et de Nagasaki en 1945. Selon le PR BUSBY, l’augmentation « extraordinaire » des maladies reliées aux radiations de Falloujah serait encore plus élevée qu’à Hiroshima.

 

Les médecins locaux auraient reçu des menaces pour les dissuader de témoigner (des milliers de leurs confrères ont été mystérieusement assassinés au cours des dernières années). Quelques mois après les bombardements intensifs de Falloujah, les praticiens des hôpitaux avait constaté déjà une augmentation alarmante des cas de malformations génétiques, de cancers et de leucémies.

 

L'OMS va lancer une nouvelle étude

 

Pour déterminer la cause de cette «épidémie d'anormalités», les auteurs de la nouvelle étude appellent l'Organisation Mondiale de la Santé (OMS)à lancer rapidement l'étude qu'elle a programmée cette année sur les bébés de Falloujah. Cependant, en ce qui concerne l'uranium appauvri, il est permis de douter que tous les résultats seront portés à la connaissance du public.

 

En effet, l'OMS est paralysée par un Accord signé en 1959 avec l'Agence Internationale de l'Energie Atomique (AIEA), l'Agence des Nations Unies au service du lobby nucléaire (3). Ainsi, l'OMS, ne pouvant traiter des questions de radiation et de santé publique sans l'aval de l'AIEA, a, jusqu'à présent, toujours couvert ces crimes contre l’Humanité, comme au Kosovo. Ainsi,un expert de l'OMS a révélé que des données importantes de l'étude réalisée au Kosovo en 2000 avaient été supprimées du rapport. Et l’OMS bloque depuis dix ans la publication d’un rapport explosif sur les effets de l’uranium appauvri.

 

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Des crimes contre l'Humanité qui resteront impunis

 

Concernant les auteurs de ces crimes de guerre et crimes contre l'Humanité, en Irak et ailleurs, il est vain d'espérer les retrouver un jour devant un tribunal de Nüremberg. Par exemple, Anthony Blair vient d'être promu représentant des médiateurs internationaux au Proche-Orient.

 

Pendant ce temps, les populations victimes des bombardements américains sont condamnées à vivre durant perpétuellement dans un environnement de plus en plus contaminé, et à continuer de voir leur patrimoine génétique se détériorer inexorablement. Ajoutons que, si les problèmes sanitaires sont plus visibles à Falloujah que dans les autres régions d'Iraq touchées par les bombardements, ils existent bel et bien dans tout le pays.(4)

 

Joëlle Pénochet, 6 janvier 2011

 

Notes

(1) Versions plus sophistiquées et plus meurtrières que les précédentes (comme celles qui ont été utilisées au Viet-Nam), testées à grande échelle à Falloujah.


(2) La fixation de l‘UA sur le placenta des femmes enceintes provoque d’horribles malformations congénitales jamais rencontrées ou extrêmement rares. Ainsi, de nombreux enfants naissent hydrocéphales ou sans tête, sans membres, avec des organes manquants (sans yeux, sans nez, sans oreilles, sans cerveau, sans anus...), aveugles, avec de graves anomalies du cœur ou des poumons, ou avec des organes à l’extérieur du corps (cerveau, intestins, estomac...).


(3) Cet organisme a pour objectif "d’accélérer et d’accroître la contribution de l’énergie atomique pour la paix, la santé et la prospérité du monde entier".


(4) La quantité de radioactivité relâchée sur l’Irak correspondrait à plus de deux cent cinquante mille fois celle d’Hiroshima (Nichols, 2004).

 

Joëlle Pénochet, 20 janvier 2011

 


 

 

Articles précédents du même auteur sur le même sujet publiés par Votre Santé:

 

Irak: des armes chimiques et nucléaires au service d'un génocide sans précédent, Votre Santé n° 80, mai 2006.

Le rapport Medact Vous et Votre Santé, février 2003

Irak : le génocide silencieux Votre santé -Mars 2002

Sur Internationalnews:

A Fallujah, en Iraq, l’uranium appauvri et le phosphore blanc continuent de tuer les enfants

ARMES A L’URANIUM APPAUVRI : 20 ANS APRES, OU EN EST-ON? 

Guerre totale, radiologique, électromagnétique et chimique contre l’Irak

D'Hiroshima à Bagdad 


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7 janvier 2011 5 07 /01 /janvier /2011 22:23

Internationalnews  (mise à jour du 7/1/11) 

 

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Il y a vingt ans cette année était initiée, pendant la première guerre du Golfe, une nouvelle guerre nucléaire, non visible, avec l’utilisation par les armées occidentales d’armes à l’uranium appauvri (UA). Ce produit, à la fois radiologique et chimique, empoisonne l’environnement des zones touchées pour des milliards d’années et provoque chez les populations des malformations congénitales et des épidémies de cancers et de leucémies. A Falloujah, les conséquences pourraient être plus graves que celles des bombardements d’Hiroshima et Nagasaki en 1945. Depuis 1991, un crime contre l’humanité se déroule dans le silence, et à une échelle inédite.

 

«La civilisation mécanique vient de parvenir à son dernier degré de sauvagerie. Il va falloir choisir, dans un avenir plus ou moins proche, entre le suicide collectif ou l’utilisation intelligente des conquêtes de l’homme.»

 

Albert Camus, au lendemain d’Hiroshima, Combat, 8 août 1945

 

Banalisation d’armes de destruction massive à l’UA lors des nouvelles guerres d’agression

 

Les armes à l’UA furent d’abord testées en laboratoire dans les années soixante-dix au à LOS ALAMOS (USA), avant de l’être en grandeur nature en Iraq en 1991. En l’absence de réactions de la communauté internationale, leur emploi s’est banalisé et elles sont utilisées lors de toutes les nouvelles guerres menées par les pays occidentaux, sous des formes de plus en plus sophistiquées et puissantes, à des doses croissantes de radioactivité: en Yougoslavie (en Bosnie en 1994-1995, au Kosovo en 1999), de nouveau en Iraq, en 1998 lors de l’opération « Renard du désert » et depuis l’invasion de 2003, en Afghanistan depuis 2001, et enfin, par Israël, au Liban en 2006, et lors de l’opération « plomb durci » à Gaza en 2009. Le PR ROKKE affirme que l'utilisation d'UA par Israël remonterait à la guerre de 1973.

 

Chaque nouvelle guerre permet une amplification des tests précédents. Alors que les charges d’UA contenues dans les obus antichars utilisés en 1991 ne dépassaient pas 5 kg, celles des bombes téléguidées déversées sur Irak depuis son invasion en 2003 s’élèvent à plus de cent tonnes.

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Pour les militaires, l’uranium appauvri possède des avantages inégalés. Tout d’abord, l’extrême densité de ce métal (1,7 fois supérieure à celle du plomb) et ses propriétés pyrophoriques (lors de l’impact sur sa cible, il s’enflamme spontanément au contact de l’oxygène) confèrent aux armes qui en sont équipées une très grande vélocité (pouvant dépasser mach 5) et une capacité de destruction décuplée. Elles peuvent détruire les bâtiments et les blindages les plus résistants en quelques secondes, et traverser des dizaines de mètres de béton pour détruire des bunkers souterrains.

 

Allié à une très faible quantité de titane, l’UA remplace le tungstène, coûteux et peu fusible. En outre, c’est un produit fourni quasi gratuitement par l’industrie nucléaire, qui se débarrasse ainsi à bon compte de déchets (1) dont le stockage est très coûteux.

 

C’est pourquoi les armées de près de cinquante pays, et, en ce qui concerne l’armée américaines, tous les types d’armes en sont équipés aujourd’hui, des simples balles aux bombes «intelligentes» guidées par satellites, en passant par les obus, les missiles et les ogives des bombes super puissantes dites « bunker busters ».

 

Ainsi, les GBU-39, engins téléguidées dont le dard à l'uranium appauvri multiplie la force de pénétration, sont capables d’atteindre avec une précision inégalée une cible située à 110 km. Grâce à l’UA, les bombes ne pèsent que 113 Kg, avec les mêmes capacités de pénétration que les bombes de 900 Kg. Cette miniaturisation obtenue grâce à l’UA permet d'augmenter leur nombre dans les avions de combat (F15 ou F16) et, par conséquent, le nombre de cibles.

 

Classées « conventionnelles », ces armes sont aujourd’hui fabriquées par un nombre grandissant de pays, dont Israël, la Turquie, la Russie et la France. 

 

Un déchet nucléaire recyclé comme munition « classique »


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Bombardement de Bagdad (Mars 2003)


L’uranium appauvri (UA) est doublement toxique. Chimiquement, il provoque un empoisonnement comme les autres métaux lourds (plomb, arsenic, etc.). Mais il est surtout fortement radiotoxique. C’est un déchet radioactif issu de l’enrichissement de l’uranium destiné aux réacteurs civils et militaires. 0,2% d’U235 et 99,75% d’U238 dont la demi-vie (dite " période ") est de 4,5 milliards d’années (l’âge de la terre !). Si on l’appelle « appauvri » parce que son activité est de 40%, ce qui ne signifie nullement qu’il est moins dangereux :

 

« Le terme d’uranium « appauvri » est inapproprié, car il ne correspond pas à la réalité : il laisse penser que la radioactivité est enlevée, ce qui est faux. Je préfère parler d’armes « enrichies à l’uranium » (Reza Fiyuzat, linguiste résidant au Japon)

 

En outre, l’UA utilisé dans l’armement est mélangé à de l’uranium issu des usines de retraitement, qui contient des produits de fission hautement radioactifs, comme l’uranium 236 (U236), le plutonium (PU238 et 239), le technétium99 ou le ruthénium106 qui potentialisent sa nocivité.

 

Ainsi, au lieu de diminuer, son activité s’accroît au fil du temps, en raison de la formation rapide de sous-produits à vie beaucoup plus courte lors de sa désintégration : si, quand il est pur, il n’émet que des rayons alpha (très irradiants, mais peu pénétrants), ses deux descendants, le thorium (TH234) et le protactinium (PA234) émettent des rayons bêta et gamma (très pénétrants). 

 

Lors de l’impact sur la cible, l’UA s’enflamme au contact de l’oxygène, provoquant une chaleur extrême (entre 3.000 et 6.000 degrés), qui vaporise dans l’atmosphère des particules d’oxyde d’uranium de taille nanométrique (de l’ordre du millionième de millimètre) qui échappent à toute barrière et à tout masque à gaz.

 

Les micro-particules d’oxyde d’uranium, à 90% insolubles, sont vaporisées dans l’atmosphère lors de l’impact des munitions sur leur cible. Propagés par les vents et la pluie sur des centaines de kilomètres, ces aérosols contaminent les sols, les nappes phréatiques, la végétation, les animaux et toute la chaîne alimentaire. En février 2003, les USA avaient refusé par avance tout nettoyage des sites qu’ils pourraient contaminer en Irak. Or, les dommages causés à l’environnement deviennent très rapidement irréversibles.

 

Leonard DIETZ, un physicien retraité du laboratoire du Knolls Atomic Power (Etat de New York), considère que quiconque ingère des particules possède une dose permanente, qui ne décroîtra jamais. ». Ainsi, le phantasme des responsables du projet Manhattan, qui recommandaient l’usage de gaz radioactifs contre les populations ennemies, s’est concrétisé cinquante ans plus tard : l’oxyde d’uranium est devenu une arme de destruction massive, utilisée par les armées de terre, de l’air et par la marine


En 2005, la pollution due aux guerres radiologiques menées contre l’Irak, l’ex-Yougoslavie et l’Afghanistan, avait déjà atteint une vingtaine de pays voisins. Elle continuerait de s’étendre à tout l’hémisphère Nord et pourrait contaminer bientôt l’ensemble de la planète, comme le nuage de Tchernobyl, ou les particules issues des essais nucléaires aériens (MORET, 2005). Une étude menée en Grande Bretagne a montré que l'uranium dans l'air a «sensiblement» dépassé le fond naturel au cours du bombardement de l'Irak, en mars et avril 2003.

 

A l’échelle planétaire, il sera difficile d’évaluer le nombre de cancers, leucémies et malformations génétiques dus à l’uranium appauvri parmi l’ensemble des co-facteurs intervenant dans ces maladies (pesticides, hormones et métaux lourds dans l’alimentation et l’eau de boisson, polluants divers, tabac, etc.)

 

Les déchets de l’industrie nucléaire occidentales transforment les pays agressés en « déchetteries radioactives »

 

Les pays attaqués deviennent ainsi de véritables «déchetteries radioactives », comme l’a souligné le PR Doug ROKKE, ancien chef du Projet pour l’uranium appauvri au Pentagone, chargé du « nettoyage » de l’Arabie Saoudite et du Koweït en 1991 après la « guerre de 1991, lui-même victime du « syndrome du Golfe Persique». 

 

Pendant la guerre du Golfe, environ 800 tonnes d’UA avaient été utilisées. Depuis l’invasion de l’Iraq par l’alliance anglo-américaine en 2003, c’est plusieurs milliers de tonnes de ce produit mortifère qui auraient été répandues sur l’Irak (1.700 selon Jane’s Defense). En réalité, ce pays n’avait jamais cessé d’être bombardé avec les mêmes armes depuis 1998 dans les zones déclarées unilatéralement « de Non-vol »  par les Etats-Unis (administration CLINTON-GORE) et la Grande-Bretagne.


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L'un des soldats irakiens incinérés vivants dans leur tank sur "l'autoroute de la mort", après la fin de la guerre du Golfe (1991)


Dès avant la nouvelle agression contre l'Iraq de 2003, une étude sur les effets de l'UA à long terme, entreprise dans six zones du sud de l'Irak à l'aide d'un spectromètre gamma avait montré que le tiers des végétaux collectés présentait un taux de radioactivité trois fois supérieur au taux habituel. Dans ces zones, près de 900 000 tonnes de plantes sauvages collectées et près du tiers des animaux étaient contaminés. 

 

En Europe, toute dispersion d’UA dans l’environnement est illicite. Bien que les tests aient lieu en milieu confiné, la radioactivité en principe soigneusement contrôlée, et le personnel soumis à une surveillance particulière, on trouve autour de nombreux sites des taux de cancers et de leucémies anormalement élevés.

 

Pourquoi l’uranium « appauvri » lorsqu’il est déversé par centaines ou milliers de tonnes sur les pays agressés, devient-il un produit banal?

 

Les populations piégées en masse et impuissantes 

 

La quantité de radioactivité relâchée sur l’ex-Yougoslavie, l’Afghanistan et l’Irak correspondrait à quatre cent mille fois celle d’Hiroshima – dont plus de deux cent cinquante mille fois sur l’Irak (NICOLS, 2004). Les populations sont condamnées à vivre dans un environnement contaminé, pratiquement sans possibilité de se faire soigner. En effet, l’infrastructure médicale de l’Iraq a été presque entièrement détruite, et la pénurie de praticiens et de médicaments - déjà presque inexistants pendant les treize ans d'embargo (1990-2003)-, ne permet plus de délivrer de soins. Des milliers de médecins ont été mystérieusement assassinés, et beaucoup d’autres ont quitté le pays pour échapper au sort de leurs collègues. Les équipements des hôpitaux qui ont échappé aux bombardements ciblés sont hors d’usage ou obsolètes, et la reconstruction de l’infrastructure médicale est inexistante. En Afghanistan et à Gaza (soumise à un blocus), la situation est tout aussi précaire.

 

Une catastrophe sanitaire de grande ampleur: des épidémies de cancers et de leucémies, des malformations génétiques monstrueuses


Photos of Babies Deformed at Birth as a Result of Depleted Uranium (DU) 2003 photos: Dr. Jenan Hassan

 

 L’uranium appauvri devient néfaste quand il se transforme en poussière ingérée ou inhalée, il est alors plus dangereux qu’aucune toxine connue de la science des hommes. "

PR A. DURAKOVIC, Directeur du département de Médecine nucléaire à l’Université Georgetown de New York et expert auprès du Pentagone

 

La contamination interne peut survenir de trois manières: l'inhalation, l'ingestions de boissons et d'aliments contaminés, et par lésions cutanées (l'UA passe alors dans la circulation sanguine). L'inhalation est la plus dangereuse (d'un facteur 10 à 200). La chimiotoxicité concerne en premier lieu le rein (et secondairement le foie), et la radiotoxiocité touche surtout les poumons. Plus de 75% des particules ne sont pas arrêtées au niveau de l'appareil respiratoire supérieur et se fixent sur les alvéoles pulmonaires, d'où elles irradient pendant des années. La moitié de la fraction solubilisée qui a été transférée dans le sang est éliminée dans les urines, et l'autre moitié est répartie dans les reins et le squelette avec un temps de fixation très lent. 

 

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Des épidémiologistes ont mis également en évidence des atteintes du cerveau, des organes reproducteurs, de la thyroïde, des muscles, des ganglions lymphatiques et du système neurologique, ainsi qu'un collapsus du système immunitaire avec des symptômes analogues à ceux du SIDA, la multiplication des cas de mongolisme, de leucémies et de malformations congénitales.

 

Sa dangerosité dépend de sa nature physique et chimique, de l'intensité et de la durée d'exposition, et des sujets contaminés. Ainsi, les enfants représentent la population la plus vulnérable à la radioactivité, parce qu'ils la concentre trois ou quatre fois plus que les adultes en raison de leur moindre poids et de l'activité de leur système métabolique. Rappelons ici que les instances internationales de radioprotection (CIPR) ont été obligées d'admettre officiellement que, si le risque augmente en fonction de la dose reçue, il n'existe pas de seuil d'innocuité.

 

Selon le chercheur Leonard DIETZ, une seule particule de 5 microns engendre une dose de 1 360 rem, soit plus de trois cents fois la dose annuelle autorisée chez les chercheurs de l'industrie nucléaire.

 

Des milliers de projectiles porteurs d’UA sont disséminés à des profondeurs variables dans les sols des zones bombardées. Dans toutes les régions contaminées, les enfants qui jouent avec les objets argentés ou leurs débris radioactifs trouvés sur le terrain meurent de leucémie, dont la période de latence n’est que de quelques années. Pour chaque cas de cancer des tissus comme la leucémie, les spécialistes prévoient cinq cas de cancers solides à venir dans les 10 à 30 années suivantes.

 

L’attaque du  génome : le plus grand crime contre l’Humanité dans l’Histoire

 

« S’ils nous avaient tués une seule fois, cela serait moins grave... mais... ils vont continuer de nous tuer pendant des générations » (un Afghan cité par le Dr Mohamed MIRAKI, Le génocide silencieux) 

 

L'uranium appauvri et les autres isotopes de l’uranium provoquent dans les organismes vivants des changements génétiques et somatiques qui ont été démontrées scientifiquement au niveau de la cellule, au niveau micro-moléculaire, qu’il s’agisse de l'ADN ou de l'ARN, ainsi qu’au niveau des tissus, des organes, et de l’organisme entier. L'UA se fixe sur le placenta des femmes enceintes et contrarie le processus de formation de l'embryon par division cellulaire, provoquant chez les nouveau-nés des malformations congénitales monstrueuses, jusqu’alors extrêmement rares, dont le nombre a triplé en dix ans). Des enfants naissent hydrocéphales ou sans tête, sans membres, comme les victimes de la Thalidomide dans les années 50, celles de Tchernobyl, de l’Agent Orange au Vietnam, ou de la catastrophe de Bhopal (Inde) avec des organes l’extérieur du corps (comme le cerveau), aveugles, avec un seul œil au milieu du front, ou avec des anomalies du cœur (absence d'oreillettes ou de valvules) ou des poumons.


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Selon le Dr. Roger COGHILL, spécialiste anglais des radiations : « une seule particule d’UA logée dans un ganglion lymphatique peut dévaster le système immunitaire entier ».

 

La contamination de l’environnement sera éternelle, et les anomalies génétiques s’aggraveront inéluctablement d’une génération à l’autre.Il faudra plusieurs décennies avant de mesurer l’atteinte du génome.

 

En Iraq, le génocide perpétré par la coalition anglo-américaine et ses alliés depuis l'embargo décrété en 1990 a déjà entraîné plus de trois millions de morts (1).

Mais combien pourra-t-on compter de morts différées causées par l’utilisation d’armes à l’uranium appauvri ? 

 

En Iraq - Après la fin officielle de la « guerre du Golfe » (1991), l’armée américaine a tiré près d’un million d’obus à l’UA en trois jours sur les milliers de réfugiés et de soldats irakiens battant en retraite (en violation de l’article 3 de la convention de Genève), sur la route de Bassora, rebaptisée depuis « l’autoroute de la mort ». Très rapidement, certaines régions du sud de l’Irak accusaient une augmentation de 350 % par an de cas de leucémie, de déficiences immunitaires, de cataractes et de dysfonctionnements rénaux.

 

Les études effectuées par le PR Siegwart-Horst GUNTHER, spécialiste des maladies infectieuses et président de la Croix Jaune internationale (Autriche), faisaient apparaître un collapsus du système immunitaire avec de fortes proportions d'infections, des symptômes ressemblant à ceux du SIDA, des herpès et des zonas, des dysfonctionnements hépatiques et rénaux, et des leucémies.

 

L’Agence Internationale à l’Energie Atomique (AIEA) avait prévu un excès d’un demi-million de morts en Irak après la guerre de 1991. Avant 2003, certaines régions du sud de l’Irak connaissaient déjà une augmentation de 700% des taux de cancer, de 400% du taux de malformations congénitales et de 350% par an de cas de leucémies. La dose de radioactivité atteignant les enfants de moins de quinze ans représentait 70% de la dose totale reçue par l’ensemble de la population étudiée -  les enfants concentrant la radioactivité trois à quatre fois plus que les adultes. Chez les bébés irakiens nés en 2002, l’incidence d’anophtalmie (absence d’yeux) a été 250.000 fois plus grande que l’occurrence moyenne. Les premières paroles d’une femme irakienne qui vient d’accoucher ne sont pas : « c’est une fille ou un garçon ? », mais « mon bébé est-il normal ? »

 

Alors qu’en 1991, les régions touchéess par l’UA étaient surtout rurales, en 2003, sont essentiellement touchées les zones urbaines, comme les agglomérations de BAGDAD et de FALLOUJAH.


Carte_irak_UD1.gifEn orange: les villes très contaminées-Source : Guardian, 22 janvier 2010

 

En juillet 2010, le prestigieux International Journal of Environmental Research and Public Health, a publié les résultats d’une étude intitulée « Cancer, Mortalité infantile et Ratio sexuel des naissances à Falloujah, en Irak, entre 2005 et 2009 ». Elle avait porté sur 4.843 habitants de la ville martyre soumise par les forces anglo-américaines à un déluge de feu du 7 au 29 novembre 2004 avec des armes à l’UA (mais aussi au phosphore, au plasma et au napalm) (1)

 

Cette étude, dirigée par Christopher BUSBY, physicien britannique de renommée internationale, fait apparaître une surmortalité infantile, le quadruplement des cancers et des malformations congénitales et l’apparition d’anomalies de ratio entre sexes (860 garçons pour 1000 filles). Le taux de leucémie est trente-huit fois plus élevé, le taux de cancer infantile douze fois plus grand, et le cancer du sein dix fois plus fréquent que dans les populations des pays voisins. Le taux de mortalité infantile (80 décès pour 1000 naissances) y est quatre fois plus fort. Le risque relatif de développer un cancer chez les moins de 14 ans est plus de douze fois celui d’une ville d’Egypte.


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Les formes de cancers de Falloujah sont semblables à celles des survivants et des descendants des bombes atomiques d’Hiroshima et de Nagasaki. Le PR BUSBY a déclaré en juillet dernier à la chaîne italienne RAI 24 que l’augmentation « extraordinaire » des maladies reliées aux radiations de Falloujah est encore plus élevée qu’à Hiroshima.

 

Les médecins locaux auraient reçu des menaces pour les dissuader de témoigner.

 

Une nouvelle étude, dont les résultats seront publiés courant janvier 2011 dans la même revue, fait le lien entre l'utilisation de nouvelles armes lors de l'assaut de la ville en 2004 par les troupes américaines et la "hausse spectaculaire" du nombre d'avortements spontanés, de malformations congénitales ("11 fois plus nombreuses que dans le reste du monde"), de cancers et de leucémies (39 fois plus nombreuses) quelques années plus tard. Au cours du premier semestre de 2010, le nombre de malformations de nouveaux-nés à Falloujah a grimpé à des niveaux sans précédent. En mai 2010, 15% des enfants nés à l'hôpital présentaient une anomalie génétique, et plus d'un sur dix était prématuré. Des chiffres largement sous-estimés, une grande partie des habitants continuant de privilégier l'accouchement à domicile.


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Petite fille malformée de Falloujah


Les chercheurs veulent confirmer leur hypothèse que les populations sont exposées "de façon chronique à un agent environnemental» à l'aide de tests complémentaires. Ils appellent l'OMS à lancer rapidement l'étude programmée sur les bébés de Fallujah pour déterminer la cause de cette «épidémie d'anormalités». Mais, compte-tenu des précédents, il est permis de se demander une nouvelle fois si tous ses résultats seront révélés...

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En ex-Yougoslavie – Des armes à l’UA furent utilisées dans les Balkans lors des bombardements aériens des forces de l’OTAN en Bosnie-Herzégovine (1994-1995), en Serbie, au Kosovo et au Monténégro (1999).

 

Dix ans après les attaques sur la Serbie, où 15 tonnes d’uranium appauvri avaient été larguées durant 78 jours en 1999, on a constaté un accroissement du nombre de cas de cancer signalés. Au Kosovo (où 20 tonnes d'UA ont été disséminés sur 105 cibles), les médecins ont vu augmenter le nombre de tumeurs solides: "Dans l'ensemble du Kosovo, le taux de cancer avant 1999 était de 10 pour 300.000, et aujourd'hui, il s'élève à 20 pour 60.000. » (Nebojsa SRBLJAK). Les enfants, dont l’organisme est plus sensible aux effets de la radioactivité, ont subi une multiplication par dix des cas de leucémie. Un déplacement de certaines populations serait souhaitable, comme dans la région de Tchernobyl après la catastrophe mais, dans les pays victimes de l’Uranium appauvri « c’est un sujet que personne ne veut aborder »  (Slavica JOVANOVIC).

 

Pourtant, le Programme des Nations Unies pour l’Environnement (UNEP), qui a envoyé en 2000 une mission focalisée sur onze sites du Kosovo, a conclu qu'il n'y avait « pas de contamination importante détectable de la surface du sol par de l'uranium appauvri. Un certain nombre de points de contamination ont été identifiés par la mission, mais la plupart n’ont été jugés que légèrement contaminés».

 

En 2001, un rapport de l'Organisation Mondiale de la Santé (OMS) aboutit à une conclusion similaire. Toutefois, l’expert britannique Keith BAVERSTOCK, qui faisait partie de l'équipe de l'OMS, a déclaré que « toutes les données dont disposait l'OMS n’avaient pas été incluses dans le rapport ». Il faut rappeler que l’OMS est paralysée par l'Accord qu'elle a conclu en 1959 avec l'AIEA, organisme dont l’objectif est "d’accélérer et d’accroître la contribution de l’énergie atomique pour la paix, la santé et la prospérité du monde entier". Ainsi, l’article 3 de l’Accord prévoit que les deux organismes "peuvent être appelés à prendre certaines mesures restrictives pour sauvegarder le caractère confidentiel des renseignements qui leur auraient été fournis”. Cela explique que l’OMS bloque depuis 2001 la publication d’un rapport explosif sur les effets de l’UA.

 

En Afghanistan Le Dr Daud MIRAKI rapporte qu’à Tora-Bora, les femmes et les animaux multiplient les fausses couches. « Déjà avant la naissance, les fœtus sont atteints de cancer ». On retrouve les mêmes malformations congénitales qu’en Irak. Parmi les multiples témoignages recueillis par le Dr MIRAKI : « Ma femme était enceinte et nous attendions avec joie notre second enfant. Le jour de la naissance, ma femme a dit qu’elle ne se sentait pas bien et qu’elle avait mal à l’abdomen. Quand le bébé est né, c’était à peine un humain… Quand ma femme l’a vu, elle s’est évanouie et elle est morte en cinq jours » (Zar GHOON, décembre 2002).

La pollution des rivières et des fleuves (notamment l'Indus, fleuve qui traverse le Pakistan et alimente les exploitations agricoles et les populations locales en eau potable), ont rapidement alarmé le corps médical. Des équipes de NBC (nucléaire-biologique-chimique) auraient été très tôt dépêchées dans le pays pour mesurer le niveau de contamination après les premier bombardements de 2001. Juste après un "tir "ami", des équipes de reporters "embarqués" (embeded) dans les forces d'agression avaient été rapidement  enlevés et enfermés dans un abri. Dès octobre 2001, les médecins afghans signalèrent des décès rapides de victimes présentant les symptômes typiques de contamination à l'UA. 

 

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Au Liban L’analyse des échantillons de sol et d’eau des sites touchés par les bombardements de 2006 a montré que l’armée israélienne avait utilisé des armes à l’UA: « …le peuple libanais a été sacrifié aux cancers, aux leucémies et  aux malformations congénitales, comme les peuples des Balkans, d'Afghanistan et d'Iraq » (PR BUSBY). Sur une photographie prise par le photographe David SILVERMAN parue dans The Guardian, on peut discerner clairement le dard de l’UA sur les obus bombes américaines à guidage laser GBU 28.

 

A Gaza - Dès les premiers jours de l’opération « Plomb Durci » (27 décembre 2009 – 3 janvier 2009), le chirurgien norvégien Mads GILBERT a trouvé la présence de matières radioactives dans le corps des blessés. Une enquête publiée en janvier 2009 par l’association Action des Citoyens pour le Désarmement Nucléaire (ACDN), menée sur plusieurs mois en liaison étroite avec les intéressés et l’aide d’un expert auprès du Programme des Nations Unies pour l’Environnement, a conclu à la présence hautement probable d’uranium appauvri (jusqu’à 75 tonnes) dans le sol et le sous-sol de Gaza. En avril 2009, l’analyse d’échantillons de terre et de poussières a de nouveau confirmé la présence d’uranium appauvri, de césium, de thorium et de différents produits chimiques cancérigènes…

 

Chez les vétérans des nouvelles guerres nucléaires -  La « guerre du Golfe » a représenté, pour les Etats-Unis et ses alliés, une opération militaire très facile avec une victoire rapide, en raison de l’immense supériorité militaire de la coalition de 34 pays sur un pays désarmé et déjà exsangue en raison de l'embargo.

 

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Un enfant de vétéran de la guerre du Golfe né sans bras, comme de nombreux enfants irakiens


A leur retour, des milliers de soldats en très bonne santé avant leur départ commencèrent à souffrir de multiples pathologies. La cause en resta mystérieuse jusqu’à ce qu’en 1993  le PR Asaf DURAKOVIC, l'un des grands experts internationaux sur les effets des radiations, associât leurs symptômes à leur présence dans le Golfe. Ces soldats avaient été exposés à  l’uranium appauvri lors de « feux amis », pendant les opérations de nettoyage ; puis ils étaient restés à proximité des chars détruits par les armes à l’UA lors de l’opération dans le désert, voire avaient posé pour des photos-souvenirs sur les tanks contaminés. Bien qu'officier supérieur de l'USArmy pendant la première guerre du Golfe, le PR DURAKOVIC ignorait la présence d’uranium appauvri dans les nouvelles armes. 


Dix ans après la guerre du Golfe, plus de la moitié des vétérans étaient atteints de maladies chroniques, alors que le taux était de 5% en moyenne chez les vétérans des conflits du siècle dernier (10% au VietNam). En 2005, sur 580.000 vétérans américains de la « guerre du Golfe », on dénombrait 325.000 victimes de pathologies permanentes et 11.000 morts (au rythme de 140 vétérans par mois). Une étude du Department of Veterans Affairs sur 21.000 vétérans de la guerre du Golfe a montré, par rapport aux autres soldats, un doublement des enfants morts-nés pour les hommes et un triplement pour les femmes. Plus de 13.000 vétérans de la guerre du Golfe (1991) seraient morts aujourd’hui, alors que seulement 250 furent tués et 7.000 furent blessés sur le terrain. Un reportage du Washington Post de 2006 a montré que sur 580.000 vétérans du Golfe, 518.000 étaient invalides, dont la moitié de façon définitive. Des associations de vétérans américains comme Veterans For Peace(VFP) ou Irak Veterans Against the War(IVAW), militent activement contre ces nouvelles guerres radiologiques et chimiques, et participent aux manifestations pacifistes.

La grande différence entre les victimes des deux camps réside dans le fait que les vétérans ont séjourné peu de temps dans les zones contaminées, alors que les populations victimes des bombardements sont généralement condamnées à passer toute leur vie dans un environnement de plus en plus radioactif. En outre, les anciens combattants ont pu se constituer en associations pour tenter d’obtenir réparation dans leurs pays, où ils peuvent se faire soigner, alors que les populations locales, pour la plupart encore ignorantes des causes du mal qui les ronge, sont de toutes manières trop démunies pour se faire traiter, voire pour simplement soulager leurs douleurs. De surcroît, elles sont les victimes de leurs agresseurs !

 

Autour des sites d'expérimentation des pays occidentaux - Dans les centres d’expérimentation des pays occidentaux, les expériences doivent avoir lieu en milieu confiné, la radioactivité est en principe soigneusement contrôlée et le personnel soumis à une surveillance particulière. Pourtant, des incidents conduisent parfois au relâchement d’oxyde d’uranium dans l’atmosphère (à Gramat dans le Lot, en Ecosse, à Puerto Rico…). Et l’on trouve autour de nombreux sites des taux de cancers et de leucémies anormalement élevés.

Dans l’Indiana (USA), un ex-champ de tirs d’essai d’obus à l’UA des années 80 a été reclassé en « zone de sacrifice national », condamnée pour l’éternité. 

 

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Le site de tir à l’uranium du Centre d’Études Atomiques de Gramat. Photo: DIRE LOT


A Bourges (Cher), au cours des essais en plein air qui ont été réalisés pendant des décennies sans étude d'impact, de nombreuses flèches à l'uranium appauvri ont été perdues dans les champs! On soupçonne l'oxyde d'uranium, d'avoir migré dans les eaux souterraines. Les populations, très inquiètes, exigent avec les associations de connaître le taux de pollution de leur environnement. Le DR BEHAR, président de l'Association des Médecins Français pour la Prévention de la Guerre Nucléaire (AMFPGN) demande "une enquête indépendante d'un laboratoire extérieur après une enquête approfondie sur le régime des eaux et le type de nappe phréatique concernées". 


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Le black-out sur l’utilisation de ces armes illégales dure depuis 20 ans!

 

Les gouvernements occidentaux coupables de ces atrocités maintiennent une chape de plomb sur les conséquences de l’utilisation de ces armes nucléaires, restée tabou jusqu’en 1991 (un rapport de l’OTAN de 1990 avait préconisé « des campagnes de relations publiques… étant donnée la perception (négative) de la radioactivité par le public »). La désinformation, qui présente l’UA comme un produit anodin, permet aux pays responsables (à la fois juges et parties) de se défausser de la prise en charge des coûts de décontamination des sites bombardés et de l’indemnisation des victimes, mais surtout de banaliser dans l’indifférence générale l’usage de l’UA dans les conflits.

 

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Alors que la toxicité chimique est peu contestée par les instances officielles, la toxicité radiologique de l’uranium appauvri est systématiquement niée. Ainsi, en France, les militaires touchés par le "syndrome du Golfe" se voient privés de tout droit, à l’instar des victimes des essais nucléaires français. L’association AVIGOLFE, créée en juin 2000 par Hervé DESPLAT, l’une des victimes, veut faire la lumière sur les causes des maladies développées par les civils et les militaires depuis leur retour en France (causes que les responsables de l'étude épidémiologique de l'INSERM ont refusé d'étudier). En 2001, la Mission parlementaire d'information a reconnu que les obus français contenaient bien de l'U 236, mais elle a refusé d'auditionner le PR DURAKOVIC (ancien médecin colonel des Armées américaines présent sur le terrain lors du conflit), qui avait détecté des traces d'U236 dans les urines des soldats américains, canadiens et britanniques. 

 

Les autorités italiennes, qui ont finalement du reconnaître le lien entre les pathologies de leurs casques bleus et l’usage des armes à uranium appauvri en ex-Yougoslavie, ont créé un fonds d’indemnisation en 2007. Début 2010, la Belgique a inscrit dans sa Constitution l’interdiction de  la production et de l’usage des munitions à l’uranium appauvri.

 

Les pays de l’OTAN se sont abstenus ou ont voté contre la réalisation d’études approfondies pour disculper ou incriminer, une fois pour toutes, l’uranium appauvri

 

Des personnalités issues des milieux universitaires, de la recherche, du droit, d’associations, d’organisations internationales et de parlements nationaux demandent l’interdiction des armes à l’uranium appauvri pour « sauvegarder l’avenir de l’humanité » (Ramsey CLARK)

 

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Des personnalités de renommée internationale, comme Rosalie BERTELL, épidémiologiste canadienne spécialisée dans les maladies des radiations (prix Nobel Alternatif 1986) et Ramsey CLARK, ancien secrétaire d’état américain à la Justice et avocat international, et des associations nord-américaines ou françaises, tentent depuis des années de mobiliser l’opinion internationale pour obtenir « l’interdiction internationale inconditionnelle de la recherche, de la production, des essais, des transports, de la détention et de l’utilisation de l’uranium appauvri à des fins militaires. »

 

Elles demandent «que toutes ces armes et tous les déchets radioactifs soient immédiatement isolés et stockés, que l’uranium appauvri soit classé «substance radioactive dangereuse», que les zones contaminées soient nettoyées et que tous ceux qui ont été exposés puissent recevoir des soins médicaux appropriés ».

 

Selon le droit international sur le contrôle des armements, les armes à UA, sont pourtant déjà illégales (conventions de La HAGUE de 1899 et 1907, de Genève de 1925 et 1949, Charte de NUREMBERG de 1945, convention des Nations-Unies du 10 octobre 1980, dite «Convention des armes inhumaines»), parce qu’elles infligent des maux superflus et des souffrances inutiles, qu’elles sont non discriminantes, causent de grandes souffrances ou des blessures sérieuses au corps ou à la santé des civils, des atteintes graves et durables à l’environnement et, comme les mines antipersonnel, restent meurtrières bien après la fin des conflits.

 

Francis BOYLE, professeur de droit international à l'Université de l'Illinois, rappelle que le Protocole de Genève de 1925 interdit « en temps de guerre, l'usage d'asphyxiants, de toxiques ou d'autres gaz, et de tout analogue liquide, substance ou procédé. » Il fait remarquer, que, «comme le démontre le traité sur les mines terrestres, une coalition d'ONG et de militants déterminés, agissant de concert avec au moins un État sympathisant, a la possibilité de mettre en place un traité international pour régler les problèmes humanitaires » pour mettre fin à l'emploi de ces armes de génocide.

 

Leur utilisation a été condamnée par la résolution 96/16 de la sous-commission aux Droits de l’Homme des Nations Unies en août 1996. De son côté, le Parlement européen a voté en janvier 2001, «en appel du principe de précaution», un moratoire sur l’utilisation des armes à uranium appauvri (mais pas sur leur fabrication !). En mai 2008, une nouvelle résolution demandait un moratoire sur l'utilisation de ces armes. Au début de l’automne 2010,  des parlementaires européens issus de l’ensemble du spectre politique, qui souhaitent organiser une audition d'experts, ont écrit à tous les Etats membres dans le but d’obtenir une nouvelle résolution.

 

Après le l’Irlande et le Costa Rica, le parlement de Nouvelle Zélande doit débattre au cours de cet automne de l’interdiction généralisée de possession, de fabrication, de vente, de test et de transit de toutes les armes et de tous les blindages (comme celui du char Leclerc) contenant de l’uranium appauvri.

 

Dernièrement, la France, unique pays européen producteur et vendeur de ces armes, a voté, en la seule compagnie des Etats-Unis et d’Israël, contre une résolution de l’ONU cherchant à établir une commission d’enquête sur les effets de l’UA.


Il est plus que jamais nécessaire que ces appels soient enfin entendus. Sinon, des régions entières de notre planète seront rayées de la carte, transformées en poubelles radioactives pour l’éternité, et des populations toujours plus nombreuses seront condamnées à une mort lente et atroce. A terme, la planète entière sera contaminée.

 

« Devant les perspectives terrifiantes qui s’ouvrent à l’humanité, nous apercevons encore mieux que la paix est le seul combat qui vaille la peine d’être menée, ce n’est plus une prière, mais un ordre qui doit monter des peuples vers les gouvernements, l’ordre de choisir définitivement entre l’enfer et la raison».  Albert Camus

 

Joëlle Pénochet, article inédit du 19 octobre 2010 mis à jour le 2 janvier 2011.

 

Une bibliographie actualisée, trop longue pour figurer ici,  sera intégrée prochainement à l'article sous format Word.

La reproduction (intégrale, ou partielle avec un lien actif vers la suite) de cet article est encouragée, à condition de mentionner le nom de l’auteur et de citer le site d’origine avec un lien actif.

http://www.internationalnews.fr/article-armes-a-l-uranium-appauvri-ou-en-est-on-64255044.html


Nous avons repris ici certains passages de nos articles précédents :

A Fallujah, en iraq, l’uranium appauvri et le phosphore blanc continuent de tuer les enfants, Septembre 2009 (paru aussi sur Le Grand Soir, Mondialisation, Alterinfo...).

Irak: des armes chimiques et nucléaires au service d'un génocide sans précédent, Votre Santé n° 80, mai 2006.

La guerre nucléaire silencieuse, Revue"Sortir du nucléaire" n° 29, décembre 2005 (p. 24)

Guerre totale, radiologique, électromagnétique et chimique contre l’Iraq (19 novembre 2005)

D'hiroshima à bagdad Horizons et débats, juillet 2005.

Guerre sans fin et dommages collatéraux  Combat-Nature, n° 147, novembre 2004, p 68

Le rapport Medact Vous et Votre Santé, février 2003

Les nouvelles armes à l’uranium appauvri », Combat-Nature n° 138, août 2002, pp. 46-48.

Irak : le génocide silencieux Votre santé - Mars 2002

De l'Irak à l'Afghanistan : Escalade des armes à l’uranium appauvri: une catastrophe sanitaire, des régions rayées de la carte, MEDECINES NOUVELLES 3ème trimestre 2002, pp.79-90

Première et dernière photo: Enfants de Fallujah - The Independant Photos by Dr. Jenan Hassan

Url de cet article:

http://www.internationalnews.fr/article-armes-a-l-uranium-appauvri-ou-en-est-on-64255044.html

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21 octobre 2010 4 21 /10 /octobre /2010 11:07

  http://www.peaceproject.com/graphics/dvds/larger/DVD55.jpg

 

Featuring Rosalie Bertell

 

US soldiers are returning from Iraq to die of "mysterious" ailments - and the depleted uranium (DU) poisoning scandal just won't go away, despite efforts to cover it up. Protesters in New Haven spoke out against the U.S. military's use of DU, its effects on US troops, and cutbacks in veterans' medical benefits. The DU test costs $1,000, so the U.S. government won't test for DU poisoning.

 

"More than 240,000 Gulf War veterans are on permanent medical disability and more than 11,000 are dead. They have been denied testing, medical care, and compensation for depleted uranium exposure and related illnesses since 1991," say reports. A U.S. government study found that 67% of post-Gulf War babies have serious birth defects or serious illnesses. In Italy, eight soldiers home from Iraq died of cancer, probably caused by DU exposure. Today, Italy proposed new legislation to censor media covering the military. The new law would bar any reporting on the health effects of depleted uranium. Anyone who breaks the law could face up to 20 years in a military prison, including civilians. You thought they came home safely from the war.

 


http://www.internationalnews.fr/article-poison-dust-iacenter-film-excerpt-30-59346311.html
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20 octobre 2010 3 20 /10 /octobre /2010 18:25

 

Children in Fallujah who suffer from birth defects which are thought to be linked to weapons used in attacks on the city by US Marines

 

Permission granted by M. Benoist: 1,000-2,000 TONS DU Spread Over Iraq's Cities. The president of the United States, the prime minister of the United Kingdom, and the prime minister of Israel must acknowledge and accept responsibility for the willful use of illegal uranium munitions—their own "dirty bombs"—resulting in adverse health and environmental effects. shell coated with depleted uranium pierces a tank like a hot knife through butter, exploding on impact into a charring inferno. As tank armor, it repels artillery assaults. It also leaves behind a fine radioactive dust with a half-life of 4.5 billion years. More on DU: http://www.apfn.org/apfn/DU.htm

 

 

http://www.internationalnews.fr/article-unknown-terror-of-depleted-uranium-documentary-18mn--59307460.html

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4 septembre 2010 6 04 /09 /septembre /2010 18:13

RT - 24 July, 2010

 

http://onfinite.com/libraries/1212212/0ff.jpg

 

Reports have emerged that the UK used depleted uranium weapons during the US-led invasion of Iraq in 2003. A UK defense official has reportedly admitted using highly controversial ammunition.

"UK forces used about 1.9 metric tons of depleted uranium ammunition in the Iraq war in 2003," UK Defense Secretary Liam Fox said in a written reply to the House of Commons Thursday, Iranian Press TV reported, citing the Kuwait News Agency.


It is alleged that a joint inquiry by Iraq’s environment, health and science ministries uncovered more than 40 sites across the war-torn country contaminated with high levels of radiation.


The use of uranium ammunition is widely controversial because of potential long-term health effects. The US and UK have allegedly used up to 2,000 tons of such ammunition during the war.


British Labor Party MP Paul Flynn says the depleted uranium still causes serious health problems.

“We know that in the first Iraq war depleted uranium was used in shells. It’s very likely it was used again,” Flynn said. “It’s used as ballast because of its density in shells. It’s not as radioactive as it might be, it’s uranium 238 where the gamma-radiation has been reduced and it’s not the weapon of mass destruction, but sadly it’s a weapon of eternal destruction because it turns into dust and gets into the water supply, into the air and it can of course give children cancer, it can cause birth defects.”


Findings of the recent study conducted by a group of researchers in London suggest the same.

“The study that we have conducted does actually prove that there are massive increases in cancer, a 38-fold increase in leukemia, 10-fold increase in breast cancer and infant mortalities are also staggering,” one of the authors of the report, British-Iraqi scientist Malak Hamdan told RT.


However, the World Health Organization claims the depleted uranium has not that that large an effect on new-born infants. But science is changing every minute, says another author of the study, Professor Christopher Busby, scientific secretary of the European Committee on Radiation Risks.


“There is an enormous amount of new science that is being completely ignored by the World Health Organization and by the scientists who work for the governments who are associated with use of these weapons,” Prof. Busby said.

 


Video : http://rt.com/Top_News/2010-07-24/uk-iraq-depleted-uranium.html
Reports emerge the UK used depleted uranium weapons in Iraq
hoto: http://jblaque.livejournal.com

http://www.internationalnews.fr/article-reports-emerge-the-uk-used-depleted-uranium-weapons-in-iraq-video--57066270.html

 

 

 

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3 septembre 2010 5 03 /09 /septembre /2010 19:53

http://tonyblair.org/wp-content/uploads/2010/01/UK-depleted-uranium-effects.jpg

 

In five billion years, our sun will explode into a white dwarf, according to NASA projections. The half-life of uranium 238 is 4.5 billion years. This means that by the time the Earth ceases to be a planet, only a little more than half of the depleted uranium that the United States is firing into Iraq and other countries around the world will be gone. The radiological impact of the DU will continue to affect the Iraqi people for eternity.

 

2
http://www.internationalnews.fr/article-the-effects-of-depleted-uranium-in-iraq-documentary-film--58214717.html
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22 juillet 2010 4 22 /07 /juillet /2010 14:26
Internationalnews
Oumma
15 juillet 2010

(JPG)


Dans l’histoire récente de l’occupation de l’Irak par l’armée américaine, la bataille de Falloujah restera certainement l’un des épisodes les plus noirs. Du 6 au 29 novembre 2004, des milliers de soldats américains réduiront en cendres cette localité située à 70 km à l’ouest de Bagdad dans laquelle des centaines de djihadistes et de résistants irakiens avaient trouvé refuge. Véritable bastion de l’insurrection sunnite, la ville avait été soumise à un déluge de feu pendant des semaines. Le bilan fut très lourd : à côté de la centaine de soldats américains ce sont près de 4 000 personnes qui tomberont du côté irakien dont plusieurs centaines de femmes et enfants.

 

Aujourd’hui, la chaîne Al Jazerra nous apprend que les retombées de cette offensive sont désastreuses au niveau de la santé publique : dans toute la région de Falloujah, le nombre de nourrissons nés avec des malformations ne cesse d’augmenter de façon alarmante et les cas de cancer et de maladies génétiques graves se multiplient.

 

L’émission Bila Houdoud (“Sans limites“), un des programmes phares de la chaîne qatarie, a en effet consacré son émission fin juin à ce drame. L’invité du jour était le Professeur Chris Busby, un des spécialistes britanniques les plus réputés en matière de maladies cancerigènes[1]. Son constat est sans appel : son enquête de deux mois menée auprès de 711 foyers de la région de Falloujah regroupant plus de 4 000 personnes l’amène à la conclusion suivante : les effets dévastateurs de l’utilisation démesurée d’armes de destruction massive, chimiques et radiologiques ont engendré des rétombées terribles sur la population locale.

 

Il faut dire que l’armée américaine ne s’était pas gênée. Pendant son offensive, les Marines avaient largement fait appel à toute la panoplie d’armes chimiques pourtant interdites par les conventions internationales : des centaines de tonnes de bombes au phosphore blanc (les mêmes que l’armée israélienne utilisera à Gaza quelques années plus tard), au napalm, à fragmentions et à l’uranium appauvri avaient été déversées sur la ville.

 

De nombreux témoignages faisant état de corps humains trouvés "fondus" dans les rues attestaient déjà à l’époque de l’utilisation de ces armes prohibées. Comme souvent, le Pentagone avait d’abord nié avant de se rétracter devant les preuves accumulées par de nombreux journalistes.

 

Aujourd’hui c’est une équipe médicale occidentale qui confirme ces faits en y ajoutant l’information frappante selon laquelle des générations entières d’Irakiens sont désormais condamnées à vivre avec des maladies atroces. Selon le Professeur Busby, les conséquences de l’attaque de Falloujah sont proportionnellement plus dramatiques que celles causées par l’utilisation de l’arme atomique à Hiroshima et Nagasaki[2]…

 

Dans un pays aux infrastructures sanitaires sinistrées, on imagine le mal que peut causer ce genre de pathologies. Car l’Irak est exsangue : depuis le début de la guerre, des milliers d’universitaires, intellectuels, et médecins ont été exécutés et des dizaines de milliers d’autres ont fui le pays le vidant de ses principales forces vives. Véritable bombe à retardement, les maladies et malformations qui touchent un taux anormalement élevé de la population de Falloujah et de ses alentours obèreront pendant longtemps le développement d’une ville-martyr que l’armée américaine à voulu punir pour donner une leçon à tous ceux qui contesteront son occupation.

 

Plus largement, c’est tout l’Irak d’aujourd’hui qui souffre dans l’indifférence générale. Le pays qui figurait dans les années 70 comme l’un des espoirs du monde arabe et où les indicateurs de développement humain se rapprochaient de ceux des pays occidentaux, est aujourd’hui, après deux décennies de guerre, renvoyé au Moyen-âge.

 

Dans n’importe quel endroit du monde, la révélation de telles pratiques et de telles conséquences auraient soulevé un tollé et nombreux sont ceux qui les auraient qualifiés de crimes contre l’humanité. Mais il s’agit de l’Irak dont peu de monde semble désormais s’intéresser et quasiment aucun des grands médias occidentaux n’a relayé les conclusions du Professeur Busby. Les habitants de Falloujah sont désespérés de l’omerta mondiale sur leur drame et indignés par cette impunité collective octroyée à l’armée américaine. Comme pour l’agent orange qui causa des ravages pendant et après la guerre du Viet-Nam, l’US Army ne paiera pas.

 

Pourtant, à Falloujah comme ailleurs en Irak et dans le monde arabe, tout est malheureusement mis en place pour que les habitants, révoltés, n’expriment leur frustration et leur colère par le seul moyen mis à leur disposition et qui effraie tant l’Occident : la résistance légitime que d’autres appellent “terrorisme“.

 

Notes

[1] http://www.aljazeera.net/NR/exeres/B5F1C02B-C8D0-461F-B8DB-DAC8E81B6055.htm

[2] http://yubanet.com/world/Genetic-damage-and-health-in-Fallujah-Iraq-worse-than-Hiroshima.php

 

Articles précédents sur IN:


Fallujah (truthout video, 2005, 27')

D'hiroshima à bagdad par joëlle penochet 

Iraq: fallujah now under a different kind of siege

A fallujah, en iraq, l’uranium appauvri et le phosphore blanc continuent de tuer lesenfants

2008: iraq's children still 'paying the price'

 Guerre totale, radiologique, électromagnétique et chimique contre l'Iraq

"Military slaughters iraqi civilians", by dahr jamail

Wmd use in fallujah slaughter: GB army to be sued for war crimes

Return to fallujah, part two by patrick cockburn

White phosphorus - the hidden massacre - fallujah iraq

 Iraq: fallujah quatre ans après les massacres us

The U.S. Used chemical weapons in iraq (democracy now video, 1h)

Birth deformities in iraq (due to depleted uranium, chemicals…)

Help deformed children in iraq: sign the petition to the UN

Les brûlures dues aux phosphore blanc: un rapport clinique de médecins

 

Catégories du site concernées:

Depleted Uranium/Uranium appauvri

Nucléaire Militaire/Nuclear Weapons

Documentaires sur l'Irak/Iraq Documentaries 

 

Vidéo en arabe: http://www.youtube.com/watch?v=VAp7vlExcCM

 

Source: http://oumma.com

 

Url de cet article: http://www.internationalnews.fr/article-les-effets-devastateurs-des-armes-americaines-sur-les-habitants-de-falloujah-depassent-ceux-d-hiroshima-54401418.html

 


 

 

 

 

 

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14 juillet 2010 3 14 /07 /juillet /2010 12:30


In war and peace children are always amongst the most vulnerable of communities. Iraq has been no exception.

In this episode, Alive in Baghdad takes you to the children's ward of Baghdad Hospital, to make visible the plight of some very sick children, stricken with cancer by the presence of Depleted Uranium munitions, left over from the last to US wars in Iraq. Despite official claims that so-called "Depleted" Uranium is mostly harmless, evidence continues to mount to the contrary. Rates of cancer and deformities in Iraq's children have sky-rocketed since 1991. Here are just a few of their stories.

 


 

http://www.internationalnews.fr/article-depleted-uranium-children-hospital-in-baghdad-video-6--57045860.html

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7 mai 2010 5 07 /05 /mai /2010 11:07

Internationalnews 

The Independent.UK 4 May 2010


http://i.dailymail.co.uk/i/pix/2010/03/04/article-1255312-0890C736000005DC-922_468x301.jpg
Curse of Fallujah: This little girl was born with deformed feet 

 

Parents of children with birth defects say Britain knew of US chemical weapons use

 

By Robert Verkaik, Law Editor


  Allegations that Britain was complicit in the use of chemical weapons linked to an upsurge in child deformity cases in Iraq, are being investigated by the Ministry of Defence.


The case raises serious questions about the UK's role in the American-led offensive against the city of Fallujah in the autumn of 2004 where hundreds of Iraqis died. After the battle, in which it is alleged that a range of illegal weaponry was used, evidence has emerged of large numbers of children being born with severe birth defects.


http://i.dailymail.co.uk/i/pix/2010/03/04/article-1255312-0890C578000005DC-777_468x286.jpg
Mystery: An infant born with just one eye battling to stay alive in the Fallujah clinic


Iraqi families who believe their children's deformities are caused by the deployment of the weapons have now begun legal proceedings against the UK Government. They accuse the UK Government of breaching international law, war crimes and failing to intervene to prevent a war crime.


Legal actions against America are blocked by US federal immunity laws and the US government's boycott of the International Criminal Court.


The offensive against Fallujah, codenamed Phantom Fury, in 2004 was described as the most bitter fighting experienced by American soldiers since the war in Vietnam. But US forces were assisted by British units.


http://i.dailymail.co.uk/i/pix/2010/03/04/article-1255312-0890C60D000005DC-357_468x286.jpg
Collateral damage? Another Fallujah youngster born with six fingers on one hand

On 21 October, British soldiers were ordered by the Cabinet to help US forces throw a "ring of steel" around Fallujah. Six days later, a British battle group of 850 troops made up of the armoured infantry from the 1st Battalion, The Black Watch, an armoured reconnaissance squadron from the Queen's Dragoon Guards, elements of 40 Commando Royal Marines and supporting specialists including Royal Engineers and Royal Military Police were redeployed from Basra.

The battle group established a base at Camp Dogwood on the eastern approach to Fallujah where they provided essential aid and assistance to the subsequent attacks on the city.

Before the attack the former Attorney General, Lord Goldsmith is alleged to have warned Mr Blair about the legal dangers of committing British forces to the attack.

Public Interest Lawyers, the law firm representing the Iraqi families, wants the Government to release this advice in full and say whether any British soldiers were involved in the fighting or supplied or helped fire prohibited weapons. During the attack coalition forces are alleged to have used weapons including white phosphorus, a modern form of napalm, and depleted uranium.

Th World Health Organisation, after reports first broadcast by Sky News two years ago, has begun investigating evidence of a worrying rise in the incidence of birth defects in the city, which Iraqi doctors attribute to the use of chemical weapons during the battle.

Malak Hamdan, a British Iraqi researcher working with doctors in Fallujah, told The Independent: "Doctors in Fallujah are witnessing unprecedented numbers of birth defects, miscarriages and cancer cases. Now, according to gynaecologists, paediatricians and neurologists in Fallujah, the numbers of these cases have been increasing rapidly since 2005."

She explained that the most common birth defects involve the heart and the nervous system but there have also been reported cases of babies being born with two heads, upper and lower limb defects and eye abnormalities.
 

"What is more disturbing is that pregnant women are completely unaware that they are carrying an abnormal child until the day they give birth – traumatising the mother and the rest of the family," said Ms Malak.


Mazin Younis, a UK-based Iraqi human rights activist who visited the city before the attack, said: "When I visited Fallujah a few weeks before the attack, I was shocked to see the majority of people had not left the city. Many of them had no one to go to.... We attacked this city ruthlessly without any concern for the fate of tens of thousands of civilians who were still living there. The unlawful use of white phosphorus in built-up areas was... never objected to by the British Government who assisted in the attack on Fallujah."


Phil Shiner, the UK lawyer leading the legal challenge, said: "The rate and severity of both foetal abnormalities and inexplicable illnesses such as leukaemia or those suffered by our clients in infants born to mothers in Fallujah has been the subject of numerous reports and letters to governments.... The full extent of the emerging public health crisis is unknown.... Doctors report a "massive, unprecedented number" of congenital health problems. The media investigation found that the incidence of birth defects in Fallujah has reached a rate 13 times higher than in Europe."


An MoD spokeswoman said: "We can confirm that we are in receipt of this letter from Public Interest Lawyers and will respond in due course. The MoD treats issues such as this very seriously but allegations must not be taken as fact." 

Original Title: Army to be sued for war crimes over its role in Fallujah attack

http://www.independent.co.uk/

Photos (added by IN): http://www.siasat.com/english/news/us-assault-fallujah-women-warned-not-have-babies

http://www.guardian.co.uk/world/2009/nov/13/falluja-cancer-children-birth-defects

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2008: Iraq's Children Still 'Paying the Price' by Felicity Arbuthnot

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Birth deformities in Iraq (due to depleted Uranium, chemicals...)

Guerre totale, radiologique, électromagnétique et chimique contre l’Irak par Joëlle Pénochet

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