30 juillet 2014 3 30 /07 /juillet /2014 03:42

Internationalnews

 

On peut remercier les “génies” comme le MAE suédois, Carl Bildt qui réagit :

Commentaire du Ministère des Affaires étrangères de Russie en lien avec les nouvelles sanctions anti-russes, adoptées par l’Union européenne (Source)

 

Suite à la mise en place des sanctions antirusses du 29 juillet convenues par l’Union européenne, la Russie ne peut que constater l’absence évidente de volonté politique et de désir de cette Union à s’investir dans le règlement de la crise en Ukraine. L’UE, de son côté, ignore toujours aveuglément les causes du tragique développement des événements du Sud-Est de ce pays, où, dans le cadre de la prétendue « opération antiterroriste » du pouvoir de Kiev, des dizaines de citoyens pacifiques meurent chaque jour, et où des centaines de milliers d’habitants ont été contraints de devenir des réfugiés. Une région immense se trouve désormais au bord d’une catastrophe humanitaire de grande échelle.

 

L’ensemble des événements est en grande partie dû aux décisions irresponsables de l’Union européenne elle-même, qui se montre indulgente envers l’actuel gouvernement de Kiev. L’UE a en somme donné carte blanche à la « pacification » du pays, et démontre un lourd manque de scrupule politique en acceptant de facto de qualifier l’opération punitive de Kiev contre son propre peuple « d’approche modérée dans la conduite des opérations de rétablissement de la loi et de l’ordre ».


Nous avons honte pour l’Union européenne, qui après avoir longtemps cherché « à parler d’une seule voix », parle désormais de la voix de Washington et a pratiquement abandonné les valeurs européennes fondamentales, y compris la présomption d’innocence.


La politique de l’UE n’est plus fondée sur des faits vérifiés mais s’écrit sous la dictée de Washington, entre deux visionnages de vidéos “Youtube” douteuses. Moscou est déçu par l’incapacité de l’UE à jouer son propre rôle dans la politique mondiale.


L’UE est apparemment prête à sacrifier son économie pour permettre la réalisation d’enjeux géopolitiques équivoques, contraires à ses intérêts. Les économies russe et celle de l’UE sont étroitement liées et la « troisième vague » de sanctions qu’entreprend Bruxelles sera aussi fortement ressentie en Europe qu’en Russie. Il faut cependant souligner le zèle avec lequel certains pays européens soutiennent cette politique, qui est inversement proportionnelle aux conséquences sur leur bien-être.


Les citoyens des États membres de l’UE savent-ils ce qui résultera de ces jeux en termes de pertes d’emplois et de gains commerciaux ?


Nous tenons également à rappeler que des sanctions sectorielles sont en contradiction avec les normes de l’OMC.


Des mesures restrictives touchant les milieux financiers auront également des conséquences négatives pour les banques des États membres de l’Union européenne actives en Russie. Pourtant, certaines d’entre elles tirent à ce jour le plus grand profit de leurs filiales en activité dans notre pays.

 

Nous sommes consternés par la décision d’instaurer un embargo sur le commerce d’armes et d’équipements militaires avec la Russie. A la différence de Kiev pour qui, au contraire, ces limitations ont été levées dernièrement, la Russie ne prend pas part au conflit militaire.


Dans son empressement à introduire des sanctions, Bruxelles met de son propre chef des barrières à la collaboration avec la Russie, dans des domaines aussi cruciaux que l’énergie.

 

Il s’agit là d’un mouvement irréfléchi et irresponsable qui aura pour conséquence une hausse des prix sur le marché européen de l’énergie.


Concernant les difficultés qui pourraient survenir dans certains secteurs de l’économie russe, elles seront assurément surmontées. L’efficacité et l’autosuffisance de notre économie s’en trouveront accrues.

 

Il va de soi que nous allons prendre en considération le comportement non constructif et non indépendant de l’Union européenne dans le futur développement de nos relations.

 

Photo: http://french.ruvr.ru

 

Traduction du Russe: Les crises

Article lié: Le Conseil de l'UE a adopté une résolution législative sur les sanctions contre la Russie

 

http://www.internationalnews.fr/article-moscou-nous-avons-honte-pour-l-union-europeenne-124270504.html

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30 juillet 2014 3 30 /07 /juillet /2014 03:13

Internationalnews

Mondialisation

 


Beit Hanoun, Gaza – Cette étroite bande de terre que l’on appelait ”la bande de Gaza», déjà l’un des endroits les plus densément peuplées de la planète, est en train de devenir considérablement plus petite. L’armée israélienne, sans relâche et méthodiquement, repousse les gens hors de la zone tampon de 3 km dont elle dit avoir besoin pour se protéger contre les roquettes et les tunnels du Hamas. Selon le Bureau des Nations Unies pour la coordination des affaires humanitaires, la zone tampon avale environ 44 pour cent du territoire de Gaza (cf. carte en fin d’article).


Ce que cela signifie sur le terrain, ce sont d’extraordinaires scènes de dévastation dans des endroits comme le quartier d’Al Shajaya près de la frontière orientale de la bande de Gaza, et à Beit Hanoun dans le nord. C’étaient des quartiers bondés il y a moins de trois semaines.

 

Maintenant, ils ont été littéralement dépeuplés, les résidents allant s’ajouter aux plus de 160 000 personnes déplacées dans des refuges et des abris de fortune. Les blocs d’immeubles d’habitations sont des champs de ruines, et, comme j’avance à travers ce paysage hostile la phrase qui n’arrête pas de résonner dans ma tête est «terre brûlée».


Ce n’est pas comme si Israël n’avait pas planifié cela. Il [l’état sioniste] a dit à des dizaines de milliers de Palestiniens de fuit de sorte à ce que son artillerie, ses blindés et son aviation puissent crée ce no man’s land inhabitable avec ses immeubles brûlés qui tiennent à moitié debout, béton brisé et métal tordu. Pendant un court cessez-le-feu humanitaire, certains Gazaouis ont pu revenir pour avoir un premier aperçu des destructions que cette guerre a infligées à leurs quartiers, fouiller leurs maisons démolies pour récupérer des vêtements ou d’autres morceaux épars de leur ancienne vie. Mais beaucoup d’entre eux n’ont même pas pu le faire.

 

Quand Rania Haels est arrivée quelques mètres des débris de ce qui était autrefois la maison de sa famille à Al Shajaya samedi, une mitrailleuse sur un tank Merkava israélien à proximité a commencé à tirer. C’étaient probablement des coups de semonce tirés dans sa direction, mais cette mère de sept enfants, âgée de 42 ans, a couru pour sa vie.

 

Maintenant, elle vit avec sa famille dans un garage bondé dans Gaza ville et passe ses journées assise dans un parc public plein de réfugiés déplacés par la poussée israélienne. Normalement ce devrait être une période de fête, la fin du Ramadan est à portée de main et les festivités dont l’esprit s’apparente à celui des fêtes de Noël devraient commencer. Mais les fêtes aggravent la tragédie à leur manière. La famille Haels n’a nul endroit pour se rassembler pour donner des cadeaux et manger des bonbons palestiniens. Il n’y a en fait aucune place du tout pour elles.

 

“Nous avons perdu nos maisons et maintenant nous vivons dans les rues”, a déclaré Haels, qui tient dans ses bras un bébé qui s’accroche à son hidjab aux motifs pastel. «Cette guerre m’a détruit.” Elle dit que du moins, elle a su où était sa maison. Certains de ses voisins ont été incapables de trouver leur maison alors qu’ils marchaient dans des rues rendues méconnaissables par les destructions et l’horrible présence de la mort.

 

Rachid al Delo et ses 11 enfants ont été, comme Haels, bloqués par une mitrailleuse israélienne quand ils ont essayé de retourner à leur maison près de l’Hôpital Wafa, lui-même bombardé à Al Shajaya. Mais en dépit de la dureté de la réalité, al Delo, qui travaillait autrefois en Israël mais a été au chômage ces 15 dernières années, est déterminé à garder le moral.

 

«Nous reconstruirons Gaza, encore et encore, malgré la force des Israéliens,” dit-il avec confiance alors qu’il se tient en bas de la maison de Gaza ville qui appartient à ses beaux-parents et qui héberge maintenant 30 membres de leur famille élargie.

 

A Beit Hanoun la destruction systématique fait miroir avec Al Shajaya. Je passe devant des vieillards et des adolescents qui tentent de soulever des parpaings et des dalles de stuc à mains nues, parfois à la recherche d’un matelas et d’autres fois à la recherche d’un parent.

 

Le désert de décombres ne fait que devenir plus vaste comme je me rapproche de la frontière israélienne. Des maisons et des commerces rasés un par un ont laissé place à des plaines blanches de murs oblitérés avec des collines de barres de fer tordues et de dalles défoncées. Ici, les cadavres sont cachés sous le nouveau paysage et il faudra plus qu’une brève pause dans les combats pour dénicher la mesure macabre de la souffrance de la ville.


La « terre brûlée » signifie historiquement détruire une terre pour priver de son usage l’ennemi qui voudrait empiéter dessus. Les Israéliens répugnent à utiliser cette expression pour décrire ce qu’ils font parce qu’en Israël, elle remet en mémoire la stratégie des Nazis pendant leur retraite de Russie à la fin de la seconde guerre mondiale.

 

Carte: L’armée sioniste ménage une zone tampon de trois kilomètres de profondeur tout au long de la frontière avec la bande de Gaza

Israël s’approprie 40% de la bande de Gaza

 

Selon Yaron Ezrahi politologue à l’Université hébraïque qui analyse depuis longtemps le conflit israélo-palestinien, avec ou sans cette expression, l’idée a une certaine logique. Ezrahi dit qu’il y a un calcul politique et militaire derrière cette dévastation.

 

Certains membres du gouvernement israélien croient qu’elle va créer assez de souffrance chez les Palestiniens pour que les habitants de Gaza se lèvent contre le Hamas ou forcent ses dirigeants à traiter avec Israël, quand ils sortiront de leurs cachettes.

 

Mais c’est une hypothèse qui sous-estime grandement la volonté des habitants de Gaza de voir une fin à leurs sept années de blocus israélien et de se débarrasser de la présence israélienne qui contrôle le territoire exactement comme des gardiens positionnés autour d’une cour de prison.

 

Dans le même temps, dit Ezrahi, la pratique qui consiste à raser systématiquement des quartiers entiers a pour but central de préserver la vie des soldats israéliens, qui pourraient autrement être plus exposés à des attaques coup de main.


“Israël est plus sensible que tout autre pays en Occident à la mort de ses soldats», déclare Ezrahi. “La mort de civils [palestiniens] relève d’une crise morale, mais n’a pas d’impact politique.”

Jesse Rosenfeld

Article original en anglais:

Israël crée un ‘No man’s land’ dans la bande de Gaza, qui rétrécit de 40 %, 28 juillet 2014

Revue de presse : The Daily Beast (USA) traduit de l’anglais par Djazaïri 

Version en français : Mounabil al Djazaïri

Photo: The Daily Beast

 

Article lié:
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26 juillet 2014 6 26 /07 /juillet /2014 13:40

Internationalnews

Photo via @MohannadArawi: Another terrorist killed by Israeli army in #Gaza
Le vrai visage d'Israel

 

 

Sahar reportage, interview téléphonique de Thierry Meyssan du 22 juillet 2014. TM, écrivain journaliste, au sujet de l'offensive israélienne sur Gaza: "le régime sioniste tente d'éradiquer la résistance".
Source: http://francophone.sahartv.ir/

 


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24 juillet 2014 4 24 /07 /juillet /2014 11:58

Internationalnews

 

Presstv

24 juillet 2014

 

Russian President Vladimir Putin has pledged to respond to NATO's expansion toward Russia's borders amid tensions with the Western alliance over the ongoing crisis in Ukraine.


Putin made the remarks on Tuesday at an emergency meeting of the Security Council of the Russian Federation in Moscow.

“We shall provide an adequate and well-measured response to NATO’s expansion towards Russia’s borders, and we shall take note of [the West] setting up a global missile defense architecture and building up its arsenals of precision-guided weapons,” said Putin, adding that the Western military alliance is “blatantly building up its forces in Eastern Europe, including the Black Sea and the Baltic Sea areas.”

According to Putin, NATO military buildup near Russia's borders is not just for defense as the Western alliance claims, but is “an offensive weapon” and “element of the US offensive system deployed outside the mainland.”

Furthermore, Putin called for the implementation of all planned measures “to strengthen" Russia's "defense capabilities, including plans for Crimea and Sevastopol.”

This comes as NATO has held a number of war games in Eastern Europe after Ukraine’s Autonomous Republic of Crimea integrated into the Russian Federation following a referendum in March.

 

NATO has also reinforced its air patrol over the Baltic region, with radar-equipped aircraft making regular flights over the territories of Poland and Romania.

 

Last month, the Western military alliance held military drills near Russia’s western border. Nearly 5,000 troops and 800 military vehicles from 10 NATO member states, including the US, Britain and Canada participated in the war games near the Latvian capital, Riga.

 

Russia sees the Western military alliance’s moves as a sign of aggression amid the crisis in Ukraine.

 

http://www.internationalnews.fr/article-russia-vows-to-give-adequate-response-to-nato-expansion-124221429.html

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19 juillet 2014 6 19 /07 /juillet /2014 14:52

 

Internationalnews


Le nouveau « califat » du XXIe siècle

Loin d’être une alliance levantine au service des ambitions occidentales, le nouveau « califat » du XXIe siècle reprend les objectifs de l’impérialisme global : pour Washington, l’Émirat islamique constitue une arme de destruction massive des pays émergents, Russie, Inde et Chine. Alfredo Jalife analyse l’usage qu’il peut en être fait, bien au-delà de la Syrie et de l’Irak.

Le mystère qui a entouré l’étonnante création et l’expansion du groupe djihadiste sunnite État islamique en Irak et au Levant (Syrie et Liban) —ÉIIL en français et Daesh en arabe—, un groupe qui semble avoir semé la « confusion », commence à se dissiper en raison de l’incidence géostratégique que cela aura aux frontières de la Russie, de l’Inde et de la Chine, trois pays constitutifs du groupe de pays émergents appelé BRICS (Brésil, Russie, Inde, Chine et Afrique du Sud) qui tient son sixième sommet à Fortaleza.


L’ÉIIL, qui a officiellement abandonné son nom pour celui d’« État islamique », a choisi le premier jour du jeûne musulman du ramadan, un jour d’une très grande portée symbolique, pour mettre en scène l’établissement du « califat islamique » dans les territoires occupés militairement, et a donné à Abu Bakr al-Baghdadi, son mystérieux leader, le titre de nouveau calife (qui signifie en arabe « descendant » du prophète Mahomet).


Entreprise périlleuse, l’établissement du nouveau califat par l’« État islamique » sunnite constitue une tripe hérésie pour les 300 millions de chiites (20 % du nombre des musulmans dans le monde), car :


- 1. le califat, né avec les « compagnons » du Prophète, est on ne peut plus sunnite et il a été la cause de la rupture avec les chiites, qui ont suivi Ali (le cousin du Prophète) ;


- 2. Abu Bakr, père de la légendaire Aisha et un des beaux-pères du Prophète, le premier calife du sunnisme, est aujourd’hui devenu le nom de guerre du « nouveau califat du XXIe siècle » et


- 3. le califat sunnite s’étend des frontières de l’Iran, dans la province de Diyala, jusqu’à Alep (en Syrie) et à la frontière turque.


Le califat originel a disparu après la Première Guerre mondiale dans la foulée de la défaite de l’Empire ottoman qui a été divisé conformément au découpage artificiel du Proche-Orient prévu par l’accord secret anglo-français dit Sykes-Picot, accord que le nouveau califat du XXIe siècle a enterré de facto en abolissant la frontière entre la Syrie et l’Irak, ce qui profite au nouveau tracé militaire du Kurdistan irakien.


Bien qu’étant un épiphénomène pluridimensionnel, les éventuelles conséquences du nouveau califat du XXIe siècle sont énormes à l’échelle locale, transfrontalière, régionale et euroasiatique —dans une région où le contrôle des hydrocarbures joue un rôle prépondérant—, puisqu’elles s’inscrivent dans un irrédentisme lié à son djihad pour le pétrole, ainsi qu’à sa projection géopolitique pour les cinq prochaines années.

Le conflit armé de 1980-1988, qui a opposé les Arabes irakiens (à l’époque de Saddam Hussein) aux Perses iraniens (à l’époque de l’ayatollah Khomeini) avant que les États-Unis, la Grande-Bretagne et l’OTAN livrent à l’Irak deux guerres (1990–1991 et 2003–2011) découlant du népotisme dynastique des Bush (père et fils), a servi à « quelqu’un ».


Après avoir été en proie à la guerre pendant 34 ans d’affilée, l’Irak, aujourd’hui en état de déliquescence avancée, entre dans une nouvelle phase: celle de la guerre ethno-confessionnelle —réplique des guerres religieuses européennes du XVIIe siècle—, opposant sunnites et chiites, un conflit, susceptible de durer 30 années de plus, déjà perceptible dans divers pays du « Moyen-Orient élargi » (qui, selon la définition du général israélien Ariel Sharon s’étend du Maroc au Cachemire et de la Somalie au Caucase), en Irak, en Syrie, au Liban, au Yémen, à Bahreïn et en Arabie saoudite (dans sa partie orientale où la « minorité » chiite est majoritaire) et auquel participent, dans les coulisses (mais déjà de façon bien visible) et à l’échelle régionale, les six pétromonarchies du Conseil de coopération des États arabes du Golfe Persique, la Turquie, la Jordanie et l’Iran, sans parler du Kurdistan irakien (grand allié d’Israël).


Se trouvant au cœur de l’Eurasie, le nouveau califat du XXIe siècle a de profondes implications géostratégiques sur les RIC qui, à la différence des États-Unis et des pays du continent américain où la présence musulmane est infinitésimale (0,8 % aux États-Unis, 0,42 % en Amérique du Sud et 1,6 % sur tout le continent américain), possèdent des « minorités » musulmanes non négligeables.


À mon avis, le nouveau califat du XXIe siècle et son djihad mondial, djihad qui vise à la fois le pétrole ainsi qu’un but géostratégique, gruge les frontières des régions musulmanes des RIC et modifie la démographie interne de ces pays —dont la population musulmane totale avoisine les 200 millions—, en tenant compte de la force de neutralisation qu’exercent les États-Unis sur la Russie et la Chine (par l’intermédiaire de la doctrine Obama).


Avec un temps d’avance, j’ai déjà exposé la prépondérance du «  facteur musulman » en Inde, un pays qui se trouve face à une catastrophe démographo-géopolitique.


Vladimir Poutine a déclaré que « les événements causés par les pays occidentaux en Ukraine sont la démonstration à petite échelle de l’existence d’une politique d’endiguement contre la Russie ».


Il est impossible de laisser de côté les vases communicants qui existent entre l’Ukraine, la mer Noire, la Transcaucasie et le Moyen-Orient élargi, où brille, avec beaucoup d’intensité, le « facteur tchétchène ».


De l’avis de Poutine, les « pays occidentaux », depuis l’effondrement du monde unipolaire, ont la prétention d’imposer leurs principes aux autres pays en transformant la planète en un « cartel mondial ».


Lorsque la Guerre froide était à son paroxysme, le livre de l’aristocrate française Hélène Carrère d’Encausse intitulé L’empire éclaté : la révolte des nations en U.R.S.S. —un ouvrage qui prédisait la dissolution de l’Union soviétique—, a mis en évidence l’état de vulnérabilité dans laquelle la frénétique croissance démographique de la population musulmane polygame plaçait la cohésion de ce pays.


Les politiciens des États-Unis, notamment le vice-président Joe Biden, recommencent à reparler du « modèle démographique » de l’« empire éclaté », pourtant déjà réduit à cette portion congrue qu’est la Russie, où une minorité musulmane non négligeable représentant 15 % de la population (20 millions de personnes au total) est installée dans la région de la Volga et de l’Oural, ainsi que dans le nord du Caucase hypersensible (Daguestan, Tchétchénie, etc.).


La Chine aussi possède une « minorité » musulmane sunnite très turbulente et visiblement stimulée de l’extérieur : les célèbres Ouïgours —d’origine mongole, ils sont liés à leurs congénères d’Asie centrale et de Turquie— qui sont majoritaires dans la région autonome du Xinjiang et dont le nombre s’élève à 10 millions (d’après le recensement de 2010).


Région des plus stratégiques, le Xinjiang, avec une superficie de 1,6 million de km2, regorge de gisements de pétrole, constitue la plus grande région productrice de gaz naturel en Chine et possède d’importantes réserves d’uranium.


Les liens commerciaux qui unissent le Xinjiang au Kazakhstan sont de la plus grande importance géostratégique en plein cœur de l’Eurasie.


Récemment, les séparatistes ouïgours sunnites ont accru le nombre des attentats à Pékin, la capitale chinoise.


Cherchant à renverser le gouvernement chinois local, ces séparatistes se sont inspirés avant la lettre de la théologie du djihad mondial dont se réclame aujourd’hui le nouveau califat du XXIe siècle et auquel ils pourraient très bien se joindre.


Le nouveau califat du XXIe siècle et son djihad mondial contre les BRICS ferait-il partie du « cartel mondial » des « pays occidentaux » ?

Traduction
Arnaud Bréart

Source
La Jornada (México)

 

Sur le meme sujet:

BRICS, puissant contrepoids à l’hégémonie de Washington (La Jornada)
La banque BRICS opérationnelle - Une sortie du Consensus de Washington ?

 

http://www.internationalnews.fr/article-un-djihad-mondial-contre-les-brics-124186893.html

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10 juillet 2014 4 10 /07 /juillet /2014 12:04

Internationalnews

9 juillet 2014

 

Pendant que les médias occidentaux présentent l’Émirat islamique en Irak et au Levant comme un groupe de jihadistes récitant le Coran, celui-ci a débuté la guerre du pétrole en Irak. Avec l’aide d’Israël, l’ÉIIL a coupé l’approvisionnement de la Syrie et a garanti le vol du pétrole de Kirkouk par le gouvernement local du Kurdistan. La vente sera assurée par Aramco qui camouflera ce détournement en augmentation de la production « saoudienne ».


Pour la presse atlantiste, l’Émirat islamique en Irak et au Levant (ÉIIL) qui vient d’envahir le Nord et l’Ouest de l’Irak est un groupe de jihadistes animé par leur foi, le Coran dans une main et la kalachnikov dans l’autre. Pour ceux qui ont subi leurs exactions, notamment en Syrie, c’est une armée privée —composée de mercenaires venus des quatre coins du monde et encadrée par des officiers états-uniens, français et saoudiens— qui divise la région pour mieux permettre son contrôle par les puissances coloniales.


Si l’on conçoit les membres de l’ÉIIL comme des croyants armés, on ne peut imaginer derrière leur attaque de sombres intérêts matériels. Mais si l’on admet qu’il s’agit de voyous manipulant la religion pour donner l’illusion qu’Allah bénit leurs crimes, on se doit d’être plus attentif.


Tout en versant une larme de crocodile pour les milliers de victimes irakiennes de cette offensive, la presse atlantiste s’émeut des conséquences de ce nouveau conflit sur le prix du pétrole. En quelques jours, le baril est remonté à 115 $, c’est-à-dire au niveau de septembre 2013. Les marchés se sont inquiétés lors des combats pour la raffinerie de Baïji, près de Tikrit. En réalité, cette raffinerie ne produit que pour la consommation locale, qui pourrait se trouver rapidement à court de carburant et d’électricité. La hausse du pétrole n’est pas imputable à l’interruption de la production irakienne, mais à la perturbation des livraisons. Elle ne durera donc pas, les marchés étant excédentaires.


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En marrron : la zone envahie par l’ÉIIL (carte As-Safir)

L’Arabie saoudite a annoncé qu’elle allait augmenter considérablement sa production de manière à pallier à la baisse de l’offre consécutive à l’interdiction de commercialisation par l’ÉIIL. Mais les spécialistes sont sceptiques et soulignent que jamais le royaume n’a produit beaucoup plus de 10 millions de barils par jour.


La presse atlantiste, qui dénie le parrainage de l’Otan, explique doctement que l’ÉIIL est devenu subitement riche en conquérant des puits de pétrole. C’était déjà le cas au Nord de la Syrie, mais elle ne l’avait pas remarqué. Elle s’était efforcée de traiter des combats entre le Front al-Nosra et l’Émirat islamique comme d’une rivalité exacerbée par le « régime », alors que ceux-ci visaient à accaparer les puits de pétrole.


Cependant, une question se pose à laquelle la presse atlantiste et du Golfe ne répond toujours pas : comment des terroristes peuvent-ils vendre du pétrole sur le marché international, si surveillé par Washington ? Au mois de mars, les séparatistes libyens de Benghazi avaient échoué à vendre le pétrole dont ils s’étaient emparés. L’US Navy avait intercepté le tanker Morning Glory et l’avaient reconduit en Libye [1].


Si le Front al-Nosra et l’ÉIIL sont capables de vendre du pétrole sur le marché international, c’est qu’ils y sont autorisés par Washington et sont liés à des compagnies pétrolières ayant pignon sur rue.

Le hasard fait que le congrès mondial annuel des compagnies pétrolières se tenait du 15 au 19 juin à Moscou. On pensait y parler de l’Ukraine, mais il y fut question de l’Irak et de la Syrie. On y a appris que le pétrole volé par le Front al-Nosra en Syrie est vendu par Exxon-Mobil (la société des Rockefeller qui règne sur le Qatar), tandis que celui de l’ÉIIL est exploité par Aramco (USA/Arabie saoudite). Rappelons au passage que durant le conflit libyen, l’Otan avait autorisé le Qatar (c’est-à-dire Exxon-Mobil) à vendre le pétrole des « territoires libérés » par al-Qaïda.


On peut donc lire les combats actuels —autant que tous ceux du XXème siècle au Proche-Orient— comme une guerre entre compagnies pétrolières [2]. Le fait que l’ÉIIL soit financé par l’Aramco suffit à expliquer que l’Arabie saoudite déclare être en mesure de pallier à la baisse de la production irakienne : le royaume apposera simplement son tampon sur les barils volés pour les légaliser.

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La percée de l’ÉIIL lui permet de contrôler les deux principaux pipe-lines : l’un part vers Banias et approvisionne la Syrie tandis que l’autre transporte le brut vers le port turc de Ceyhan. L’Émirat islamique a interrompu le premier, provoquant des coupures d’électricité supplémentaires en Syrie, mais étrangement, il laisse fonctionner le second.


C’est que ce pipe-line est utilisé par le gouvernement local pro-Israélien du Kurdistan pour exporter le pétrole qu’il vient de voler à Kirkouk. Or, ainsi que je l’expliquais la semaine dernière [3], l’attaque de l’ÉIIL est coordonnée avec celle du Kurdistan afin de couper l’Irak en trois petits États, conformément à la carte du remodelage du « Proche-Orient élargi » établie par l’état-major états-unien en 2001, que l’armée US ne parvint pas à imposer en 2003, mais que le sénateur Joe Biden fit adopter par le Congrès en 2007 [4].


Le Kurdistan a débuté son exportation du pétrole de Kirkouk via le pipe-line contrôlé par l’ÉIIL. En quelques jours, il a réussi à charger deux tankers à Ceyhan, affrétés par Palmali Shipping & Agency JSC, la compagnie du milliardaire turco-azéri Mubariz Gurbanoğlu. Cependant, après que le gouvernement al-Maliki —qui n’a toujours pas été renversé par Washington— ait publié une note dénonçant ce vol, aucune des compagnies travaillant habituellement au Kurdistan (Chevron, Hess, Total) n’a osé acheter ce pétrole.

 

Ne parvenant pas à trouver d’acquéreur, le Kurdistan s’est déclaré prêt à solder ses cargaisons à moitié prix, à 57,5 $ le baril, tout en continuant son trafic. Deux autres tankers sont en cours de chargement, toujours avec la bénédiction de l’ÉIIL. Le fait que le trafic continue en l’absence de débouché montre que le Kurdistan et l’ÉIIL sont convaincus qu’ils parviendront à vendre, donc que leur trafic dispose des mêmes soutiens étatiques : Israël et l’Arabie saoudite.


La possible division de l’Irak en trois ne manquera pas de rebattre les cartes du pétrole. Devant la percée de l’ÉIIL, toutes les compagnies pétrolières ont réduit leur personnel. Certaines beaucoup plus que d’autres : c’est le cas de BP, de Royal Deutsch Shell (qui emploie cheikh Moaz al-Khatib, le géologue ex-président de la Coalition nationale syrienne), de Türkiye Petrolleri Anonim Ortaklığı (TPAO), et des compagnies chinoises (PetroChina, Sinopec et CNOOC).


Les perdants sont donc les Britanniques, les Turcs et surtout les Chinois qui étaient de loin les premiers clients de l’Irak. Les gagnants sont les États-Unis, Israël et l’Arabie saoudite.

Les enjeux n’ont donc aucun rapport avec un combat pour le « véritable islam ».

Source
Al-Watan (Syrie)

23 juin 2014


Photo: thetruthunites

 

[1] « Le Pentagone arraisonne le "Morning Glory" en Méditerranée », Réseau Voltaire, 17 mars 2014.

[2] « Irak, les pages d’histoire effacées », par Manlio Dinucci, Traduction Marie-Ange Patrizio, Il Manifesto, Réseau Voltaire, 18 juin 2014.

[3] « Washington relance son projet de partition de l’Irak », par Thierry Meyssan, Al-Watan, Réseau Voltaire, 16 juin 2014.

[4] « La balkanisation de l’Irak », par Manlio Dinucci, Traduction Marie-Ange Patrizio, Il Manifesto, Réseau Voltaire, 17 juin 2014.

 

http://www.internationalnews.fr/article-jihadisme-et-industrie-petroliere-par-thierry-meyssan-124111800.html

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9 juillet 2014 3 09 /07 /juillet /2014 04:57

Internationalnews


WSWS

Par Bill Van Auken

Avec près de 600 « conseillers » des bérets verts et d'autres soldats américains déjà en Irak ou qui y seront envoyés dans les prochains jours, le Pentagone a annoncé vendredi qu'il est en train de négocier des règles d'engagement que le régime de Bagdad avait rejetées il y a deux ans et demi, avant le retrait final de l'armée américaine.


Un élément clé de ces dispositions, selon le contre-amiral John Kirby, porte-parole du Pentagone, est l'immunité totale au regard du droit irakien ou du droit international pour ce qui est du meurtre de civils irakiens ou de tout autre crime de guerre.


C'est le refus du gouvernement dirigé par le premier ministre Nouri al-Maliki d'accepter de telles dispositions en 2011 qui avait fait échouer les négociations sur un accord concernant le statut des forces armées qui, s'il avait été accepté, aurait maintenu quelque 10 000 soldats américains indéfiniment déployés sur un certain nombre de bases stratégiques irakiennes.


Le porte-parole du Pentagone a cherché à détourner les suggestions selon lesquelles le gouvernement Obama exploite la débâcle en Irak pour faire du chantage au régime vacillant dirigé par Maliki pour que celui-ci se soumette aux conditions américaines, ouvrant ainsi la voie à ces bases permanentes que Washington avait initialement cherché à obtenir.


« Ce dont nous parlions après 2011 c'était d'une assez importante force de soldats américains qui resteraient en Irak pour une longue période de temps, » a dit Kirby. « Ce dont nous parlons maintenant c'est d'un très petit nombre, jusque 300, dont la mission sera de courte durée. »


Mais toute personne au fait de l'histoire de la période précédant la guerre américaine au Vietnam sait très bien que l'envoi de « conseillers » dans un pays déchiré par la guerre et qui est dans la ligne de mire de Washington peut très rapidement conduire au déploiement d'une très « importante force de soldats américains. »


Il y a toutes les raisons de suspecter que c'est précisément cette voie qu'est en train de prendre le président Barack Obama qui avait gagné sa première élection à la présidence des Etats-Unis en se présentant comme un opposant à la guerre en Irak.


Dans sa déclaration faite depuis la Maison-Blanche jeudi, Obama a essayé de présenter le nouveau déploiement de troupes américaines en Irak comme faisant partie de la guerre mondiale de Washington contre le terrorisme. Il a répété les mots « terrorisme » ou « terroriste » 10 fois dans sa brève allocution. Mais en réalité, la réaction de l'establishment américain à l'effondrement de l'armée irakienne, entraînée par les Etats-Unis, face à la vaste insurrection de la minorité sunnite d'Irak a pour but de poursuivre des objectifs bien plus larges, tant dans la région que de par le monde.


Tout en affirmant que les avancées faites par l'Etat islamique d'Irak et du Levant (EIIL) au Nord et à l'Est de l'Irak posent la possibilité d'une menace d'attaques terroristes sur la « patrie » Obama a ajouté que Washington avait des « intérêts stratégiques dans la stabilité de la région. »

En expliquant clairement ce que sont ces intérêts, il a ajouté que « évidemment les questions comme l'énergie et les marchés énergétiques mondiaux continuent à être importants. »


En d'autres termes, la motivation derrière la toute dernière intervention, tout comme la guerre et l'occupation désastreuses de près de neuf ans qui l'ont précédée, est en fin de compte le pétrole et qui va contrôler cette ressource stratégique.


C'est pour asseoir l'hégémonie impérialiste américaine sur les réserves de pétrole du golfe Persique que Washington avait lancé, en mars 2003, sa guerre fondée sur des mensonges et qui a tué plus d'un million d'Irakiens et sacrifié, ce faisant, la vie de quelque 4 500 soldats américains. L'impérialisme américain ne renonce jamais à ses objectifs, même quand il est contraint de les poursuivre par d'autres moyens.


Au moment même où Obama s'exprimait, les insurgés islamistes envahissaient la plus grande raffinerie d'Irak à Beiji, à 200 km de Bagdad. La perte de cette installation qui sert à la consommation intérieure signifie des pénuries d'essence et des coupures d'électricité pour ce pays assiégé.


L'intervention américaine en Irak fait partie d'une intervention plus large dans une guerre régionale qui se développe et qui a été provoquée par une succession d'opérations militaires américaines. Cela va de l'invasion de l'Irak en 2003, à l'utilisation de milices islamistes comme forces intermédiaires dans la guerre des Etats-Unis et de l'OTAN en 2011 en vue d'un changement de régime en Libye et l'instigation et le soutien à la guerre civile sectaire toujours en cours en Syrie de Washington et de ses alliés, dont l'Arabie saoudite et les autres monarchies sunnites du golfe Persique.



Alors même que les combattants de l'EIIL encerclaient les derniers bastions aux mains des soldats du gouvernements à la raffinerie de Beiji, le gouvernement syrien faisait état d'un attentat terroriste à la voiture piégée dans la ville de Hama, dans le centre du pays, qui a tué au moins 34 personnes et blessé quelques 50 de plus. Le Front Al-Nusra, affilié à Al-Qaïda, qui s'est heurté à l'EIIL au sujet du contrôle de territoires en Syrie, a revendiqué cette atrocité.


Dans le même temps, au Liban, un autre kamikaze, apparemment lié à l'EIIL, attaquait un poste de contrôle dans la vallée de la Bekaa, tuant deux personnes et en blessant une dizaine. La cible apparente de cet attentat était le général de division Abbas Ibrahim, responsable shiite qui dirige la Direction de la sécurité générale du Liban. Le même jour à Beyrouth la police a arrêté 20 membres de l'EIIL soupçonnés de préparer d'autres tentatives d'assassinats.


Bien que Washington prétende que son intervention en Irak a pour objectif de réprimer l'EIIL, la réalité est que cette milice islamiste est son propre monstre de Frankenstein.

 

Elle a été forgée tout d'abord par la destruction militaire de la société irakienne aux mains de l'armée américaine et la stratégie du diviser pour mieux régner de l'occupation américaine qui a attisé l'âpre bain de sang sectaire qui a ravagé le pays.

 

Bien que réprimée en Irak, cette tendance a ressurgi de façon spectaculaire en Syrie du fait que les Etats-Unis, l'Arabie saoudite, la Turquie et d'autres régimes de la région faisaient passer des armes et autres soutiens à ces « rebelles » dominés par les islamistes, qui menaient la guerre sectaire pour un changement de régime contre le gouvernement du président Bashar al-Assad.


En septembre dernier, le gouvernement Obama a été contraint, devant l'opposition populaire massive, de reculer par rapport à ses projets de lancer des attaques aériennes américaines contre le régime d'Assad et pour soutenir l'EIIL et d'autres formations islamistes. Il se prépare à présent à revenir sur ce recul humiliant, au motif qu'il poursuit l'EIIL à la fois en Irak et de l'autre côté de la frontière en Syrie.


Des responsables américains s'exprimant jeudi dans le Washington Post ont dit que le gouvernement considère l'Irak et la Syrie comme « un seul et unique défi. » Au prétexte de lutter contre le terrorisme, une telle intervention aura pour objectif principal de faire avancer la lutte pour renverser le gouvernement d'Assad.


Cette position a recueilli jeudi le soutien du sénateur John McCain, critique très en vue de la politique d'Obama en Irak, qui a déclaré son accord sur le fait que « nous allons devoir agir en Syrie aussi. »


Tout aussi remarquable en terme de soutien est la déclaration faite, suite à la conférence de presse d'Obama, par Anthony Cordesman, stratège militaire du Centre d'études stratégiques et internationales, qui a conseillé le Pentagone dans les guerres américaines en Afghanistan et en Irak.


« La décision du président d'envoyer 300 conseillers militaires américains de plus en Irak est un premier pas décisif pour faire face à la crise » écrit Cordesman. « Cela garantit que les Etats-Unis tout comme l'Iran auront une présence sur le terrain, alors que tout recours américain à la puissance aérienne uniquement aurait, dans les faits, donné du pouvoir aux Gardes révolutionnaires d'Iran car ils auraient été présents avec les forces irakiennes. »


Ceci montre un autre objectif stratégique majeur de l'intervention en Irak qui consiste à affaiblir l'influence de l'Iran dans le pays et participe de la stratégie globale de soumettre toute puissance qui risque d'entraver les efforts de l'impérialisme américain pour l'hégémonie mondiale.

 

Il ne fait pas de doute que c'est une considération de premier plan aussi dans la campagne toujours plus ouverte de Washington pour évincer Maliki, qui avait initialement été installé au pouvoir par l'occupation américaine. Washington veut le remplacer par un régime plus docile qui s'alignera sur Washington contre Téhéran.


Ainsi, malgré le discours d'Obama de prendre « des mesures militaires précises et ciblées », la réalité est que l'impérialisme américain est en train de s'embarquer une fois de plus dans une politique agressive qui a le potentiel de provoquer une guerre dans cette région, voire même une guerre mondiale.


WSWS 23 juin 2014 (Article original paru le 21 juin 2014)

 

Photos: http://afghancentral.blogspot.fr, http://www.salon.com

 

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17 juin 2014 2 17 /06 /juin /2014 06:58

Internationalnews

 

Mondialisation

 

OTAN-Russie

 

Les dirigeants de l’OTAN sont actuellement en train de se livrer à une mascarade en Europe qui vise à ériger un nouveau rideau de fer entre la Russie et l’Occident.


Avec une étonnante unanimité, les dirigeants de l’OTAN feignent d’être surpris par des événements qu’ils avaient planifiés des mois à l’avance. Des événements qu’ils ont délibérément déclenchés sont présentés comme une « agression russe » soudaine, imprévue et injustifiée.

 

Les États-Unis et l’Union européenne se sont lancés dans une provocation agressive en Ukraine dont ils savaient qu’elle forcerait la Russie à réagir de manière défensive, d’une façon ou d’une autre.


Ils ne pouvaient pas savoir exactement comment le président russe Vladimir Poutine réagirait lorsqu’il verrait que les États-Unis étaient en train de manipuler les conflits politiques en Ukraine pour installer un gouvernement pro-occidental décidé à rejoindre l’OTAN. Il ne s’agissait pas d’une simple question de « sphère d’influence » dans le « voisinage immédiat » de la Russie, mais d’une question de vie ou de mort pour la marine russe, ainsi que d’une grave menace à sa sécurité nationale sur ses frontières.


Un piège a ainsi été tendu à Poutine. Quoi qu’il fasse, il serait perdant. Soit il ne réagirait pas assez, et trahirait les intérêts nationaux fondamentaux de la Russie, en permettant à l’OTAN de positionner ses forces hostiles dans une position d’attaque idéale.


Soit il réagirait de manière excessive, en envoyant des forces russes envahir l’Ukraine. L’Occident y était préparé, prêt à hurler que Poutine était « le nouvel Hitler », sur le point d’envahir une pauvre Europe sans défense qui ne pouvait être sauvée (une fois de plus) que par ces généreux Américains.


En réalité, la réponse défensive russe était une solution intermédiaire très raisonnable. Grâce au fait que l’écrasante majorité des habitants de la Crimée se sentait Russe, ayant été des citoyens russes jusqu’à ce que Khrouchtchev attribue de façon frivole ce territoire à l’Ukraine en 1954, une solution pacifique et démocratique fut trouvée.

 

Les Criméens ont voté pour leur retour à la Russie lors d’un référendum qui était parfaitement légal selon le droit international, mais en violation de la Constitution de l’Ukraine, laquelle était alors en lambeaux, ayant juste été violée par le renversement du président dûment élu du pays, Victor Ianoukovitch, renversement facilité par des milices violentes. Le changement de statut de la Crimée a été obtenu sans effusion de sang, par les urnes.


Néanmoins, les cris d’indignation de l’Ouest furent tout aussi hystériques et agressifs que si Poutine avait réagi de façon excessive et soumis Ukraine à une campagne de bombardement à l’américaine, ou avait carrément envahi le pays – chose qu’on attendait peut-être de sa part.

 



Le Secrétaire d’Etat américain John Kerry a dirigé le chœur d’indignation des bien-pensants en accusant la Russie de choses dont son propre gouvernement est coutumier.

 

« On ne peut pas envahir un autre pays sous un prétexte bidon pour faire valoir ses intérêts. Il s’agit d’un acte d’agression sous des prétextes montés de toutes pièces », pontifia Kerry. « C’est vraiment un comportement du 19e siècle au 21e siècle ».

 

Au lieu de rire face à cette hypocrisie, les médias, politiciens et commentateurs américains ont repris avec zèle le thème de l’agression expansionniste inacceptable de Poutine. Les Européens, obéissants, leur ont faiblement fait écho.


Tout avait été planifié à Yalta


En septembre 2013, l’un des plus riches oligarques de l’Ukraine, Viktor Pinchuk, finança une conférence stratégique d’élites sur l’avenir de l’Ukraine qui s’est déroulée dans le même Palais à Yalta, en Crimée, où Roosevelt, Staline et Churchill s’étaient réunis pour décider de l’avenir de l’Europe en 1945.

 

Parmi les médias spécialisés qui rendaient compte de cette conférence, largement ignorée par les médias de masse, The Economist, écrivit de cette « démonstration de diplomatie féroce » que : « L’avenir de l’Ukraine, un pays de 48 millions d’habitants, et de l’Europe se décidait en temps réel. »

 

Parmi les participants se trouvaient Bill et Hillary Clinton, l’ancien chef de la CIA le général David Petraeus, l’ancien secrétaire américain au Trésor, Lawrence Summers, l’ancien président de la Banque mondiale, Robert Zoellick, le ministre suédois des Affaires étrangères Carl Bildt, Shimon Peres, Tony Blair, Gerhard Schröder, Dominique Strauss-Kahn, Mario Monti, le président lituanien Dalia Grybauskaite, l’influent ministre des Affaires étrangères polonais, Radek Sikorski.

 

Tant le président Viktor Ianoukovitch, renversé cinq mois plus tard, que son successeur récemment élu Petro Porochenko étaient présents. L’ancien secrétaire à l’énergie américain, Bill Richardson était là pour parler de la révolution du gaz de schiste que les États-Unis espèrent utiliser pour remplacer les réserves de gaz naturel de la Russie et ainsi affaiblir cette dernière.

 

Le centre de la discussion portait sur « l’Accord de libre-échange approfondi et complet » (ALEAC) entre l’Ukraine et l’Union européenne, et la perspective de l’intégration de l’Ukraine à l’Occident. Le ton général était euphorique devant la perspective de briser les liens de l’Ukraine avec la Russie en faveur de l’Occident.


Une conspiration contre la Russie ? Pas du tout. Contrairement à Bilderberg, les délibérations ici n’étaient pas tenues secrètes. Face à plus d’une dizaine de personnalités américaines de haut niveau et un large échantillon de l’élite politique européenne se trouvait un conseiller de Poutine nommé Sergueï Glaziev, qui a clairement explicité la position de la Russie.


Glazyev a introduit une dose de réalisme politique et économique dans la conférence. Forbes a rendu compte à l’époque de la « différence frappante » entre les points de vue russes et occidentaux « non pas sur l’opportunité de l’intégration de l’Ukraine avec l’UE, mais plutôt sur son impact probable. »

 

Contrairement à l’euphorie de l’Ouest, le point de vue russe était fondé sur des « critiques économiques très précises et pointues » sur l’impact de l’accord sur l’économie de l’Ukraine, en notant que l’Ukraine souffrait d’un énorme déficit extérieur, financé par des emprunts à l’étranger, et que l’augmentation substantielle d’importations de l’Occident qui résulterait de l’accord ne pouvait que faire gonfler le déficit. L’Ukraine « soit se retrouvera en cessation de paiements, soit devra être renflouée par un important plan de sauvetage ».


Le journaliste de Forbes a conclu que « la position de la Russie est beaucoup plus proche de la vérité que les belles paroles émanant de Bruxelles et de Kiev. »


Quant à l’impact politique, Glazyev a souligné que la minorité russophone dans l’Est de l’Ukraine pourrait être incitée à diviser le pays en signe de protestation contre la rupture des liens avec la Russie, et que la Russie serait légalement en droit de les soutenir, selon le Times de Londres.


En bref, lors de la planification de l’intégration de l’Ukraine dans la sphère occidentale, les dirigeants occidentaux étaient parfaitement conscients que cette initiative entraînerait de sérieux problèmes avec les Ukrainiens russophones, et avec la Russie elle-même.

 

Plutôt que de chercher à trouver un compromis, les dirigeants occidentaux ont décidé d’aller de l’avant et de condamner la Russie pour tout ce qui pouvait mal tourner. La première chose qui a mal tourné fut la reculade de M. Ianoukovitch devant la perspective d’un effondrement économique qui serait impliqué par l’accord commercial avec l’Union européenne. Il a repoussé la signature, dans l’espoir d’obtenir de meilleures conditions. Puisque rien de tout cela n’avait été expliqué clairement à la population ukrainienne, des protestations indignées s’ensuivirent, qui ont été rapidement exploitées par les États-Unis… contre la Russie.


L’Ukraine, comme pont… ou comme talon d’Achille


L’Ukraine, un terme qui signifie frontière, est un pays sans frontières historiques clairement définies qui a été étendu à la fois trop à l’Est et trop à l’Ouest. L’Union soviétique était responsable de cette situation, mais l’Union soviétique n’existe plus, et le résultat est un pays sans identité unifiée et qui pose problème pour lui-même et pour ses voisins.


Il a été étendu trop à l’Est, en intégrant un territoire qui pourrait tout aussi bien appartenir à la Russie, dans le cadre d’une politique générale visant à distinguer l’URSS de l’empire tsariste, par l’élargissement de l’Ukraine au détriment de sa composante russe et pour démontrer ainsi que l’Union soviétique était vraiment une union entre des républiques socialistes égales. Tant que toute l’Union soviétique était gérée par une direction communiste, ces frontières n’avaient pas trop d’importance.


Le territoire de l’Ukraine a été étendu trop à l’Ouest à la fin de la Seconde Guerre mondiale. L’Union soviétique victorieuse a déplacé la frontière de l’Ukraine pour y inclure les régions de l’Ouest, dominées par la ville diversement nommée Lviv, Lwow, Lemberg ou Lvov, selon qu’elle appartenait à la Lituanie, la Pologne, l’Empire des Habsbourg ou l’URSS, régions qui sont devenues un foyer de sentiments anti-russes. Cela fut sans doute conçu comme une mesure défensive, pour neutraliser des éléments hostiles, mais cela a créé cette nation fondamentalement divisée qui constitue aujourd’hui une mare d’eaux troubles parfaite pour des puissances hostiles qui veulent venir y pêcher.


L’article de Forbes précité soulignait que : « Au cours de la majeure partie des cinq dernières années, l’Ukraine jouait à un double jeu, en racontant à l’UE qu’elle était intéressée par la signature de l’ALEAC tout en racontant aux Russes qu’elle était intéressée à se joindre à l’union douanière ». Soit Ianoukovitch n’arrivait pas à se décider, soit il essayait d’obtenir le maximum de chaque côté, en faisant monter les enchères. Quoi qu’il en soit, il n’a jamais été « l’homme de Moscou », et sa chute doit beaucoup sans doute au fait qu’il a joué sur deux registres opposés, un jeu dangereux.


On peut néanmoins affirmer qu’il fallait quelque chose qui jusqu’à présent semblait faire totalement défaut en Ukraine : une direction reconnaissant la nature divisée du pays et œuvrant avec diplomatie pour trouver une solution capable de satisfaire les populations locales et leurs liens historiques avec l’Occident catholique et la Russie.

 

En bref, l’Ukraine pourrait être un pont entre l’Orient et l’Occident – ce qui, d’ailleurs, était précisément la position russe. La position de la Russie n’a pas été de diviser l’Ukraine, encore moins de la conquérir, mais de faciliter son rôle de pont. Cela impliquerait un degré de fédéralisme, d’administration locale, qui, jusqu’ici, fait entièrement défaut dans ce pays, avec les gouverneurs locaux non pas élus mais nommés par le gouvernement central à Kiev. Une Ukraine fédérale pourrait à la fois développer des relations avec l’UE et maintenir ses relations économiques vitales (et rentables) avec la Russie.


Mais un tel arrangement nécessiterait que l’Occident soit prêt à coopérer avec la Russie. Les États-Unis ont ouvertement opposé leur veto à cette possibilité, préférant exploiter la crise afin de marquer au fer rouge la Russie comme étant « l’ennemi ».

 



Plan A et Plan B


La politique étatsunienne, déjà évidente lors de la réunion de septembre 2013 à Yalta, a été mise en œuvre sur le terrain par Victoria Nuland, ancienne conseillère de Dick Cheney, vice-ambassadrice à l’OTAN, porte-parole de Hillary Clinton et épouse du théoricien néo-conservateur Robert Kagan.

 

Son rôle de premier plan dans les événements en Ukraine prouve que l’influence des néo-conservateurs au Département d’État, établie sous Bush II, a été maintenue par Obama, dont la seule contribution visible au changement de la politique étrangère a été la présence d’un homme d’origine africaine à la présidence, présence calculée pour démontrer au monde entier les vertus multiculturelles des États-Unis. Comme la plupart des présidents récents, Obama est là en tant que vendeur temporaire des politiques formulées et exécutées par d’autres.


Comme Victoria Nuland s’en est vantée à Washington, depuis la dissolution de l’Union soviétique en 1991, les États-Unis ont dépensé cinq milliards de dollars pour gagner de l’influence politique en Ukraine (c’est ce qu’on appelle « la promotion de la démocratie »). Cet investissement n’est pas « pour le pétrole », ni pour obtenir un avantage économique immédiat. Les principaux motifs en sont géopolitiques, parce que l’Ukraine est le talon d’Achille de la Russie, le territoire ayant le plus grand potentiel pour causer des ennuis à la Russie.


Ce qui a attiré l’attention du public sur le rôle de Victoria Nuland dans la crise ukrainienne fut son emploi d’un vilain mot, lorsqu’elle dit à l’ambassadeur des États-Unis, « Fuck the UE ». Mais l’agitation autour de son mauvais langage a voilé ses mauvaises intentions. La question était de savoir qui allait arracher le pouvoir des mains du président élu Viktor Ianoukovitch.

 

Le choix de la chancelière allemande Angela Merkel portait sur l’ancien boxeur Vitaly Klitschko. La rebuffade grossière de Nuland signifiait que c’étaient les États-Unis, et non pas l’Allemagne ni l’Union européenne, qui allaient choisir le prochain chef, et ce ne serait pas Klitschko, mais « Yats ». Et en effet ce fut Yats, Arseni Iatseniouk, un technocrate de seconde zone soutenu par les États-Unis et connu pour son enthousiasme pour les politiques d’austérité du FMI et pour l’adhésion à l’OTAN, qui a obtenu le poste.

 

Ce qui a abouti à la mise en place d’un gouvernement parrainé par les États-Unis, soutenu dans les rues par une milice fasciste avec peu de poids électoral mais beaucoup d’agressivité armée, qui a organisé l’élection du 25 mai, dont la zone russophone de l’est a été largement exclue.


Le plan A du putsch de Victoria Nuland était probablement d’installer, et rapidement, un gouvernement à Kiev qui adhérerait à l’OTAN, permettant ainsi aux États-Unis de prendre possession de la base navale de la mer Noire, à Sébastopol en Crimée, base indispensable pour la Russie. La réintégration de la Crimée à la Russie fut un mouvement défensif nécessaire de Poutine pour l’empêcher.


Mais la tactique de Nuland était en fait un stratagème pour gagner sur tous les tableaux. Si la Russie ne réussissait pas à se défendre, elle risquait de perdre la totalité de sa flotte sud – une catastrophe nationale absolue. D’autre part, si la Russie réagissait, ce qui était le plus probable, les États-Unis remportaient une victoire politique, ce qui était peut-être l’objectif principal de Nuland. Le mouvement totalement défensif de Poutine fut dépeint par les grands médias occidentaux, en écho aux dirigeants politiques, comme une manifestation gratuite de « l’expansionnisme russe », que la machine de propagande compara à Hitler s’emparant de la Tchécoslovaquie et la Pologne.


Ainsi, une provocation flagrante de l’Ouest, en exploitant la confusion politique ukrainienne contre une Russie fondamentalement sur la défensive, a réussi de manière surprenante à produire un changement total dans l’air du temps, changement artificiellement produit par les médias occidentaux.

 

Soudain, on nous dit que « l’Occident épris de liberté » est confronté à la menace de « l’expansionnisme agressif russe ». Il y a trente ans, les dirigeants soviétiques ont cédé la boutique, en ayant l’illusion qu’un renoncement pacifique de leur part pourrait conduire à un partenariat amical avec l’Occident, et en particulier avec les États-Unis.

 

Mais ceux qui aux États-Unis n’ont jamais voulu mettre fin à la guerre froide sont en train de prendre leur revanche. Peu importe le « communisme » ; si, au lieu de préconiser la dictature du prolétariat, le leader actuel de la Russie est tout simplement un peu vieux jeu, les médias occidentaux sauront en faire un monstre. Les États-Unis ont besoin d’un ennemi pour pouvoir en sauver le monde.



Le retour du racket de la “Protection”


Mais tout d’abord, les États-Unis ont besoin de l’ennemi russe pour « sauver l’Europe », ce qui est une autre manière de dire « afin de continuer à dominer l’Europe ». Les décideurs à Washington semblaient inquiets que la focalisation d’Obama sur l’Asie et la négligence de l’Europe pourraient affaiblir le contrôle des États-Unis sur ses alliés de l’OTAN.

 

Les élections du 25 Mai au Parlement européen ont révélé une grande désaffection à l’égard de l’Union européenne. Cette désaffection, notamment en France, est liée à une prise de conscience croissante que l’UE, loin d’être une alternative potentielle aux États-Unis, est en réalité un mécanisme qui verrouille les pays européens dans une mondialisation définie par les États-Unis, les soumettant au déclin économique et à la politique étrangère étatsunienne, y compris les guerres.


L’Ukraine n’est pas la seule entité qui a été trop étendue. L’UE aussi. Avec 28 membres de différentes langues, cultures, histoires et mentalités, l’UE n’est pas en mesure de s’entendre sur une politique étrangère autre que celle imposée par Washington.

 

L’extension de l’UE aux anciens satellites d’Europe de l’Est a totalement détruit toute possibilité de consensus profond entre les pays de la Communauté économique d’origine : France, Allemagne, Italie et les pays du Benelux. La Pologne et les pays baltes voient l’adhésion à l’UE comme utile, mais leurs cœurs sont en Amérique – où beaucoup de leurs dirigeants les plus influents ont été éduqués et formés.

 

Washington est en mesure d’exploiter l’anti-communisme, les sentiments anti-russes et même la nostalgie pro-nazie de l’Europe du nord-est pour lancer la fausse alarme « les Russes arrivent ! » afin de gêner le partenariat économique grandissant entre l’ancienne UE, notamment l’Allemagne, et la Russie.


La Russie n’est pas une menace. Mais pour les russophobes bruyants dans les Etats baltes, l’Ukraine occidentale et la Pologne, l’existence même de la Russie est une menace. Encouragée par les États-Unis et l’OTAN, cette hostilité endémique constitue la base politique pour un nouveau « rideau de fer » destiné à atteindre l’objectif énoncé en 1997 par Zbigniew Brzezinski dans Le grand échiquier : garder le continent eurasien divisé afin de perpétuer l’hégémonie mondiale des États-Unis. L’ancienne guerre froide a servi à cela, en cimentant la présence militaire des États-Unis et leur influence politique en Europe occidentale. Une nouvelle guerre froide peut empêcher l’influence américaine d’être diluée par de bonnes relations entre l’Europe occidentale et la Russie.


Obama est venu en Europe en brandissant la promesse de « protéger » l’Europe, en installant des troupes dans des régions aussi proches que possible de la Russie, tout en ordonnant en même temps à la Russie de retirer ses propres troupes, sur son propre territoire, encore plus loin de l’Ukraine troublée.

 

Cela semble destiné à humilier Poutine et à le priver de soutien politique chez lui, au moment où des protestations s’amplifient dans l’Est de l’Ukraine contre le leader russe, où on lui reproche d’avoir abandonné les habitants de cette région aux tueurs envoyés par Kiev.


Pour resserrer l’emprise des États-Unis sur l’Europe, les États-Unis utilisent cette crise artificielle pour exiger que leurs alliés endettés dépensent encore plus pour la « défense », notamment par l’achat de systèmes d’armes américains.

 

Bien que les États-Unis soient encore loin d’être en mesure de répondre aux besoins énergétiques de l’Europe avec leur gaz de schiste, cette perspective est saluée comme un substitut aux ventes de gaz naturel russe – stigmatisées comme un « moyen d’exercer une pression politique », pressions dont les hypothétiques ventes de gaz US seraient innocentes. Des pressions sont exercées sur la Bulgarie et même la Serbie pour bloquer la construction du gazoduc South Stream qui acheminera le gaz russe vers les Balkans et l’Europe du Sud.


Les Pions en Normandie


Aujourd’hui, le 6 Juin, le soixante-dixième anniversaire du débarquement donne lieu en Normandie à une gigantesque célébration de la domination américaine, avec Obama menant le bal du gratin des dirigeants européens.

 

Les derniers des vieux soldats et aviateurs survivants présents sont comme les fantômes d’une ère plus innocente lorsque les États-Unis n’étaient qu’au début de leur nouvelle carrière de maîtres du monde. Les survivants sont réels, mais le reste n’est que mascarade.

 

La télévision française est noyée dans les larmes de jeunes villageois en Normandie qui ont appris que les États-Unis étaient une sorte d’Ange Gardien qui a envoyé ses garçons mourir sur les plages de Normandie par pur amour pour la France.

 

Cette image idéalisée du passé est implicitement projetée sur l’avenir. En soixante-dix ans, la guerre froide, la narration de la propagande dominante et surtout Hollywood ont convaincu les Français, et la plupart des gens en Occident, que le Jour-J fut le point tournant qui a gagné la Seconde Guerre mondiale et sauvé l’Europe de l’Allemagne nazie.


Vladimir Poutine est arrivé à la célébration, où il a été minutieusement ignoré par Obama, arbitre auto-proclamé de la vertu. Les Russes rendent hommage à l’opération Jour-J qui a libéré la France de l’occupation nazie, mais ils – et les historiens – savent ce que la majorité de l’Occident a oublié : que la Wehrmacht fut défaite de façon décisive non pas par le débarquement de Normandie, mais par l’Armée rouge. Si le gros des forces allemandes n’avait pas été enlisé dans une guerre déjà largement perdue sur le front de l’Est, personne ne célébrerait le jour J comme il l’est aujourd’hui.


On entend dire que Poutine est « le meilleur joueur d’échecs », qui a remporté la première partie de la crise ukrainienne. Il a sans doute fait de son mieux, dans une crise qu’on lui a imposé. Mais les États-Unis ont des rangs entiers de pions que Poutine n’a pas. Et il ne s’agit pas uniquement d’un jeu d’échecs, mais d’un jeu d’échecs combiné avec du poker associé à la roulette russe. Les États-Unis sont prêts à prendre des risques que les dirigeants russes plus prudents préfèrent éviter … aussi longtemps que possible.


Peut-être l’aspect le plus extraordinaire de la comédie actuelle est la servilité des « anciens » Européens. Ayant apparemment abandonné toute la sagesse européenne accumulée, apprise des guerres et des tragédies, et même inconscients de leurs propres intérêts, les dirigeants européens d’aujourd’hui montrent une obéissance qui suggère que la libération de 1945 était en fin de compte une conquête qui perdure.


Est-ce que la présence en Normandie d’un dirigeant russe à la recherche de la paix peut faire une différence ? Il suffirait que les médias de masse disent la vérité, et que l’Europe produise des dirigeants raisonnablement sages et courageux, pour que toute la machine de guerre factice perde de son éclat, et que la vérité commence à percer. Une Europe en paix est toujours possible, mais pour combien de temps encore ?

 

Titre original: Pour resserrer l’emprise des Etats-Unis sur l’Europe: Ukraine, nouveau Rideau de Fer


Les emphases sont d'IN

 

Photos: Portland, Veooz, der-kosmonaut.blogspot.com


Article original en anglais :

dianajohnstoneTightening the U.S. Grip on Western Europe: Washington’s Iron Curtain in Ukraine

Traduction: VD pour le Grand Soir


Diana Johnstone est l’auteure de La croisade des fous : Yougoslavie, première guerre de la mondialisation. Elle peut être contactée à diana.johnstone@wanadoo.fr


 

http://www.internationalnews.fr/article-pour-resserrer-l-emprise-des-etats-unis-sur-l-europe-ukraine-nouveau-rideau-de-fer-123883695.html 

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11 juin 2014 3 11 /06 /juin /2014 07:10

Internationalnews

Mondialisation


otan Russie

 

Le président Barak Obama a dévoilé mardi en Pologne une nouvelle initiative d’un milliard de dollars qui vise à faire monter d’un cran l’encerclement militaire de la Russie par l’OTAN et à préparer un conflit armé direct entre ces deux puissances disposant de l’arme nucléaire.


Ce voyage de quatre jours en Europe, qui comprend des réunions avec des représentants de l’ensemble de l’Europe de l’Est ainsi que le président élu d’Ukraine, le « roi du chocolat », Petro Poroshenko, se déroule dans le contexte d’une intensification sanglante de « l’opération antiterroriste » du régime ukrainien contre la population à l’Est du pays.


Lundi, des avions de guerre ukrainiens ont effectué des frappes aériennes dans le centre de Lougansk, ville de près d’un demi million d’habitants près de la frontière russe. Ce que l’on croit être des bombes à fragmentation ont été lâchées directement sur le bâtiment administratif régional, tuant au moins huit civils et en blessant 28 autres, dont un bon nombre grièvement.

 

Parmi les personnes qui ont perdu la vie il y a Natalya Arkhipova, ministre de la Santé de la République populaire de Lougansk ainsi proclamée suite au référendum d’autonomie qui s’est tenu le mois dernier. Lorsque les avions de guerre ont frappé, elle se trouvait à l’entrée du bâtiment en train de parler avec une autre femme qui a, elle aussi, été tuée.


Ce n’est qu’une des actions les plus meurtrières de toute une série d’atrocités qui se développent, tandis que le régime ukrainien déchaîne contre la population de l ‘Est les avions de guerre, l’artillerie lourde, les attaques au mortier et les assauts de nervis du mouvement fasciste Secteur droit.

 

Des écoles, des hôpitaux et des quartiers résidentiels ont tous été endommagés par des bombardement perpétrés au hasard visant à terroriser des régions entières où l’opposition au régime mis en place par le coup d’Etat fasciste soutenu par les Etats-Unis en février dernier ne fait que s’accroître depuis l’élection, le 25 mai dernier, de l’oligarque milliardaire Poroshenko.


En Pologne, Obama a, de façon provocatrice, associé la menace de nouvelles sanctions et l’ultimatum lancé au gouvernement russe du président Vladimir Poutine exigeant qu’il ordonne à ceux qui résistent au massacre perpétré par les forces du régime de Kiev et les forces fascistes de Secteur droit de « se retirer », à la présentation de ce programme d’un milliard de dollars. Celui-ci vise à accroître les déploiements militaires de l’OTAN et des Etats-Unis à la frontière russe et à fournir une nouvelle aide militaire à l’Ukraine.


Ce financement a pour but de payer la rotation constante dans la région des forces de l’armée de terre et de l’air américaines. Cela a déjà commencé avec le déploiement d’un détachement de 18 avions de combat américains F-16 qu’Obama est allé voir mardi ainsi que 600 parachutistes américains qui ont été envoyés en Pologne et dans les ex-Républiques soviétiques baltes d’Estonie, Lettonie et Lituanie.


« Nous allons augmenter le personnel américain, armée et unités aériennes, qui patrouille en permanence dans les pays alliés d’Europe centrale et d’Europe de l’Est, » a dit Obama lors d’une conférence de presse commune avec le président polonais Bronislaw Komorowski. « Et nous allons intensifier nos partenariats avec des amis comme l’Ukraine, la Moldavie et la Géorgie qui fournissent leur propre défense. »


Comme avec l’Ukraine, il existe des tensions très fortes entre Moscou et la Moldavie et la Géorgie, où des régions composées de Russes de souche ont formé des Etats dissidents, la Transnistrie dans le cas de la Moldavie et l’Abkhazie et l’Ossétie du Sud dans le cas de la Géorgie.


Déverser de l’aide militaire américaine dans ces régions ne sert qu’à provoquer une confrontation avec la Russie ce qui semble de plus en plus clairement être l’objectif de Washington.


L’augmentation de cette aide appelée « Initiative pour rassurer l’Europe » s’accompagnera, selon la déclaration de la Maison Blanche, d’une révision « de la présence de la force américaine en Europe à la lumière des nouveaux défis sécuritaires sur ce continent. » La déclaration a aussi promis que le renforcement militaire en Europe de l’Est « ne se ferait pas aux dépens des autres priorités en matière de défense, tel que notre engagement au rééquilibrage dans la région Asie-Pacifique. »


Autrement dit, le gouvernement Obama est en train de s’embarquer simultanément dans une dynamique d’encerclement et d’intimidation militaire de la Russie et de la Chine.

 



S’exprimant mardi au Belweder Palace de Varsovie, Obama a aussi dit que ce programme d’un milliard de dollars serait utilisé par les Etats-Unis pour « pré-positionner davantage d’équipements en Europe » en préparation d’un conflit militaire.


Parallèlement à la tournée européenne d’Obama, les ministres de la Défense de l’OTAN ont commencé mardi une conférence de deux jours à Bruxelles pour discuter de mesures militaires à l’encontre de la Russie. Le secrétaire américain à la Défense, Chuck Hagel a profité de cette réunion pour faire pression sur les membres européens de l’OTAN pour qu’ils se mettent à accroître de façon significative leur propre force militaire.

 

La plupart des pays membres de l’OTAN n’ont pas atteint l’objectif convenu consistant à dépenser pour leur force militaire deux pour cent de leur production économique, et un certain nombre de pays ont diminué leur dépense en raison de la crise économique qui règne en Europe depuis 2008-2009.


Hagel a mis en garde les ministres européens que des dépenses militaires inadéquates posent « à l’alliance une menace aussi grave que n’importe quel adversaire potentiel. »


L’envoyé de la Russie à l’OTAN, Alexander Grushko, a averti que si c’est « un déploiement supplémentaire de forces de combat substantielles de l’OTAN en Europe centrale et de l’Est qui est au programme, et on entend des appels à ce qu’il en soit ainsi, nous aurons du mal à voir de tels déploiements, même s’ils sont sur la base d’une rotation, comme autre chose qu’un écart manifeste par rapport aux engagements contenus dans les documents fondamentaux Russie-OTAN.


Dans une déclaration commune, Grushko et Sergei Shoigu, le ministre de la Défense russe, ont qualifié le renforcement actuel de l’OTAN à proximité des frontières russes d’« excessif et sans précédent.» Ils ont averti que « L’OTAN devrait se rendre compte que, si elle s’embarque sur cette voie, elle peut difficilement s’attendre à ce que la Russie use de « retenue » en matière de déploiements de force lors de sa riposte. »


Dans le contexte de tensions montantes provoquées par Washington à la fois en Europe de l’Est et dans la région Asie-Pacifique, l’agence Reuters a publié mardi un article sinistre intitulé « L’Occident se demande comment stopper, ou mener, une nouvelle Grande Guerre. »


L’article commence ainsi: « Après plus d’une décennie passée à combattre le militantisme islamiste, les stratèges militaires occidentaux sont une fois de plus en train d’envisager la possibilité d’une guerre entre grandes puissances. »


Il cite la mise en garde d’Obama la semaine dernière dans son discours de politique étrangère à West Point où il a dit que:


« Toute agression régionale qu’on laisse se propager, que ce soit au Sud de l’Ukraine ou en Mer de Chine du Sud ou partout ailleurs dans le monde, aura finalement un impact sur nos alliés et pourrait impliquer notre armée. »


L’article ajoute, « Cent ans après le début de la Première Guerre mondiale, les livres sur cette période sont de plus en plus populaires à Washington, Whitehall et au quartier général de l’OTAN à Bruxelles, disent les responsables actuels et anciens, et non pas uniquement pour leur intérêt historique. »


L’article poursuit: « Comme en 1914, personne ne sait vraiment ce que serait une grande guerre moderne. Même si la position dominante dans l’armée est que le conflit resterait conventionnel, il n’en reste pas moins, selon les dires d’anciens et actuels responsables, que les puissances nucléaires ont tenu à jour leur plans de guerre atomique, en maintenant des listes de cibles pour destruction mutuelle garantie. »


L’article cite un responsable occidental à un poste élevé dont le nom n’est pas mentionné: « Nous sommes en territoire inconnu. Cela veut dire…reconstituer des compétences de combat de haut niveau et une doctrine correctement élaborée de dissuasion à la fois conventionnelle et nucléaire. »

 

Article original, WSWS, paru le 4 juin 2014

 


 

En complément:

 

"Le Grand Echiquier" de Zbigniew BRZEZINSKI (un petit livre à relire absolument pour comprendre les événements d'aujourd'hui) + dossier

 

Comment l’Otan absorbe progressivement l’Ukraine par Rick Rozoff

 

L’Ukraine et le grand échiquier par Pepe Escobar

 

L’Ukraine, maillon des «révolutions colorées» fomentées par les USA

 

http://www.internationalnews.fr/article-obama-intensifie-la-confrontation-de-l-otan-avec-la-russie-par-bill-van-auken-123871437.html

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11 juin 2014 3 11 /06 /juin /2014 03:38

Internationalnews        

Mise à jour partielle du 14 juin 2014


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 Dossier Syrie

Syria war nationalturk-0238

 

 


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