24 janvier 2015 6 24 /01 /janvier /2015 14:01

Internationalnews

20 janvier 2015

 

Titre original: « L’art de la guerre » Les porte-étendard de la liberté

Qu’est ce que la « liberté de la presse » ? Selon les Révolutionnaires français de 1789, c’était un préalable à la démocratie. Dans ce cas, tout ce qui pouvait participer au débat public devait être autorisé —ce qui n’était pas le cas des injures et des diffamations—. Pour l’Otan, la réponse est autre : la « liberté de la presse » ne s’applique qu’à ceux qui soutiennent l’Alliance et elle donne le droit d’injurier et de diffamer les religions.

Jens Stoltenberg, aujourd'hui secrétaire général de l’Otan était Premier ministre de Norvège en 2011, quand 77 personnes sont mortes dans un double attentat commis par Anders Behring Breivik à Oslo et sur l’île d’Utoya.

Jens Stoltenberg a signé le livre de condoléances pour les victimes de l’attentat terroriste contre la rédaction de Charlie Hebdo et, en le définissant comme « une attaque outrageante contre la liberté de la presse », il a déclaré que « le terrorisme sous toutes ses formes ne peut jamais être toléré, ni justifié ».

 

Paroles justes si elles n’avaient pas été prononcées par Jens Stoltenberg, secrétaire général de l’Otan, l’organisation militaire qui utilise comme méthodique instrument de guerre l’attaque terroriste contre les rédactions radiotélévisées [1].

Celle contre la radiotélévision serbe à Belgrade, frappée par un missile Otan le 23 avril 1999, provoqua la mort de 16 journalistes et techniciens. Même chose, par l’Otan, dans la guerre de Libye, en bombardant en 2011 la radiotélévision de Tripoli. Pareil dans la guerre contre la Syrie, quand pendant l’été 2012 des combattants entraînées et armés par la CIA (dans ces mêmes camps d’où semble-t-il provenaient les auteurs de l’attentat de Paris) ont attaqué les stations de télé d’Alep et de Damas, en tuant une dizaine de journalistes et techniciens.

 

Sur ces attaques terroristes est tombé en Occident un silence médiatique quasi total, et pratiquement personne n’est descendu dans la rue avec les photos et les noms des victimes.


À l’attentat contre Charlie Hebdo a été donnée par contre une résonance médiatique mondiale. Et, s’appuyant sur le sentiment naturel de condamnation de l’attentat et de partage du deuil pour les victimes, Charlie Hebdo a été érigé en symbole de lutte pour la liberté par un vaste rassemblement politique. En ignorant le rôle discutable de cette revue qui, par ses vignettes « désacralisantes », se placerait « à la gauche de la gauche ».

 

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NATO’s “love kisses. (click to enlarge)

En 1999 le directeur de Charlie Hebdo, Philippe Val, soutient par une série d’éditoriaux et de dessins la guerre Otan contre la Yougoslavie, en comparant Milosevic à Hitler et en accusant les Serbes de perpétrer au Kosovo des « pogroms » semblables à ceux des nazis contre les juifs.


Même ligne en 2011 quand Charlie Hebdo (bien que Val ne fut plus à la direction) contribue à justifier la guerre Otan contre la Libye, en dessinant Kadhafi comme un dictateur féroce qui écrase son peuple sous ses bottes et prend un bain dans une vasque pleine de sang.


Même ligne en 2012 à l’égard de la Syrie quand Charlie Hebdo, représentant le président Assad comme un cynique dictateur qui écrase des femmes et des enfants sous les chenilles de ses chars d’assaut, contribue à justifier l’opération militaire des USA et de l’Otan.

 

Dans ce cadre s’insère la série de dessins avec lesquels la revue ridiculise Mahomet. Même si la revue exerce aussi une satire sur d’autres religions [2], les caricatures sur Mahomet équivalent à autant de bidons d’essence jetés sur le terrain déjà enflammé du monde arabe et musulman.

Et elles apparaissent plus odieuses encore aux yeux de grandes masses musulmanes car ceux qui ridiculisent leur religion et leur culture sont des intellectuels parisiens, oublieux du fait que la France a assujetti sous sa domination coloniale des peuples entiers, non seulement en les exploitant et en les massacrant (rien qu’en Algérie plus d’un million de morts), mais en leur imposant leur propre langue et leur propre culture.

 

Politique que Paris poursuit aujourd’hui sous des formes néo-coloniales. On ne s’étonnera donc pas si, dans le monde arabe et musulman qui a en majorité condamné les attaques terroristes à Paris, se propagent les protestations contre Charlie Hebdo. À ceux qui en Occident en font l’étendard de la « liberté de la presse », on demandera : que feriez-vous si vous trouviez dans les rues des dessins pornos sur votre père ou votre mère ? Vous ne vous énerveriez pas, vous ne les qualifieriez pas de provocation ? Vous ne penseriez pas qu’il y a là derrière la main de quelqu’un qui essaie de lancer une guerre contre vous ?

Traduction: Marie-Ange Patrizio

Source: Il Manifesto (Italie)


Les emphases sont d'IN

Photo: nyhetsspeilet

[1] Par ailleurs, sur l’usage incessant du terrorisme par l’Otan contre ses alliés, on lira : Les Armées Secrètes de l’OTAN du professeur Daniele Ganser (éditions Demi-lune). Livre disponible en version Html sur le site du Réseau Voltaire.

 

[2] Sans faire les mêmes profits phénoménaux quand elle attaque les autres religions : « En 2006, les Éditions Rotative, éditrices de Charlie Hebdo, ont enregistré un résultat bénéficiaire de 968 501 euros.


Près de 85 % de cette somme (soit 825 000 euros) ont été redistribués en dividendes aux quatre associés du groupe : Philippe Val, directeur de la publication et propriétaire de 600 des 1 500 parts de l’entreprise et Cabu, dessinateur et directeur artistique, aussi détenteur de 600 parts, ont perçu 330 000 euros chacun. Les deux autres actionnaires, l’économiste Bernard Maris, directeur adjoint de la rédaction, et le responsable financier Éric Portheault (respectivement 200 et 100 parts) ont touché 110 000 et 55 000 euros. Outre [en 2006] la bonne tenue des ventes et des abonnements (85 000 exemplaires vendus chaque semaine, en moyenne, selon la direction), ce gain s’explique, notamment, par la diffusion extraordinaire du numéro spécial consacré aux caricatures de Mahomet, le 8 février 2006 (500 000 exemplaires...). »


Le versement de dividendes à Philippe Val et à Cabu ne gratifie pas leur investissement pécunier dans le journal. En effet, ils étaient désargentés à l’époque de sa création qui fut entièrement financée par les Fonds secrets de l’Elysée, alloués par le président François Mitterrand.

 

Tous les articles publiés sur l'OTAN ICI

 

http://www.internationalnews.fr/article-l-art-de-la-guerre-les-porte-etendard-de-la-liberte-par-manlio-dinucci-125430698.html

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29 octobre 2014 3 29 /10 /octobre /2014 10:12

Internationalnews

Rtbf

 

Leurs noms évoquent la liberté d'expression et la protection des valeurs démocratiques fondamentales contre la surveillance étatique. Pour d'autres cependant, l'action des lanceurs d'alertes - whistleblowers en anglais - est condamnable. C'est ainsi que, pour protéger les prérogatives des services étatiques de surveillance spéciale, Manning, Assange et Snowden sont les cibles de la justice américaine. Ce dernier était ce jeudi en direct au Festival des Libertés à Bruxelles.

 

"Le danger n'est pas la menace terroriste, mais la surveillance de masse"

 

Edward Snowden, comme d'autres, a contribué à rendre visible pour le grand public l'étendue de la surveillance dont chaque citoyen à travers le monde peut être l'objet.

 

Les révélations de l'ex-informaticien employé par la NSA, publiées le 5 juin 2013 par le journaliste britannique Glenn Greenwald, ont fait l'effet d'une bombe. Les Etats-Unis ont mis en place une service de surveillance du net qui étend ses ramifications partout sur le web, mais aussi sur les téléphones portables.

 

"Obéir ou désobéir", le thème choisi par le Festival des Libertés

"Obéir ou désobéir", le thème choisi par le Festival des Libertés - RTBF - W. Fayoumi

 

Les programmes mis en place par la NSA ne laissent, d'après les documents transmis par l'informaticien, que peu de place au doute: une ingénierie informatique secrète a bien été mise en place par les États-Unis pour avoir la capacité de surveiller tous les échanges des internautes de la planète.


Quand désobéir est légitime


Pour le Festival des Libertés, dont le thème autour duquel se construisaient débats et films cette année est "Obéir ou désobéir", l'évocation du combat d'Edwatrd Snowden coulait de source. Même si l'organisation de la vidéoconférence a été l'objet d'une attention particulière, explique Mathieu Bietlot, organisateur de l'évènement.


"Il a désobéi, et c'était légitime"

 

Si sa décision de désobéir est légitime, le prix payé a été très important: recherché par la justice américaine, le "lanceur d'alerte" ne peut plus rentrer dans son pays. Dans l'impossibilité de solliciter une demande d'asile dans d'autres pays, il est coincé en Russie. Pays qui lui accordera finalement un asile temporaire.


La surveillance de tout le monde et de chacun: une installation au Festival des Libertés

 

La surveillance de tout le monde et de chacun: une installation au Festival des Libertés - RTBF - W. Fayoumi


Le lanceur d'alerte s'est exprimé en direct lors d'un débat sur la protection nécessaire de ceux ou celles qui, comme lui, risquent des poursuites pour avoir révélé l'étendue de l'ingérence des services de surveillance dans la vie quotidienne des citoyens.

 

De la surveillance de "suspects" à la surveillance de tout le monde


Un sujet qui a manifestement touché beaucoup de monde: un public nombreux s'était donné rendez-vous au Théâtre National pour participer au débat.


"Si on était au courant, on pourrait agir"


Devant une salle comble et attentive, l'informaticien a tenté de faire comprendre l'étendue du danger de la surveillance de masse.


"On ne peut pas attendre que des gens disparaissent dans des prisons secrètes en raison de leurs opinions", a-t-il expliqué. Car, selon lui, le péril est bien réel. "La puissance dont disposent ces organismes étatiques, ainsi que les entreprises commerciales qui bénéficient des mêmes technologies, est énorme. Cette puissance, les citoyens, eux, n'en ont pas connaissance, et n'en bénéficient pas". Au contraire: ils en seraient les victimes.


Et d'expliquer que le centre-même du pouvoir a changé aujourd'hui. En anglais, dans l'extrait ci-dessous, Edward Snowden relate la façon dont il a observé le glissement qui s'est produit en quelques années: de la surveillance de suspects dans le cadre d'enquêtes terroristes, les services secrets tels la NSA ont simplement commencé à surveiller tout le monde.


Snowden : "Le centre du pouvoir a changé"

Insistant sur la complexité et l'étendue de l'espionnage de masse, il estime qu'il faut construire une protection internationale contre les divers systèmes secrets nationaux. Et réclamer plus de moyens aux institutions de recherche qui travaillent dans ce domaine.

 



Où une seule personne peut affecter la vie de millions de gens


"Hier, pour faire une enquête et interpeller quelqu'un, la police devait sonner à la porte, chercher dans les documents et les affaires. La personne mise en cause était au courant. Or aujourd'hui, cette action de surveillance est automatique, généralisée et continue", a-t-il continué.


Snowden, qui est toujours confiné dans un lieu tenu secret en Russie, l'affirme: "On est dans une autre ère. Aujourd'hui, ce ne sont pas les menaces terroristes qui sont le plus grand danger pour la démocratie. Mais bien la surveillance de masse".


Les risques terroristes ne peuvent jamais affecter autant de monde que ce mécanisme de collecte généralisée d'informations. C'est ce qu'il explique, en anglais, dans l'extrait ci-dessous.

 

Snowden : "Le danger n'est pas le terrorisme mais la surveillance de masse"

"Il y a déjà des dérives. Et il y a déjà des entreprises commerciales, et non étatiques, qui bénéficient de ces moyens très puissants". Pour Snowden, "ces programmes ne sont pas ou plus utilisés contre le terrorisme, mais ils représentent simplement le visage d'un nouveau pouvoir politique ou commercial".


La solution? "Travailler collectivement avec ceux qui sont intéressés"


Si son souhait le plus cher est rentrer chez lui, Edward Snowden l'affirme: il poursuivra l'entreprise qu'il a commencé, à savoir dénoncer, mais aussi tenter de trouver des solutions de protection face au système gigantesque de collecte d'informations.


Il dit vouloir travailler avec les chercheurs et les journalistes pour étudier cette surveillance de masse, qui existe, affirme-t-il, pas seulement aux Etats-Unis, mais dans d'autres pays du monde tout aussi "démocratiques". Et de reconnaître qu'il n'est pas capable de le faire seul. "Travailler avec tous ceux qui sont intéressés à faire avancer ces libertés", c'est, dit-il, son projet aujourd'hui.

 

Snowden : "On ne peut pas attendre que des gens disparaissent"

Dans l'extrait ci-dessous, Edward Snowden explique comment les Etats et les entreprises commerciales deviennent de plus en plus puissantes grâce à ces systèmes d'information. "Quelle protection pour les hommes politiques? Pour les dissidents?" se demande-t-il.


D'ailleurs, ces programmes ne sont pas utilisés contre les terroristes, explique-t-il. Mais jusqu'où pourraient-ils être utilisés? En ce qui concerne son travail à lui, rendre compte de ces dérives ne peut pas être prétexte à divulguer n'importe quoi. "Mon opinion est qu'on n'a pas besoin de savoir les noms des suspects de terrorisme, par exemple. Et c'est en groupe, journalistes, experts, citoyens, etc, que nous pouvons déterminer comment dénoncer ces mécanismes liberticides". Ses déclarations, ci-dessous, sont en anglais.


http://www.internationalnews.fr/article-le-danger-n-est-pas-la-menace-terroriste-mais-la-surveillance-de-masse-124859233.html

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22 octobre 2014 3 22 /10 /octobre /2014 17:21

Capture d'écran de l'interview vidéo d'Edward Snowden dans le cadre du New Yorker Festival, le 11 octobre 2014
Le 11 octobre, Edward Snowden est interviewé dans le cadre du New Yorker Festival. Il donne ses conseils pour préserver la vie privée sur Internet.

 

Pour Edward Snowden, le meilleur moyen de protéger sa vie privée en ligne, c'est de laisser tomber les  services comme Google, Facebook et Dropbox. C'est ce qui ressort de l'interview que l'homme à l'origine des révélations sur la NSA a accordée ce week-end dans le cadre du New Yorker Festival. Le site Techcrunch revient sur les conseils distillés par Snowden.


Première recommandation : ne pas utiliser les services "hostiles à la vie privée", comme DropBox, qui ne permettent pas de crypter les données. Snowden précise que même si Facebook et Google ont amélioré leur niveau de sécurité, ils restent des services "dangereux".


Techcrunch souligne avec ironie que "les internautes qui suivaient l'interview en direct sur Google Hangouts ou YouTube pouvaient voir un logo Google au-dessus du visage de Snowden en même temps qu'il prononçait ces mots". Dernier conseil de Snowden : "N'envoyez pas de SMS non cryptés. Utilisez les services comme RedPhone et Silent Circle [des applications de cryptage pour smartphone]."

"C'est le gouvernement qui doit se justifier"

"Certains disent qu'ils n'ont 'rien à cacher', mais dire cela, c'est inverser les responsabilités", a expliqué Edward Snowden. "Dire : 'Je n'ai rien à cacher', cela revient à dire : 'Je me fiche de ce droit'. C'est dire : 'Je ne dispose tellement pas de ce droit que j'en suis arrivé au point où je dois m'en justifier'. Alors que normalement, c'est le gouvernement qui doit se justifier de ne pas respecter vos droits", a-t-il développé, pour appuyer son appel à une réforme de la politique américaine en matière de respect de la vie privée.

(L'intégralité de l'interview est visible ci-dessous)

 

http://www.internationalnews.fr/article-internet-edward-snowden-laissez-tomber-dropbox-facebook-et-google-124842558.html

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22 octobre 2014 3 22 /10 /octobre /2014 12:42

Internationalnews

21 octobre 2014

 

 

Ces dernières années ont vu se généraliser une concentration des acteurs d’Internet (Youtube appartient à Google, WhatsApp à Facebook, Skype à Microsoft, etc.).

Cette centralisation est nuisible, non seulement parce qu’elle freine l’innovation, mais surtout parce qu'elle entraîne une perte de liberté pour les visiteurs.

Les utilisateurs de ces services derniers ne contrôlent plus leur vie numérique : leurs comportements sont disséqués en permanence afin de mieux être ciblés par la publicité, et leurs données - pourtant privées (sites visités, mails échangés, vidéos regardées, etc.) - peuvent être analysées par des services gouvernementaux.

La réponse que souhaite apporter Framasoft à cette problématique est simple : mettre en valeur, pour chacun de ces services privateur de liberté, une alternative Libre, Ethique, Décentralisée et Solidaire. En savoir plus… source


Une initiative du réseau Framasoft en faveur d'un internet libre, décentralisé, éthique et solidaire.

 

Framasoft s’attaque aux géants de la Silicon Valley. L’association qui promeut logiciel et culture libres vient de lancer une grande campagne de dons afin de poursuivre le développement de ses outils. Objectif : proposer des services alternatifs aux applications de Google (et d’autres), qui « menacent nos vies numériques ». Basta ! relaie son appel.


Avec ses services (GMail, YouTube, Google Docs…) envahissant la toile, ses brevets sur l’électronique, la robotique et le vivant, la deuxième capitalisation boursière au monde qu’est Google devient le symbole de ces sociétés qui exploitent les données et activités des internautes.

L’association Framasoft, qui œuvre depuis 12 ans à l’éducation populaire pour le logiciel et la culture libre, se lance dans un défi audacieux : offrir des alternatives sans publicité ni but lucratif.


« Nous proposons déjà au grand public des alternatives libres, éthiques, décentralisées et solidaires. Des applications web telles que Framapad (pour écrire un document à plusieurs, comme Google Docs) ou Framadate (sondages à la “Doodle” pour décider d’une date de réunion) qui en respectant les données de nos utilisateurs, connaissent un succès exponentiel, nous explique Simon Giraudot, secrétaire de l’association Framasoft.  

 

Mais il faut aller plus loin, car les internautes aspirent à plus de respect et de protection de leur vie privée. Nous venons d’ouvrir Framasphère, un accès au réseau social Diaspora qui est une alternative à Facebook, et avons déjà plus de 2000 inscriptions.

 

Sur trois ans, nous souhaitons pouvoir proposer des alternatives concrètes et simples d’utilisation à Google Books, Dropbox, Skype, Twiter… voire YouTube et GMail ! »

Le secret de Framasoft, c’est l’utilisation de logiciels libres, des logiciels au code ouvert que chacun peut corriger, surveiller et améliorer.


« Nous ne sommes pas une entreprise mue par le profit, nous rappelle Simon Giraudot. Nous sommes une association soutenue par le travail de bénévoles actifs et financée principalement par les dons. Avec un budget équivalent à 2,27 secondes du chiffre d’affaires annuel de Google, nous arrivons déjà à proposer des services utilisés par des dizaines de milliers de personnes, associations, écoles, syndicats… Si le public nous suit dans cette campagne de dons, nul doute que nous pourrons aller beaucoup plus loin. »


Avec sa charte définissant sa vision des services LEDS (Libres, Éthiques, Décentralisés et Solidaires), et son site www.degooglisons-internet.org évoquant le petit village gaulois résistant à l’envahisseur romain (ici représentés par Google, Amazon, Facebook, Apple ou Microsoft), Framasoft entend susciter l’adhésion à son projet. Celui de revisiter, à l’ère du numérique, un affrontement biblique : le logiciel libre contre Googoliath.

 

Source illustration

 

Pour aller plus loin:


L’univers de la culture libre et non-marchande a sa galaxie : Framasoft

 


http://www.internationalnews.fr/article-degoogliser-internet-l-objectif-de-framasoft-124836602.html

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18 octobre 2014 6 18 /10 /octobre /2014 14:25

Internationalnews

Numerama

Censure du net : La police dira à Google les sites qu’il doit censurer !

Alerte rouge. Dans le cadre du projet de loi de lutte contre le terrorisme, le Gouvernement a fait adopter jeudi un amendement qui confie aux services de police de l'Etat le pouvoir d'ordonner à Google et autres moteurs de recherche ou annuaires de déréférencer des sites dits de "propagande terroriste". Une notion qu'il faut pourtant manipuler avec une extrême prudence, tant elle est porteuse de possibles manipulations politiques et anti-démocratiques.

 C'est l'invité surprise de l'examen au Sénat du projet de loi de lutte contre le terrorisme, adopté ce jeudi par les parlementaires. Pour compléter le dispositif de blocage des sites terroristes, le Gouvernement a déposé un amendement de dernière minute qui n'a fait l'objet d'aucune controverse en séance, alors qu'il donne des pouvoirs de censure exorbitants à l'Etat.

En effet, le sous-amendement n°94 présenté avec succès par Bernard Cazeneuve donne à l'autorité administrative (la police, via l'OCLCTIC) le pouvoir de "notifier aux moteurs de recherche ou aux annuaires" les URL des sites qui abritent des contenus de propagande terroriste, ou des contenus pédopornographiques. Il ajoute que ces moteurs de recherche et annuaires, c'est-à-dire en pratique essentiellement Google, "prennent toute mesure utile destinée à faire cesser le référencement du service de communication au public en ligne".

Avec une certaine mauvaise foi voire une malhonnêteté certaine, le ministre de l'intérieur a expliqué qu'un tel dispositif était déjà prévu par la loi ARJEL sur les jeux d'argent et de hasard en ligne, se référant à l'article 61 de la loi du 12 mai 2010. Mais c'est feindre d'oublier que l'ARJEL n'a absolument pas le pouvoir d'ordonner à Google et consorts de déréférencer des sites. Elle doit saisir le président du TGI de Paris pour que le magistrat vérifie l'illégalité du site en cause, et ordonne lui-même la mesure de déréférencement.

Il y a donc une première différence fondamentale avec l'ARJEL, puisque le déréférencement des sites illégaux de jeux en ligne se fait après une procédure judiciaire qui offre des garanties minimums de protection des droits, alors que le déréférencement des sites terroristes se ferait sur simple injonction policière, sans aucun contrôle.

Censure légitime, ou contre-propagande ?

Mais il y a une autre différence, peut-être plus importante encore. La mesure prévue en 2010 s'appuie sur un constat objectif. Il s'agit de déréférencer des sites n'ayant pas obtenu une homologation pour leur activité bien précise, ce qui est un critère matériel difficilement contestable. Alors qu'au contraire avec le projet de loi de lutte contre le terrorisme, le Gouvernement veut censurer des sites dont la liste est établie par l'Etat selon des critères extrêmement subjectifs et politiques.

Comme nous le constations au début des débats parlementaires, le mot d'ordre est que la France est en guerre, ce qui justifie de faire appel à la propagande de guerre pour défendre le point de vue français, et d'utiliser les moyens de contre-propagande pour attaquer celle de l'adversaire. La censure fait partie des armes à disposition du Gouvernement, qui les utilisera à tort ou à raison pour combattre les discours, aujourd'hui de l'Etat Islamique, demain d'autres groupes considérés comme terroristes.

"Terrorisme", qu'est-ce que c'est ?

Or la notion de "terrorisme" s'apprécie mal en droit. L'article 412-1 du code pénal liste une série de crimes et de délits qui sont considérés comme des actes de terrorisme (meurtres, enlèvements, détournements d'avions, dégradations, vente d'armes, blanchiment d'argent). Mais il précise que pour être qualifiés de "terroristes", ces actes doivent avoir été commis "intentionnellement en relation avec une entreprise individuelle ou collective ayant pour but de troubler gravement l'ordre public par l'intimidation ou la terreur". Nous sommes très loin de l'objectivité de la détention ou non d'une homologation délivrée par une administration.

Avec cette loi, des sites internet de groupes indépendantistes basques, corses ou bretons pourraient être désignés par l'Etat comme faisant "l'apologie" de poseurs de bombes, même si la réalité est plus complexe, et pourraient être déréférencés du jour au lendemain sur instruction de l'Etat.

Plus près de nous, Dieudonné a été accusé d'apologie du terrorisme — ce qui n'a pas encore été jugé —, avec le soutien du Gouvernement. Celui-ci aurait donc pu demander le déréférencement de son site internet, ou de sa page Facebook, sans même avoir à attendre le jugement confirmant ou non l'accusation.

De même pour le groupe de Tarnac, dont le leader présumé Julien Coupat est mis en examen depuis 2008 pour "dégradations en relation avec une entreprise terroriste", alors que les doutes s'accumulent sur le sérieux de l'enquête et des accusations appuyées par le gouvernement de l'époque. Remis en liberté après sept mois de détention provisoire, il avait inspiré ces mots à Arnaud Montebourg : "Julien Coupat, le romantique de Tarnac, coupable de ce qu’il pensait et de ce qu’il avait dans la tête, plutôt que de ce qu’il a fait, symbolise désormais la victime des abus judiciaires du régime". 

Et si De Gaulle avait été censuré ?

Or il ne s'agit même plus aujourd'hui d'un "abus judiciaire", mais de se passer totalement du judiciaire pour, peut-être, réduire à l'invisibilité ceux qui promettent l'Insurrection qui vient.

Si l'histoire doit servir à quelque chose, c'est bien à prévenir les dangers pour l'avenir. L'erreur serait de croire que nous ne serons à jamais gouvernés que par des gens bien intentionnés.

Sous le régime de Vichy, dont les responsabilités font encore débat soixante-ans après, la presse et le régime vichyste relayaient le discours nazi qui parlait des résistants en les désignant comme "terroristes". Le 18 juin 1943, le jour du troisième anniversaire de l'appel du Général de Gaulle, la préfecture de Vienne placardait aux murs des affiches dénonçant les "terroristes, d’odieux criminels unanimement condamnés par une foule émue".

C'est grâce au développement d'une presse clandestine que les discours "terroristes", en réalité résistants, ont pu se faire entendre pour gagner des partisans. Or ce que fait le projet de loi antiterroriste de 2014, c'est donner à l'Etat la possibilité de supprimer le contenu des tracts, et de faire que la population n'ait même plus connaissance du fait que ces tracts ont existé. C'est une arme redoutablement efficace pour contrôler la population.

Est-ce vraiment à un gouvernement qui se dit démocratique d'offrir une telle arme au gouvernement plus autoritaire qui pourrait un jour lui succéder ?

Illustration: Croa

Sur le même sujet: 

Loi antiterroriste : les députés ont voté la censure du Web français

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1 octobre 2014 3 01 /10 /octobre /2014 09:25

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Source

 

Le Point

Par

 

Le gouvernement a refusé de modifier l'article 9 de son projet de loi contre le terrorisme: il pourra bloquer des sites internet sans autorisation du juge.

 

L'Assemblée nationale a voté jeudi matin le projet de loi "lutte contre le terrorisme", porté par Bernard Cazeneuve sous l'impulsion de Manuel Valls. Le ministre de l'Intérieur a fait adopter, dans un grand exercice d'acrobatie politique, l'article 9 qui prévoit le blocage des sites internet par l'exécutif, sans décision préalable du pouvoir judiciaire : une mesure contre laquelle il avait voté lorsqu'il était député et que l'UMP l'avait proposée en 2010. Cette mesure était soutenue par les groupes PS, UMP, UDI ou encore SRC, illustrant bien l'éternel fantasme de contrôle d'Internet qui rassemble droite et gauche, dans un consensus plus que perturbant.

 

"Nous sommes là pour être utiles à la République en la protégeant du terrorisme", a expliqué dans la nuit de mercredi à jeudi Bernard Cazeneuve, faisant fi des dures critiques venant de quelques députés de tous bords, ceux qui s'impliquent depuis des années dans les dossiers numériques. Las ! En dépit de toute logique, en dépit des contresens criants, l'Assemblée a validé le texte du gouvernement, dont nous avions déjà signalé les dangers en juillet.

 

"Je ne veux pas que la représentation nationale se ridiculise"

 

Attaquant leur propre ministre, des députés PS sont montés au front contre l'article 9. Corinne Erhel, experte du numérique au sein du groupe socialiste, a rappelé que l'ensemble des experts interrogés ont démoli ce principe du filtrage des sites web: le Conseil national du numérique à l'unanimité, la Commission (de l'Assemblée nationale) sur les droits et libertés numériques, les acteurs du numérique, les experts en sécurité, sans oublier le patron de l'Agence nationale de cyberdéfense (ANSSI). Cette mesure "est une erreur et je vous invite, je nous invite, à ne pas la commettre", a supplié Christian Paul (SRC), essayant tant bien que mal de rester poli avec le ministre.

 

"Cette méthode a des effets secondaires infiniment plus graves que les effets attendus, qui n'auront pas lieu", a pour sa part lancé Isabelle Attard (apparentée écologiste). "Je ne veux pas que la représentation nationale se ridiculise par méconnaissance technique", a-t-elle encore pesté. C'est raté : la technique choisie par Bernard Cazeneuve, le filtrage par serveur de nom de domaine (DNS), est contournable en un clic par les administrateurs des sites visés.


 

"Vous systématisez le blocage administratif"

 

"Faut-il faire reculer encore la liberté, contre le terrorisme ?" s'est interrogé l'UMP Lionel Tardy, notant que le PS s'inscrit à contre-courant de sa position historique, avant d'ajouter que "la France s'engage à petits pas dans la direction de la NSA", l'agence américaine de renseignement qui surveille massivement l'ensemble des internautes. "Nous voulons que le blocage soit décidé par un juge judiciaire !" a demandé Isabelle Attard. "Vous êtes en train de systématiser le blocage administratif", a renchéri l'UMP Laure de La Raudière.

 

Le rapporteur Sébastien Pietrasanta (SRC) a péniblement martelé des arguments, parfois incohérents. Il a ironisé : les jeunes terroristes "n'iront pas prendre l'avion" pour se connecter aux sites terroristes depuis l'étranger. Une réflexion qui prouve qu'il n'a pas compris à quel point il est facile pour les Français de contourner le blocage qu'il prévoit : en deux clics, l'internaute peut installer l'excellent logiciel gratuit Tor, initialement destiné aux cyberdissidents. Il est aussi possible de souscrire pour quelques euros par mois à un réseau privé virtuel (VPN), qui permet de choisir via quel pays du monde on veut accéder au Web.

 

Finalement, le seul effet concret de cet article 9 sera la création par le ministère de l'Intérieur d'une liste noire des sites web terroristes. Une liste qui fuitera : à l'ère de WikiLeaks et d'Edward Snowden, ce n'est qu'une question de temps. Et l'État aura constitué les marque-pages du parfait petit terroriste...

 

Publié le 18/09/2014

 

Source des illustrations

Les emphases sont d'IN

 

LIRE ÉGALEMENT : FOCUS. Les 5 plaies de la censure du Web en France

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23 avril 2014 3 23 /04 /avril /2014 19:33

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Pour le Pr Francis Dupuis-Déri, la démocratie n'est pas celle que l'on croit et son histoire est encore plus méconnue. Détestée et ridiculisée pendant des siècles, la démocratie était vue comme le pire des régimes pendant des générations en Occident. Dans Démocratie. Histoire politique d'un mot (Lux éditeur, 2013), le professeur au Département de science politique de l'UQAM conclut avec fracas : le Canada n'est pas une démocratie et ne l'a jamais été. 3 nov. 2013


 

 

http://www.internationalnews.fr/article-democratie-histoire-d-un-malentendu-interview-123421413.html

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19 avril 2014 6 19 /04 /avril /2014 04:43
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18 janvier 2014 6 18 /01 /janvier /2014 11:18

Internationalnews

 

Botul se souvient avec nostalgie de sa jeunesse maoiste... et rêve d'un Internet libéré de Dieudonné et autres trublions dans sa ligne de mire.



 

      Lire aussi sur son inénarrrable compère: 

Et cela créerait des emplois:

http://lexpansion.lexpress.fr/high-tech/la-chine-emploie-deux-millions-de-personnes-pour-censurer-internet_404664.html

 

http://www.internationalnews.fr/article-botul-alias-bernard-henri-levy-appelle-a-la-censure-stalinienne-de-youtube-et-dailymotion-video-122106216.html

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14 janvier 2014 2 14 /01 /janvier /2014 13:34
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