5 février 2015 4 05 /02 /février /2015 06:37

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Plogoff est une petite commune de 2 300 habitants, à 5 km de la pointe du Raz, à l’extrémité de la Bretagne. C'est sur cette pointe, face à l’île de Sein, l’un des plus typiques paysages bretons, que le gouvernement tenta de construire une centrale nucléaire.


 

1/ Un mobilisation spectaculaire contre l'implantation d'une centrale nucléaire

Février 1980 : la population de Plogoff entière se soulève pour lutter contre l’implantation d’une centrale nucléaire dans leur commune. Les affiches et slogans fleurissent : à la devanture de chaque commerce, sur les fenêtres des habitations, sur les murs de la commune, même sur le clocher, et dans les environs. La population refuse entièrement le projet d’implantation d’une centrale nucléaire sur leurs terres.

Le gouvernement met en place une enquête publique, destinée à connaître l’avis de la population.
« Il ne saurait être question d’imposer aux français un programme nucléaire auquel ils seraient profondément opposés après avoir été complètement informés. » déclare Valéry Giscard d’Estaing, président de la république, au journal «  Le Monde », le 26 janvier 1978.

Cette enquête est boycottée, autant par les habitants que par leurs maires, qui refusent d'y soumettre la population. En effet, après avoir contacté diverses communes sur lesquelles une centrale fut construite, les élus se rendent compte que l’avis populaire n’est jamais pris en considération. Devant le refus des habitants et du maire de se conformer à cette enquête, le gouvernement envoie des gardes mobiles sur place. Pour contrer, peut-être, un début de révolte ? Il ne s’imagine sans doute pas que la population résistera pendant 6 semaines, avant d’obtenir gain de cause.


2/ Les raisons qui motivent la population de Plogoff à lutter

Très vite, la population entière se mobilise. Les habitants de Plogoff sont rapidement rejoints par ceux des communes adjacentes, et par des manifestants venus de plus loin.

La centrale nucléaire à Plogoff ? La population est unanimement contre. Pourquoi ? Parce que cette centrale polluera le paysage, tout d’abord. Les pêcheurs sont persuadés (à juste raison), que ses rejets feront fuir ou empoisonneront les poissons. Les anciens, eux, refusent de voir la terre sur laquelle ils ont grandi occupée par une centrale.

Après des démonstrations pacifistes, les manifestants décident de se défendre plus fermement. Certains commencent à lancer pavés et cocktails molotov. D’autres, choqués par la violence les premiers jours, s’y résigneront aussi. C’est le début des violences policières. Les parachutistes sont appelés en renfort, accompagnés de 800 gendarmes mobiles. Pour réprimer la révolte, les policiers lancent des fumigènes, qui irritent les yeux et les bronches, sur les manifestants, même pacifistes. Les manifestants sont dispersés à coup de charges, de matraques; certains habitants sont arrêtés.

Le maire de Plogoff, Jean-Marie Kerloc'h, en février 1980, face aux gendarmes mobiles.

Aussi bien des jeunes que des anciens, des femmes et enfants, ont pris parti dans cette lutte. A force d’injonctives, les mamies font craquer les militaires les plus jeunes et les moins préparés.

Grâce à des mois de lutte acharnée, la centrale nucléaire prévue à Plogoff ne verra jamais le jour. Aujourd’hui, le vent continue de souffler sur le terrain prévu à cet effet et la zone a été classée. Aucune centrale nucléaire ne devrait y voir le jour.


3/ Interview Nicole et Félix Le Garrec

Nicole et Felix Le Garrec ont réalisé le film documentaire" Plogoff, des pierres contre des fusils", sorti en 1980. Ils répondent aux questions de Nucléaire non Merci lors d'un interview le 07 Mars 2009.

Article et interview réalisés par Kat

 


 

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25 mai 2014 7 25 /05 /mai /2014 00:11

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Piece a conviction 2014

 

 

Trois ans après la catastrophe nucléaire de la centrale de Fukushima Daiichi, une autre catastrophe se profile. Sanitaire celle là. Les premiers cas de cancer sont apparus. 26 déjà, tous chez des enfants de 0 à 18 ans. Plus d’une trentaine de cas sont suspects, et des dizaines de milliers d’enfants n’ont pas encore été testés. Le gouvernement tente de minimiser l’ampleur du drame. Mais les familles s’angoissent, et des mères sont en colère. La contamination s’étend, au-delà du Japon.


Tous les jours, des centaines de tonnes d’eau hautement contaminée sont déversées dans le Pacifique. Sur les plages de Californie les chercheurs, témoins de l’arrivée quotidienne de déchets du tsunami sur leurs plages, tentent par tous les moyens d’alerter les autorités. Les scientifiques du monde entier redoutent les effets incalculables sur la santé des populations si les poissons du pacifique continuent à être consommés sans aucun contrôle : un laboratoire d’analyses suisse vient de découvrir du césium 131 et 134 dans des barquettes de poisson dans un supermarché, ou dans du thé vert venant du Japon !


Quelle est l’ampleur réelle de la contamination, humaine et environnementale ? Les contrôles sont-ils efficaces ? Sommes-nous au bord d’une catastrophe sanitaire à l’échelle mondiale ?

 

Un documentaire de 52' de Lionel de Coninck
Une production Code 5 avec la participation de France 3

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http://www.internationalnews.fr/article-fukushima-vers-une-contamination-planetaire-reportage-2014-dossier--123628762.html

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3 janvier 2014 5 03 /01 /janvier /2014 13:36

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Selon l'enquête de l'agence Reuters, le géant TEPCO ferait appel à des sans-abris pour décontaminer le site de la centrale. La mafia japonaise est soupçonnée de jouer les intermédiaires via des sociétés-écrans et de verser des salaires de misère.". Suite


Lire l'analyse de Dominique Leglu, directrice de la publication Sciences et Avenir.

 

 

http://www.internationalnews.fr/article-des-sdf-employes-par-la-mafia-japonaise-pour-decontaminer-fukushima-121929761.html

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11 décembre 2013 3 11 /12 /décembre /2013 21:29

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Un documentaire à voir et à enregistrer d'urgence avant qu'il disparaisse de nouveau

Vidéo publiée le 23 novembre 2013

 

http://www.internationalnews.fr/article-arctique-oceans-poubelles-cimetiere-atomique-documentaire--121252120.html

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28 novembre 2013 4 28 /11 /novembre /2013 04:45
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26 août 2013 1 26 /08 /août /2013 20:56

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Dossier Fukushima

http://www.internationalnews.fr/article-la-fuite-d-eau-radioactive-a-fukushima-plus-grave-que-prevue-119758772.html

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12 juillet 2013 5 12 /07 /juillet /2013 21:46

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lemondefr 10.07.2013

 

Le gérant de la centrale accidentée de Fukushima a annoncé mercredi 10 juillet avoir constaté une nouvelle augmentation du niveau de césium radioactif dans un puits de prélèvement situé entre les réacteurs et la mer.

 

Il avait déjà fait état mardi d'une multiplication par 90 de ce niveau en trois jours, mais la situation s'est encore aggravée depuis.

 


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9 juillet 2013 2 09 /07 /juillet /2013 07:05

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9 juillet 2013

Le Journal de l'environnement 5 juillet 2013

par Valéry Laramée de Tannenberg

 
La région de Solenzara (photo) est l'une des plus contaminée par les retombées de Tchernobyl.DR

 

Selon une étude épidémiologiques «rétroactive», les Corses ont plus de risques que les continentaux de développer des maladies imputables aux retombées de Tchernobyl. Des résultats qui pourraient donner lieu à des poursuites. Explications.

C’est une bombe que vient de lâcher Paolo Cremonesi.

Jeudi 4 juillet, le chef des urgences des hôpitaux Galliera de Gênes a remis à la collectivité territoriale de Corse un rapport très attendu. Voilà des années que les élus insulaires veulent savoir quelles ont été les conséquences sanitaires du passage du nuage de Tchernobyl au-dessus de la plus belle île du monde. Une demande appuyée par le fait que la Corse, sa façade orientale notamment, a été l’une des zones de France les plus contaminées par les rejets de la centrale ukrainienne.

Du fait des très importantes précipitations du début mai 1986, de nombreuses zones, situées dans le triangle Solenzara, Corte, Bastia, ont été fortement contaminées. Des points chauds, où l’activité en iode 131 dépassaient 400.000 becquerels/mètre carré, ont été détectés: des niveaux de contamination que l’on retrouvaient plutôt dans les régions contaminées de Biélorussie, d’Ukraine ou de Russie.

Or, malgré l’alerte donnée, notamment par le médecin généraliste Denis Fauconnier, les autorités sanitaires françaises n’ont jamais pris le risque sanitaire corse au sérieux. Bien que la contamination des aliments frais ait été avérée.

Dans une étude de 2002, l’IPSN (ancêtre de l’Institut de radioprotection et de sûreté nucléaire, IRSN) indique que des «activités en iode du lait de chèvre et des légumes feuille ont pu atteindre respectivement 100.000 becquerels et 20.000 becquerels par kilo.» La même note estime que les doses à la thyroïde des enfants vivant en Corse en 1986 ont pu atteindre 150 millisieverts.

Pas de quoi s’inquiéter. D’autant que, deux ans plus tôt, les épidémiologistes du même IPSN, aidés de leurs collègues de l’institut national de veille sanitaire (INVS), avaient évalué l’excès de cancers de la thyroïde pour les régions de France les plus touchées par les retombées radioactives (Corse comprise) entre 0,5% et 22,7%, pour la période 1991-2000. Dans le cas extrême des très grands buveurs de lait de chèvre, l’excès est évalué entre 39 et 78%, pour la période 1991-2015, cette fois.

Ces réponses n’ont pas été acceptées par les autorités corses, au vu de l’explosion des maladies thyroïdiennes observée sur l’île. En 2006, l’assemblée locale décide de financer une étude épidémiologique, qui ne débutera finalement qu’en février 2012. A la suite d’un appel d’offres européen, c’est finalement l’équipe de Paolo Cremonesi qui est retenue. Coût pour la collectivité insulaire: 400.000 euros.

Pour travailler, l’équipe italienne s’est appuyée sur plusieurs sources. D’une part, les chiffres d’une base de données européenne sur la morbidité hospitalière, gérée par l’OMS. Ce qui permet de savoir pourquoi les patients se sont fait hospitaliser. Ensuite, les cartographies de contamination du sol établies par le comité scientifique de l’ONU sur les effets des radiations atomiques (UNSCEA) et l’agence de l’énergie nucléaire (NEA). Enfin, la trentaine de scientifiques transalpins ont épluché plusieurs milliers de dossiers médicaux du seul endocrinologue de Haute-Corse installé depuis les années 1970 et ayant accepté de participer à l’étude.

Au total, plus de 5.400 dossiers (sur une population de 180.000 personnes) ont été auscultés par les scientifiques. Leurs diagnostics confortent d'ailleurs ceux du médecin français. Ce travail tient aussi compte des examens qu’ont subi les patients. Ce détail est important.

En effet, le nombre de cancers de la thyroïde ne cesse de progresser. Et l’épidémie a débuté bien avant Tchernobyl. En France, entre 1975 et 1995, le taux d’incidence de cancer de la thyroïde a triplé chez les femmes (5,7 pour 100.000 habitants en 1995) et quintuplé chez les hommes (3,1 pour 100.000 habitants en 1995). Faute de pouvoir l’expliquer, les cancérologues l’attribuent souvent à l’amélioration du diagnostic, à un meilleur enregistrement de la maladie et au nombre croissant d’échographies et de scintigraphies.

En Corse, les chercheurs italiens n'ont pas non plus oublié les habitudes alimentaires des patients. Dans certaines zones de l’île, les habitants ne se nourrissent que d’aliments locaux: une habitude locavore qui pouvait les exposer à de plus fortes contamination d’iode 131 et de césium 137 qu’ailleurs. Enfin, toutes les grandes maladies thyroïdiennes ont été suivies, et pas seulement les cancers, comme souvent.

Globalement, l’étude épidémiologique «rétroactive» montre un «sur-risque de pathologies thyroïdiennes spécifique en fonction des pathologies et du sexe associé à l’exposition au nuage de Tchernobyl». Pour les hommes, les «sur-risques» concernent les thyroïdites (+78%), les nodules bénins (+64%), l’hyperthyroïdisme (+103%) et les cancers de la thyroïde (+28%). Pour les femmes, le sur-risque n’est avéré que pour les thyroïdites (+55%).

Pour les enfants exposés au nuage, le risque de thyroïdites est accru de 62 % et celui de développer des nodules bénins est de 14 % plus important que pour les enfants n’ayant pas été exposés. Les chercheurs observent aussi «une augmentation de l’incidence des leucémies aigues (lymphoblastiques et myéloïdes) chez les enfants exposés», sans que le résultat soit statistiquement significatif.

Contacté à plusieurs reprises, l’IRSN n’a pas donné suite à nos demandes d’entretien. Selon Josette Risterucci, la présidente de la commission Tchernobyl de l'Assemblée de Corse, les résultats de cette nouvelle enquête corse pourraient permettre à des associations de malades d’attaquer l’Etat en justice. A suivre…

 

Photo: Oceans Evasion


http://www.internationalnews.fr/article-les-corses-plus-touches-que-prevu-par-tchernobyl-118966452.html

 

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6 juin 2013 4 06 /06 /juin /2013 14:01

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6 juin 2013

 

Le blog de Fukushima

Le blog de Fukushima 5 juin 2013

 

Alors que le nombre de cancers de la thyroïde des enfants de Fukushima augmente (12 cancers confirmés et 15 suspectés), une nouvelle étape de désinformation massive a été franchie le 31 mai 2013 : la diffusion en masse de dépêches de l’AFP ou de REUTERS intitulée « Fukushima: pas de risque pour la santé après les émissions radioactives ». Ça me rappelle la mi-décembre 2011 quand le gouvernement japonais avait décidé que la centrale de Fukushima était en « arrêt à froid », et que les médias du monde entier avaient repris cette information en chœur. On se souvient, suite à cet « arrêt à froid de l’information », que la centrale crachait en fait toujours de la vapeur radioactive en 2012… On sait maintenant ce que vaut ce genre de dépêche expéditive. Le titre est trompeur, mais tout le monde le reprend ! Cherchez l’erreur. Honneur aux publications et aux journalistes qui reviendront sur ce sujet majeur qu’est la santé des populations, car tout est fait pour taire la vérité.

 

Fred Mettler, Wolfgang Weiss, Malcom Crick, Carl-Magnus Larsson et Janos Tisovszky


Quand je tape le titre de cette dépêche, mon moteur de recherche propose 143 000 résultats le 1er juin, 225 000 le 2 juin, 608 000 le 5 juin ! Quel buzz ! Et pourtant, il est facilement démontrable qu’il s’agit d’une supercherie. Honte à cette « équipe de chercheurs » de l’UNSCEAR (=United Nations Scientific Comittee on the Effects of Atomic Radiation, organe de l’ONU) supervisée par Wolfgang Weiss. Car la réalité est toute autre.

 

En fait, cette conférence de presse de l’UNSCEAR est faite pour contrer les derniers rapports de l’OMS et de l’ONU qui n’étaient pas assez complaisants avec l’AIEA, organisme qui n’existe que pour faire la promotion du nucléaire dans le monde.

 

D’une part, un rapport de l’OMS a indiqué en mars 2013 que les radiations provoqueraient un surnombre de cancers dans la région de Fukushima, d’autre part Anand Grover, représentant de l’ONU, a établi un rapport accablant téléchargeable ici et dont il fait état dans cette vidéo sous-titrée en français :

 

 

 

Manifestement, il y a des forces contraires au sein de l’ONU. Il y a des gens à la base qui font le boulot pour lequel ils ont été embauchés, c’est-à-dire qu’ils informent les populations des dangers de la radioactivité, et il y a les dirigeants qui souhaitent étouffer le crime en cours au bénéfice des objectifs de l’AIEA toute puissante.

 

Voici des extraits du communiqué de l’AFP et mes commentaires :

 

« Les émissions radioactives après la catastrophe à la centrale nucléaire japonaise de Fukushima en 2011 ne devraient pas avoir de conséquences sur la santé à l’avenir, a estimé vendredi un comité de chercheurs de l’ONU à Vienne. »

 

Hormis Wolfgang Weiss, le communiqué ne donne pas les noms des autres chercheurs, les voici : Fred Mettler, Malcom Crick, Carl-Magnus Larsson et Janos Tisovszky. A moins que ces gens reviennent sur leur communiqué indigne de leurs fonctions, on retiendra bien ces noms quand la catastrophe sanitaire prendra de l’ampleur et qu’on recherchera des responsables pour non assistance à personne en danger.

 

« L’exposition aux radiations qui a suivi l’accident nucléaire à Fukushima-Daiichi n’a pas entraîné d’effet immédiat sur la santé. »

 

Manifestement, ces experts sont mal renseignés. Ce n’est pas l’avis de la population qui a constaté de nombreux troubles suite à la contamination radioactive : diarrhées, saignements de nez, nausées, goût de métal dans la bouche, conjonctivites, pneumonies, etc. Tout cela n’est que fables pour l’UNSCEAR.

 

« Il est peu probable de pouvoir y attribuer à l’avenir des conséquences sur la santé pour la population globale et la grande majorité des travailleurs, pour qui l’historique de l’exposition aux radiations a été établi. »

 

C’est très bien rédigé ! L’UNSCEAR est très subtil car Tepco traine les pieds pour communiquer les listes des personnes qui travaillent à la centrale de Fukushima Daiichi. Il y a de nombreux oubliés et disparus, ceux-là ne seront jamais comptabilisés. L’Asahi Shimbun a rapporté le 28 février 2013 que Tepco n’a pas transmis les données concernant les doses reçues par 21 000 travailleurs à la centrale de Fukushima Daiichi. Ces données devaient pourtant être fournies à la Radiation Effects Association, une société d'intérêt public qui gère les données de dose des travailleurs de centrales nucléaires. L’UNSCEAR est-il au courant de cette pratique honteuse ?

 

« Les mesures prises par les autorités pour protéger la population (évacuation et protection sous abri) ont réduit de manière significative l’exposition aux radiations, qui aurait été dans le cas contraire multipliée par 10. »

 

Le rapport officiel de la commission d’enquête de la Diète sur la catastrophe de Fukushima n’expose pas ces choses de la même manière. L’UNSCEAR ignore totalement les conclusions de ce rapport dont voici un extrait

Des ordres d'évacuation chaotiques

L'enquête de la commission a révélé que de nombreux habitants n'ont pas été informés qu'un accident s'était produit ou qu'il s'aggravait rapidement et que des fuites radioactives avaient lieu, et cela, même après que le gouvernement et certaines municipalités en aient été informés.

Lorsque les conséquences de l'accident ont commencé à s'aggraver, les destinations d'évacuation et d'autres aspects de l'évacuation ont été souvent modifiés. Mais, même durant la période d'aggravation, la plupart des habitants proches sont restés dans l'ignorance de la catastrophe ou de sa gravité, sans parler du risque accru.

Un total de 146 520 habitants ont été évacués à la suite des ordres d'évacuation du gouvernement. Pourtant, de nombreux habitants proches ont été évacués sans informations précises. Dans l'ignorance de la gravité de l'accident, ils pensaient ne partir que pour quelques jours et n'ont emporté que le strict nécessaire. Les ordres d'évacuation ont été régulièrement révisés tandis que les zones d'évacuation passaient du rayon initial de 3 km à 10 km, puis 20 km, tout cela en une seule journée. A chaque fois que la zone d'évacuation était étendue, les habitants devaient se déplacer. Certains évacués n'ont pas été informés qu'ils avaient été envoyés sur des sites de forte radioactivité. Les hôpitaux et les crèches dans la zone des 20 km se sont débattus pour assurer des moyens de transport et trouver des hébergements ; 60 patients sont morts en mars de complications liées à l'évacuation. L'exaspération a monté parmi les habitants.

Le 15 mars, les habitants de la zone entre les 20 et 30 km ont reçu l'ordre de se calfeutrer. Comme cette mesure a duré plusieurs semaines, ces habitants ont été victimes d'un grand manque d'information et de moyens. L'ordre de calfeutrage a été en conséquence revu en évacuation volontaire. Mais là aussi, l'information sur cette modification a été tristement déficiente et les habitants se sont retrouvés à devoir évacuer sans posséder les informations indispensables. La Commission conclut que le gouvernement a de fait abdiqué sa responsabilité envers la sécurité publique.

Le fait que certaines parties de la zone des 30 km subissaient de forts niveaux de radiation a été connu avec la publication du Système pour la Prédiction de l'Information environnementale sur la dose d'urgence (SPEEDI), le 23 mars. Mais ni le gouvernement ni le Centre de Réponse d'Urgence nucléaire n'ont pris de décision rapide pour l'évacuation des résidents de ces zones qui n'ont été évacuées qu'un mois plus tard. »
(source)

Rapport NAIIC

 

« Aucune mort liée à l’exposition aux radiations n’a été observée auprès des quelque 25.000 travailleurs envoyés sur le site de l’accident. Au vu du faible nombre de travailleurs très exposés, il est peu probable de pouvoir détecter dans les prochaines années une augmentation des cas de cancers de la thyroïde dû aux radiations ».

 

C’est faux. Des morts ont été observées. Mais l’UNSCEAR détourne les yeux. Il suffit de se limiter aux données officielles et c’est bon : il n’y en a aucune concernant les décès directement liés aux radiations nucléaires émanant de la centrale : des morts sont observées depuis deux ans, mais le gouvernement et Tepco refusent systématiquement de les lier à la radioactivité. Quand un crime a lieu et que le suspect nie, normalement on mène une enquête pour rechercher la vérité. Au Japon, qui mènera cette enquête puisque le déni officiel est permanent ?

 

« Les doses (de radiations) reçue après Tchernobyl, en particulier dans le cas des enfants et de la thyroïde, étaient beaucoup plus élevées que celles que nous avons mesurées à Fukushima. »

 

Il est manifeste que l’UNSCEAR va à l’inverse des conclusions d’Anand Grover, rejetées par le Japon : « Les autorités Japonaises ont finalement établi des zones radioactives bien plus restreintes que celles établies consécutivement à l'accident de Tchernobyl, M. Grover estime ainsi que le seuil de contamination de la Zone Rouge de Fukushima est "environ 4 fois plus élevé qu'en Ukraine". » (source)

 

Enfin, le communiqué de l’UNSCEAR d’origine parle aussi de la santé des enfants, l’AFP oublie de le mentionner, est-ce un hasard ou une volonté ? Le communiqué complet de l’UNSCEAR est disponible ici (langue anglaise).

 

 

Pour terminer, voici une vidéo qui va dans le même sens que le communiqué de l’UNSCEAR, produite par la préfecture de Fukushima : tout va bien dans le meilleur des mondes. Moi quand je visionne cette vidéo, j’ai des frissons, je vois les poussières radioactives qui volent partout, je vois les gens qui décontaminent sans protection, je vois les enfants jouer innocemment, c’est de la grande propagande…

 

Pierre Fetet

 

 

 

Lire aussi:

Les taux de problèmes à la thyroïde pour les enfants, près de la centrale nucléaire, sont élevés

Projets d’accueils d’enfants de Fukushima en France

Le dernier homme de Fukushima

Voir Fukushima (54)

 

http://www.internationalnews.fr/article-fukushima-desinformation-massive-par-l-onu-et-les-medias-118316487.html

 

 

 

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22 juillet 2012 7 22 /07 /juillet /2012 07:45
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