15 juin 2012 5 15 /06 /juin /2012 01:17

Internationalnews

14 juin 2012

 

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The story of the Arab revolution that was abandoned by the Arabs, forsaken by the West and forgotten by the world.

  

February 2011, and the Arab Spring is in full swing. International TV cameras are lapping up events in Cairo and Tunis, celebrating the overthrow of one despotic regime after another. But out of sight, in Bahrain, another uprising is underway. Foreign journalists are banned from this island kingdom, but unknown to the ruling Khalifa family, one undercover crew were capturing the horrific carnage of a revolution forgotten by the world. (continue)

Excerpt

 


Shouting in the Dark is a television documentary film about the Bahraini uprising (2011–present). The film was first aired on 4 August, 2011, featuring footage recorded during protests and police crackdowns, interviews with activists and physicians as well as footage aired by Bahraini TV.


 

Related:

Bahreïn: plongée dans un pays interdit (documentaire) + dossier Bahrein

 

http://www.internationalnews.fr/article-bahrain-shouting-in-the-dark-documentary--106950312.html

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23 mai 2012 3 23 /05 /mai /2012 01:29
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13 mai 2012 7 13 /05 /mai /2012 11:13

Internationalnews

13 mai 2012

 

Le HuffPost 12/05/2012 

Des milliers de manifestants se sont rassemblés samedi 12 mai dans le centre de Madrid à Puerta del Sol, un an après la naissance du mouvement des Indignés. Pour ce premier anniversaire, les Espagnols ont repris possession symboliquement de cette place centrale de la capitale, d'où été parti le mouvement le 15 mai 2011.

Des dizaines de milliers de personnes (30.000 selon la police) venues de tout le pays ont occupé une bonne partie de la nuit la place, attendant notamment les douze coups de minuit pour exécuter une chorégraphie, les bras au ciel dans le silence, avant de hurler en signe de défi: "Oui, nous pouvons, oui, nous pouvons".



La consigne officielle d'évacuer la place à 22 heures, décrétée par le gouvernement, n'aura donc pas été respectée. Quelques centaines d'irréductibles ont même dormi sur place, mais ont été délogés très tôt dimanche par la police anti-émeutes.

Ce n'est pas fini pour autant. Pendant encore trois jours jusqu'au 15 mai, les Indignés ont l'intention de tenir une "assemblée permanente" Puerta del Sol, espérant aller au-delà de cette autorisation de 22 heures chaque soir.

Dans la foule samedi, des slogans étaient scandé avec vigueur par des Espagnols toujours étranglés par le chômage et la crise économique. On a pu entendre ainsi des "Prends la rue", "Ce n'est pas une crise, c'est une arnaque", ou encore "Ils ne nous représentent pas". Les banderoles étaient de sortie aussi, et l'on a pu en lire une grande où étaient inscrits les mots "Votre dette, ne la payons pas".

Un mouvement qui a perdu en visibilité

"Nous sommes ici parce que nous restons indignés par les politiques d'austérité que nous impose l'élite économique", témoigne un étudiant de 21 ans rencontré dans la foule. "Il est important de montrer que nous sommes toujours là, que des milliers de gens veulent un changement", explique une autre manifestante de 23 ans.

Des rassemblements se sont aussi déroulés à Barcelone, où on a compté entre 45.000 et 220.000 personnes, mais aussi dans 80 autres villes d'Espagne, dont Valence, Séville et Bilbao.

Le mouvement, spontané et apolitique, témoignant du ras-le-bol face au chômage, à la corruption et aux excès du libéralisme, avait il y a un an surpris un pays où, malgré la crise, le mécontentement s'était jusque là peu exprimé. Depuis un an, le chômage a encore augmenté en Espagne, frappant aujourd'hui un quart des actifs, et le nouveau gouvernement de droite a engagé une politique de rigueur sans précédent.

Mais depuis quelques mois, ces indignés, répondant à une structure horizontale, refusant de se constituer en parti, ont largement perdu en visibilité, alors que les manifestations organisées par les syndicats envahissent presque chaque semaine les rues des villes d'Espagne.

Découvrez en photos la nuit des Indignés à la Puerta del Sol: 

La nuit des Indignés à la Puerta del Sol le 12 mai

 
 

1 sur 11

AFP

 

La manifestation avait débuté plus tôt dans la journée dans les rues de Madrid: 

La journée des Indignés dans les rues de Madrid le 12 mai

 
 

1 sur 11

AFP

 

Les "indignés" de Madrid chassés de la Puerta del Sol après une manifestation pour le premier anniversaire du mouvement (13 mai 2012)Les "indignés" de Madrid chassés de la Puerta del Sol après une manifestation pour le premier anniversaire du mouvement (13 mai 2012)

Articles liés:

Les "indignés" de Madrid chassés de la Puerta del Sol (13 mai 2012)Occupy los angeles: “obama promised us hope and change, and we got war and poverty instead.”

Les indignés de wall street: manifestations et occupation (vidéos) + dossier wall street

En direct de new york: les indignés de wall street (livestream)

Indignés: en espagne, des dizaines de milliers de manifestants à madrid !

http://www.internationalnews.fr/article-indignes-espagne-des-dizaines-de-milliers-de-manifestants-a-madrid--105091194.html

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29 mars 2012 4 29 /03 /mars /2012 06:45

Internationalnews 

28 mars 2012


Titre original: Appel de Mikis Theodorakis à l'opinion publique internationale 


Un complot international est en cours, visant à mener à terme la destruction de mon pays. Les assaillants ont commencé en 1975, avec comme cible la culture grecque moderne, puis ils ont poursuivi la décomposition de notre histoire récente et de notre identité nationale et aujourd’hui ils essaient de nous exterminer physiquement par le chômage, la famine et la misère. Si le peuple grec ne se soulève pas pour les arrêter, le risque de disparition de la Grèce est bien réel. Je la vois arriver dans les dix prochaines années. Le seul élément qui va survivre de notre pays sera la mémoire de notre civilisation et de nos luttes pour la liberté.



 

Jusqu’en 2009, la situation économique de la Grèce n’avait rien de très grave. Les grandes plaies de notre économie étaient les dépenses immodérées pour l’achat du matériel de guerre et la corruption d’une partie du monde politique, financier et médiatique. Mais une part de responsabilité appartient aussi aux Etats étrangers, parmi eux l’Allemagne, la France, l’Angleterre et les Etats-Unis qui gagnaient des milliards d’euros au dépens de notre richesse nationale par la vente annuelle de matériel de guerre.

 

Ce saignement constant nous a écrasés et ne nous permettait plus d’aller de l’avant, alors qu’il était la source d’enrichissement d’autres pays. On peut dire la même chose pour le problème de la corruption. Par exemple, l’entreprise allemande Siemens avait une branche spéciale pour corrompre des Grecs, afin de mieux placer ses produits sur le marché grec.


Ainsi le peuple grec a été victime de ce duo des prédateurs allemands et grecs qui s’enrichissaient au dépens de la Grèce.


Il est évident que ces deux grandes plaies auraient pu être évitées si les dirigeants des deux parties politiques pro-américains n’avaient pas été infiltrés par la corruption. Cette richesse, produit du travail du peuple grec, était ainsi drainée vers les coffres-forts de pays étrangers.


Les politiciens ont essayé de compenser cette fuite d’argent par un recours à des emprunts excessifs qui résultaient en une dette publique de 300 milliards d’euros, soit 130% du PNB (Produit National Brut).


Par cette arnaque, les étrangers gagnaient doublement : d’une part, par la vente d’armes et de leurs produits et d’autre part, par les intérêts sur l’argent prêté au gouvernement (et non pas au peuple).


Comme nous l’avons vu, le peuple grec était la principale victime dans les deux cas. Un seul exemple suffira pour vous convaincre : en 1986, Andreas Papandreou a emprunté un milliard de dollars à une banque d’un grand pays européen. Les intérêts de cet emprunt n’ont été remboursés qu’en 2010 et ils s’élevaient à 54 milliards d’euros.


L’année passée, M. Juncker a déclaré qu’il avait remarqué lui-même l’hémorragie financière massive de la Grèce qui était due aux dépenses excessives (et forcées) pour l’achat de matériel de guerre – de l’Allemagne et la France en particulier. Et il a conclu que ces vendeurs nous conduisaient à un désastre certain. Hélas, il a avoué qu’il n’a rien fait pour contrecarrer cela, afin de ne pas nuire aux intérêts des pays amis !


En 2008, la grande crise économique est arrivée en Europe. L’économie grecque n’a pas été épargnée. Cependant, le niveau de vie qui était jusque-là assez haut (la Grèce se classait parmi les 30 pays les plus riches du monde), est resté pratiquement inchangé, malgré une augmentation de la dette publique. La dette publique ne se traduit pas nécessairement par une crise économique. La dette des grands pays tels que les États-Unis et l’Allemagne sont estimées à des milliers de milliards d’euros. Les facteurs déterminants sont la croissance économique et la production. Si ces deux facteurs sont positifs, il est possible d’emprunter auprès des grandes banques à un taux d’intérêt inférieur à 5%, jusqu’à ce que la crise soit passée.


En 2009, (en novembre), au moment de l’arrivée de G. Papandréou au pouvoir, nous étions exactement dans cette position. Pour faire comprendre ce que le peuple grec pense aujourd’hui de sa politique désastreuse, je cite deux chiffres : aux élections de 2009 PASOK - le parti politique de G. Papandreou - a remporté 44% des voix. Aujourd’hui, les sondages ne lui donnent plus que 6%.


M. Papandréou aurait pu faire face à la crise économique (qui reflétait celle de l’Europe) avec des prêts de banques étrangères au taux habituel, c’est-à-dire inférieur à 5%. S’il l’avait fait, notre pays n’aurait pas eu de problème. Comme nous étions dans une phase de croissance économique, notre niveau de vie se serait amélioré.


Mais M. Papandréou avait déjà commencé sa conspiration contre le peuple grec en été 2009, lorsqu’il a rencontré secrètement M. Strauss-Kahn, dans le but de passer la Grèce sous la tutelle du FMI. Cette révélation a été divulguée par l’ancien président du FMI.


Pour y arriver, la situation économique de notre pays devait être déformée, afin que les banques étrangères aient peur et augmentent les taux d’intérêt de prêt à des montants prohibitifs.

 

Cette opération onéreuse a commencé avec l’augmentation artificielle du déficit publique de 12% à 15% pour l’année 2009 (n.d.t : M. Andreas Georgiou, président du conseil d’administration de l’Institut National de Statistique, ELSTAT, a subitement décidé en 2009, sans demander l’accord, ni informer son conseil d’administration, de comptabiliser dans le calcul du déficit public certains organismes et entreprises publiques qui ne l’avaient jamais été auparavant dans aucun autre pays européen, excepté la Norvège. L’objectif était de faire passer le déficit de la Grèce au-dessus de celui de l’Irlande (14%), afin que ce soit elle qui joue le rôle de maillon faible de l’Europe.) Pour ce forfait, le procureur M. Pepònis a déféré M. Papandréou et M. Papakonstantinou (ministre des Finances) à la justice, il y a 20 jours.


Ensuite, M. Papandréou et le ministre des finances ont mené une campagne de discrédit pendant 5 mois, au cours de laquelle ils ont essayé de persuader les étrangers que la Grèce est, comme le Titanic, en train de couler, que les Grecs sont corrompus, paresseux et donc incapables de faire face aux besoins du pays.

 

Après chacune de leurs déclarations, les taux d’intérêt montaient, afin que la Grèce ne puisse plus faire des emprunts et afin de donner un caractère de sauvetage à notre adhésion au FMI et à la Banque Centrale Européenne. En réalité, c’était le début de notre fin.


En mai 2010, un ministre, celui des finances, a signé le fameux Mémorandum (Mnimònio, en grec), c’est-à-dire notre soumission à nos prêteurs. D’après le Droit grec, l’adoption d’un tel accord nécessite d’être mis aux voix et d’être approuvé par les trois cinquièmes des députés. Donc, le Mémorandum et la Troïka qui nous gouvernent, fonctionnent illégalement - non seulement par rapport au Droit grec, mais aussi au Droit européen.


Depuis lors, en supposant que notre parcours vers la mort soit représenté par un escalier de 20 marches, nous avons déjà parcouru plus de la moitié du chemin.

Imaginez que le Mémorandum livre aux étrangers notre indépendance nationale et le trésor public, à savoir : nos ports, nos aéroports, le réseau routier, l’électricité, l’eau, toute la richesse naturelle (souterraine et sous-marine) etc. Même nos monuments historiques, comme l’Acropole, Delphes, Olympie, Epidaure etc. après avoir renoncé à tous nos droits.


La production a été freinée, le taux de chômage a grimpé à 18%, 80.000 magasins ont fermé, tout comme des milliers d’usines et des centaines d’artisanats. Un total de 432.000 entreprises ont déposé leur bilan.

 

Des dizaines de milliers de jeunes scientifiques quittent notre pays qui s’enfonce de plus en plus dans les ténèbres du Moyen Age. Des milliers de personnes qui étaient aisés jusqu’à un temps récent, sont maintenant à la recherche de nourriture dans les ordures et dorment sur le trottoir.


Entretemps, nous sommes censés vivre grâce à la générosité de nos prêteurs d’argent, les banques européennes et le FMI. En fait, l’intégralité du paquet de dizaines de milliards d’euros versé pour la Grèce, retourne à son expéditeur, tandis que nous sommes de plus en plus endettés à cause des intérêts insupportables.

 

Et parce qu’il est nécessaire de maintenir en fonction l’Etat, les hôpitaux et les écoles, la Troïka charge la classe moyenne et inférieure de notre société de taxes exorbitantes qui mènent directement à la famine. La dernière fois que nous avons vécu une situation de famine généralisée dans notre pays était au début de l’occupation allemande, en 1941, avec près de 300.000 morts en six mois seulement. De nos jours, le spectre de la famine revient dans notre pays infortuné et calomnié.


Si vous pensez que l’occupation allemande nous a coûté un million de morts et la destruction complète de notre pays, comment pouvons-nous accepter, nous les Grecs, les menaces de Mme Merkel et l’intention des allemands de nous imposer un nouveau Gauleiter... mais cette fois-ci, il sera porteur d’une cravate...


La période de l’occupation allemande, de 1941 jusqu’à octobre 1944, prouve à quel point la Grèce est un pays riche, et à quel point les Grecs sont travailleurs et conscients (conscience du devoir de liberté et de l’amour pour la patrie).


Lorsque les SS et la famine tuaient un million de personnes et la Wehrmacht détruisait notre pays, confisquait toute la production agricole et l’or de nos banques, les Grecs ont pu survivre grâce à la création du Mouvement de Solidarité Nationale et d’une armée de partisans comptant 100’000 soldats, – ce qui a retenu 20 divisions allemandes dans notre pays.


En même temps, non seulement les Grecs ont-ils survécu grâce à leur application au travail, mais il y a eu lieu, dans des conditions d’occupation, un grand développement de l’art grec moderne, en particulier dans le domaine de la littérature et de la musique.


La Grèce a choisi la voie du sacrifice pour la liberté et la survie en même temps.


Nous avons été attaqués, nous avons répondu avec Solidarité et Résistance et nous avons survécu. Nous faisons maintenant exactement la même chose, avec la certitude que le peuple grec sera finalement vainqueur. Ce message est envoyé à Mme Merkel et M. Schäuble, en soulignant que je reste un ami du peuple allemand et un admirateur de sa grande contribution à la science, la philosophie, l’art et la musique en particulier. La meilleure preuve de cela est le fait que j’ai confié l’intégralité de mon œuvre musicale à deux éditeurs allemands, Schott et Breitkopf, qui sont parmi les plus grands éditeurs dans le monde, et ma collaboration avec eux est très amicale.


Ils menacent de nous expulser de l’Europe. S’ils ne veulent une fois pas de nous, c’est dix fois que nous ne voulons pas faire partie de l’Europe de Merkel – Sarkozy.


Dimanche 12 février, moi et Manolis Glezos – le héros qui a arraché la croix gammée de l’Acropole, donnant ainsi le signal du début, non seulement de la résistance grecque, mais aussi de la résistance européenne contre Hitler – nous nous préparons à participer à une manifestation à Athènes. Nos rues et nos places vont être remplies de centaines de milliers de personnes qui manifesteront leur colère contre le gouvernement et la Troïka.


J’ai entendu hier le premier ministre-banquier dire, en s’adressant au peuple grec, que nous avons presque touché le fond. Mais qui nous a amené à ce point en deux ans ?

 

Ce sont les mêmes qui, au lieu d’être en prison, menacent les députés, afin qu’ils votent pour le nouveau Mémorandum pire que le premier, qui sera appliqué par les mêmes personnes qui nous ont amenés là où nous sommes.


Pourquoi ? Parce que c’est ce que le FMI et l’Eurogroup nous obligent à faire, en nous menaçant que, si nous n’obéissons pas, c’est la faillite... Ici l’on joue du théâtre de l’absurde. Les cercles qui nous haïssent (grecs et étrangers) et qui sont les seuls responsables de la situation dramatique de notre pays, nous menacent et nous font du chantage, afin de pouvoir poursuivre leur œuvre destructrice, jusqu’à notre extinction définitive.


Au cours des siècles, nous avons survécu dans des conditions très difficiles. Il est certain que, non seulement les grecs vont survivre, mais ils vont aussi revivre s’ils nous amènent de force à l’avant-dernière marche de l’escalier avant la mort.


A présent je consacre toutes mes forces à unir le peuple grec. J’essaie de le convaincre que la Troïka et le FMI ne sont pas une route à sens unique. Qu’il y a une autre solution : changer l’orientation de notre nation. Se tourner vers la Russie pour une coopération économique et la formation de partenariats qui nous aideront à mettre en valeur la richesse de notre pays en des termes favorables à notre intérêt national.

 

Je propose de ne plus acheter du matériel militaire des Allemands et des Français.


Nous allons tout faire pour que l’Allemagne nous paie les réparations de guerre dues. Ces réparations s’élèvent, avec les intérêts, à 500 milliards d’euros.


La seule force capable de faire ces changements révolutionnaires, c’est le peuple grec uni en un Front de Résistance et de Solidarité pour que la Troïka (FMI et banques européennes) soit chassée du pays.


En parallèle, il faut considérer comme nuls tous ses actes illégaux (prêts, dettes, intérêts, impôts, achats de la richesse publique). Bien sûr, leurs partenaires grecs – qui ont déjà été condamnés dans l’esprit de notre peuple en tant que traîtres –, doivent être punis.


Je suis entièrement concentré sur ce but (l’Union du peuple en un Front) et je suis persuadé que nous l’atteindrons. Je me suis battu les armes à la main contre l’occupation hitlérienne. J’ai vu les cachots de la Gestapo. J’ai été condamné à mort par les Allemands et j’ai miraculeusement survécu.


En 1967, j’ai fondé PAM (Patriotikò Mètopo - front patriotique), la première organisation de résistance contre la junte militaire. Je me suis battu dans la clandestinité. J’ai été arrêté et emprisonné dans « l’abattoir » de la police de la junte. Finalement, j’ai encore survécu.


Aujourd’hui, j’ai 87 ans, et il est très probable que je ne serai pas vivant le jour du sauvetage de ma patrie bien-aimée. Mais je vais mourir la conscience tranquille, parce que je continuerai jusqu’à la fin de faire mon Devoir envers les idéaux de Liberté et de Droit.


Mikis Theodorakis Athènes, le 12.02.2012

Traduit du grec par Georgios Sgourdos

Source: site de Mikis Theodorakis via Le Grand Soir

 

Les emphases sont d'IN

 

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Mikis theodorakis: la crise grecque a été fabriquée par le fmi et les etats-unis!

Grèce : lettre ouverte aux peuples d’europe par mikis theodorakis

La grèce, victime des diktats de l'ue, au bord de la famine

Grèce: la faim et le nombre de sdf progressent dramatiquement

Une sélection de vidéos et d'articles sur la "crise" économique

http://www.internationalnews.fr/article-grece-appel-a-l-opinion-publique-internationale-de-mikis-theodorakis-102463645.html
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27 mars 2012 2 27 /03 /mars /2012 11:15

Internationalnews

Site de Silvia CattoriCounterpunch


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“Responsibility to Protect” as Imperial Tool

Louvain-la-Neuve

The events in Syria, after those in Libya last year, are accompanied by calls for a military intervention, in order to “protect civilians”, claiming that it is our right or our duty to do so. And, just as last year, some of the loudest voices in favor of intervention are heard on the left or among the Greens, who have totally swallowed the concept of “humanitarian intervention”. In fact, the rare voices staunchly opposed to such interventions are often associated with the right, either Ron Paul in the US or the National Front in France. The policy the left should support is non-intervention.

The main target of the humanitarian interventionists is the concept of national sovereignty, on which the current international law is based, and which they stigmatize as allowing dictators to kill their own people at will.  The impression is sometimes given that national sovereignty is nothing but a protection for dictators whose only desire is to kill their own people.

But in fact, the primary justification of national sovereignty is precisely to provide at least a partial protection of weak states against strong ones. A state that is strong enough can do whatever it chooses without worrying about intervention from outside. Nobody expects Bangladesh to interfere in the internal affairs of the United States.  Nobody is going to bomb the United States to force it to modify its immigration or monetary policies because of the human consequences of such policies on other countries. Humanitarian intervention goes only one way, from the powerful to the weak.

The very starting point of the United Nations was to save humankind from “the scourge of war”, with reference to the two World Wars.  This was to be done precisely by strict respect for national sovereignty, in order to prevent Great Powers from intervening militarily against weaker ones, regardless of the pretext.  The protection of national sovereignty in international law was based on recognition of the fact that internal conflicts in weak countries can be exploited by strong ones, as was shown by Germany’s interventions in Czechoslovakia and Poland, ostensibly “in defense of oppressed minorities”.  That led to World War II.

Then came decolonization. Following World War II, dozens of newly independent countries freed themselves from the colonial yoke. The last thing they wanted was to see former colonial powers openly interfering in their internal affairs (even though such interference has often persisted in more or less veiled forms, notably in African countries).  This aversion to foreign interference explains why the “right” of humanitarian intervention has been universally rejected by the countries of the South, for example at the South Summit in Havana in April 2000. Meeting in Kuala Lumpur in February 2003, shortly before the US attack on Iraq, “The Heads of State or Government reiterated the rejection by the Non-Aligned Movement of the so-called ‘right’ of humanitarian intervention, which has no basis either in United Nations Charter or in international law” and “also observed similarities between the new expression ‘responsibility to protect’ and ‘humanitarian intervention’ and requested the Co-ordinating Bureau to carefully study and consider the expression ‘the  responsibility to protect’ and its implications on the basis of the principles of non-interference and non-intervention as well as  the respect  for territorial integrity and national sovereignty of  States.”

The main failure of the United Nations has not been that it did not stop dictators from murdering their own people, but that it failed to prevent powerful countries from violating the principles of international law: the United States in Indochina and Iraq, South Africa in Angola and Mozambique, Israel in its neighboring countries, Indonesia in East Timor, not to speak of all the coups, threats, embargoes, unilateral sanctions, bought elections, etc. Many millions of people lost their lives because of such repeated violation of international law and of the principle of national sovereignty.

In a post-World War II history that includes the Indochina wars, the invasions of Iraq and Afghanistan, of Panama, even of tiny Grenada, as well as the bombing of Yugoslavia, Libya and various other countries, it is scarcely credible to maintain that it is international law and respect for national sovereignty that prevent the United States from stopping genocide. If the US had had the means and the desire to intervene in Rwanda, it would have done so and no international law would have prevented that.  And if a “new norm” is introduced, such as the right of humanitarian intervention or the responsibility to protect, within the context of the current relationship of political and military forces, it will not save anyone anywhere, unless the United States sees fit to intervene, from its own perspective.

US interference in the internal affairs of other states is multi-faceted but constant and repeatedly violates the spirit and often the letter of the UN Charter.  Despite claims to act on behalf of principles such as freedom and democracy, US intervention has repeatedly had disastrous consequences: not only the millions of deaths caused by direct and indirect wars, but also the lost opportunities, the “killing of hope” for hundreds of millions of people who might have benefited from progressive social policies initiated by leaders such as Arbenz in Guatemala, Goulart in Brazil, Allende in Chile, Lumumba in the Congo, Mossadegh in Iran, the Sandinistas in Nicaragua, or President Chavez in Venezuela, who have been systematically subverted, overthrown or killed with full Western support.

But that is not all. Every aggressive action led by the United States creates a reaction. Deployment of an anti-missile shield produces more missiles, not less. Bombing civilians – whether deliberately or by so-called “collateral damage” – produces more armed resistance, not less. Trying to overthrow or subvert governments produces more internal repression, not less. Encouraging secessionist minorities by giving them the often false impression that the sole Superpower will come to their rescue in case they are repressed, leads to more violence, hatred and death, not less. Surrounding a country with military bases produces more defense spending by that country, not less, and the possession of nuclear weapons by Israel encourages other states of the Middle East to acquire such weapons. If the West hesitates to attack Syria or Iran, it is because these countries are stronger and have more reliable allies than Yugoslavia or Libya. If the West complains about the recent Russian and Chinese vetoes about Syria, it has only to blame itself: indeed, this is the result of the blatant abuse by Nato of Resolution 1973, in order to effect regime change in Libya, which the resolution did not authorize. So, the message sent by our interventionist policy to “dictators” is: be better armed, make less concessions and build better alliances.

Moreover, the humanitarian disasters in Eastern Congo, which are probably the largest in recent decades, are mainly due to foreign interventions (mostly from Rwanda, a US ally), not to a lack of them. To take a most extreme case, which is a favorite example of horrors cited by advocates of the humanitarian interventions, it is most unlikely that the Khmer Rouge would ever have taken power in Cambodia without the massive “secret” US bombing followed by US-engineered regime change that left that unfortunate country totally disrupted and destabilized.

Another problem with the “right of humanitarian intervention” is that it fails to suggest any principle to replace national sovereignty. When NATO exercised its own self-proclaimed right to intervene in Kosovo, where diplomatic efforts were far from having been exhausted, it was praised by the Western media. When Russia exercised what it regarded as its own responsibility to protect in South Ossetia, it was uniformly condemned in the same Western media. When Vietnam intervened in Cambodia, to put an end to the Khmer Rouge, or India intervened to free Bangladesh from Pakistan, their actions were also harshly condemned in the United States. So, either every country with the means to do so acquires the right to intervene whenever a humanitarian reason can be invoked as a justification, and we are back to the war of all against all, or only an all-powerful state, namely the United States (and its allies) are allowed to do so, and we are back to a form of dictatorship in international affairs.

It is often replied that the interventions are not to be carried out by one state, but by the “international community”. But the concept of “international community” is used primarily by the United States and its allies to designate themselves and whoever agrees with them at the time.  It has grown into a concept that both rivals the United Nations (the “international community” claims to be more “democratic” than many UN member states) and tends to take it over in many ways.

In reality, there is no such thing as a genuine international community. NATO’s intervention in Kosovo was not approved by Russia and Russian intervention in South Ossetia was condemned by the West. There would have been no Security Council approval for either intervention. The African Union has rejected the indictment by the International Criminal Court of the President of Sudan. Any system of international justice or police, whether it is the responsibility to protect or the International Criminal Court, would need to be based on a relationship of equality and a climate of trust. Today, there is no equality and no trust, between West and East, between North and South, largely as a result of the record of US policies. For some version of the responsibility to protect to be consensually functional in the future, we need first to build a relationship of equality and trust.

The Libyan adventure has illustrated another reality conveniently overlooked by the supporters of humanitarian intervention, namely that without the huge US military machine, the sort of safe no-casualty (on our side) intervention which can hope to gain public support is not possible. The Western countries are not willing to risk sacrificing too many lives of their troops, and waging a purely aerial war requires an enormous amount of high technology equipment.

Those who support such interventions are supporting, whether they realize it or not, the continued existence of the US military machine, with its bloated budgets and its weight on the national debt. The European Greens and Social Democrats who support the war in Libya should have the honesty to tell their constituents that they need to accept massive cuts in public spending on pensions, unemployment, health care and education, in order to bring such social expenses down to an American level and use the hundreds of billions of euros thus saved to build a military machine that will be able to intervene whenever and wherever there is a humanitarian crisis.

If it is true that the 21st century needs a new United Nations, it does not need one that legitimizes such interventions by novel arguments, such as responsibility to protect, but one that gives at least moral support to those who try to construct a world less dominated by a single military superpower. The United Nations needs to pursue its efforts to achieve its founding purpose before setting a new, supposedly humanitarian priority, which may in reality be used by the Great Powers to justify their own future wars by undermining the principle of national sovereignty.

The left should support an active peace policy through international cooperation, disarmament, and non-intervention of states in the internal affairs of others. We could use our overblown military budgets to implement a form of global Keynesianism: instead of demanding “balanced budgets” in the developing world, we should use the resources wasted on our military to finance massive investments in education, health care and development. If this sounds utopian, it is not more so than the belief that a stable world will emerge from the way our current “war on terror” is being carried out.

Moreover, the left should strive towards strict respect for international law on the part of Western powers, implementing the UN resolutions concerning Israel, dismantling the worldwide US empire of bases as well as NATO, ceasing all threats concerning the unilateral use of force, stopping all interference in the internal affairs of other States, in particular all operations of “democracy promotion”, “color” revolutions, and the exploitation of the politics of minorities.  This necessary respect for national sovereignty means that the ultimate sovereign of each nation state is the people of that state, whose right to replace unjust governments cannot be taken over by supposedly benevolent outsiders.

It will be objected that such a policy would allow dictators to “murder their own people”, the current slogan justifying intervention.  But if non-intervention may allow such terrible things to happen, history shows that military intervention frequently has the same result, when cornered leaders and their followers turn their wrath on the “traitors” supporting foreign intervention.  On the other hand, non- intervention spares domestic oppositions from being regarded as fifth columns of the Western powers – an inevitable result of our interventionist policies.  Actively seeking peaceful solutions would allow a reduction of military expenditures, arms sales (including to dictators who may use them to “murder their own people”) and use of resources to improve social standards.

Coming to the present situation, one must acknowledge that the West has been supporting Arab dictators for a variety of reasons, ranging from oil to Israel, in order to control that region, and that this policy is slowly collapsing. But the lesson to draw is not to rush into yet another war, in Syria, as we did in Libya, claiming this time to be on the right side, defending the people against dictators, but to recognize that it is high time for us to stop assuming that we must control the Arab world.

At the dawn of the 20th century, most of the world was under European control. Eventually, the West will lose control over that part of the world, as it lost it in East Asia and is losing it in Latin America. How the West will adapt itself to its decline is the crucial political question of our time; answering it is unlikely to be either easy or pleasant.

 

JEAN BRICMONT teaches physics at the University of Louvain in Belgium. He is author of Humanitarian Imperialism.  He can be reached at Jean.Bricmont@uclouvain.be.

source:  www.silviacattori.net/article2908.html www.silviacattori.net/article2908.html 

http://www.internationalnews.fr/article-the-case-for-a-non-interventionist-foreign-policy-by-pr-jean-bricmont-102482658.html

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24 février 2012 5 24 /02 /février /2012 08:31

Internationalnews

michelcollon.info

21 février 202

 

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Une journaliste (dont je ne mentionnerai ni le nom ni le journal pour lequel elle travaille) m'a posé une question à propos de mon « soutien aux dictateurs » (en particulier Assad), de l'ingérence dans les affaires intérieures de pays comme la Syrie que ce soutien représenterait, de mes liens avec l'extrême droite ainsi qu'avec des sites « conspirationnistes » et de la « caution » rationaliste et progressiste que je leur apporterais.

Voici ma réponse :

Vous soulevez deux questions importantes : mon « soutien aux dictateurs » et mes « liens avec l'extrême droite ». Ces questions sont importantes, non parce qu'elle seraient pertinentes (elles ne le sont pas), mais parce qu'elles sont au cœur de la stratégie de diabolisation des modestes formes de résistance à la guerre et à l'impérialisme qui existent en France. C'est grâce à ce genre d'amalgames que mon ami Michel Collon a été interdit de parole à la Bourse du travail à Paris, suite à une campagne menée par de soi-disant anarchistes.

Tout d'abord, puisque vous parlez de rationalisme, pensons au plus grand philosophe rationaliste du 20ème siècle : Bertrand Russell. Que lui est-il arrivé lors de la Première Guerre mondiale, à laquelle il était opposé : on lui a reproché de soutenir le Kaiser évidemment. L'astuce qui consiste à dénoncer les opposants aux guerres comme soutenant la partie à laquelle on fait la guerre est vieille comme la propagande de guerre. Dans les dernières décennies, j'ai ainsi « soutenu » Milosevic, Saddam Hussein, les talibans, Kadhafi, Assad et peut-être demain Ahmadinedjad.

En réalité, je ne soutiens aucun régime - je soutiens une politique de non ingérence, c'est-à-dire que non seulement je rejette les guerres humanitaires, mais aussi les élections achetées, les révolutions colorées, les coups d'Etat organisés par l'Occident etc. ; je propose que l'Occident fasse sienne la politique du mouvement des pays non alignés, qui, en 2003, peu avant l'invasion de l'Irak, souhaitait « renforcer la coopération internationale afin de résoudre les problèmes internationaux ayant un caractère humanitaire en respectant pleinement la Charte des Nations Unies » et réitéraient « le rejet par le mouvement des non alignés du soi-disant droit d’intervention humanitaire qui n’a aucune base dans la Charte des Nations Unies ou dans le droit international. » C'est la position constante de la majorité de l'humanité, de la Chine, de la Russie, de l'Inde, de l'Amérique Latine, de l'Union africaine. Quoi que vous en pensiez, cette position n’est pas d’extrême droite.

Comme j'ai écrit un livre sur ce sujet (Impérialisme humanitaire Aden, Bruxelles), je ne vais pas expliquer en détail mes raisons ; je noterai simplement que si les Occidentaux sont tellement capables de résoudre les problèmes de la Syrie, pourquoi ne résolvent-ils pas d'abord ceux de l'Irak, de l'Afghanistan ou de la Somalie ? Je ferai également remarquer qu'il y a un principe moral élémentaire qu'il faudrait respecter quand on s'ingère dans les affaires intérieures des autres pays-en subir les conséquences soi-même. Les Occidentaux évidemment pensent qu'ils font le bien partout, mais les millions de victimes causées par les guerres d'Indochine, d'Afrique australe, d'Amérique centrale et du Moyen-Orient voient sans doute les choses différemment.

Pour ce qui est de mes liens avec l'extrême droite, il y a deux questions distinctes : que veut-on dire par liens et que veut dire extrême droite ? Je ne demanderais pas mieux que de manifester avec toute la gauche contre la politique d'ingérence, comme je pense qu'elle devrait le faire.

Mais la gauche occidentale a été complètement convaincue par les arguments en faveur de l'ingérence humanitaire et, en fait, critique très souvent les gouvernements occidentaux parce qu’ils ne s’ingèrent pas assez à leur goût. Donc, les rares fois où je manifeste, je le fais avec ceux qui sont d'accord pour le faire, qui ne sont pas tous d'extrême droite, loin de là (à moins évidemment de définir comme étant d'extrême droite le fait de s'opposer aux guerres humanitaires), mais qui ne sont pas non plus de gauche au sens usuel du terme, vu que le gros de la gauche appuie la politique d’ingérence. Au mieux, une partie de la gauche se réfugie dans le « ni-ni » : ni l'Otan, ni le pays attaqué au moment donné. Personnellement, je considère que notre devoir est de lutter contre le militarisme et l'impérialisme de nos propres pays, pas de critiquer ceux qui se défendent par rapport à eux, et que notre position n’a rien de neutre ni de symétrique, contrairement à ce que suggère le slogan « ni-ni ».

Par ailleurs, j'estime avoir le droit de rencontrer et de parler avec qui je veux : il m'arrive de parler avec des gens que vous qualifieriez comme étant d'extrême droite (même si je ne suis, dans la plupart des cas, pas d’accord avec cette qualification), mais bien plus souvent avec des gens d'extrême gauche et plus souvent encore avec des gens qui ne sont ni l'un ni l'autre. Je m'intéresse aux Syriens qui sont opposés à la politique d'ingérence, parce qu'ils peuvent me fournir éventuellement des informations sur leur pays allant à l'encontre du discours dominant, alors que je connais évidemment, à travers les médias, le discours des Syriens pro-ingérence.

Pour ce qui est des sites, je m'exprime là où je peux — de nouveau, si le NPA, le Front de gauche ou le PCF veulent m'écouter ou même débattre de façon contradictoire avec moi sur la politique d'ingérence, je suis prêt à le faire. Mais ce n'est pas le cas. Je note que les sites « conspirationnistes » comme vous dites, sont bien plus ouverts puisqu'ils savent en général que je ne partage pas leurs analyses, en particulier sur le 11 septembre, et m'acceptent quand même. Par ailleurs, les individus que je connais et qui publient sur ces sites ne sont nullement d'extrême droite et le simple fait d'être sceptique par rapport au récit officiel sur le 11 septembre n'a rien, en soi, d'extrême droite.

Le monde est bien trop compliqué pour garder une attitude « pure », où l'on ne rencontre et parle qu'avec des gens de « notre bord ». N'oublions pas qu'en France c'est la Chambre élue lors du Front populaire qui a voté les pleins pouvoirs à Pétain (après l'exclusion des députés communistes, et avec le concours des sénateurs). Et l'opposition à la collaboration réunissait les staliniens (à l'époque les communistes l'étaient vraiment) et les gaullistes, dont beaucoup étaient, avant guerre, très à droite. La même chose se produisait pendant la guerre d'Algérie ou du Vietnam, l'opposition à celles-ci rassemblant, entre autres, communistes, trotskistes, maoïstes, chrétiens de gauche, pacifistes-à propos, est-ce que Staline, le FLN algérien et Ho Chi Minh étaient démocrates ? Avait-on tort de les « soutenir », c’est-à-dire de s’opposer avec eux au nazisme ou au colonialisme ? Et dans les campagnes anticommunistes des années 80, la gauche des droits-de-l'homme ne faisait-elle pas cause commune avec toute une série de nationalistes extrêmes ou d'antisémites (Soljenitsyne par exemple) ? Et aujourd'hui, les partisans de l'ingérence en Libye et en Syrie ne font-ils pas cause commune avec le Qatar, l'Arabie Saoudite et une série de mouvements salafistes ?

Ensuite, j'ai un problème avec la définition « d'extrême droite ». Je sais bien ce que vous entendez par là, mais pour moi ce qui compte, ce sont les idées, pas les étiquettes.

  • Agresser des pays qui ne vous menacent pas (ce qui est l'essence du droit d'ingérence) pour moi c'est une idée d'extrême droite. Punir des gens à cause de leurs opinions (comme le fait la loi Gayssot), pour moi c'est une idée d'extrême droite.
  • Enlever à des pays leur souveraineté et par conséquent le fondement de la démocratie, comme le fait de plus en plus la « construction européenne », pour moi c'est une idée d'extrême droite.
  • Dire « qu'Israël est très critiqué parce que c'est une grande démocratie », comme s'il n'y avait pas d'autre raison de critiquer Israël, pour citer celui pour qui presque toute la gauche votera au 2ème tour (François Hollande), pour moi c'est une idée d'extrême droite.
  • Opposer de façon simpliste l’Occident au reste du monde, en particulier à la Russie et à la Chine (comme une bonne partie de la gauche le fait aujourd’hui au nom de la démocratie et des droits de l’homme), pour moi c'est une idée d'extrême droite.

Si vous voulez trouver un endroit où je serais sans hésitation en accord avec la « gauche », voyagez un peu, et allez en Amérique latine. Là vous verrez toute une gauche qui est anti-impérialiste, populaire, souverainiste et démocratique : des dirigeants comme Chavez, Ortega et Kirchner sont élus et réélus avec des scores impensables ici, y compris pour la « gauche démocratique », et ils font face à une opposition médiatique bien plus dangereuse qu'un simple Faurisson (cette opposition va jusqu'à appuyer des coups d'Etat), mais qu'ils ne penseraient jamais interdire.

Malheureusement, en Europe et surtout en France, la gauche a capitulé sur beaucoup de choses, la paix, le droit international, la souveraineté, la liberté d’expression, le peuple, et le contrôle social de l’économie. Cette gauche a remplacé la politique par la morale : elle décide, dans le monde entier, qui est démocrate et qui ne l’est pas, qui est d’extrême droite et qui est fréquentable ou non. Elle passe son temps à bomber le torse en « dénonçant » les dictateurs, leurs complices, les phrases politiquement incorrectes, ou les antisémites, mais elle n’a en réalité aucune proposition concrète à faire qui puisse rencontrer les préoccupations des populations qu’elle prétend représenter.

Ces abandons multiples de causes progressistes ouvrent effectivement un boulevard à une certaine extrême droite, mais la faute en incombe à ceux qui ont accompli et accepté ces changements, pas à ceux qui tentent modestement de résister à l’ordre du monde.

Jean Bricmont

Les emphases sont d'IN.

 

Url de cet article:

http://www.internationalnews.fr/article-lettre-a-une-journaliste-par-le-pr-jean-bricmont-100021099.html

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9 novembre 2011 3 09 /11 /novembre /2011 07:42

Internationalnews

9 November 2011

 

WSWS 9 November 2011

By wsww reporters

The Occupy Los Angeles encampment


The Occupy Los Angeles movement has entered its second month. Several hundred protesters remain encamped next to city hall.

While the protest remains centered around concerns over economic injustice and rising levels of inequality both in the US and internationally, the lack of politics and demands has allowed the movement to be infiltrated by various Democratic party elements. 

Members of the Los Angeles City Council along with Democratic Mayor Antonio Villaraigosa, have freely mingled among the protesters encouraging them, in the words of City Council Eric Garceti, to “stay as long as you like.”

The move was hailed by the leadership of Occupy LA along with an attendant promise by the city council to institute a banking reform bill which was nearly dead on arrival. Soon after the bill was announced, the city treasurer announced that enacting the bill would result in tens of millions of dollars in breach of contract penalties with the banks.

Soon after, the city council reneged on its promise to allow protesters to stay “as long as they liked,” citing concerns that the cost of resodding city property would cost tens of thousands of dollars.

During the past several weeks, the United Teachers of Los Angeles union has held a fraudulent “Occupy LAUSD” action in parallel with Occupy LA, which has drawn a contingent of the latter around the union’s bankrupt perspective of holding only the Los Angeles Unified School District accountable for school cutbacks and layoffs. The union’s aim is to exonerate the Democratic Party, which in recent years has launched the largest attack on public education in US history, of any responsibility. 

Last Saturday, a bank transfer march and rally was held by the Good Jobs LA coalition, a group led by the Service Employees International Union and other pro-Democratic party outfits. The group describes itself as “a grassroots organization of neighbors coming together, block-by-block to reclaim the American Dream for working families by holding wealthy corporations accountable to pay their fair share, create good jobs, and invest in the future of our communities.”

The aim of the event was to persuade protesters and passersby to close accounts at large banks and transfer their funds to smaller lending institutions and credit unions. At the close of the march, several prominent Democratic and pro-Democratic party functionaries spoke at city hall. Among them were Robert Reich, the former Secretary of Labor under Clinton, and Robert Scheer, the prominent ex-radical journalist who recently supported the candidacy of reactionary Kentucky “Tea Party” congressman Rand Paul.

Remarks made by Reich, now professor of Public Policy at the University of California, Berkeley, centered around denunciations of the large banks while making no mention of the billions in public funds made available to them with no strings attached under the Obama administration. Scheer cynically advised protesters to make appeals to more progressive layers within the Democratic Party. At one point, he claimed that the problem with the presidency of Clinton was that in the “Battle of the Bobs,” Reich and former Secretary of the Treasury Robert Rubin, it was Rubin who won out in the end.

The aim of all these speakers and organizations is to channel protesters back into the Democratic Party fold by fostering the illusion that through contained protest actions, the ruling elite can somehow be pressured to change course, enact better legislation, select more socially-minded individuals to do its bidding, etc. Workers and students must reject all attempts by the Democratic Party to make such inroads, whether they are made directly or indirectly through the trade unions and ex-left organizations which support them.

The World Socialist Web Site spoke to several protesters encamped at Los Angeles City Hall last Saturday.

“Corporations own everything,” commented Thaddeus Ressler, a writer and Army veteran. “There’s nobody to lobby for the people, but there are plenty of lobbyists for the corporations and the banks.”

Juan Cortes spoke about his reasons for attending the Occupy LA protest. “I am here because I am one of the victims of the banks. They took my house and I want to see how we can unite with those who have lost their jobs so we can take actions against the banks. I want us to take back what they stole from us.

“Congress is corrupt. I am on board 100 percent with the fact that there’s not going to be any justice via the election of this or that Republican or Democrat.”

Rose Contreras, a hot dog vendor, said, “The truth is that a lot of us small business people along with working people are facing a critical situation. We have to fight for everyone’s welfare. And this fight is a world fight.

“The rich aren’t thinking about the plight of the poor. It’s as if we didn’t exist. If it wasn’t for the poor, they wouldn’t have any wealth at all. We’re the ones who do the work for them.”

Sander Hicks, a carpenter and independent publisher, has also been to the Occupy Oakland encampment where more than 50 protesters were brutally arrested by police less than two weeks ago. “I’ve researched Obama,” Sander said. “His ties to Wall Street are easier to understand when you realize that he’s a progressive in name only. He represents mainstream politics as usual.”

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Sander

Jay is a journalism student at the University of Southern California and a former veteran. “I'm here doing research for my class. I’m definitely in favor of the Occupy Wall Street protests because I know that it stands for a re-evaluation of the social system.”

Jay: “I’m also a veteran,” Jay added. “I fought in Iraq. The war was obviously made up—it was all about markets. I felt exploited and still do. I take loans and I use the GI Bill, but tuition is a big concern nonetheless. The thing that concerns me the most is that I have to go into debt to get an education only to find afterwards that there are no opportunities.”

JC works as a web designer and entrepreneur. “I’m here to add my support for the movement. The fact that he hasn’t come out to address the people and our concerns should prove to everyone that political faith in him is a fallacy. George Bush promised us war and we got war. Obama promised us hope and change, and we got war and poverty instead.”

The Socialist Equality Party and International Students for Social Equality will be holding a public meeting this coming Sunday, November 13 to discuss the Occupy Wall Street and the way forward for workers and youth. For more information on the Los Angeles meeting, click here. Details on other meetings across the country can be found here.

Related articles:

49 million Americans in poverty, Census study finds


Previous articles:

Growing anger over police attack on wall street protesters (wsws)

Occupytogether: the best among us by chris hedges (+ video)

En direct de new york: les indignés de wall street (livestream)

Les indignés de wall street: manifestations et occupation (vidéos) + dossier wall street 


Url of this article:

http://www.internationalnews.fr/article-occupy-los-angeles-obama-promised-us-hope-and-change-and-we-got-war-and-poverty-instead--88346127.html

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22 octobre 2011 6 22 /10 /octobre /2011 08:24

Internationalnews

22 octobre 2011

 

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Lire aussi:

http://www.internationalnews.fr/article-chavez-reagit-a-la-mort-de-kadhafi-video-1-37--87007428.html

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14 octobre 2011 5 14 /10 /octobre /2011 19:00
 Internationalnews 14 octobre 2011 
 
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 Réseau Voltaire 14/10/11  
 Répondant à l’appel du collectif « La Syrie est ma patrie », plus d’un million de personne ont manifesté le 12 octobre 2011 sur la place des Sept Fontaines et dans les quartiers alentour à Damas.  
 
Les participants entendaient apporter leur soutien au président Bachar el-Assad pour faire face à l’agression étrangère contre le pays. Ils voulaient aussi remercier la Chine et la Russie pour avoir sauvé le pays de la destruction en opposant leur veto au Conseil de sécurité de l’ONU.
 
Selon les gouvernements occidentaux et leur presse, le gouvernement syrien réprime actuellement une révolution populaire. Les affrontements auraient déjà coûté la vie à plus de 3 000 civils. Selon le gouvernement syrien et ses médias, des groupes armés étrangers, soutenus à l’extérieur par les Occidentaux et à l’intérieur par des extrémistes islamistes, tentent de déstabiliser le pays. Les affrontements auraient coûté la vie à plus de 700 civils et plus de 800 militaires et policiers. Le 4 octobre, l’Allemagne, la France, le Portugal et le Royaume-Uni ont échoué à faire adopter par le Conseil de sécurité des Nations Unies une résolution légalisant sous trente jours une guerre contre la Syrie. La Chine et la Russie ont dénoncé l’appétit des Occidentaux après leur intervention en Libye.
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3 octobre 2011 1 03 /10 /octobre /2011 02:53
 Internationalnews 
 Oct 2 2011 
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 TruthDig.com via Countercurrents 
  There are no excuses left. Either you join the revolt taking place on Wall Street and in the financial districts of other cities across the country or you stand on the wrong side of history. Either you obstruct, in the only form left to us, which is civil disobedience, the plundering by the criminal class on Wall Street and accelerated destruction of the ecosystem that sustains the human species, or become the passive enabler of a monstrous evil. Either you taste, feel and smell the intoxication of freedom and revolt or sink into the miasma of despair and apathy. Either you are a rebel or a slave. 
 To be declared innocent in a country where the rule of law means nothing, where we have undergone a corporate coup, where the poor and working men and women are reduced to joblessness and hunger, where war, financial speculation and internal surveillance are the only real business of the state, where even habeas corpus no longer exists, where you, as a citizen, are nothing more than a commodity to corporate systems of power, one to be used and discarded, is to be complicit in this radical evil. To stand on the sidelines and say “I am innocent” is to bear the mark of Cain; it is to do nothing to reach out and help the weak, the oppressed and the suffering, to save the planet. To be innocent in times like these is to be a criminal. Ask Tim DeChristopher. 
 Choose. But choose fast. The state and corporate forces are determined to crush this. They are not going to wait for you. They are terrified this will spread. They have their long phalanxes of police on motorcycles, their rows of white paddy wagons, their foot soldiers hunting for you on the streets with pepper spray and orange plastic nets. They have their metal barricades set up on every single street leading into the New York financial district, where the mandarins in Brooks Brothers suits use your money, money they stole from you, to gamble and speculate and gorge themselves while one in four children outside those barricades depend on food stamps to eat. Speculation in the 17th century was a crime. Speculators were hanged. Today they run the state and the financial markets. They disseminate the lies that pollute our airwaves. They know, even better than you, how pervasive the corruption and theft have become, how gamed the system is against you, how corporations have cemented into place a thin oligarchic class and an obsequious cadre of politicians, judges and journalists who live in their little gated Versailles while 6 million Americans are thrown out of their homes, a number soon to rise to 10 million, where a million people a year go bankrupt because they cannot pay their medical bills and 45,000 die from lack of proper care, where real joblessness is spiraling to over 20 percent, where the citizens, including students, spend lives toiling in debt peonage, working dead-end jobs, when they have jobs, a world devoid of hope, a world of masters and serfs 
 The only word these corporations know is more. They are disemboweling every last social service program funded by the taxpayers, from education to Social Security, because they want that money themselves. Let the sick die. Let the poor go hungry. Let families be tossed in the street. Let the unemployed rot. Let children in the inner city or rural wastelands learn nothing and live in misery and fear. Let the students finish school with no jobs and no prospects of jobs. Let the prison system, the largest in the industrial world, expand to swallow up all potential dissenters. Let torture continue. Let teachers, police, firefighters, postal employees and social workers join the ranks of the unemployed. Let the roads, bridges, dams, levees, power grids, rail lines, subways, bus services, schools and libraries crumble or close. Let the rising temperatures of the planet, the freak weather patterns, the hurricanes, the droughts, the flooding, the tornadoes, the melting polar ice caps, the poisoned water systems, the polluted air increase until the species dies. 
 Who the hell cares? If the stocks of ExxonMobil or the coal industry or Goldman Sachs are high, life is good. Profit. Profit. Profit. That is what they chant behind those metal barricades. They have their fangs deep into your necks. If you do not shake them off very, very soon they will kill you. And they will kill the ecosystem, dooming your children and your children’s children. They are too stupid and too blind to see that they will perish with the rest of us. So either you rise up and supplant them, either you dismantle the corporate state, for a world of sanity, a world where we no longer kneel before the absurd idea that the demands of financial markets should govern human behavior, or we are frog-marched toward self-annihilation. 
 
 
 Click here to access OCCUPY TOGETHER, a hub for all of the events springing up across the country in solidarity with Occupy Wall St. 
 
 Chris Hedges writes a regular column for Truthdig.com. Hedges graduated from Harvard Divinity School and was for nearly two decades a foreign correspondent for The New York Times. He is the author of many books, including:War Is A Force That Gives Us Meaning, What Every Person Should Know About War, and American Fascists: The Christian Right and the War on America. His most recent book is Empire of Illusion: The End of Literacy and the Triumph of Spectacle. 
 
 http://www.internationalnews.fr/article-occupytogether-the-best-among-us-by-chris-hedges-85696868.html 
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