4 novembre 2014 2 04 /11 /novembre /2014 15:26

Internationalnews

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Depuis la disparition
de Thomas Sankara 
en 1987, Mariam, 
l’épouse de l’ancien leader burkinabé, n’a cessé de demander qu’une enquête soit menée pour déterminer les causes de la mort de son mari. Malgré le soutien du Conseil des droits de l’homme de l’ONU en 2006, aucune enquête n’a jamais été lancée au Burkina Faso. Une première plainte 
pour assassinat a pourtant été déposée en 1997, 
dix ans après l’assassinat de Thomas Sankara, 
le 15 octobre 1987, jour 
de la prise du pouvoir de Blaise Compaoré.

En 2010, Mariam Sankara a demandé à la justice burkinabée que le corps 
de son mari soit exhumé. L’objectif est de réaliser 
des prélèvements ADN 
qui seront ensuite comparés à ceux 
des enfants de l’ancien président burkinabé. 
Sans résultat. Selon 
Me Ferdinand Djassem Nzepa,
Une enquête indépendante pourrait incriminer les plus hautes autorités du Burkina Faso : « C’est parce qu’il y a 
une pression en haut niveau que les choses n’avancent pas. Nous 
avons affaire à un mur. Toutes les procédures qu’on engage sont bloquées. 
On sait comment Thomas Sankara a été tué : il a été criblé de balles au sein du Conseil de l’entente. Celui qui était le grand ami 
de Thomas, celui avec 
qui il avait fait le coup d’État, c’est celui qui est actuellement président, c’est Blaise Compaoré », disait l’avocat en début d’année. - Source et see more
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Internationalnews 19 octobre 2012 le président Sankara a été assassiné avec ses camarades lors du coup d’État orchestré par son meilleur ami Blaise Compaoré, avec le soutien de la France, des États-Unis et de la Côte d ’Ivoire." Par Capitaine Martin « On peut tuer un homme mais pas ses idées », avait l’habitude de dire Thomas Sankara, le « président du Faso », comme l’appellent encore les Burkinabés. Sankara a été tué il y a vingt-cinq ans, le 15 octobre […]
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Internationalnews 15 octobre 2007 Rarement président africain aura autant incarné la dignité et la volonté d’exister d’un continent meurtri. Assassiné le 15 octobre 1987, le président du Burkina Faso, Thomas Sankara, est devenu un symbole et une référence politique majeure pour toute l’Afrique. Les points cardinaux de son action, durant ses quatre ans au pouvoir, étaient : lutte contre la corruption, développement autocentré, condamnation du néocolonialisme, éducation et santé pour tous, […]

Internationalnews révolutionnaire Rarement président africain aura autant incarné la dignité et la volonté d’exister d’un continent meurtri. Assassiné le 15 octobre 1987, le président du Burkina Faso, Thomas Sankara, est devenu un symbole et une référence politique majeure pour toute l’Afrique. Extrait de: Thomas Sankara, l’homme intègre (+ vidéo du discours d'Addis-Adeba , 50') Thomas sankara, l’homme intègre (+ vidéo du discours d'addis-adeba , 50') Thomas sankara à/in harlem (20',[…]
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Internationalnews La veille du celebre discours de l'ONU, Thomas Sankara rendait visite au peuple d'Harlem Thomas sankara, l’homme intègre (+ vidéo du discours d'addis-adeba , 50') Thomas sankara à/in harlem (20', fr/english subtitles) Thomas sankara sur la dette (17') Thomas sankara, l'homme intègre (le film)


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Internationalnews 21 octobre 2011 Où il est montré que le néo-colonialisme ressemble de façon impressionnante au vieux colonialisme. Mondialisation.ca, Le 18 octobre 2011 ilmanifesto.it Après que le « Protecteur Unifié » a démoli l’Etat libyen, avec au moins 40 mille bombes larguées en plus de 10 000 missions d’attaque, et fourni des armes même à des groupes islamiques classés jusque hier comme de dangereux terroristes, à Washington on se dit préoccupé que les armes des dépôts […]
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CCFD Le CCFD a publié un document de travail sur le patrimoine placé à l'étranger par les dictateurs des pays du Sud, dans lequel il dénonce les complaisances occidentales à leur égard et le rôle délétère des paradis fiscaux et judiciaires. Pour les organisations de la société civile africaine, « l'entrée des relations entre la France et l'Afrique dans une nouvelle ère suppose en particulier de saisir et restituer les biens mal acquis et les avoirs détournés par nos dirigeants et leurs […]
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Archives Congo: Comment et pourquoi l'Ouest a-t-il organisé l'assassinat de Lumumba (1960) Critique de deux documentaires de la BBC: Who Killed Lumumba? (Qui a tué Lumumba?), et Mobutu Par Linda Slattery 10 janvier 2001 Le parlement belge devrait déposer un rapport au cours de cette année sur l'assassinat en janvier 1961 de Patrice Lumumba, qui fut le premier premier ministre du Congo lorsque celui-ci accéda à l'indépendance. Un voile de mystère a flotté pendant quarante ans sur les […]

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Internationalnews Première partie du documentaire de Patrick Benquet Il y a 50 ans, en 1960, les 14 colonies françaises d’Afrique noire devenaient indépendantes. Mais, indépendance ne signifie pas liberté : le général de Gaulle confie à Jacques Foccart la mise en place d’un système qui vise à garder, par tous les moyens, légaux et illégaux, le contrôle de nos anciennes colonies dont les matières premières sont vitales pour la France. Ce système va s’appeler la Françafrique.  […]

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Le Sénégal est un pays agricole, et l'un des plus riches en poissons.Mais ce pays est menacé par l'Europe, qui l'inonde de produits européens subventionnés (produits laitiers, pommes de terre, oignons, tomates...), et qui "sénégalise" ses bateaux de pêche pour mieux lui voler ses ressources halieutiques, violant ainsi la législation en vigueur. Sur le même sujet: Les pêcheurs européen pillent les eaux sénégalaises(reportage) […]

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Le blog de René Naba 13 mars 2010 Premier papier du dossier spécial France Afrique préparé à l’occasion du cinquantenaire de l’indépendance de l’Afrique, offrant une rétrospective des divers aspects occultés de l’histoire de France… une histoire telle qu’elle aurait dû être enseignée aux écoliers de France. Le port de Bordeaux par Claude-Joseph Vernet (1714-1789) Les colonies, avant-goût du paradis ou arrière-goût d’enfer? Que la vie était belle aux temps bénis des colonies et leur avant […]
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Mondialisation Le 30 octobre 2009 Cetri Source: libreunblogfr.unblog.fr par Ama Biney La ruée sur des terres en Afrique au cours de ces douze derniers mois trouve son origine dans nombre de facteurs qui ont trait au souci de la sécurité alimentaire globale. Entre en ligne de compte, en particulier l’augmentation du prix du blé entre 2007 et 2008, qui a généré des émeutes de la faim dans plus de 20 pays dans le monde, dont Haïti, le Sénégal, le Yémen, l’Egypte et le Cameroun. La volatilité […]
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Réalisation Nahan Siby, Frédérique Denis et Stéphane Manier Production France 5 / Galaxie Presse Année 2008Synopsis "Ce film s'interroge sur la gestion globale de l'extraction de l'uranium au Niger afin que les Français, qui en sont pour le moment les principaux bénéficiaires, prennent conscience de l'origine de tout ce confort énergétique électrique quotidien, et de ce que tout cela coûte en conséquences sanitaires, politiques et […]

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An offshore oil find has brought an economic boom to Ghana putting the west African state on the verge of realising its oil wealth. Al Jazeera's Ama Boateng reports on how the west African state can learn the lessons of nearby Nigeria, whose people are failing to benefit from its huge reserves. Déc 2008
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CounterPunch, April 13, 2009 Israel's Strikes on Sudan Globalizing Politicide By SEAN McMAHON Three times since the start of 2009, including on 17 January and 11 February, Israel has attacked the sovereign state of Sudan. Reports vary, but it seems clear that Israel executed the bombings using American-supplied F-15 and F-16 fighter planes and unmanned drones and killed or injured at least 50 people. These attacks represent obvious violations of international law. Not as obvious, but more […]
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Le Monde Diplomatique Probo Koala mercredi 22 octobre 2008 Jean-Christophe Servant A la fin des années 80, une série de scandales – de la plage de Koko Beach au Nigeria à l’île équato-guinéenne d’Annobon – révélés par la presse locale et relayés par les médias internationaux mettait cruellement en lumière la considération que le monde occidental portait pour l’Afrique. était devenu la poubelle du monde riche. Alors que l’Europe se mettait à l’écologie, ses résidus chimiques, remugles […]
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CADTM 15 juin 2008 L’Afrique trahie Les dirigeants des pays d’Afrique, quand bien même ils ont été élus, sont avant tout les « poulains » des multinationales et de la finance mondialisée. Ces pays sont ainsi dirigés par ceux qui ont su s’allier telle grande puissance, tel réseau mafieux, telle grande entreprise stratégique. La Françafrique, analysée au scalpel par François-Xavier Verschave et l’association Survie |1|, a ses bons élèves qui multiplient les décennies au pouvoir et servent les […]

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GRAIN Septembre 2008 Avec les stratégies locales de conservation des semences traditionnelles, les paysans africains résistent aux multinationales : Cas du Sud-Ouest Bénin Par JINUKUN, Synergie Paysanne et GRAIN (Suite) Première Partie : Les réalités des petits agriculteurs et pêcheurs A propos du maïs, il reconnaît qu’au Sud-Bénin, les agriculteurs ont deux saisons annuelles de culture de maïs. Mais à Klouékanmè, ils ne font qu’une seule saison annuelle, à cause des attaques de ravageurs […]
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Africom et Eufor: Sous couvert de grands principes et de sigles abscons, le quadrillage en douceur de l’Afrique Mars 2008 – Sous couvert de grands principes, l’ingérence humanitaire et la guerre contre le terrorisme, sous couvert de sigles abscons, à coups d’Africom au Maghreb, de «Recamp» (1) dans l’Afrique francophone ou d’Eufor dans le centre du continent(2), le quadrillage occidental de l’Afrique se fait en douceur, face aux […]

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Foreign Policy in Focus June 26, 2008 by Sameer Dossani While the mainstream media doesn’t always ignore the pressing issue of hunger in Africa, it rarely explores the root causes of this problem. Behind most news on the issue, there’s an assumption that casts hunger as a natural result of unfortunate weather conditions, coupled with bureaucratic inefficiency and bad economic planning. With this in mind, in 2005 the Bill and Melinda Gates Foundation announced a plan to “help millions of […]
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Le Monde Diplomatique, Janvier 2008 Ainsi donc, au grand dam de l’arrogante Europe, l’inimaginable s’est produit : dans un élan de fierté et de révolte, l’Afrique, que certains croyaient soumise parce qu’appauvrie, a dit « non ». Non à la camisole de force des accords de partenariat économique (APE). Non à la libéralisation sauvage des échanges commerciaux. Non à ces ultimes avatars du « pacte colonial ». Cela s’est passé à Lisbonne, en décembre dernier, lors du IIe sommet Union européenne […]
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Rwanda : La version de Dallaire contredite Par Paul Martineau Le 13 octobre 2007 L'aut'journal Romé Dallaire Robin Philpot a décidément le sens du timing. Alors que le film J’ai serré la main du diable vient de prendre l’affiche et relaie à travers le Québec la version «canadienne» de la tragédie du Rwanda, vue à travers les yeux de l’ex-général devenu sénateur libéral Roméo Dallaire, Philpot livre un nouvel essai percuttant sur le sujet. De nouvelles révélations Dans Rwanda : Crimes, […]
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Poverty in Africa - In y
our Eyes (video)
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12 octobre 2014 7 12 /10 /octobre /2014 07:51

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Les grandes chaines de télévision internationales ont suspendu la diffusion en direct et stoppé la traduction du discours de la présidente de l’Argentine prononcé à l’Assemblée générale des Nations-Unies à New-York, le 24 septembre 2014 :

Voici les points principaux du discours de la présidente de la Nation argentine, Cristina Fernandez de Kirchner.

- Nous nous sommes réunis, il y a un an, quand vous avez qualifié de terroriste le régime du président syrien Bachar al-Assad, et soutenu les rebelles [en Syrie, ndlr], que vous avez qualifiés de révolutionnaires. Aujourd’hui, nous nous réunissons pour éradiquer ces révolutionnaires qui s’avèrent être des terroristes !

- Vous avez par le passé inscrit le Hezbollah [parti de la Résistance libanais, ndlr] sur la liste des organisations terroristes alors qu’il est un grand parti reconnu au Liban !

- Vous avez accusé l’Iran d’être derrière l’explosion ayant visé l’ambassade israélienne à Buenos Aires en 1994, alors que les enquêtes argentines ne sont pas parvenues à prouver l’implication de l’Iran !

- Vous avez adopté une résolution contre Al-Qaïda après les attentats du 11 septembre. Des pays comme l’Irak et l’Afghanistan ont été profanés et leurs habitants, tués sous ce motif, alors que ces deux pays souffrent toujours du terrorisme ! vidéo du 3 octobre 2014

 

 

Discours Intégral

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20 septembre 2014 6 20 /09 /septembre /2014 19:09

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Les scandales ayant émaillé l’actualité thaïlandaise ces derniers mois – un couple d’adoptants Australiens qui a refusé de prendre un enfant thaïlandais conçu par insémination artificielle et né handicapé, un jeune milliardaire japonais ayant « commandé » mille enfants… – ont mis en lumière un business lucratif et peu contrôlé dans la région, celui des mères porteuses.


Un reporter de France 24 s’est rendu dans le nord de la Thaïlande, dans un village transformé en « ferme à bébés ». Là-bas, de nombreuses jeunes femmes sont candidates pour porter l’enfant de clients venus du monde entier. Après le reportage, l’avocate Claire de La Hougue explique pourquoi, même à titre gratuit, la gestation pour autrui est une atteinte à la dignité de l’enfant.

 

 

Source de la photo 

http://www.internationalnews.fr/article-thailande-le-business-lucratif-des-meres-porteuses-video-124615625.html

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25 août 2014 1 25 /08 /août /2014 22:15

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Bastamag    

 

Par Thomas Clerget

 

Un réseau d’ONG s’alarme de la montée en puissance des « institutions financières de développement » (IFD), mandatées pour soutenir les investissements du secteur privé dans les pays émergents. Ces banques dépendent de l’argent que leur versent États ou organisations internationales. Mais, peu contrôlées, elles auraient une fâcheuse tendance à favoriser les multinationales des pays riches, voire à financer des projets privilégiant la rentabilité économique plutôt que l’utilité sociale des investissements. Quitte à solliciter, si nécessaire, des fonds implantés dans les paradis fiscaux...


L’aide publique au développement (APD), en direction des pays pauvres, connaît-elle une privatisation silencieuse, déconnectée des besoins des populations mais conduite au plus grand bénéfice des entreprises multinationales ?

 

Tandis que les parlementaires français entendent réduire le budget national consacré à cette aide publique, un rapport publié vendredi 11 juillet par le Réseau européen sur la dette et le développement (Eurodad) s’inquiète de la montée en puissance et de l’opacité de fonctionnement des institutions financières de développement (IFD). Celles-ci sont en charge des aides orientées vers le secteur privé des pays émergents. Et pour elles, entreprises et marchés sont désormais considérés comme les principaux leviers de leur développement.


100 milliards pour « favoriser les investissements privés »


Qui sont ces « IFD » ? Banque européenne d’investissement (BEI), Société financière internationale (SFI) rattachée à la Banque mondiale, ou encore, en France, la société Proparco [1], une filiale de l’Agence française de développement (AFD). Elles mobilisent des capitaux en augmentation constante depuis le début des années 2000.

 

Selon Eurodad, ces montants devraient atteindre, à l’échelle mondiale, les 100 milliards de dollars en 2015, soit l’équivalent des deux tiers de l’aide publique au développement. Fournie directement par les États pour, par exemple, soutenir l’accès à l’éducation ou la lutte contre le paludisme, l’aide publique tend à diminuer dans la plupart des pays européens. Au contraire des financements destinés, via les « IFD », à investir sur des projets portés par les entreprises dans les pays pauvres, en leur apportant des prêts, des garanties, voire une participation directe à leur capital.


Illustration de ce dispositif, la BEI et Proparco vont avancer respectivement 200 millions et 50 millions d’euros, sous forme de prêts, pour le financement du « plus grand parc éolien d’Afrique subsaharienne », qui doit s’implanter près du lac Turkana dans le Nord du Kenya [2].

Le projet prévoit l’installation de 350 turbines, qui seront exploitées par un consortium réunissant des entreprises privées et des agences d’investissement européennes, tandis que « les français Siemens et Bolloré assureront respectivement la partie électrique et le transport des éoliennes ». « Les investissements réalisés par le secteur privé européen offrent d’immenses perspectives au Kenya ainsi que pour le développement de l’ensemble de la région », a commenté Lodewijk Briet, ambassadeur de l’Union européenne.


Les multinationales au service du développement ?


Cette stratégie du « développement par le marché » est-elle profitable aux pays concernés ? Dans son rapport, issu d’une enquête menée pendant deux ans, Eurodad dénonce, chiffres à l’appui, une distribution des aides orientée en priorité vers les société multinationales des États les plus riches. L’organisation met en doute leur pertinence pour la satisfaction effective des besoins sociaux des populations.

 

Entre 2006 et 2010, seules 25 % des entreprises aidées par la BEI et la SFI appartenaient à des pays à bas revenu, tandis que 50 % des aides étaient distribuées à des sociétés des pays de l’OCDE, voire même domiciliées dans les paradis fiscaux !

 40 % de ces aides concernent des entreprises de très grande taille, cotées sur les plus grandes places boursières de la planète. Ces nouvelles formes de financements ont donc tendance à sous-traiter le « développement » des pays pauvres auprès des entreprises multinationales des pays riches.


Ce qui s’explique aisément, si l’on considère la très faible représentation des pays en développement dans les comités de décision de ces institutions. Ces derniers ne pèsent que 1,4 % des voix au sein de la BEI, tandis que la SFI leur autorise 28 % des droits de votes. L’ambiguïté des missions confiées est également pointée du doigt : « Bien que la plupart de [ces institutions financières] aient reçu un mandat en faveur du développement, elles sont organisées comme des entreprises privées, avec des objectifs de rentabilité commerciale impliquant des compromis entre ces différentes considérations », relève Eurodad.


Hôtellerie de luxe et lotissements pour riches


L’impact réel des projets financés sur les conditions de vie des populations concernées pose question. Ces politiques d’inspiration très libérale conduisent en effet les IFD à orienter 50 % des subsides en direction du secteur financier des pays émergents, qui n’est pas spécialement connu pour ses velléités redistributives.

Autre exemple d’investissements à la portée plus que discutable, la SFI aurait financé deux multinationales de l’hôtellerie de luxe, Mövenpick et Marriot, à hauteur de 79 millions de dollars, pour les aider à s’implanter au Ghana et en Jamaïque, tandis que la banque de développement de Grande-Bretagne soutenait la construction de lotissement fermés, des gated communities, dans plusieurs pays pauvres.


Côté français, la nature et les investissements de Proparco attirent également l’attention. Comme l’indique le site internet de l’agence, des groupes comme BNP Paribas, Bouygues, ou encore Bolloré Africa Logistics, figurent à son capital, aux côtés de l’AFD qui en est l’actionnaire majoritaire. « Potentiellement, ces entreprises peuvent aussi solliciter des financements, relève Mathilde Dupré, du Comité catholique contre la faim et pour le développement (CCFD).  

 

Cela peut soulever quelques interrogations. » Le groupe Veolia, lui-aussi actionnaire de Proparco, est précisément dans ce cas de figure. Fin 2007, Proparco est en effet entrée au capital de Veolia Water AMI, « filiale de Veolia Eau, opérateur des services de l’eau, de l’assainissement et de l’électricité sur l’Afrique, le Moyen-Orient et le sous-Continent Indien ». L’indépendance et l’intérêt des actions menées par cette agence, qui n’utilise pas d’argent public mais est adossée à l’AFD, demanderaient à être examinées dans les détails.


Quand l’aide au développement passe par les paradis fiscaux


Dans le cadre de discussions sur la loi d’orientation des politiques de développement adoptée le 7 juillet dernier, les parlementaires ont pourtant bloqué deux propositions d’amendement introduites à la demande des ONG, qui réclamaient une plus grande transparence des critères de sélection des projets financés, ainsi que sur la liste des bénéficiaires de ces aides. Pourtant, députés et sénateurs ont été informés des dérives de Proparco, via un article du Canard enchaîné du 11 juin 2014, révélant comment l’agence avait investi plus de 400 millions d’euros dans des sociétés situées à l’Île Maurice, aux Caïmans, au Luxembourg, ou encore à Chypre et à Jersey, tous des paradis fiscaux. Ces fonds d’investissement étaient ensuite chargés de réinvestir les montants alloués dans les pays en développement. Pour le plus grand bénéfice de leurs populations, comme on peut l’imaginer.


« Proparco, malgré son mandat de développement, agit comme n’importe quel investisseur privé, guidé par la rentabilité des projets plus que par leur impact réel sur l’amélioration des conditions de vie des populations des pays du Sud », constatent, dans un communiqué, les membres de la Plateforme Paradis fiscaux et judiciaires, composée d’ONG, d’associations et de syndicats français.

Le réseau Eurodad s’inquiète de son côté de « l’expansion rapide » des IFD et « des nombreuses questions posées par leurs pratiques ». « Elles sont contrôlées par les pays riches, et leur stratégie comme leur gouvernance intègrent très peu le point de vue des pays en développement. Le temps est venu d’une évaluation indépendante de ces institutions et de leurs opérations ».


Thomas Clerget 21 juillet 2014

Photo : CC Julien Harneis

Les emphases sont d'IN

 

Notes

[1Société de promotion et de participation pour la coopération économique, créée en 1977 pour « favoriser les investissements privés dans les pays en développement ».

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7 janvier 2014 2 07 /01 /janvier /2014 19:48

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WSWS


Par Andre Damon

Plus tôt cette année, le magazine britannique Economist rapportait que, selon ses analyses, au moins un quart des jeunes à travers le monde sont sans emploi ou éducation. Ce seul fait montre la réalité d'un système capitaliste qui n’a aucun avenir à offrir aux jeunes à part la pauvreté et la misère sociale.

 

Il y a 26 millions de jeunes gens dans les pays développés qui ne sont ni employés, ni étudiants, ni stagiaires, selon les données de l’Organisation de coopération et de développement économiques citées par l'Economist, en plus de 260 millions de jeunes dans les pays en développement.

 

Le magazine conclut que «près de 290 millions sont soit sans emploi ou sans éducation: près du quart de la jeunesse mondiale», ou l’équivalent de la population américaine.

 

L’expansion la plus remarquable de ce groupe a pris place dans les pays développés où, selon l’Organisation internationale du Travail (OIT), le pourcentage de jeunes ni employés ni étudiants a augmenté de 2,1 points de pourcentage depuis 2008, pour atteindre 15,8 pour cent. Comme l'explique l’OIT, «cela signifie qu’un jeune sur six (dans les pays développés) est sans emploi et ni aux études ou en stage».

 

L’OIT ajoute que les plus importantes augmentations dans cette catégorie se trouvent dans les pays les plus touchés par le krach de 2008 et la crise de la dette européenne qui s'en est suivie. «En Estonie, en Islande, en Irlande et en Espagne, ce taux a augmenté de plus de 5 points de pourcentage entre 2008 et 2010», écrit l’organisation.

 

Un grand nombre de jeunes classés comme «employés» occupent en fait des emplois temporaires ou précaires. L’an dernier, l’OIT rapportait que la hausse de l’emploi temporaire chez les jeunes «a presque doublé depuis le début de la crise économique». L’OIT note que l’emploi à temps partiel chez les jeunes dans les pays développés est passé de 20 pour cent en 2000 à près d’un tiers en 2011.

 

La hausse du travail à temps partiel ne fait que s’accélérer. Selon une étude, les États-Unis ont remplacé plus de 150.000 emplois à temps plein par des emplois à temps partiel au cours des trois derniers mois. Entre avril et juillet, le nombre de personnes à l’emploi a augmenté de 526.000, alors que le nombre d’emplois à temps partiel a augmenté de 684.000, selon l’enquête menée auprès des ménages par le Département du Travail américain.

 

Le travail à temps partiel représentait 77 pour cent de la création d’emplois jusqu’ici cette année et le nombre de travailleurs à temps partiel aux États-Unis a atteint le nombre record de 8,2 millions. La nouvelle norme qui est apparue sous la supposée reprise économique d’Obama consiste en emplois à faible revenu dans le commerce de détail, la restauration, les agences de placement et les soins de santé à domicile – soit près de la moitié des nouveaux emplois en 2013.

 

Selon l’OIT, dans les pays en développement, où vivent plus de 90 pour cent de la jeunesse mondiale, plus de la moitié de la population jeune est employée dans l’économie informelle. Le rapport note que cette catégorie de jeunes travailleurs «vulnérables», qui sont travailleurs autonomes ou travaillent pour leurs familles, représentait 56,2 pour cent de la main-d'oeuvre dans les régions en développement en 2011.

 

En Grèce, le chômage chez les jeunes a atteint le mois dernier le taux stupéfiant de 64,9 pour cent, contre 54,1 pour cent en mars 2012. Pour l’ensemble de l’Union européenne, le chômage chez les jeunes est passé à 23,2 pour cent. Selon l’OIT, le chômage chez les jeunes a augmenté de 25 pour cent dans les pays développés entre 2008 et 2012.

 

Le sombre avenir qui attend les jeunes est le témoignage le plus éloquent de la faillite du système capitaliste qui, face à une crise systématique et interminable, ne peut survivre qu’en jetant un nombre toujours plus grand de travailleurs dans la pauvreté et la misère.

 

En fait, le vaste appauvrissement des jeunes travailleurs est une stratégie délibérée de la classe dirigeante, laquelle cherche à exploiter le chômage de masse et le désespoir de la jeune génération afin de faire pression sur les travailleurs plus âgés pour les forcer à accepter une hausse des cadences, des concessions et des coupures salariales.

 

Le but visé est une vaste rétrogression historique dans les conditions de vie des travailleurs, avant tout par un retour aux conditions du 19me siècle. La paupérisation de la classe ouvrière, comme l'a souligné Marx avec justesse, est la tendance générale du capitalisme. Seules les luttes politiques et révolutionnaires de masse du 20me siècle – principalement la Révolution russe d’Octobre 1917 – ont forcé les classes dirigeantes d’Europe et des États-Unis à accorder des concessions limitées à la classe ouvrière, comme la journée de travail de huit heures, des salaires décents et des régimes de retraite.

 

Le recul historique dans les conditions de la majorité de la population est le résultat des décennies de suppression de la lutte des classes par les syndicats et les organisations politiques sociale-démocrates, staliniennes et de la pseudo-gauche, lesquelles acceptent entièrement le cadre du système capitaliste et l’appauvrissement de la classe ouvrière qui en découle.

 

La misère sociale à laquelle font face les jeunes – aux côtés des dangers de guerre et de dictature – démontre la faillite de tous les programmes politiques basés sur le nationalisme et la conception qu'on peut réformer le système capitaliste pour répondre aux besoins de la grande majorité de la société. Sans une politique socialiste et un parti révolutionnaire luttant pour celle-ci, la classe ouvrière n’est qu'un «matériau pour l'exploitation», comme l’a souligné Léon Trotsky.

 

L’incapacité de ce système à assurer un avenir aux jeunes a déjà contribué à alimenter des soulèvements sociaux de masse, de la Tunisie et l’Égypte à la Grèce et l’Espagne. Mais la question essentielle qui se pose pour la jeunesse et la classe ouvrière en son ensemble est de résoudre la crise de sa direction politique. Pour assurer leur avenir, les jeunes doivent entreprendre la lutte pour bâtir un parti révolutionnaire de masse de la classe ouvrière internationale dans le but de réorganiser la société sur la base des besoins humains et non du profit individuel.

24 août 2013

Photo: Telegraph

 

http://www.internationalnews.fr/article-un-quart-des-jeunes-a-travers-le-monde-sont-sans-emploi-ou-education-121954422.html

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4 janvier 2014 6 04 /01 /janvier /2014 14:15

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Michel Collon Info

 28 décembre 2013

Avec une lucidité étonnante, Fidel Castro, 87 ans, retourne sur le « cas Mandela » et analyse l'hypocrisie occidentale, en se demandant : « Pourquoi prétend-on occulter que le régime d'Apartheid, qui a tant fait souffrir l'Afrique et a indigné la majorité des nations du monde, était le fruit de l'Europe coloniale et qu'il devint une puissance nucléaire grâce aux États-Unis et à Israël ? Un pays condamné ouvertement par Cuba, qui soutenait les colonies portugaises en Afrique luttant pour leur indépendance »

 

 

Peut-être que l'Empire a cru que notre peuple n'honorerait pas sa parole quand, en ces jours incertains du siècle dernier, nous affirmons que même si l'URSS venait à disparaître, Cuba continuerait à lutter. 

  

 

La Seconde guerre mondiale a éclaté quand, le 1 er septembre 1939, le nazisme envahissait la Pologne et s'abattait comme la foudre sur le peuple héroïque d'URSS, qui donna 27 millions de vies pour sauver l'humanité de cette boucherie brutale qui coûta la vie à plus de 50 millions de personnes.

 

La guerre est, d'autre part, la seule activité tout au long de l'histoire que le genre humain n'ait jamais été capable d'éviter ; ce qui emmenait Einstein à répondre qu'il ne savait pas à quoi ressemblerait la Troisième guerre mondiale, mais que la quatrième se jouerait à coups de bâtons et de pierres.

 

Selon les données disponibles pour les deux principales puissances, États-Unis et Russie disposent de plus de 20 000 ogives nucléaires. L'Humanité devait savoir que, trois jours après l'arrivée au pouvoir de J.F.Kennedy aux États-Unis, le 20 janvier 1961, un bombardier B-52 américain, dans un vol de routine, qui transportait deux bombes atomiques avec une capacité destructrice 260 fois supérieure à celle utilisée à Hiroshima, subit un accident qui précipita son crash. Dans de tels cas, des équipements automatiques sophistiqués appliquent des mesures qui empêchent l'explosion des bombes. La première toucha le sol sans problème ; la seconde, sur les quatre mécanismes, trois échouèrent, et le quatrième, dans un état critique, n'a pas fonctionné non plus ; la bombe par pur hasard n'a pas éclaté.

 

 

Aucun événement présent ou passé dont je me rappelle ou j'ai entendu parler n'a eu autant d'impact sur l'opinion publique mondiale que la mort de Mandela ; et non pour son opulence mais pour la qualité humaine et la noblesse de ses sentiments et idéaux.

 

 

Tout au long de l'histoire, jusqu'à il y a à peu près un siècle et demi de cela avant que les machines et les robots, pour une dépense minimale en énergie, s'occupent de nos modestes tâches, il n'existait aucun des phénomènes qui aujourd'hui touchent l'humanité et régissent la vie de chacun : hommes et femmes, enfants et anciens, jeunes et adultes, agriculteurs et ouvriers, manuels et intellectuels. La tendance dominante est de s'installer dans les villes, où la création d'emplois, les transports et conditions élémentaires de vie, exigent d'énormes investissements au détriment de la production alimentaire et d'autres formes de vie raisonnables.

 

 

Trois puissances ont déposé des objets sur la Lune. Le même jour que Nelson Mandela, enveloppé dans le drapeau de son pays, était inhumé dans la cour de l'humble demeure où il est né il y a 95 ans, un module sophistiqué de la République populaire de Chine atterrissait sur le sol de notre Lune. La coïncidence entre les deux faits est pur hasard.

 

  

 

Des millions de scientifiques recherchent des matières et radiations sur la terre et dans l'espace ; on sait ainsi que Titan, un des satellites de Saturne, continent 40 fois plus de pétrole que ce que notre terre en contenait quand on a commencé son exploitation il y a 125 ans de cela, alors qu'au rythme actuel de consommation il sera épuisé dans moins d'un siècle.

  

 

Les sentiments fraternels de fraternité profonde entre le peuple cubain et la patrie de Nelson Mandela sont nés d'un fait qui n'a même pas été mentionné, et dont on n'a pas dit un mot pendant toutes ces années ; Mandela car c'était un apôtre de la paix qui ne désirait blesser personne. Cuba, parce qu'il n'a jamais réalisé aucune action à la recherche de gloire ou de prestige.

  

 

Quand la révolution a triomphé à Cuba, nous fumes solidaires des colonies portugaises en Afrique, dès les premières années ; les Mouvements de libération sur ce continent mettaient en échec le colonialisme et l'impérialisme, après la Seconde guerre mondiale et la libération de la République populaire chinoise – le pays le plus peuplé du monde – après le triomphe glorieux de la Révolution socialiste russe.

  

 

Les révolutions sociales ébranlaient les fondations du vieil ordre des choses. En 1960, on comptait déjà 3 milliards d'habitants. Dans le même temps, grandissait le pouvoir des grandes firmes trans-nationales, presque toutes américaines, dont la monnaie, soutenue par le monopole de l'or et une industrie intacte loin des fronts de bataille, devint maître de l'économie mondiale. Richard Nixon brisa unilatéralement le lien entre sa monnaie et l'or, et les entreprises de son pays partirent à la conquête des principales ressources et matières premières du monde, qu'ils acquirent avec le papier vert.

  

 

Jusqu'ici, rien qu'on ne connaisse pas déjà.

  

 

Mais pourquoi prétend-on occulter que le régime d'Apartheid, qui a tant fait souffrir l'Afrique et a indigné la majorité des nations du monde, était le fruit de l'Europe coloniale et qu'il devint une puissance nucléaire grâce aux États-Unis et Israël, un pays dont Cuba, qui soutenait les colonies portugaises en Afrique qui luttaient pour leur indépendance, a condamné ouvertement ?

 

 

Notre peuple, qui avait été cédé par l'Espagne aux États-Unis après la lutte héroïque qui a duré plus de 30 ans, ne s'est jamais résigné au régime esclavagistes qui lui fut imposé pendant près de 500 ans.

 

 

De la Namibie, occupée par l'Afrique du sud, partirent en 1975 les troupes racistes soutenues par des chars légers avec des canons de 90 mm qui pénétrèrent sur plus de 2 000 km jusqu'aux abords de Luanda, où un bataillon des forces spéciales cubaines – aéroportées – et d'autres troupes également cubaines à bord de chars soviétiques qui se trouvaient sur place, sans équipage, purent les contenir. Cela se produisit en novembre 1975, 13 ans avant la bataille de Cuito Cuanavale.

 

  

 

J'ai déjà que nous ne faisions rien en quête de prestige ou de quelque bénéfice. Mais c'est un fait bien réel que Mandela a été un homme intègre, révolutionnaire profond et radicalement socialiste, qui avec un grand stoïcisme a supporté 27 années de confinement solitaire. Je ne cessai jamais d'admirer son honnêteté, sa modestie et son énorme mérite.

 

  

 

Cuba a rempli ses devoirs internationalistes rigoureusement. Il défendait des points-clés et entraînait chaque année des milliers de combattants angolais au maniement des armes. L'URSS fournissait l'armement. Toutefois, à l'époque, nous ne partagions pas l'idée de notre conseiller principal soviétique. Des milliers d'angolais jeunes et bonne santé étaient constamment incorporés dans les unités de l'armée émergente. Le conseiller principal n'était, toutefois, pas un Joukov, un Rokossovski, un Malinovski et tous ces généraux qui firent la gloire de la stratégie militaire soviétiques.

 

Son idée fixe était d'envoyer des brigades angolaises avec les meilleures armes sur le territoire où était censé se trouver le gouvernement tribal de Savimbi, un mercenaire au service des Etats-unis et de l'Afrique du sud. C'était comme envoyer les forces qui combattaient à Stalingrad à la frontière de l'Espagne phalangiste qui avait envoyé plus de 100 000 soldats lutter contre l'URSS. Cette année-là, il se produisit une opération de ce type.

  

 

L'ennemi perçait les lignes des forces des brigades angolaises, touchées à proximité de l'objectif où elles avaient été envoyées, à 1 500 km de Luanda. Elles étaient chassées par les forces sud-africaines qui prenaient la direction de Cuito Cuanavale, vieille base militaire de l'OTAN, à 100 km de la 1ère brigade de chars cubains.

  

 

A ce moment critique, le Président d'Angola sollicita le soutien des troupes cubaines. Le Chef de nos forces au sud, le Général Leopoldo Cintra Frias, nous remit la demande, ce qui était habituel. Notre réponse ferme fut que nous apporterions notre soutien si toutes les forces angolaises sur ce front se mettaient sous commandement cubain, au sud de l'Angola. Tout le monde comprenait que notre demande était un pré-requis pour faire de cette base historique le champ de bataille idéal pour frapper les forces racistes d'Afrique du sud.


 

En moins de 24 heures, la réponse d'Angola était arrivée, positive.

  

 

On décida l'envoi immédiat d'une Brigade de chars cubaine jusqu'au point de ralliement. D'autres se trouvaient sur la même ligne, vers l'Ouest. L'obstacle principal était la boue et l'humidité de la terre pendant la période des pluies, un terrain qu'il fallait inspecter mètre par mètre pour le déminer. A Cuito, fut envoyé également le personnel pour occuper les chars sans équipages, ainsi que les canons qui leur manquaient.

  

 

La base était séparée du territoire qui se trouve à l'est par le puissant rapide fleuve Cuito, sur lequel se trouvait un solide pont. L'armée raciste l'attaqua désespérément ; un avion téléguidé bourré d'explosifs réussit à le toucher et à le rendre inutilisable. Les chars angolais en retraite qui purent se déplacer traversèrent le fleuve par un pont plus au Nord. Ceux qui ne se trouvaient pas dans les conditions adéquates furent enterrés, avec leurs armes dirigées vers l'Est ; une bande dense de mines anti-personnelles et anti-chars transformèrent la ligne en un piège mortel de l'autre côté du fleuve. Quand les forces racistes reprirent leur avancée et se heurtèrent à cette muraille, toutes les pièces d'artillerie et les chars des brigades révolutionnaires tirèrent depuis les points localisés dans la zone de Cuito.

  

 

Un rôle spécial était réservé aux chasseurs MIG-23 qui, à près de 1 000 km/h et à près de 100 m d'altitude, étaient capables de distinguer si l'artilleur était noir ou blanc, et tirait sans cesse sur ces derniers.

  

 

Quand l'ennemi usé et immobilisé dut battre en retraite, les forces révolutionnaires se préparèrent pour l'assaut final.

  

De nombreuses brigades angolaises et cubaines se déplacèrent à toute vitesse et à bonne distance vers l'Ouest, où se trouvaient les seules grandes allées d'où les sud-africains lançaient leurs actions contre l'Angola. L'aéroport était à près de 300 km de la frontière avec la Namibie, occupée totalement par l'armée de l'Apartheid.

 

 

Tandis que les troupes se réorganisaient et se ré-équipaient, il faut décidé en toute urgence de construire une piste d'atterrissage pour les MIG-23. Nos pilotes utilisaient le matériel aérien livré par l'URSS à l'Angola, dont les pilotes n'avaient pas du temps nécessaire pour suivre l'instruction nécessaire. Les pertes furent importantes, parfois occasionnées par nos propres artilleurs. Les sud-africains occupaient toutefois une partie de la route principale qui conduit du bord du plateau angolais en Namibie.

 

Sur les ponts enjambant le puissant fleuve Cunene, entre le sud de l'Angola et le nord de la Namibie, commencèrent entre-temps les tirs de canons de 140 mm, dont la portée dépassait les 40 km. Le problème principal résidait dans le fait que les racistes sud-africains possédaient, selon nos calculs, entre 10 et 12 armes nucléaires.

 

Elles avaient été testées, en mer ou dans les eaux gelées du sud. Le président Ronald Reagan l'avait autorisé, et parmi le matériel livré par Israël on trouvait le dispositif nécessaire pour faire exploser la charge nucléaire. Notre réponse fut d'organiser le personnel dans des groupes de combat de pas plus de 1 000 hommes, qui devaient se déplacer de nuit sur une vaste portion du territoire, et dotés de véhicules blindés anti-aériens.

 

 

Les armes nucléaires d'Afrique du sud, selon des rapports fiables, ne pouvaient pas être chargés sur des avions Mirage, elles nécessitaient des bombardiers lourds de type Canberra. Mais en tout cas, la défense anti-aérienne de nos forces disposaient de roquettes qui pouvaient frapper et détruire des objectifs aériens situés à plusieurs dizaines de kilomètres de nos troupes. Additionnellement, un barrage de 80 millions de m3 d'eau situés sur territoire angolais avait été occupé et miné par des combattants cubains et angolais. L'explosion de ce barrage aurait eu un effet équivalent à celui de plusieurs armes nucléaires.

 

 

Cependant, une centrale hydro-électrique qui utilisait les forts courants du fleuve Cunene, avant d'arriver à la frontière avec la Namibie, était utilisée par un détachement de l'armée sud-africaine.

 

 

Quand sur le nouveau théâtre d'opération les racistes commencèrent à tirer avec des canons de 140 mm, les MIG-23 frappèrent durement ce détachement de soldats blancs, et les survivants abandonnèrent leur poste laissant y compris certaines traces critiques envers leur propre commandement. Telle était la situation quand les forces cubaines et angolaises avancèrent vers les lignes ennemies.

 

 

Je savais que Katiuska Blanco, auteur de plusieurs ouvrages historiques se trouvaient sur place, avec d'autres journalistes et reporters. La situation était tendue mais personne ne perdit son calme.

 

 

C'est alors que parvinrent les nouvelles que l'ennemi était prêt à négocier. On était parvenu à mettre fin à l'aventure impérialiste et raciste ; sur un continent qui dans 30 ans aura une population supérieure à celle de la Chine et de l'Inde réunies.

 

 

Le rôle de la délégation de Cuba, à l'occasion du décès de notre frère et ami Nelson Mandela, sera inoubliable.

 

 

Je félicite le camarade Raul pour sa prestation brillante et, en particulier, pour la fermeté et la dignité dont il avait preuve quand il a salué le chef du gouvernement des Etats-unis et il lui dit en anglais :« Monsieur le président, je suis Castro ».

 

 

Quand ma santé limita mes capacités physiques, je n'ai pas hésité une seule seconde à exprimer ma préférence sur qui, à mon avis, devait assumer ma responsabilité. Une vie est une minute dans l'histoire des peuples, et je pense que celui qui prend aujourd'hui une telle responsabilité doit avoir l'expérience et l'autorité nécessaire pour faire le bon choix face à un nombre croissant, quasi infini, de variantes.

 

 

L'impérialisme aura toujours plusieurs cartes en main pour faire main basse sur notre île, dut-il la dépeupler, la priver de jeunes hommes et jeunes femmes, en lui offrant les miettes des biens et ressources qu'il pille dans le monde.

 

 

 

Qu'ils parlent maintenant, les porte-paroles de l'empire, sur comment et pourquoi a surgi l'Apartheid.

 

http://www.internationalnews.fr/article-mandela-est-mort-pourquoi-occulter-la-verite-sur-l-apartheid-par-fidel-castro-ruz-121897817.html

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12 décembre 2013 4 12 /12 /décembre /2013 21:30

Internationalnews

 

 

mandela1

 

Alors que le monde entier vénère l’héritage de Nelson Mandela comme premier président noir de l’Afrique du Sud et comme icône antiapartheid, il convient de rappeler qu’il fut toujours extrêmement sceptique vis-à-vis de la puissance américaine, de l’invasion de l’Irak, et qu’il était surtout l’un des soutiens essentiels de l’Organisation pour la Libération de la Palestine.

 

 

Vous allez prendre connaissance de sept citations du leader sud-africain qui ont très peu de chances d’être rendues publiques, alors que tous rendent hommage à sa vie et commémorent son décès dans les médias mainstream.


Avant l’invasion de l’Irak, Mandela critiqua durement les actions des États-Unis, à l’occasion d’un discours prononcé au Forum international des femmes à Johannesburg, où il déclara que la principale motivation de l’ex-président George W. Bush n’était autre que le pétrole, ajoutant que Bush était en train de « torpiller » les Nations unies.


« S’il y a un pays qui a commis des atrocités indicibles dans le monde, ce sont bien les États-Unis d’Amérique. Ils n’ont rien à faire des êtres humains, » s’insurgea Mandela.

 

 

Le président sud-africain ne s’est pas privé de faire des déclarations féroces à l’encontre des États-Unis, et a plusieurs fois mis en garde contre leur intention d’envahir l’Irak. Au moment où les USA préparaient leur invasion massive en 2002, Mandela déclara à Newsweek :


« Si l’on étudie ces choses, on arrive à la conclusion que le comportement des États-Unis d’Amérique est une menace pour la paix dans le monde. »


Mandela était un soutien de longue date de l’Organisation pour la Libération de la Palestine, et a prononcé en 1999 un discours devant un parterre de journalistes, dans lequel il acceptait de servir de médiateur politique entre Israël et ses voisins.


« Israël devrait se retirer de toutes les zones qu’il a conquises aux dépens des Arabes en 1967, et en particulier, Israël devrait de retirer complètement du plateau du Golan, du Sud Liban et de la Cisjordanie,» a-t-il affirmé, comme l’a rapporté Suzanne Belling de l’agence Jewish Telegraph.

 

 

Mandela a rencontré Fidel Castro en 1991, et a prononcé avec lui un discours intitulé « Comme nous sommes allés loin, nous autres, esclaves». Le pays était en train de commémorer le 38e anniversaire de la prise de Moncada, et Mandela rendit hommage à la « place toute spéciale » de Cuba dans le coeur des Africains, sa révolution, et tout le chemin parcouru par ce lointain pays.


« Depuis les premiers jours, la Révolution cubaine a également été une source d’inspiration pour toutes les personnes éprises de liberté. Nous admirons les sacrifices du peuple cubain pour maintenir sa propre indépendance et sa souveraineté face à la sinistre campagne impérialiste orchestrée dans le but de détruire les avancées impressionnantes réalisées au cours de la révolution cubaine… Vive la Révolution cubaine. Longue vie au camarade Fidel Castro. »

 


Mandela demanda officiellement à mettre fin aux dures sanctions imposées par l’ONU à la Libye en 1997, et promit de soutenir le leader libyen Mouammar Kadhafi, qui était lui-même un soutien de longue date de Mandela.


« Il est de notre devoir d’aider fraternellement ce dirigeant… surtout en ce qui concerne les sanctions, qui ne le frappent pas lui, mais plutôt la masse des gens anonymes… nos frères et soeurs africains, » déclara Mandela.

 



À l’occasion de la Journée internationale de solidarité avec le Peuple palestinien, le 4 décembre 1997, Mandela rassembla un groupe « en qualité de Sud-Africains, de Palestiniens qui sont nos hôtes, et d’humanistes, pour exprimer notre solidarité avec le peuple de Palestine. » Lors de ce discours, il lança un appel pour que les flammes métaphoriques de la solidarité, de la justice et de la liberté soient toutes allumées.


« L’ONU a adopté une position forte contre l’apartheid, et avec les années, un consensus international s’est constitué et a contribué à mettre fin à ce système injuste.  Mais nous savons bien que notre liberté est incomplète sans la liberté des Palestiniens. »

 

Source : http://rt.com/news/mandela-sharp-quotes-media-860/

Publication en langue française :

http://ilfattoquotidiano.fr/les-citations-non-politically-correctes-de-mandela/

 

http://www.internationalnews.fr/article-les-citations-politiquement-incorrectes-de-mandela--121547260.html

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12 décembre 2013 4 12 /12 /décembre /2013 14:40

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11 décembre 2013


Mondialisation 10 décembre 2013

L'art de la guerre

 

Au premier rang de la cérémonie funèbre pour Nelson Mandela, symbole de la lutte contre l’apartheid, il y aura le président et deux ex-présidents des Etats-Unis et le Premier ministre de la Grande-Bretagne, c’est-à-dire les représentants des Etats qui soutinrent le plus le régime de l’apartheid, surtout pendant la présidence de Reagan (qui définissait comme terroriste l’organisation anti-apartheid de Mandela) et le gouvernement Thatcher.

 

David Cameron – qui, en habit de premier ministre britannique exprime aujourd’hui une « extraordinaire tristesse pour la disparition du héros de la lutte anti-apartheid »- quand Mandela était encore en prison, et qu’il était, lui, une étoile montante des conservateurs, effectua en 1989 un voyage en Afrique du Sud, organisé et financé par la société Strategy Network International, un puissant lobby qui s’opposait aux sanctions contre le régime d’apartheid.

 

Mandela prison

 

Le démocrate Bill Clinton, qui ira en Afrique du Sud pleurer la mort d’ « un vrai ami », essaya de toutes les manières, quand il était président, d’empêcher que Mandela (devenu président d’Afrique du Sud en 1994) se rendit en 1997 en Libye, alors sous embargo, et qu’il invitât Khadafi en Afrique du Sud en 1999.

 

Mandela répondit ainsi :


« Aucun pays ne peut prétendre être le policier du monde et aucun Etat ne peut dicter à un autre ce qu’il doit faire. Ceux qui hier étaient des amis de nos ennemis ont aujourd’hui l’impudence de me dire de ne pas aller rendre visite à mon frère Khadafi », ils veulent « nous faire tourner le dos à la Libye qui nous a aidés à obtenir la démocratie ».

 

 

Le républicain Georges Bush, qui ira en Afrique du Sud pleurer la mort de Mandela « grand combattant pour la liberté », a été l’artisan en tant que président de la création du Commandement Africa, l’instrument militaire et politique d’une nouvelle conquête de l’Afrique.

 

Le président démocrate Barack Obama, qui à la cérémonie funèbre répètera « je ne peux pas imaginer ma vie sans l’exemple donné par Mandela », est celui qui a détruit par la guerre la Libye qui avait aidé Mandela dans les moments les plus durs, et a potentialisé le Commandement Africa pour amener le plus de pays possibles dans l’orbite de Washington, en s’appuyant sur les élites militaires africaines (que le Pentagone recrute en leur offrant une formation, des armes et des dollars).

 

Aux funérailles de Mandela il y aura aussi Hillary Clinton, qui comme secrétaire d’Etat et aspirante président, a été particulièrement active dans la « promotion de la croissance économique » de l’Afrique. Comme ont fait Cameron, Merkel et d’autres, elle a visité divers pays africains, dont l‘Afrique du Sud, accompagnée par les exécutifs des plus grandes multinationales.

 

Celles qui s’accaparent la moitié du pétrole nigérian, pour plus de 30 milliards de dollars annuels, en laissant plus de la moitié des Nigérians sous le seuil de pauvreté. Celles qui s’accaparent des terres fertiles en Afrique, en expulsant des populations entières, avec une augmentation consécutive de la pauvreté et de la faim.

 

Le président français François Hollande, qui a fait mettre les drapeaux en berne en signe de deuil, avant d’aller en Afrique du Sud a célébré Mandela à la réunion de 40 leaders africains, convoquée à Paris. Il y a annoncé que, en plus d’envoyer de nouvelles troupes en Afrique, la France entraînera 20mille soldats africains par an. Renaissent ainsi les troupes coloniales.

 

Ces « grands leaders » -et quelques autres- de l’Occident seront aux funérailles de Mandela, en exhibant en mondovision leur douleur pour la disparition de celui qui a dédié sa vie à la lutte contre le colonialisme et l’apartheid. Alors qu’ils cherchent à imposer à l’Afrique un nouveau colonialisme et un nouveau grand apartheid.

 

 Manlio Dinucci


Edition de mardi 10 décembre 2013 de il manifesto

http://ilmanifesto.it/login

Traduit de l’italien par Marie-Ange Patrizio

 

Photo: http://activeast.wordpress.com

Les emphases sont d'IN


http://www.internationalnews.fr/article-les-tartuffes-qui-sont-en-deuil-de-mandela-par-manlio-dinucci-121548546.html

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14 mars 2013 4 14 /03 /mars /2013 14:42

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Geopolintel 13 mars 2013

 

Par Léon Camus

 

Quelques heures avant le décès du Comandante Hugo Chavez, le vice-président vénézuélien Nicolas Maduro accusait déjà les « ennemis extérieurs » du pays d’avoir provoqué le cancer qui venait d’emporter le chef d’État vénézuélien, de la même façon qu’aurait été artificiellement provoquée la disparition du président de l’autorité palestinienne Yasser Arafat dont le décès suspect continue de faire polémique encore à l’heure actuelle…

 

« Les ennemis historiques de notre patrie cherchaient à porter atteinte à la santé de notre commandant… Nous n’avons aucun doute, arrivera un moment dans l’Histoire où nous pourrons créer une commission scientifique qui révélera la vérité » ! Tout en annonçant dans la foulée l’expulsion de l’attaché militaire américain, David del Mónaco, déclaré persona non grata pour ses tentatives de « déstabilisation du pays » [RiaNovosti6mars13].

 

À Moscou, faisant écho à ces déclarations, le Secrétaire général du Parti communiste russe, Gennady Zyuganov, n’hésitait pas lui à affirmer que la mort du président Chavez participait d’un vaste complot visant à l’élimination des ennemis des É-U en Amérique latine. Au reste, demandons-nous si, par delà les clivages politiques, Zyuganov n’exprimait pas la version officieuse russe relative à la douloureuse sortie de scène du révolutionnaire social-national-catholique Chavez ?

 

Hypothèse du meurtre subtil


L’hypothèse du meurtre subtil, en différé, était donc présente, sous-jacente, ne demandant qu’à surgir à la première occasion comme la vérité émergeant de son puits d’ombre… une version des faits à laquelle beaucoup de chancelleries se sont discrètement ralliées, notamment dans le camp des « non-alignés » nouvelle formule et autres puissances « émergentes » dont la présence a été remarquée à l’occasion des funérailles du président Chavez… dont le corps sera embaumé 1 et exposé dans une caserne ayant servi en 1992, pour Chavez et ses partisans, de quartier général pendant leur tentative avortée de golpe. Ceci avant son transfert au « Panthéon » aux côtés de Bolivar… et à l’issue d’un référendum qui pourrait intervenir le même jour que la présidentielle du 14 avril.

 

Trente-deux chefs d’État ainsi que cinquante délégations se sont ainsi retrouvés le 8 mars à l’Académie militaire de Caracas pour un dernier hommage au défunt, parmi lesquels le président cubain Raul Castro, la présidente brésilienne Dilma Rousseff, le président équatorien Rafael Correa, le président bolivien Evo Morales, Daniel Ortega président du Nicaragua, le président de Biélorussie Alexandre Loukachenko, le président iranien Mahmoud Ahmadinejad, le prince des Asturies, Felipe de Borbón, dépêché par la Couronne d’Espagne… ou encore l’ancien premier ministre canadien, Jean Chrétien [Afp/Telesur].

 

Pour ce qui est de la Fédération de Russie, plus discrète en ces temps de tensions virales au Proche-Orient, en Syrie notamment, elle se fit curieusement représenter par Le PDG du premier groupe pétrolier russe Rosneft, Igor Setchine, le ministre russe du Commerce et de l’Industrie, Denis Mantourov, et le président de la corporation publique Rostekhnologuii, Sergueï Tchemezov [french.ruvr.ru6mars13] !

 

Une mort entourée de l’aura du mystère


La mort prématurée d’Hugo Chavez à cinquante-huit ans, après quatre opérations chirurgicales et une année et demie d’âpre lutte, aura constitué un événement d’autant plus remarquable que l’homme – devrait-on parler à son endroit de « bête politique » ? - par son étoffe et sa carrure, sa truculence joviale – qualificatif signifiant étymologiquement jupitérienne – se situait largement hors du commun. Ceci dans un contexte géopolitique très spécifique où la dépendance pétrolière 2 des États-Unis vis-à-vis du Venezuela joue un rôle majeur…

 

Un pays qui, avec la disparition de son leader charismatique, risque, en raison de sa forte influence régionale, de déstabiliser voire de radicaliser un espace géopolitique latino américain de plus en plus soucieux - crise systémique aidant - de s’émanciper de la tutelle impériale des États-Unis… Une attitude qui s’incarne dans un renouveau « bolivarien », la « Tierra de Gracia » - la Terre de Grâce - étant devenu en 1999 une « République bolivarienne » et la tête de file de l’Alliance bolivarienne des Amériques - Alba - regroupant la Bolivie, l’Équateur et le Nicaragua 3

 

« Un bloc antilibéral créé par Caracas et La Havane avec pour but de mobiliser leurs alliés régionaux contre [les empiétements de] Washington » [radiocanada5mars13]. Chavez, dans la plus grande partie du continent sud-américain, « était devenu un joueur incontournable, au point où Moisés Naím, rédacteur en chef de « Foreign Policy », n’hésite pas à parler de « l’axe d’Hugo » pour désigner l’ensemble des pays formant une sorte de « constellation » gravitant autour de Caracas »[ibid.5mars13].

 

Enfin cette mort revêt disions-nous, une dimension insolite en raison de la suspicion qui s’y attache et des rumeurs transfrontières selon lesquelles celle-ci pourrait avoir participé d’une vaste campagne d’assassinats ciblés visant les chefs de gouvernements et d’État insuffisamment coopératifs avec le pouvoir mondialiste-internationaliste aux commandes à Washington… Au Congrès américain, certains élus ne se sont-ils pas bruyamment réjouis du décès d’Hugo Chavez qui « était un tyran forçant les Vénézuéliens à vivre dans la peur [en tout cas pas les deux millions d’entre eux qui ont défilé devant sa dépouille mortelle]. Sa mort entame l’alliance des dirigeants gauchistes anti-américains en Amérique du Sud [un vœu pieu !] »… Ainsi s’est exprimée la Voix de l’Amérique par la bouche d’Ed Royce, ci-devant président de la Commission des Affaires étrangères de la Chambre des représentants.

 

Mort naturelle ou assassinats planifiés ?


Le 10 mars de retour à La Paz, au lendemain de l’hommage rendu au défunt Comandante, Evo Morales, depuis le palais présidentiel se déclarait persuadé - « presque sûr » - que Chavez avait été empoisonné à l’instar de Simon Bolivar officiellement trépassé le 17 déc. 1830, d’une tuberculose, en réalité « empoisonné » aux dires d’Hugo Chavez ! Celui-ci – son propre cancer venant d’être diagnostiqué en juin 2010 - s’était en effet convaincu que le « Libertador » avait été lui aussi intoxiqué par une substance létale…

 

Aussi, un mois plus tard, Chavez avait-il fait exhumer son corps - en grande pompe - mais sans résultat probant. « Depuis décembre 2011, les restes de Bolivar gisent dans une urne de cristal, gardée dans un cercueil orné d’or, de perles et de diamants… bientôt sous un gigantesque et futuriste mausolée de béton haut de cinquante mètres, en plein cœur de Caracas  »… Notons pour l’anecdote que « sur la Toile, la « malédiction de Bolivar » a ses adeptes attribuant le cancer de M. Chavez à la profanation du tombeau du Libertador » [lemonde.fr26juil12].

 

Les doutes de Chavez apparaissent malgré tout et a posteriori comme relativement légitimes – c’est-à-dire comme ne témoignant pas d’une paranoïa aiguë – car un scientifique américain, Paul Auwaerter de la Johns Hopkins University, avait lui-même, dès avril 2010, émis l’hypothèse que le Libertador aurait succombé, non à une infection pulmonaire mais bel et bien à un empoisonnement par l’arsenic !

 

À ce titre, le dernier jour de l’année 2011, quelques semaines après avoir fait rapatrier l’or du Venezuela déposé dans des banques étrangères, Hugo Chavez posait publiquement la question, dans un discours retentissant, de savoir s’il était possible d’induire des cancers chez des personnalités à abattre 4 ? Évoquant à ce propos une troublante série de cancers consécutifs parmi les dirigeants d’Amérique latine…

 

À commencer par Cristina Élisabeth Fernández de Kirchner chez qui l’on découvre, le 22 décembre 2011, un cancer de la thyroïde… Elle venait d’être réélue le 23 octobre précédent à la présidence de la République argentine où elle a succédé à son mari Néstor Carlos Kirchner en décembre 2007. Or celle-ci, à l’époque où elle mène campagne pour un second mandat, est en « conflit » ouvert avec Washington dont elle vient de faire saisir un aéronef militaire ! Cause à effet ?

 

Néstor Kirchner quant à lui, alors qu’il s’apprêtait à briguer la présidence après une absence de quatre ans pendant laquelle son épouse Cristina avait en quelque sorte assuré l’intérim, a succombé le 27 octobre 2010 à un arrêt cardiaque foudroyant… quelques heures après avoir absorbé un café au cours d’un déplacement en Patagonie !

 

Chavez faisait en outre le constat que les tumeurs malignes affectant ou ayant affecté Dilma Rousseff en avril 2009 - lymphome - peu avant qu’elle ne succède à la présidence du Brésil à Inácio Lula da Silva - lui-même atteint en octobre 2011 d’un cancer du larynx ! - et Fernando Lugo président du Paraguay - cancer du système lymphatique depuis 2010 - défiaient d’une certaine façon les lois régissant les probabilités [ibid.30déc11]. Au demeurant, si l’on persiste à voir derrière cette macabre série, la main de la CIA – ne prête-on pas qu’aux riches ? – les choses s’éclairent singulièrement : après tout, au regard des document déclassés par la « Compagnie » en 2007, il est devenu public que l’Agence a tenté avec assiduité et à de multiples reprises d’éliminer physiquement le Líder Máximo Fidel Castro.

 

Le cas d’école des Kirchner à la loupe


N’est-il pas quelque peu aujourd’hui dérangeant que le quotidien vespéral « Le Monde », peu réputé pour un conspirationnisme chronique, quinze mois avant que ne soit diagnostiqué le cancer thyroïdien de Cristina de Kirchner, ait publié un article au titre déconcertant « Argentine : doutes lancinants de Mme Clinton sur la santé des Kirchner » : « Les analystes de Washington s’intéressent à la dynamique du leadership argentin, particulièrement en ce qui concerne Cristina Fernández Kirchner et Nestor Kirchner »…

 

Ainsi s’exprime confidentiellement la Secrétaire d’État Hillary Clinton le 31 décembre 2009, comme le révèle l’un des innombrables câbles diplomatiques détournés par le site dissident Wikileaks 5… lesquels commencent à être « repris » - depuis juillet 2010 - par une brochette de grands médias main Stream, dont « Le Monde » ! Or, que cherche Mme Clinton ? Elle veut saisir en profondeur « la dynamique interpersonnelle du tandem gouvernemental » argentin [leMonde.fr29nov10].


Citons extensivement le quotidien vespéral : « Nestor Kirchner élu président de l’Argentine en 2003, son épouse Cristina lui succède en 2007. La plupart des observateurs conviennent que le couple exerce le pouvoir de concert… « Comment Cristina Fernández de Kirchner et Néstor Kirchner partagent-ils leur journée ? » demande Mme Clinton à l’ambassade américaine de Buenos Aires ».

 

Cet intérêt très particulier à l’égard du couple présidentiel argentin n’est en réalité pas tout à fait nouveau : « en juin 2006, un mémo confidentiel obtenu par WikiLeaks s’attache à décrire très précisément le mode opératoire unique du dirigeant péroniste ». Il faut dire que Néstor Kirchner intéresse au plus au point.

 

C’est un empêcheur de gouverner en rond car il s’est mis en travers des plans d’ajustements structurels qu’entend imposer le Fonds monétaire international à l’Argentine pour redresser une économie vacillante. Faisant preuve à ce titre – aux yeux de l’Administration yankee - d’un comportement velléitaire et imprévisible que les analystes du Département imputent à son état de santé supposé, lequel « exacerbe et détermine peut-être ses émotions et sa . Le président Kirchner souffre [en effet] d’irritation intestinale depuis des années  » [ibidem].


Un mémo de septembre 2007 postule que Cristina de Kirchner semblerait être « un meilleur partenaire pour les États-Unis, plus sûr, fiable et accessible que son mari ». En février 2008, elle est encore perçue à Washington comme « plus proche du président brésilien Lula da Silva que de son homologue vénézuélien Hugo Chavez  ». En novembre 2009, de proches collaborateurs des Kirchner finissent par convaincre le Département d’État que Cristina Kirchner « se porterait beaucoup mieux sans Nestor ». La même année au mois de juin, la majorité présidentielle va alors subir une cuisante défaite aux élections législatives, Nestor est dès lors qualifié dans un nouveau mémo, d’après un témoignage du premier cercle de pouvoir argentin, « de psychopathe, de monstre et de lâche, dont la recherche de l’affrontement politique dissimule une profonde insécurité et un sentiment d’infériorité » caractéristique d’un profil « pervers ».


Des états de santé préoccupants


Fin 2009, Mme Clinton se préoccupe de plus en plus de l’état de santé de Nestor Kirchner, s’intéressant particulièrement à ses prises de médicaments et aux facteurs pouvant influer sur ses changements d’états émotionnels. L’ancien président meurt finalement le 27 octobre 2010 d’une overdose de caféine !

 

Cela va être au tour de la présidente Kirchner de bénéficier d’un intérêt soutenu de la part de Mme Clinton dont les questions – lancinantes - demeurent inchangées : « Comment Cristina Fernandez de Kirchner gère-t-elle ses nerfs et son anxiété ? Prend-elle des médicaments ? Comment les émotions de CFK affectent-elles sa prise de décisions et comment parvient-elle à se calmer ? » [ibidem].

 

Or cet « intérêt » obsessionnel pour « les prises de médicaments  » ne manquent pas de réveiller le souvenir du président yougoslave Slobodan Milošević, également défuncté d’une crise cardiaque dans une cellule du Tribunal pénal international de La Haye… Il apparaîtrait qu’aux termes de l’autopsie pratiquée, celui-ci aurait absorbé un médicament ayant annulé l’effet de ceux qu’il prenait habituellement pour sa tension artérielle…

 

Milošević aurait d’ailleurs rédigé une lettre le jour précédent sa mort le 11 mars 2006, dans laquelle il clamait « avoir été empoisonné » ! Celui-ci n’aura finalement jamais été jugé pour les « crimes » qui lui avaient été imputés, parce qu’il était derechef un homme condamné depuis mars 2002… date à laquelle il avait présenté au Tribunal pénal international, des documents du Bureau fédéral d’enquête - FBI – prouvant que le gouvernement américain et l’Otan avaient apporté un soutien matériel, financier et logistique à des éléments combattants d’Al Qaïda en Bosnie puis au Kossovo en appui des forces mafieuses de l’UCK [veteranstoday.com8juil11].


In fine, il existerait des techniques apparemment fort simples, pour ne pas dire « élémentaires » en vue d’éliminer sans coup férir les individus soufrant au préalable d’une quelconque faiblesse cardio-vasculaire… par exemple l’émission de monoxyde de carbone sous pression dont 3000 ppm suffisent à provoquer un arrêt cardiaque immédiat par anoxie, cela sans laisser de trace dans l’air ambiant, ni dans le sang de la victime dans un délais très court ! Pour ce qui est des techniques d’induction de cancer, elles existent comme l’évoque avec un conjurationnisme aussi modéré que suggestif, le site américain « Veterans today ». On s’y reportera  6.


Crime et châtiment


Lorsque Nestor Kirchner disparaît, le Français Strauss-Kahn est alors à la tête du FMI depuis novembre 2007 et s’y maintiendra jusqu’à son départ précipité le 18 mai 2001. Au demeurant, l’Institution internationale n’a jamais digéré les rebuffades du péroniste – populiste diront les uns - qui a refusé de se plier aux dictats des financiers internationaux, ceux-là même qui pilotent en sous-mains la « machine ».

 

Pour eux Kirchner a franchi la « ligne rouge » et, d’une façon ou d’une autre, il devra payer. Pourtant en janvier 2010, la dette argentine avait été quasi épongée - sa restructuration est effective depuis 2005 - mais l’exemple argentin avait été et devenait chaque plus désastreux pour les oppositions européennes anti-système. Celles dont la presse ne parle pas, ou si peu, mais qui surgissent de manière « inattendue » lors de tel ou tel scrutin, comme récemment le Mouvement 5 Étoiles en Italie, le Parti conservateur Fidesz en Hongrie, Aube dorée en Grèce et beaucoup d’autres.

 

Ce pourquoi quelques esprits enfiévrés ont voulu voir dans l’accident cardiaque qui emporta Kirchner, la punition de son insoumission au bankstérisme international… et, peut-être, un discret avertissement envoyé à ceux qui, en Europe, voudraient inconsidérément le suivre sur la même voie. Néstor Kirchner, élu en 2002 et aussitôt insoumis, devait être très conscient des enjeux et des risques, lui qui se déclarait sous le coup d’une menace de mort permanente… « Siempre », disait-il, « Toujours », selon ses propres termes 7 !


In fine, le schéma de suivi, voire de pistage, que les Services de renseignement américains ont utilisé pour « traquer » les Kirchner – et qu’ont révélé incidemment et exceptionnellement les fuites sans lendemain de Wikileaks – ne doit pas être très éloigné du filet tissé certainement autour d’Hugo Chavez, infiniment plus dangereux et géopolitiquement beaucoup plus prioritaire que l’Argentine des pampas. De ce seul point de vue, un coup d’État – requalifiée ultérieurement en « tentative de destitution forcée » - n’a-t-il pas failli réussir en avril 2002, la mayonnaise n’ayant pas pris et Chavez n’ayant été détenu par les mutins que quarante-sept heures ?


Mais le gouvernement putschiste de Pedro Carmona Estanga avait été aussitôt reconnu par les États-Unis, ainsi que par l’Union européenne par la voix autorisée de sa présidence alors assurée par l’Espagne. En conséquence de quoi, en mars 2004 Caracas dépose plainte devant l’Organisation des États américainscontre le gouvernement américain.


Aucune preuve matérielle ne viendra cependant, malgré les affirmations de l’administration chaviste, établir une implication des États-Unis dans la tentative avortée. En novembre 2004, à l’occasion d’une visite officielle d’Hugo Chávez en Espagne, le nouveau gouvernement socialiste met en cause le précédent cabinet dirigé par José Maria Aznar dans la préparation du coup d’État manqué du 11avril 2002. Le 19 novembre 2004, le procureur chargé des poursuites relatives aux causes et au déroulement putsch, Danilo Anderson, meurt inopinément à Caracas dans l’explosion de sa voiture.


Notes

(1) Suivant le même procédé que celui utilisé pour Lénine, mort en 1924, lequel est encore aujourd’hui exposé dans au cercueil de verre, au sein de son mausolée de la Place Rouge. L’Institut des plantes médicinales et aromatiques, ainsi poétiquement nommé, outre Vladimir Ilitch Oulianov, a traité en 1949 le bulgare Gueorgui Dimitrov ; en 1953 Joseph Staline et le tchécoslovaque Klement Gottwald ; le vietnamien Ho Chi Minh en 1969 ; l’angolais Agostinho Neto en 1979 ; enfin Forbes Burnham du Guyana en 1985 et le nord-coréen Kim Il-Sung en 1994.

(2) Le Venezuela exporte un volume quotidien de brut (1 150 000 barils) équivalent à celui du Mexique (1 430 000 b) ou du Canada (1 330 000 b), couvrant en moyenne 17% de la demande américaine.

(3) Notons aussi le rôle joué par Chavez dans la création de la Celac, la Communauté des États latino-américains et des Caraïbes, fondée au Sommet de Caracas en décembre 2011 et dont le premier sommet s’est déroulé à Santiago du Chili le 28 janvier dernier, en son absence et pour cause.

(4) Cf. discours d’Hugo Chavez du 30 déc. 2011 « Les États-Unis pourraient inoculer le cancer » http://www.youtube.com/watch?v=YY2J...

(5) Le câble diplomatique source mis en ligne par Wikileaks n’est évidemment plus accessible aujourd’hui « cablegate.wikileaks.org/cable/2009/12/09STATE132349 ». Le fondateur de Wikileaks, Julian Assange, sous le coup d’un « secret indictment » - procédure pénale secrète – aux États-Unis est réfugié actuellement réfugié à l’ambassade équatorienne de Londres depuis le 19 juin 2012, Quito lui ayant offert l’asile politique malgré les pressions du Foreign Office. Sous le coup d’une décision d’extradition vers la Suède, Assange est assuré d’être à partir de là, transféré aux É-U où une condamnation à perpétuité - réelle – lui est promise.

(6) http://www.veteranstoday.com/2011/0...

(7) « The Assassination of Nestor Kirchner by the IMF » [readersupportednews.org5Janv11] Vidéo 7’ : http://www.youtube.com/watch?featur...

 

Illustration: Chaos Controlé

 

http://www.internationalnews.fr/article-amerique-latine-morts-suspectes-et-assassinats-cibles-124963771.html

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1 janvier 2013 2 01 /01 /janvier /2013 23:40

http://www.christblog.eu/data/2007/08/nightmare.jpg 

Internationalnews 10/08/2009 Mise à jour du 18 janvier 2013

 Release Date: August 3, 2005 (NY)
Studio: International Film Circuit
Director: Hubert Sauper
Screenwriter: Hubert Sauper 

Film site and DVD : http://www.darwinsnightmare.com/


Some time in the 1960's, in the heart of Africa, a new animal was introduced into Lake Victoria as a little scientific experiment. The Nile Perch, a voracious predator, extinguished almost the entire stock of the native fish species. However, the new fish multiplied so fast, that its white fillets are today exported all around the world. Huge hulking ex-Soviet cargo planes come daily to collect the latest catch in exchange for their southbound cargo… Kalashnikovs and ammunitions for the uncounted wars in the dark center of the continent. spacer This booming multinational industry of fish and weapons has created an ungodly globalized alliance on the shores of the world’s biggest tropical lake: an army of local fishermen, World bank agents, homeless children, African ministers, EU-commissioners, Tanzanian prostitutes and Russian pilots.


Trailer

 

Full Lenght Film 

(Si la vidéo ne fonctionne pas, vous pouvez voir le film ici:

http://www.myspace.com/video/the-response-crew-hisshadyness-caoimhin/darwin-39-s-nightmare/100114479)

 

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