29 janvier 2015 4 29 /01 /janvier /2015 15:51

Internationalnews

SeptsurSept via Wikistrike 29/01/15S

Plusieurs milliers de chats importés illégalement de Chine ont été découverts par la police vietnamienne, entassés vivants dans des caisses dans un camion à des fins de "consommation", leur viande avant prisée au Vietnam.


La viande de chat, connue localement sous le nom de "petit tigre", est populaire au Vietnam bien que sa consommation soit officiellement interdite.

Le conducteur du camion, arrêté mardi avec quelque trois tonnes de chats à son bord, a avoué les avoir achetés dans la province de Quang Ninh, frontalière de la Chine.

Les chats étaient destinés "à la consommation" dans les restaurants de Hanoï, a expliqué la police.

"Nous ne savons pas encore quoi faire avec eux en raison de leur très grand nombre", a confié un policier, ajoutant que la loi vietnamienne exige la destruction de tous les produits de contrebande.

Les chats peu présents dans les rues


Des dizaines de restaurants servent la viande de chat à Hanoï, où il est rare de voir les félins dans les rues car leurs propriétaires craignent qu'ils ne soient volés et vendus aux restaurateurs.

Le manque de chats, mais aussi de chiens dont la viande est également appréciée au Vietnam, conduit à des trafics d'animaux depuis des pays voisins comme la Chine, la Thaïlande ou le Laos.

 

Source de la photo: Les Amis des Chats de Port Vendres

 

http://www.internationalnews.fr/article-des-milliers-de-chats-importes-illegalement-au-vietnam-pour-la-consommation-humaine-125455755.html

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12 décembre 2013 4 12 /12 /décembre /2013 08:52

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La video que nous avions publiée ayant été supprimée de Youtube (par le lobby du foie gras?),  nous vous proposons de regarder ces deux videos avant qu'elles disparaissent également... La France  est pointée du doigt dans le monde entier pour ces pratiques barbares.

L'initiative citoyenne pour l'abolition du gavage présente des images tournées par la coalition www.stopgavage.com et la PMAF (protection mondiale des animaux de ferme)


http://www.internationalnews.fr/article-18256210.html

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1 septembre 2012 6 01 /09 /septembre /2012 15:17
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2 janvier 2011 7 02 /01 /janvier /2011 23:32

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 30 Millions d’Amis

  20 janvier 2011

Pour la première fois, 30 Millions d’Amis a pu se rendre – en caméra cachée – dans un élevage de visons, installé sur le territoire national. 

Cet hiver, il serait prévu d’abattre 50 millions de visons, principalement au Danemark, en Pologne et en Chine, pour un chiffre d’affaires de plus de 13 milliards de dollars. Selon nos informations, il existerait 12 fermes de visons américains en France, ce qui représenterait 80 000 animaux abattus chaque année dans l’hexagone.

 

 

 

 

 

 

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4 novembre 2010 4 04 /11 /novembre /2010 23:05

3-aout-010-074.jpg

"Si nous sommes des humains dignes de ce nom, responsables de tant de tortures mais pourtant toujours capables de refuser celles-ci, on concevra toute l'importance d'un texte de principes tel que la Déclaration Universelle des Droits de l'Animal, solennellement proclamée par l'U.N.E.S.C.O. en 1978.

On notera qu'il ne s'agit nullement d'un texte légal mais de l'énumération d'un certain nombre de principes qui, à notre avis, pourraient formuler l'essentiel de ce que devrait être notre comportement à l'égard de l'animal non humain.

La Déclaration Universelle des Droits de l'Animal doit donc être largement diffusée en attendant qu'elle puisse se voir un jour devenir la règle même exigée par l'amélioration légale de notre morale collective.
"
Théodore Monod, Président de la Ligue ROC jusqu’en 2000.

"Avant de tuer l’ours qu’ils avaient capturé, les indiens de mon pays, le Canada, lui faisaient des excuses : « nous n’avons rien à manger. C’est toi ou nous ». Ils considéraient les animaux comme des peuples frères et non comme des choses. C’est en effet toute la question du statut de l’animal qu’il faut repenser aujourd’hui (voir à cet égard la Déclaration Universelle des Droits de l’Animal, texte sans portée juridique mais qui suscite réflexion) et, d’une manière générale, celle de la place de l’homme dans la nature." (http://www.roc.asso.fr/animal-sensible/plebiscite-droits-animal.html)
Hubert Reeves, Président de la Ligue ROC
Mal de terre- édition du Seuil.
  Cliquez ici pour signer la pétition

La Déclaration Universelle des Droits de l'animal a été proclamée solennellement le 15 octobre 1978 à la Maison de l'UNESCO à Paris. Elle constitue une prise de position philosophique sur les rapports qui doivent désormais s'instaurer entre l'espèce humaine et les autres espèces animales. Son texte révisé par la Ligue Internationale des Droits de l'Animal en 1989, a été rendu public en 1990.


PRÉAMBULE :

  • Considérant que la Vie est une, tous les êtres vivants ayant une origine commune et s'étant différenciés au cours de l'évolution des espèces,

  • Considérant que tout être vivant possède des droits naturels et que tout animal doté d'un système nerveux possède des droits particuliers,

  • Considérant que le mépris, voire la simple méconnaissance de ces droits naturels provoquent de graves atteintes à la Nature et conduisent l'homme à commettre des crimes envers les animaux,

  • Considérant que la coexistence des espèces dans le monde implique la reconnaissance par l'espèce humaine du droit à l'existence des autres espèces animales,

  • Considérant que le respect des animaux par l'homme est inséparable du respect des hommes entre eux,

IL EST PROCLAME CE QUI SUIT :


Article premier

Tous les animaux ont des droits égaux à l'existence dans le cadre des équilibres biologiques.
Cette égalité n'occulte pas la diversité des espèces et des individus.


Article 2

Toute vie animale a droit au respect.


Article 3 

 

Aucun animal ne doit être soumis à de mauvais traitements ou à des actes cruels. 

 

Si la mise à mort d'un animal est nécessaire, elle doit être instantanée, indolore et non génératrice d'angoisse. 

 

L'animal mort doit être traité avec décence.

 

Article 4 

 

L'animal sauvage a le droit de vivre libre dans son milieu naturel, et de s'y reproduire.  

 

La privation prolongée de sa liberté, la chasse et la pêche de loisir, ainsi que toute utilisation de l'animal sauvage à d'autres fins que vitales, sont contraires à ce droit.

 

Article 5

  1. L'animal que l'homme tient sous sa dépendance a droit à un entretien et à des soins attentifs.

  2. Il ne doit en aucun cas être abandonné, ou mis à mort de manière injustifiée.

  3. Toutes les formes d'élevage et d'utilisation de l'animal doivent respecter la physiologie et le comportement propres à l'espèce.

  4. Les exhibitions, les spectacles, les films utilisant des animaux doivent aussi respecter leur dignité et ne comporter aucune violence.

Article 6

  1. L'expérimentation sur l'animal impliquant une souffrance physique ou psychique viole les droits de l'animal.
  2. Les méthodes de remplacement doivent être développées et systématiquement mises en œuvre.

Article 7

Tout acte impliquant sans nécessité la mort d'un animal et toute décision conduisant à un tel acte constituent un crime contre la vie.


Article 8

  1. Tout acte compromettant la survie d'une espèce sauvage, et toute décision conduisant à un tel acte constituent un génocide, c'est à dire un crime contre l'espèce.

  2. Le massacre des animaux sauvages, la pollution et la destruction des biotopes sont des génocides.

Article 9

  1. La personnalité juridique de l'animal et ses droits doivent être reconnus par la loi.
  2. La défense et la sauvegarde de l'animal doivent avoir des représentants au sein des organismes gouvernementaux.

Article 10

L'éducation et l'instruction publique doivent conduire l'homme, dès son enfance, à observer, à comprendre, et à respecter les animaux.


La Déclaration Universelle des Droits de l'Animal a été proclamée solennellement à Paris, le 15 octobre 1978, à la Maison de l'Unesco.


Son texte révisé par la Ligue Internationale des Droits de l'Animal en 1989, a été rendu public en 1990.

 

Photo: internationalnews

 

  Si ce n'est pas déjà fait cliquez ici pour signer la pétition

 

http://www.internationalnews.fr/article-declaration-universelle-des-droits-de-l-animal-video--61139573.html

 

 

 

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22 octobre 2010 5 22 /10 /octobre /2010 14:03

http://www.fondationbrigittebardot.fr/site/tooltip/02/Sales-Betes-Respectons-Les-Bougrain-Dubourg-Allain.gif

 

Interview : Allain Bougrain Dubourg sort un nouveau livre; "Sale Bête !", aux éditions Arthaud dans lequel il s'attarde sur les relations de l'homme avec les animaux.

 

 

http://www.internationalnews.fr/article-sales-betes-un-livre-d-allain-bougrain-dubourg-interview-58768386.html

 

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2 septembre 2010 4 02 /09 /septembre /2010 20:51

http://www.droitsdesanimaux.net/images/decret_obstruction_chasse.jpg

 

Les chasseurs ont obtenu la création d'une infraction par un décret du ministère de l'Ecologie : « l'obstruction à un acte de chasse ».

 

C'est un décret daté du 4 juin, qui vise les saboteurs de chasse à courre. Une vieille tradition française, exportée en Grande-Bretagne au XVIIe siècle, qui revendique 10 000 pratiquants et 150 à 200 000 « suiveurs ».


Quelque 420 équipages partent chaque hiver à l'assaut des animaux sauvages, deux fois plus qu'en 1914 et plus que n'importe où dans le monde.

 

Depuis quelques années, l'opposition à cette pratique a pris un tour nouveau : des défenseurs des animaux ont tenté de s'opposer physiquement aux chasses, armés simplement de chevaux et de chiens. On appelle cela le « hunt sabotage ».

 

« Ils s'interposent grâce à des aérosols au poivre »

 

A la Fédération nationale des chasseurs, Pierre de Boisguilbert, également secrétaire général de la société de vénerie, raconte :

« Ils arrivent à vingt, trente ou quarante, vêtus de noir, cagoulés, et s'interposent physiquement grâce à des bombes aérosol au poivre, par exemple.

Nous avons toujours demandé aux chasseurs de garder leur calme, de ne pas répondre aux provocations et ça n'a pas dérapé.

Le problème est que chaque fois que les chasseurs ont porté plainte, les procureurs ont toujours classé sans suite.

Heureusement que ça n'arrivait presque jamais lors des chasses à tir, car on aurait risqué l'incident. »

« Le décret a été arraché par les chasseurs »

 

Désormais, les gendarmes pourront immédiatement verbaliser, et au tarif fort (1 500 euros) d'amende. Jean-Louis Borloo, ministre de la Chasse en même temps que de l'Environnement, a donné raison aux chasseurs plutôt qu'aux défenseurs des animaux.

 

« Le décret a été arraché par les chasseurs », s'insurge David Chauvet, de l'association Droits des animaux, qui juge la « méthode scandaleuse » :

« Alors que 73% des Français sont opposés à la chasse à courre, selon un sondage Sofres de 2005, alors que l'Assemblée nationale a rejeté la création de cette infraction, le ministre publie un décret de complaisance.

Il ferait mieux de s'interroger sur l'abolition de la chasse à courre plutôt que de punir ceux qui s'y opposent. »

Le puissant lobby de la chasse a toujours réussi à bloquer toute proposition de loi. Et du coup, la France est devenu une exception en Europe. Cerfs, chevreuils, sangliers, renards, lièvres, lapins sont abondamment poursuivis par des hordes de chiens dans les forêts françaises. Mais pas en Angleterre, en Allemagne et en Belgique, où la pratique est interdite.

 

Mis à jour le 8 juin. Diaporama retiré, à la demande du photographe.

 

A lire aussi :

 

 

 

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30 août 2010 1 30 /08 /août /2010 23:19
Par Jean-Baptiste Jeangène Vilmer
Revue semestrielle de droit animalier, 2, 2010, p. 119-124.

Tout est dit dans la loi. La corrida est en France une exception juridique, une exception à l’interdiction de pratiquer des « sévices graves ou actes de cruauté envers les animaux » (art. 521 du Code pénal). Elle est donc, de fait, reconnue par le législateur lui-même comme un sévice grave ou un acte de cruauté, mais qui, à la différence des autres, n’est pas puni. Pourquoi cette impunité ? Parce qu’elle a lieu là où « une tradition locale ininterrompue peut être invoquée ».

 

Voilà donc une pratique punie à Brest, au nom de la sensibilité de l’animal, mais permise à Nîmes, malgré la sensibilité de l’animal.

 

Cette aberration est fondée sur l’appel à la tradition, qui est un sophisme connu depuis 2000 ans sous le nom d’argumentum ad antiquitam. L’excision est également un rite millénaire, une pratique culturelle, une tradition profondément ancrée. Pourtant, le même législateur l’interdit et fustige ce relativisme culturel, qu’il invoque au contraire quand il s’agit de protéger le « patrimoine » national, dans le cas de la corrida comme dans celui du foie gras. Ce n’est pas parce que l’on fait quelque chose depuis longtemps au même endroit que l’on a raison de le faire. Tous les progrès sociaux ont eu lieu contre les traditions, de l’abolition de l’esclavage au droit de vote des femmes. La tradition en elle-même explique mais ne justifie rien.

 

Justement, dira-t-on, n’avez-vous pas mieux à faire qu’à vous occuper des taureaux ? Francis Wolff conseille aux militants de la cause animale de se saisir « de la Tchétchénie, de l’Irak, du Darfour », « des enfants qui crèvent de faim ou meurent sous les bombes » [1]. C’est encore un raisonnement fallacieux, connu sous le nom de « sophisme du pire ».

 

Il consiste à dire que X n’est pas un problème puisqu’il y a pire que X, et que l’on devrait donc concentrer toute son énergie sur ce pire que X. Non seulement ceux qui professent ce genre de conseil seraient bien en mal de l’appliquer eux-mêmes – consacrent-ils tout leur temps à la résolution de ce qu’il y a de pire sur terre ? – mais ils présupposent une contradiction qui dans les faits n’existe pas. S’occuper du bien-être des taureaux empêche-t-il de prendre soin des hommes ?

 

En réalité, ce sont souvent ceux qui citent les enfants du tiers-monde comme un prétexte pour ne pas se soucier des animaux qui ne font strictement rien ni pour les uns ni pour les autres, alors qu’une grande partie de ceux qui se soucient du bien-être des animaux militent également contre la misère humaine, parce que l’humanitarisme intelligent passe la frontière des espèces [2].

 

Pourtant, insiste-t-on, les matadors, les toréadors et les aficionados sont des gens comme vous et moi, qui ne sont pas « moins sensibles à la souffrance que les autres » [3]. Ils éprouvent à l’égard du taureau un respect profond, et sa souffrance, hors de l’arène, notamment dans les couloirs de l’abattoir, leur est insupportable. J’en ai rencontré certains, dont je ne doute pas de la sincérité. Le problème n’est pas là. Il est dans le passage du jugement selon lequel ces personnes sont bien intentionnées à celui selon lequel la pratique qu’elles défendent ne peut pas être mauvaise – puisqu’elles sont bien intentionnées. C’est un « sophisme de la bonne intention ». Que le but de la corrida ne soit pas de faire souffrir n’implique aucunement qu’elle ne fasse pas souffrir. La moralité d’une action ne se juge pas à l’aune des intentions des acteurs. De bonnes intentions ne garantissent pas de bons résultats et, réciproquement, de mauvaises intentions n’excluent pas de bons résultats.

 

Mais si les acteurs sont de grandes personnalités ? On rappelle volontiers que Goya, Delacroix, Picasso et d’autres étaient des aficionados passionnés. Une manière de dire : si ces grands hommes ont été inspirés par la corrida, c’est donc qu’elle a une valeur, c’est donc qu’il faut la défendre. On donne ainsi l’impression que la corrida a joué un rôle dans leur génie et donc, d’une certaine manière, que Goya, Delacroix et Picasso n’auraient pas été Goya, Delacroix et Picasso sans elle. Ce qui signifie, pour nous, aujourd’hui : si vous interdisez la corrida, vous nuisez au développement du potentiel humain dans une mesure qui reviendrait à tuer dans l’œuf des Goya, des Delacroix, des Picasso. C’est un autre sophisme, qui porte le nom d’« appel à l’autorité ».

 

http://www.ephphata.net/images/corrida20.JPG

Photo: http://www.ephphata.net/ecologie/corrida-1.html

 

Il est ici doublé d’un « sophisme de la bonne compagnie », puisque l’on fait référence non seulement à de grandes personnalités (autorité), mais encore à des gens dotés d’un ethos respectable, d’une image positive, donc insoupçonnables d’être associés à de mauvaises pratiques. D’où ce genre d’argumentation : « Pensez-vous vraiment que Lorca, Hemingway, Leiris, Bataille, Cocteau se plaisaient à voir mourir des bêtes ? » [4].

 

Le raisonnement sous-jacent est celui-ci : Lorca, Hemingway, Leiris, Bataille et Cocteau sont des hommes bons. Or, ils aiment la corrida. Donc, la corrida est bonne. Sophisme, bien entendu, puisqu’il n’y a aucun lien logique entre la sympathie que peut susciter une personne et la légitimité des pratiques qu’elle apprécie. Les personnes citées sont bonnes pour écrire, peindre, composer, pas forcément pour avoir des jugements éthiques valables. Qu’une pratique soit une inspiration pour l’art n’en fait pas forcément une bonne pratique. L’art s’inspire de tout, y compris du pire, et heureusement qu’il a cette liberté.

 

Le sophisme de la bonne compagnie tente donc de rendre la corrida sympathique en l’associant à des pro-taurins sympathiques. Mais l’on trouve aussi la stratégie inverse, le « sophisme de la mauvaise compagnie », qui tente de rendre la corrida sympathique en dénigrant les anti-taurins. Les exemples sont nombreux, où l’on dresse le portrait terrible de ces « animalistes » absurdes, ridicules, et surtout dangereux, à grands coups d’amalgame, d’ignorance et de mauvaise foi.

 

La défense habituelle de la corrida, d’autant plus faible qu’elle est criblée de sophismes, est renforcée depuis quelques années par le développement d’une argumentation philosophique [5], plus subtile, mais non moins fallacieuse. La corrida est présentée comme un symbole. Pour Alain Renaut, elle symbolise « le combat de l’homme avec la nature », pour exprimer « la soumission de la nature brute (c’est-à-dire de la violence) au libre arbitre humain, victoire de la liberté sur la nature ».

 

C’est à la fois un art et l’expression de l’humanisme, « c’est-à-dire la désignation de la culture comme la tâche propre de l’homme », la culture étant définie comme arrachement à la nature [6]. Francis Wolff renchérit : « L’humanité contre la tauréité. Homo sapiens vulnérable mais serein face à la force vaine de bos taurus ibericus. Nature lucide contre nature aveugle » [7].



L'estocade - Une épée de 85 cm qui ne pénètre rarement qu'une seule fois : le bourreau s'y reprend souvent à plus de trois ou quatre fois, c'est la moyenne. Le record, c'est 32 essais c'est-à-dire coup d'épée ! http://www.cpepesc.org/La-tauromachie-devant-la-Cour.html

 

L’explication est simpliste, pour au moins deux raisons. D’une part, parce que si tout ce que montre la corrida est ce vieux dualisme que tous les philosophes depuis Descartes ont dépassé, alors elle décrit un monde et un système de pensée qui ne sont plus les nôtres depuis trois siècles. D’autre part, parce que si le taureau symbolise la nature, il est bien loin dans les faits d’être la nature, c’est-à-dire d’être naturel, comme le reconnaît Renaut lui-même [8]. Le taureau de combat est un produit extrêmement calibré, contrôlé, maîtrisé, un chef-d’œuvre de l’élevage, donc de la culture. La « naturalité brute » qu’il dégage malgré tout n’est rien d’autre que l’interprétation que nous avons de son comportement. Elle n’est pas tant en lui que dans notre regard, qui trouve ce qu’il cherche.

 

Mais le problème essentiel est ailleurs. Il y a une confusion générale, un glissement sémantique de l’explication à la justification. Lorsque Renaut et Wolff mettent au jour ce que symbolise la corrida, ils ne le font pas pour enrichir de manière neutre les catalogues anthropologiques. Ils le font pour la défendre ! Ils passent donc du fait à la valeur, d’une explication à une justification. Or, ce n’est pas parce qu’une pratique peut être expliquée qu’elle est juste. Il serait aisé de réunir une trentaine d’intellectuels internationaux pour trouver à l’excision, l’infibulation ou à n’importe quelle torture, scarification ou violence traditionnelle une importante dimension symbolique, rituelle, esthétique, sociologique, psychanalytique et tout ce que l’on voudra. La rencontre peut être passionnante sur le plan intellectuel mais cela ne change rien au fait que ces pratiques sont condamnables et doivent être abolies.

 

Ces philosophes qui défendent la corrida soulignent son rôle éducatif : « Comme le dressage, elle humanise la bête, mais elle met à mort l’animal sitôt instruit » [9]. De là, deux questions. D’une part, à quoi éduque-t-on exactement ? Qu’apprend-on au taureau ? On parle d’une bête instruite, sans jamais préciser de quoi. Je demande de quoi on instruit la bête en lui plantant des lames dans le corps. D’autre part, en admettant qu’il y ait instruction de quelque chose, à quoi cela sert-il d’instruire pour tuer ? Quelle est cette pédagogie qui ne permet pas à l’élève de vivre suffisamment longtemps pour jouir de son instruction ?


Curieusement, la bête qui tout à l’heure était l’incarnation de la nature brute, l’antithèse de la culture humaine, est maintenant instruite comme un enfant. L’anthropomorphisme est même la base de la philosophie de la corrida de Wolff, qui repose entièrement sur l’attribution au taureau d’un certain nombre de qualités : la bravoure, le courage, la noblesse, l’héroïsme, l’excellence [10]. Il y a d’ailleurs une contradiction, puisqu’en même temps qu’il lui attribue ces qualités sophistiquées, il refuse au taureau la simple capacité de vouloir qui, selon lui, serait « contraire à sa nature » [11]. Comment un taureau qui ne veut pas, qui n’est donc qu’une machine, pourrait-il faire preuve d’héroïsme ?

 

Mais ce qui frappe est que ces qualités sont évidemment humaines. Ce n’est pas le taureau qui voit ce que les hommes appellent un combat comme un « combat ». Ce n’est pas lui qui fait preuve de noblesse dans un coup de corne, d’héroïsme ou de bravoure lorsqu’il continue de se défendre tout en se vidant de son sang. Ce sont les hommes qui lui attribuent ces qualités humaines, pour rendre la comparaison possible.


La philosophie de la corrida repose sur une négation de l’altérité. Le taureau est « humanisé » pour pouvoir être mis sur la même échelle de valeurs que l’homme qui le combat – et permettre ainsi la comparaison, dans le seul but de pouvoir affirmer la supériorité humaine, qui n’aurait aucun mérite si l’adversaire ne partageait pas les mêmes « vertus cardinales » [12].

 

Pourquoi faut-il, en fin de compte, tuer le taureau ? Wolff parle d’« une vérité aveuglante », d’un impératif catégorique : « il faut que le taureau meure ! » [13]. Mais pourquoi ? La raison n’en est énoncée clairement nulle part. L’auteur explique que la manière de le faire justifie le fait de le faire. La mise à mort est codifiée, ritualisée, elle est une cérémonie. Cela suffit à la défendre : « Dans toutes les civilisations où le taureau a été combattu et mis à mort de façon formalisée, il a été admiré, loué, célébré et plutôt chanté comme un dieu que traité comme une bête » [14]. « Après la mort, enfin, la dépouille du taureau combatif est souvent acclamée. Parfois même, elle recueille un tour d’honneur au pas lent des mules, et la foule se lève et se découvre à son passage » [15].

 

Le raisonnement sous-jacent est celui-ci : la corrida formalise la mise à mort. Or, toutes les civilisations qui ont fait de même ont traité le taureau comme un dieu. Donc, la corrida traite le taureau comme un dieu. Donc, elle le respecte. Donc, elle est légitime.


Raisonnement typiquement anthropocentrique : le taureau se moque bien d’être respecté comme un dieu s’il souffre et meurt dans l’arène. De la même manière, je ne peux pas justifier l’enlèvement et le meurtre sacrificiel d’une jeune vierge par le fait que la codification de la pratique manifesterait mon respect à son égard. Le fait d’avoir des règles, des rites, un déguisement et, éventuellement, un grand respect pour sa victime, n’excuse ni ne justifie en rien ce qu’on lui fait subir.

 

Quant aux hommages rendus à une dépouille, ils n’ont de sens que pour les survivants. Celui qu’on enterre dans un cimetière se moque bien d’avoir des fleurs fraîches sur sa tombe. De la même manière, le tour d’honneur de la dépouille du taureau n’a strictement aucun sens pour le bovin mort ou pour ceux qui sont encore aux champs : c’est l’homme encore et toujours qui se fait plaisir. Si l’on pense que la corrida se justifie par ce plaisir que peuvent éprouver certains hommes à y assister, qu’on le dise franchement. Mais qu’on cesse de dissimuler derrière un écran de fumée métaphysique des raisons qui sont en réalité beaucoup plus brutes.


[1] Francis Wolff, « Gare à l’idéologie ‘animaliste’ », L’Humanité hebdo, 15 septembre 2007, p. 18.

[2] Jean-Baptiste Jeangène Vilmer, Ethique animale, Paris, PUF, 2008, p. 137-138.

[3] Francis Wolff, « Gare à l’idéologie ‘animaliste’ », op. cit.

[4] Ibid.

[5] Voir Alain Renaut, « L’esprit de la corrida », La règle du jeu, 7, 1992, p. 84-109 et « L’humanisme de la corrida », Critique, 723-724, 2007, p. 552-560 ; et Francis Wolff, « Le statut éthique de l’animal dans la corrida », Cahiers philosophiques, 101, 2005, p. 62-91 et Philosophie de la corrida, Paris, Fayard, 2007.

[6] Alain Renaut, « L’esprit de la corrida », op. cit., p. 94 et « L’humanisme de la corrida », op. cit., p. 557.

[7] Francis Wolff, Philosophie de la corrida, op. cit., p. 76.

[8] Alain Renaut, « L’humanisme de la corrida », op. cit., p. 558.

[9] Pedro Cordoba et Francis Wolff, Critique, 723-724, 2007, p. 550. Voir aussi Renaut, « L’humanisme de la corrida », op. cit., p. 557.

[10] Francis Wolff, Philosophie de la corrida, op. cit., p. 78.

[11] Ibid., p. 74.

[12] Ibid., p. 82. Voir Elisabeth Hardouin-Fugier, « Surhomme et sous-bête, le toro de corrida », in Boris Cyrulnik (dir.), Si les lions pouvaient parler. Essais sur la condition animale, Paris, Gallimard, 1998, p. 1286-1295.

[13] Francis Wolff, op.cit., p. 97.

[14] Ibid., p. 66-67.

[15] Ibid., p. 69.

 

Photo: www.pas-content.ch

 

http://www.jbjv.com/Les-sophismes-de-la-corrida.html

 

http://www.internationalnews.fr/article-les-sophismes-de-la-corrida--56289546.html


Dossier corridas/Bullfight files

 

 

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30 août 2010 1 30 /08 /août /2010 09:31

 

Début septembre, le parlement européen sera appelé à voter et approuver la nouvelle directive sur la protection des animaux de laboratoires.


C’est une loi favorisant l’industrie, faite spécifiquement pour mettre en évidence la nécessité des recherches sur animaux et du commerce qui en découle. Cette loi ne propose pas de méthodes alternatives, et ce même lorsqu’elles sont possibles.


En même temps, la loi permettra :


- D’expérimenter sur les primates, même quand le but n’est pas de trouver des traitements pour les humains


- D’expérimenter sur les animaux sauvages ou errants, y compris les chats et les chiens (article 11)


- De réutiliser, systématiquement, les animaux ayant déjà servi à l’expérimentation, et qui ont souffert « légèrement » ou « modérément », ou encore même « sévèrement », prolongeant ainsi leur souffrance et leur détresse.


- De continuer à expérimenter, sans anesthésie, dès lors que les chercheurs estiment cette pratique appropriée (article 14)


- D’expérimenter sur des animaux vivants dans des buts pédagogiques (article 5)


- De créer des animaux génétiquement modifiés pour la réalisation de procédures chirurgicales


- De soumettre les animaux à d’inévitables chocs électriques, pour les rendre impuissants


- De garder des animaux d’espèce sociale, tels que chiens et primates, dans l’isolement complet et ce durant des périodes prolongées.


- De pratiquer, sans anesthésie, des ablations thoraciques (par exemple l’incision de la cage thoracique suivie de l’ouverture de la cavité pleurale)


- De forcer l’animal à nager jusqu’à l’épuisement, jusqu’à ce que mort s’en suive (annexe VIII)


Nous sommes à la fois honteux et profondément chagrinés en constatant à quel point le profit oriente les secteurs pharmaceutiques et chimiques. Nous sommes horrifiés voir autant bafoués les droits des autres espèces vivantes.


Des scientifiques internationalement renommés prônent d’utiliser des méthodes alternatives, utiles et plus exactes sur le plan scientifique.


Le parlement européen trahit de part et d’autre et les animaux et les citoyens européens qui croient en la justice !


La directive 86/609/EEC est un cadeau pour les industries chimiques et pharmaceutiques. Elle est scientifiquement obsolète, cruelle envers les animaux sans défense.


Nous demandons au parlement européen de renforcer les dispositions du rapport d’Elisabeth JEGGLE, en prenant compte, et en tout premier lieu, du bien - être des animaux.


Source : http://sos-crise.over-blog.com via http://www.terrefuture.fr

 

Pétition : http://lapetition.be/sign_petition.php?petid=7878

  

 

 

 

 

 

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24 août 2010 2 24 /08 /août /2010 21:12

Aux Etats-Unis, au Brésil, en Allemagne et dans d’autres pays, des bovins et des chevaux sont gravement maltraités pendant les rodéos (photo). L’association américaine SHARK, l’association allemande Initiative Anti-Corrida et l’association anglaise FAACE s’investissent afin de faire cesser au plus vite ces atrocités.

 

 

 

http://www.internationalnews.fr/article-rodeo-cruelty-exposed-10-mn-55915706.html

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