18 février 2009 3 18 /02 /février /2009 12:48

http://terresacree.org/images/pouletogm.jpg

 

Internationalnews


Nécrotechnologies

 

 

Au milieu des années 80, grâce au développement des biotechnologies, les scientifiques commencent à élaborer des animaux "à la carte" : poulets sans plumes , cochons si gros qu'ils ne peuvent supporter leur poids, vaches donnant encore plus de lait, chèvres produisant de la soie... Une nouvelle source de profits se dessine à l'horizon, à condition bien sûr d'obtenir l'autorisation de commercialiser ces animaux génétiquement modifiés. La société canadienne Aqua Bounty était sur le point d'obtenir cette autorisation pour ses saumons stériles géants, produits de manipulations génétiques. Ces poissons d'élevage deviennent six fois plus gros et atteignent leur taille adulte deux fois plus vite que les esp èces sauvages. Deux cents millions d'Américains en consomment déjà sans savoir qu'ils sont des cobayes.

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Photo: Terresacrée
http://www.internationalnews.fr/article-28080335.html
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11 février 2009 3 11 /02 /février /2009 23:21
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10 février 2009 2 10 /02 /février /2009 08:20

16 novembre 2007

Extrait de Planete
____________________________________________
En 1936 des archéologues ont trouvé sous la ville de Baghdad (Iraq)une jarre de mésopotamie datant d'entre 250 ans av ou ap Jesus Christ … Cette jarre est en fait sans aucun doute , une pile electrique … Ca tout le monde ou presque le sait … Mais dans ce documentaire et ailleurs si certains “savants ou archéologues” semblent rejeter cette évidence , les autres moins sceptiques se limitent à parler que de “1 volt et quelques” omettant de rappeler qu'en reliant plusieurs en série , on peut avoir jusqu'à environ (pour100)”110 volts” voire plus (Sachant qu'un élément délivre entre 1 et 1,5Volts selon le matériel et electrolyte utilisé) … On se limite à “penser” que cette technologie n'a pu servir qu'à de la galvanoplastie (necessitant pas plus qu'1 V5), mais qu'en est-il vraiment ? Et si nos ancétres l'avaient utilisé à d'autres fins tel que “eclairage” ou “transmission Radio” ? La véritable énigme à mon avis n'est pas cette “jarre electrique” mais plutôt les recherches et résultats (surtout qu'on n'en trouve trace nulles parts)qui ont mené à la concevoir car pour l'avoir imaginé il fallait comprendre , savoir ce que voulait dire “courant electrique”… On sait aussi que pas plus loin , des lentilles ont été découvertes …

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25 janvier 2009 7 25 /01 /janvier /2009 14:58
NOUVELOBS.COM  19.12.2008
 

La découverte –tant attendue- de carbonates sur Mars attesterait de l’existence, dans le passé de la planète rouge, de poches d’eau où les conditions étaient favorables à la vie. Cependant ces minéraux n’apportent pas la preuve de l’existence d’un ancien océan.

Les carbonates sont visibles en vert sur cette image obtenue par MRO dans la région de Nili Fossae.

Les carbonates sont visibles en vert sur cette image obtenue par MRO dans la région de Nili Fossae. (NASA/JPL/JHUAPL/MSSS/Brown University)

Depuis le temps qu’on en cherche, mobilisant les sondes envoyées en orbite autour de Mars, mettant à contribution les robots roulant sur sa surface… On a enfin trouvé une quantité significative de carbonates sur Mars ! Ces minéraux se forment en présence d’eau, lorsqu’elle réagit avec le CO2 atmosphérique et un élément chimique (comme le calcium, le fer ou le magnésium). Autant dire que ces carbonates sont une signature très recherchée de la présence ancienne d’eau -une eau pas acide.

L’étude publiée aujourd’hui dans la revue Science, annonçant la découverte de carbonates sur des affleurements rocheux de la région de Nili Fossae, n’est pas la première détection de carbonates sur Mars. Il y a cinq ans
des carbonates avaient été détectés en très petites quantités dans des poussières martiennes. Le robot Phoenix en a récemment trouvé, selon la Nasa.

Un faisceau d’indices avait fait naître l’espoir de découvrir de grandes étendues de carbonates qui auraient témoigné de la présence, dans le passé, de vastes océans martiens. A une époque où le climat martien aurait été plus chaud, grâce à une atmosphère plus riche en CO2.

Même s’ils sont très riches d’enseignements sur l’histoire climatique de Mars, les carbonates découverts grâce à l’un des instruments de la sonde Mars Reconnaissance Orbiter, ne suffisent pas pour valider ce scénario. Bethany Ehlmann (Brown University, Providence, USA) et ses collègues ont mis en évidence une zone d’environ 10 km2 dans la région de Nili Fossae et d’autres dépôts plus petits.

Cela ressemblerait donc davantage à des poches d’eau où les carbonates on pu se former plutôt qu’à la signature d’un ancien océan. Un autre scénario supposait que les eaux devenues acides à une certaines période de l’histoire de Mars aient dissous les carbonates. Cette découverte montre que l’ensemble de la planète n’aurait pas subi cette acidité et que des zones d’eau au pH neutre auraient subsisté.

Sur la Terre, une énorme quantité de CO2 d’origine atmosphérique est piégée dans les carbonates. Rien de comparable n’est pour l’instant observé sur Mars. Même s’ils étaient libérés dans l’atmosphère martienne, les carbonates découverts ne bouleverseraient pas le climat…

Tout cela forme un tableau complexe du passé climatique de Mars qui n’est finalement pas surprenant, sachant que l’axe de la planète rouge varie davantage que celui de la Terre, modifiant périodiquement la façon dont les rayons du Soleil bombardent sa surface.

Cécile Dumas

Sciences-et-Avenir.com

19/12/08
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18 janvier 2009 7 18 /01 /janvier /2009 15:17



Par Roland Lehoucq

Astrophysicien.
Toujours plus détaillées, les images que les sondes spatiales rapportent des planètes du système solaire les rendent plus familières. Après la Lune, Mars se trouve à portée de fusée et semble si proche de la Terre qu’elle autorise tous les projets : la transformer en colonie scientifique, y établir des bases militaires ou des industries minières, et même... la rendre habitable.

 

Les grands projets de colonisation de l’espace ou des planètes du système solaire se heurtent tous à un incontournable problème technique. Le maintien durable de conditions favorables à la vie humaine en dehors de la Terre impose la création d’une version miniature d’un écosystème terrestre capable d’évoluer et de se reproduire en dépit des conditions extérieures. L’absence d’atmosphère, l’absence d’eau, l’absence de végétation, une température extérieure trop faible ou trop élevée, un flux de rayons ultraviolets et X trop intense ou une radioactivité trop forte sont autant de barrières au développement d’une colonie humaine hors de la Terre – que ce soit sur la Lune, sur Mars ou dans de gigantesques stations flottant dans l’espace. Dans le cas d’une future colonie planétaire, il existe une ambitieuse solution : transformer les conditions qui prévalent à la surface de la planète pour les rendre compatibles avec la vie humaine. Cette colossale opération d’ingénierie planétaire porte un nom : « terraformage ».


L’idée que l’on puisse volontairement modifier les conditions régnant à la surface de Mars se trouve déjà en 1917 dans le roman d’Edgar Rice Burroughs, A Princess of Mars, qui ouvre une série de onze romans dans lesquels une « fabrique » d’atmosphère rend la Planète rouge habitable. On retrouve la même idée chez l’écrivain anglais Olaf Stapledon (1886-1950). Publié en 1930, son roman Last and First Men (Les Derniers et les Premiers, Denoël, coll. « Présence du futur ») est une monumentale fresque relatant le futur de l’humanité sur deux milliards d’années. L’atmosphère de Neptune est rendue respirable en y libérant des plantes génétiquement modifiées qui absorbent les gaz nocifs et injectent de l’oxygène.


Quant au terme terraformage, on s’accorde à dire qu’on le doit à l’auteur américain de science-fiction Jack Williamson, qui introduisit le mot « terraforming » dans Seetee Ship, un roman publié en 1951. Le terraformage (
1) y désigne l’ensemble des opérations à mettre en œuvre pour rendre une planète habitable par l’espèce humaine. Depuis, le terraformage est un sujet abondamment traité par les auteurs de science-fiction. En 1952, Arthur C. Clarke publie The Sands of Mars, roman dans lequel il propose de réchauffer la planète en déclenchant l’ignition de la lune Phobos par réaction nucléaire. Dans Dune, le roman phare de Frank Herbert (1965), les Fremens, aidés du planétologue impérial Liet Kynes, ont formé le projet de verdir les immenses déserts de leur planète, Arrakis. Mais l’œuvre de référence sur le sujet reste la trilogie de Kim Stanley Robinson (Mars la rouge, Mars la verte, Mars la bleue, 1993-1996 – rééd. 2003 chez Pocket), où l’auteur traite de la transformation de Mars en planète habitable, et de ses conséquences humaines, sociales et politiques.


Si le terraformage excite l’imagination des auteurs de science-fiction, il intéresse également les scientifiques. Le premier à s’être penché sur le sujet n’est autre que le célèbre astrophysicien américain Carl Sagan. En 1961, il propose un mécanisme pour rendre plus clémentes les conditions qui règnent sur Vénus, déjà pourvue d’une atmosphère et dont la taille est proche de celle de la Terre. A la surface de cette planète règne un véritable enfer : la température atteint 480 °C et la pression atmosphérique y est 92 fois plus élevée que celle de notre planète. Les sondes soviétiques Venera qui s’y sont posées entre 1975 et 1982 peuvent en témoigner : elles n’ont fonctionné que quelques dizaines de minutes dans ces conditions extrêmes ! Depuis le travail de Carl Sagan, le terraformage est un sujet mieux considéré, et l’un des chercheurs les plus actifs est Christopher McKay, qui travaille au Ames Research Center de la NASA, en Californie (
2).


Le terraformage n’a rien d’instantané. Il fait passer la planète visée par divers stades d’habitabilité. Fort heureusement, de nombreuses modifications peuvent faciliter l’occupation humaine de la planète bien avant que celle-ci ne soit totalement terraformée. Par exemple, une atmosphère plus épaisse, même irrespirable, fera un excellent bouclier contre les particules cosmiques et les rayonnements de haute énergie, facilitera la mise en orbite des vaisseaux terrestres par aérofreinage, permettra d’utiliser des engins volants, de construire des habitats non pressurisés ou de se promener à la surface sans scaphandre, avec un simple masque à oxygène.


Comment terraformer ?


La première étape d’un terraformage réussi passe par ce que le biologiste canadien Robert Haynes nomme « écopoïèse ». Il s’agit de transformer une planète stérile en un lieu capable d’accueillir la vie et de soutenir un écosystème complet. On pourrait naïvement imaginer qu’il suffit de répandre sur la planète visée une bonne quantité de bactéries soigneusement sélectionnées ou génétiquement modifiées. Ce n’est pas si simple. Considérons le cas de Mars. La température de surface varie considérablement durant la journée, de – 140 °C à + 20 °C, avec une moyenne bien en dessous de zéro. L’atmosphère a une pression extrêmement faible, et aucune couche d’ozone n’est là pour filtrer les rayons ultraviolets du Soleil. Pour que des bactéries terrestres, même coriaces, puissent survivre, il faut effectuer les modifications suivantes :


– augmenter la température moyenne de surface d’au moins 60 °C ; augmenter la pression atmosphérique ;

– faire que l’eau liquide puisse couler à la surface ;

– réduire substantiellement les flux de rayonnement ultraviolet et de particules cosmiques qui frappent la surface.


Si la liste de ces changements est facile à rédiger, il semble plus difficile de les réaliser. Deux phénomènes vont atténuer ces difficultés. D’abord, ces modifications sont étroitement liées : affecter l’une des conditions peut faire progresser une autre dans la direction souhaitée. Ainsi, l’augmentation de la pression atmosphérique améliore la protection de la surface contre les rayonnements et crée dans le même temps un effet de serre qui augmente la température. Ensuite, le système est doté d’une « rétroaction positive ». Derrière ce terme technique se cache un cercle vertueux pour notre entreprise : l’amélioration de la situation crée des conditions favorables à une nouvelle amélioration. Ainsi, il n’est nul besoin d’importer du gaz sur Mars, pour épaissir son atmosphère, ni de construire d’énormes radiateurs pour la réchauffer. Une forte impulsion initiale devrait permettre de démarrer une évolution spontanée des conditions martiennes vers un régime de haute température – que l’on espère stable. Cela ressemble diablement à ce que l’humanité est en train de faire sur Terre, mais avec des conséquences non souhaitables...


Il semble désormais acquis, grâce à l’observation de nombreux reliefs, que des liquides ont jadis coulé à la surface de Mars, notamment de l’eau. Une atmosphère épaisse, très probablement formée de dioxyde de carbone (CO2) pour l’essentiel, a aussi recouvert le sol martien. Les scénarios d’écopoïèse de Mars reposent sur l’idée qu’il est possible de recréer cet environnement ancien. La principale de leurs hypothèses suppose qu’une grande quantité de CO2 est encore présente sur Mars et qu’elle est disponible sous une forme facilement extractible, piégée dans des « réservoirs » de surface. En la libérant, on joue sur deux tableaux. D’abord, cela augmente la pression atmosphérique et forme un embryon d’atmosphère. Ensuite, le CO2 – qui piège le rayonnement infrarouge – est un gaz à effet de serre : plus l’atmosphère en contient, plus elle s’échauffe, et plus la machine thermique s’emballe. Une température élevée favorise la libération du gaz, par sublimation (passage direct de l’état solide à l’état gazeux) de la glace des calottes polaires ou par dégazage du sol martien, le régolite. Cette production supplémentaire augmente la pression et la température atmosphériques, ce qui augmente la libération de dioxyde de carbone, ce qui augmente la pression et la température, etc. Notons que l’exploitation des calottes polaires ou du régolite pour libérer le dioxyde de carbone n’est pas une vue de l’esprit. Sur une année martienne (
3), la pression atmosphérique peut augmenter de 20 % quand, au printemps, la calotte polaire se sublime sous l’effet du rayonnement solaire. De même, la pression atmosphérique diminue en hiver, quand le dioxyde de carbone gazeux se condense vers l’état solide.


Nous n’avons toutefois qu’une idée approximative de la quantité piégée dans les calottes et dans le régolite. Selon certaines estimations, les calottes polaires contiendraient assez de CO2 pour multiplier la pression atmosphérique actuelle par 10 ou par 20. Les réserves du régolite permettraient de gagner encore un facteur 4 ou 5 pour atteindre une pression finale voisine de la moitié de la pression atmosphérique terrestre. Des déceptions sont cependant à craindre, car le spectromètre Oméga de la sonde européenne Mars Express (
4) a découvert, en janvier 2004, que, contrairement à ce que l’on croyait, la calotte polaire australe est majoritairement composée de glace d’eau.


Il est également possible que le dioxyde de carbone soit présent sous forme de carbonates, comme sur Terre. Sur notre planète, le dioxyde de carbone emprisonné dans les carbonates marins retourne dans l’atmosphère grâce à l’activité volcanique après avoir fait un petit détour dans les entrailles de la Terre. Sur Mars, les carbonates devront être vaporisés en utilisant des moyens particulièrement brutaux : explosions nucléaires, impacts d’astéroïdes, tirs de laser. Commencer à bombarder une planète pour en prendre possession serait certes un comportement typique de notre espèce, mais ce manque évident de subtilité pourrait ne pas soulever l’enthousiasme...


Comment procéder ? Une étude de Christopher McKay et Robert Zubrin (
5) indique qu’une élévation de 4 °C de la température de la calotte polaire sud suffirait à enclencher le processus, l’amplification naturelle permettant de réduire le temps, l’énergie et les moyens techniques nécessaires à mettre en œuvre pour modifier les conditions climatiques martiennes. Pour cela, les auteurs proposent tout simplement de réchauffer la calotte polaire grâce à un immense miroir spatial focalisant la lumière du Soleil. Il devra être grand (une bonne centaine de kilomètres de rayon), léger et habilement placé de sorte que la gravité martienne compense la pression, faible mais non nulle, exercée par la lumière solaire sur la surface du miroir : le miroir gardera une position stationnaire par rapport à la zone qu’il doit éclairer. Ce genre de miroir est une version géante du miroir orbital russe Znamya, déployé en février 1999 et constitué d’une voile de Mylar de 5 millièmes de millimètre d’épaisseur et de 25 mètres de diamètre.


Un conflit entre « Verts » et « Rouges »


Autre solution pour élever la température d’une calotte polaire : y répandre une substance noire, genre poudre de charbon, qui, en absorbant plus efficacement la lumière solaire, provoquera une élévation de température. D’après une étude de la NASA, la technique du noircissement permettrait de faire fondre les calottes en à peu près un siècle. Un inconvénient toutefois : le vent martien, bien que très ténu, pourrait perturber l’épandage ou emporter la couche noire déposée.


En ce qui concerne le régolite, le problème est plus complexe, car le dioxyde de carbone, fixé à la surface des minéraux, est plus difficile à libérer. Dans ce cas, l’augmentation de température devrait concerner une forte épaisseur du régolite (200 mètres), et pas seulement une couche superficielle. Pour contourner cet obstacle, on pourrait envisager d’introduire dans l’atmosphère d’autres gaz à effet de serre. De grandes usines, à l’image des « processeurs atmosphériques » que James Cameron nous montre dans son film Alien 2 (1986), fabriqueraient des dizaines de milliards de tonnes de chlorofluorocarbone (CFC), des molécules dont la contribution à l’effet de serre est dix mille fois plus efficace que celle du dioxyde de carbone. Sur Terre, les CFC libérés par l’activité industrielle ont joué un rôle dans le réchauffement climatique et l’apparition du trou de la couche d’ozone. Ce problème ne se posera pas sur Mars... puisqu’elle ne possède pas de couche d’ozone.


Une fois que les conditions martiennes se seront un peu améliorées, il deviendra envisageable d’introduire des micro-organismes. S’ils sont capables de produire de l’ammoniac et du méthane, de bons gaz à effet de serre, ces êtres vivants pourront aussi participer au réchauffement de la planète. Cependant, la planète sera loin d’être un paradis. Les micro-organismes sélectionnés devront être des champions de la survie en milieu extrême. Des simulations en laboratoire ont déjà montré que certaines espèces de bactéries productrices de méthane peuvent s’accommoder d’une pression atmosphérique réduite et trouver dans le sol martien les nutriments nécessaires à leur survie. Nous pourrions aussi tirer parti des formidables capacités de résistance des bactéries Deinococcus radiodurans (qui peuvent survivre à des doses très élevées de rayonnements ionisants) ou Matteia (capables de survivre sans eau).


Quand l’atmosphère martienne aura épaissi, la température sera par endroits suffisante pour que de l’eau liquide coule de nouveau en surface. L’atmosphère sera toujours irrespirable, mais des micro-organismes ou des lichens pourront survivre. Un être humain pourra marcher sans combinaison pressurisée – il devra tout de même porter des vêtements de protection contre le froid et un masque à oxygène.


Si le réchauffement et l’épaississement de l’atmosphère peuvent se faire avec des moyens étonnamment modestes, l’étape suivante est plus longue : il s’agit de réactiver l’hydrosphère de la planète pour qu’elle retrouve un cycle de l’eau complet comme celui qu’elle a pu connaître il y a quelques milliards d’années. Les calottes polaires semblent être les réserves les plus évidentes. Selon les données recueillies par la sonde américaine Mars Odyssey (
6), l’eau serait également présente en grande quantité sous forme de glace dans le sous-sol martien.


Enfin, de l’eau pourrait être piégée dans certains minéraux du régolite martien. Si les réserves de Mars se révèlent insuffisantes, il faudra se résoudre à l’importer : capturer un noyau cométaire ou un gigantesque bloc de glace dans les anneaux de Saturne pour le précipiter à la surface de la Planète rouge pourrait induire des solutions quantitativement satisfaisantes. Encore un bombardement, mais pour la bonne cause.


Par endroits, la vapeur d’eau libérée se condensera sous forme de nuages : pour la première fois depuis plusieurs milliards d’années, la surface de Mars sera arrosée par la pluie. Des lacs, des torrents, des rivières et des fleuves se mettront en place ; l’eau serpentera de nouveau à travers les terres rouges. Le fond de Valles Marineris sera inondé et se transformera en un fleuve immense aux parois vertigineuses et à la largeur hors du commun. Les basses plaines de l’hémisphère Nord, situées 2 kilomètres en dessous du niveau moyen de la surface, se transformeront en océan, qui entourera le pôle Nord.


Quant à augmenter la teneur en oxygène de l’atmosphère martienne et rendre celle-ci respirable, il faudrait disséminer sur Mars des cyanobactéries, habituées à vivre dans des conditions extrêmes, et dont l’activité photosynthétique capte le CO2 et libère de l’oxygène. Sur Terre, ces micro-organismes ont régné en maîtres pendant deux milliards d’années. Les cyanobactéries sélectionnées devront, dans un premier temps, amener la pression partielle en oxygène à la valeur-seuil de 1 hectopascal (
7) pour que les plantes puissent se développer librement. Ces plantes seront peut-être modifiées génétiquement pour être acclimatées aux rudes conditions martiennes et pour être meilleures productrices d’oxygène. Quand la pression partielle dépassera 120 hectopascals, les premiers colons pourront laisser leurs masques à oxygène au vestiaire avant de sortir faire une petite balade !


Le terraformage est un travail de longue haleine. Celui de Mars passe par une succession d’étapes dont les échelles de temps sont assez différentes. Pour mener à bien la première étape, l’écopoïèse, il faudra compter quelques centaines d’années. Quelques milliers d’années plus tard, il devrait être possible de cultiver des plantes sur Mars. Encore quelques dizaines de milliers d’années seront nécessaires pour que l’atmosphère soit suffisamment riche en oxygène afin que nous puissions y respirer sans assistance.


Terminons la description des grandes lignes de ce scénario sur une note plus pessimiste quant à nos chances de réussite. La Planète rouge est en effet affligée de deux handicaps majeurs qui pourraient ruiner toute entreprise visant à la terraformer. D’abord, Mars étant une planète plus petite et moins massive que la Terre, sa gravité est plus faible. Si faible qu’elle s’est révélée incapable d’empêcher la fuite de la majeure partie de son atmosphère primitive vers l’espace. Si une atmosphère martienne est rétablie artificiellement, il est tout à fait plausible que les gaz libérés ou injectés s’évanouissent à nouveau dans le milieu interplanétaire, ruinant ainsi tous les efforts mis en œuvre.


Ensuite, Mars ne possède plus de champ magnétique, le mécanisme lui donnant naissance ayant cessé avec le refroidissement du cœur (lui-même lié à la petite taille de la planète). Sur Terre, ce champ magnétique forme une sorte de bouclier qui, avec l’atmosphère, protège la surface des particules de haute énergie d’origine solaire ou cosmique. Nous ne pourrons très certainement jamais réactiver le champ magnétique martien. La planète ne pourra pas compter sur ce formidable parapluie naturel qui protège la surface et limite l’évaporation de l’atmosphère.


Terraformer Mars est un projet grandiose, peut-être l’un des plus extraordinaires jamais imaginés par le cerveau humain. On pourrait aussi lui reprocher son absurdité ou son arrogance. Dans sa fameuse trilogie martienne, Kim Stanley Robinson décrit avec force détails une méthode crédible pour changer le visage de Mars. Il tente aussi de répondre à cette difficile question : l’humanité doit-elle terraformer la planète rouge ? Deux groupes, aux idées radicalement différentes, s’opposent dans le roman. Pour les Verts, le terraformage n’est que la suite logique de la conquête de l’espace. Pour les Rouges, Mars est un sanctuaire géologique qui raconte l’histoire de notre système solaire et doit absolument être préservé.


Il s’agit finalement d’une opposition entre un anthropocentrisme défendant l’idée que l’humanité doit se répandre dans tous les lieux qui lui sont accessibles, et un biocentrisme qui reconnaît la valeur intrinsèque de la nature et cherche à la préserver à tout prix. L’extension au cosmos de l’éthique environnementale qui prévaut pour la Terre ouvre incontestablement de nouvelles perspectives de débats politiques et philosophiques : si le terraformage est possible, doit-il être autorisé ? Est-il acceptable de modifier le visage d’une planète ?


Pourtant, la colonisation de Mars est peut-être inéluctable. Après tout, notre planète est fragile et isolée, un impact d’astéroïde peut, en quelques instants, effacer l’humanité et son histoire. Terraformer Mars serait en quelque sorte améliorer les chances de survie à long terme de l’humanité dans le système solaire et, plus largement, dans la galaxie. Une chose est sûre : le terraformage de Mars est envisageable et pourrait être lancé avec les technologies de ce début de XXIe siècle – au prix, il est vrai, de quelques approfondissements théoriques et d’un effort technique considérable.


En sus d’un possible rôle d’objectif à long terme de l’exploration spatiale, l’étude de la terraformation (naturelle ou artificielle) reste aussi un excellent stimulant intellectuel, favorisant l’interdisciplinarité, le partage des connaissances et la réflexion sur l’action d’une humanité devenue « ingénieur planétaire ». Car s’il est possible, voire facile, de rendre Mars habitable, c’est aussi qu’il est facile de destabiliser et de dégrader irrémédiablement la biosphère terrestre.


(1) La plupart des textes français utilisent la traduction « terraformation », un terme qui, contrairement à « terraformage », peut aussi s’appliquer au processus naturel de formation de l’écosystème terrestre.

(2) www.arc.nasa.gov

(3) Mars tourne sur son axe à une vitesse comparable à celle de la Terre : la journée martienne (aussi appelée « sol ») dure 24 heures et 39,6 minutes. Sa période de révolution autour du Soleil, en revanche, est environ deux fois plus longue que celle de la Terre : l’année martienne vaut ainsi 669 sols, soit 687 jours terrestres.

(4) www.esa.int/SPECIALS/Mars_Express/

(5) http://mars.nw.net/docs/terrafrm.pdf

(6) http://mars.jpl.nasa.gov/odyssey/

(7) Sur Mars, la pression atmosphérique au sol varie, selon la saison, entre 6 et 10 hectopascals (hPa). A comparer aux 1015 hPa à la surface de la Terre.

Une première version de cet article est parue dans la revue de science-fiction Bifrost, n° 35, août 2004.



http://www.monde-diplomatique.fr/2004/12/LEHOUCQ/11733 - décembre 2004

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2 janvier 2009 5 02 /01 /janvier /2009 05:29








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27 novembre 2008 4 27 /11 /novembre /2008 03:34

Techno-Science.net Archives

Janvier 2006

 

Atteindre Mars en 3 heures: Anti-gravitation et hyperespace à notre portée ?

 

Aussi incroyable que cela puisse paraître, le gouvernement des Etats-Unis étudie actuellement un moteur "hyperspatial". Ce moteur pourrait faire des voyages interstellaires à travers d’autres dimensions une réalité.

L’engin hypothétique, dont les grandes lignes du principe sont tracées mais qui est basé sur une théorie controversée sur la structure de l'univers, pourrait potentiellement permettre à un vaisseau spatial de se déplacer de la Terre jusqu’à Mars en trois heures et ne mettrait que 80 jours pour atteindre une étoile située à 11 années-lumière, selon un article du magazine New Scientist.



Le moteur, en théorie, fonctionne en créant un intense champ magnétique qui, selon les idées initialement développées par le défunt scientifique Burkhard Heim dans les années 50, produirait un champ gravitationnel et permettrait la propulsion d’un vaisseau spatial.


http://www.techno-science.net/?onglet=news&news=2224
En outre, si le champ magnétique produit était suffisamment élevé, le vaisseau glisserait dans une dimension différente où la vitesse de la lumière est plus rapide, ce qui permettrait d’atteindre des vitesses extraordinaires. La simple coupure du champ magnétique aurait comme conséquence la réapparition du vaisseau dans notre propre espace à trois dimensions.

L’US Air Force a manifesté de l’intérêt pour l'idée et les scientifiques travaillant pour le Département de la Défense américain (qui possède un appareil connu sous le nom de « Z machine » susceptible de produire le genre de champ magnétique nécessaire pour piloter le moteur) indique qu’un essai pourrait être envisagé si la théorie est soumise à une analyse minutieuse.

Le Professeur Jochem Hauser, physicien à l'université des sciences appliquées de Salzgitter en Allemagne, ancien aérodynamicien à l’ESA et qui est un des scientifiques ayant proposé l'idée, a fait savoir que si tout allait bien un moteur opérationnel pourrait être testé dans environ cinq ans. Cependant, il prévient que le moteur est basé sur une théorie fortement controversée qui exigerait un changement crucial de notre compréhension actuelle des lois de la physique.

« Rien n’est joué » dit-il, « nous devons d'abord prouver que la science sous-jacente est correcte et certains physiciens ont une opinion différente. Mais si la théorie est correcte, alors ce ne sera plus de la science-fiction, mais un fait scientifique avéré ».

L'attention des autorités américaines avait été attirée après que le professeur Hauser et un scientifique autrichien, Walter Dröscher, aient écrit un article intitulé « Guide pour un appareil de propulsion spatial basé sur la théorie quantique de Heim ».


Une théorie à prouver

Au début des années 1950, Heim a commencé à réécrire les équations de la relativité générale dans un cadre quantique. Il est parti de l'idée d'Einstein que les forces de gravitation émergent des dimensions d'espace et de temps, mais il a proposé que toutes les forces fondamentales, comme l'électromagnétisme, pourraient en fait émerger d'un nouvel ensemble différent de dimensions. À l'origine il a suggéré quatre dimensions supplémentaires, mais en a éliminé deux, pensant qu’elles n’étaient à l’origine d’aucune force, et a donc finalement rajouté un nouveau "sous-espace" bidimensionnel à l'espace-temps quadridimensionnel d'Einstein.

Dans le monde « héxadimensionnel » de Heim, les forces gravitationnelle et électromagnétique sont couplées. Même dans notre monde quadridimensionnel familier, il existe un lien entre les deux forces par le comportement des particules fondamentales telles que l'électron. Un électron possède une masse et une charge. Quand un électron tombe sous l’action de la gravité, sa charge électrique mobile crée un champ magnétique. Si l’on utilise un champ électromagnétique pour accélérer un électron, alors le champ gravitationnel lié à sa masse se déplace. Mais dans les quatre dimensions que nous connaissons, on ne peut pas modifier la force de la gravité simplement en produisant un champ électromagnétique.

Dans la théorie de l'espace et du temps de Heim, cette limitation disparaît. Selon lui, il est possible de convertir l'énergie électromagnétique en énergie gravitationnelle et vice-versa, et il a prédit qu'un champ magnétique tournant pouvait réduire suffisamment l'influence de la gravité sur un vaisseau spatial pour lui permettre de décoller.

Heim présenta sa théorie en 1957 et il devint immédiatement célèbre dans les milieux scientifiques. Cependant il était réticent à la divulguer sans pouvoir la prouver expérimentalement et peu de gens la connaissent finalement. Il continua ses travaux dont l’un des résultats fut un théorème contenant toute une série de formules pour calculer les masses des particules élémentaires, ce que les théories conventionnelles ne réussissaient pas à faire jusque là. D’une manière très abstruse que peu de physiciens comprenaient, les formules déterminaient la masse des particules à partir de leurs caractéristiques physiques, comme la charge ou le moment angulaire.

Après la publication de ce théorème, Heim n’a plus jamais travaillé sur sa théorie hyperspatiale. Ce n’est que vers 1980 que Walter Dröscher reprit son idée dont il produisit une version étendue : un « espace de Heim-Dröscher », description mathématique d’un univers à huit dimensions, dont les quatre forces fondamentales de la physique pouvaient provenir. Mais ce n’est pas tout. Selon Dröscher, si la vision de Heim doit avoir un sens, alors deux forces fondamentales supplémentaires sont nécessaires. Elles sont de la famille de la gravitation : une force d’anti-gravitation répulsive analogue à l’énergie noire qui semble provoquer l’accélération de l’expansion de l’Univers, et une autre qui pourrait permettre d’accélérer un vaisseau spatial sans utiliser une quelconque fusée classique à carburant.

Cette dernière force résulte de l’interaction des 5ème et 6ème dimensions de Heim et des deux autres dimensions que Dröscher a introduites, qui génère des couples de « gravitophotons », particules médiatrices de la conversion réciproque des énergies électromagnétique et gravitationnelle.

Prouver cette théorie requiert un énorme anneau en rotation autour d’une spire supraconductrice pour créer un champ magnétique intense. Selon Dröscher, si le courant dans la spire est assez élevé et le champ magnétique suffisamment intense, les forces électromagnétiques peuvent équilibrer la force gravitationnelle agissant sur l’anneau de telle façon qu’il puisse flotter librement. Il indique que pour qu’un vaisseau de 150 tonnes puisse s’élever, un champ magnétique de 25 Tesla est nécessaire (soit 500.000 fois le champ magnétique terrestre) avec des impulsions brèves à 80 Tesla.

Dröscher est quelque peu nébuleux dans les détails, mais il indique qu’un vaisseau équipé d’une spire et d’un anneau pourrait être propulsé dans un hyperespace multidimensionnel où les constantes de la nature seraient différentes et où même la vitesse de la lumière serait plusieurs fois plus élevée que celle que nous connaissons.

Source: NASA Watch, The scotman & New scientist

 

http://www.techno-science.net/?onglet=news&news=2224

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2 juin 2008 1 02 /06 /juin /2008 06:21
LE MONDE

24.05.08




Imaginez la scène. Allongé dans l'herbe par un bel après-midi d'été, vous savourez le spectacle d'un scarabée crapahutant paisiblement à portée de votre main. Sauf qu'à y regarder mieux, la bucolique créature présente quelques bizarreries. Au niveau des ailes, du dos, du cerveau, de petits fils électriques s'infiltrent sous sa carapace. Un objet métallique, deux fois gros comme sa tête, semble collé à l'arrière de celle-ci.



L'insecte, vous le comprenez soudain, est un "cyborg" (diminutif de cyber organisme), fusion d'un être vivant et d'un équipement technologique. Un espion vivant, téléguidé par des implants reliés à son système nerveux.



Mauvais rêve ? Pas du tout. Le "Cyborg Beetle" existe bel et bien. Les chercheurs qui l'ont conçu à l'université du Michigan l'ont officiellement présenté durant la dernière conférence MEMS (Micro Electro Mechanical Systems), qui se tenait en janvier à Tucson (Arizona). Le coléoptère Dynastes tityus avait été doté : de trois électrodes, deux plongeant dans les muscles des ailes, la troisième dans le ganglion cérébral, à proximité des neurones contrôlant le vol ; d'un contrôleur électronique alimenté par une pile lithium-ion ; d'un stimulateur visuel composé de diodes électroluminescentes, placées grâce à un bras coudé devant les yeux de l'insecte afin de l'inciter à tourner vers la gauche ou vers la droite.

L'ensemble, pilotable à distance comme un modèle réduit, ne présente à l'heure actuelle qu'un défaut : sa taille - ou plutôt celle de sa technologie embarquée. Car le vrai cyborg-espion, en bonne logique, est celui qui ne se distingue pas d'un être normal. Et qui saura voler à cent mètres au-dessus de celui qui le contrôlera, et atterrir à moins de 5 mètres de sa cible... L'objectif, là encore, est loin d'être atteint : l'infortuné coléoptère, à ce jour, ne sait que voler en rond et en zigzag.


Il n'empêche : Cyborg Beetle existe. Et avec lui tout un bestiaire d'insectes robotisés, qui préfigurent les nouveaux espions que prépare dans ses laboratoires la recherche militaire. Car le scarabée n'est qu'un parmi les nombreux projets actuellement développés par l'Agence américaine pour les projets de recherche avancée de défense (Darpa), dans le cadre de son programme HI-MEMS (HI pour "Hybrid Insect").

Le but ultime : miniaturiser et internaliser dans un insecte volant la technologie nécessaire au parfait espion. Et fusionner ces "organes" électroniques avec ceux de l'animal en les insérant dès le stade de la chrysalide, de manière à ce que tissus biologiques et artificiels créent entre eux des connexions solides et stables. Une hybridation que l'on commence à maîtriser : à l'Institut Boyce Thompson d'Ithaca (Etat de New York), des sondes en plastique souple destinées à commander le vol ont été implantées dans des chrysalides de sphinx du tabac, une semaine avant la métamorphose des papillons. Lesquels sont nés avec leurs électrodes connectées sur le dos et les muscles des ailes, en parfait état de fonctionnement.


Une armée d'insectes transportera-t-elle un jour, à notre insu, caméras, poisons ou charges explosives ? Au-delà de cette perspective peu réjouissante, l'hybridation entre matières vivante et technologique pourrait bien, demain, concerner notre propre espèce.


A dire vrai, la transformation a déjà commencé. Pour ne prendre qu'un exemple : deux Américains gravement accidentés, Jesse Sullivan et Claudia Mitchell, sont équipés (depuis 2005 pour le premier, 2006 pour la seconde) de bras bioniques. Développée au Rehabilitation Institute de Chicago (RIC), leur prothèse est capable de capter les impulsions électromusculaires qui traduisent leur intention de mouvement, puis de transcrire ces contractions en commandes mécaniques. Donc, de transformer la pensée en gestes. Un bon exemple de ce que l'interface "cerveau-machine" sera capable de réaliser demain.

A quelle fin ? Selon la pensée "transhumaniste", très influente dans le monde anglo-saxon, les progrès de la technoscience doivent permettre l'amélioration de notre espèce même. Truffé de prothèses électroniques ou chimiques, branché en permanence sur des réseaux de contrôle sanitaire ou sécuritaire, l'homme futur, dans lequel des senseurs se substitueraient à nos sens et l'ordinateur à notre pensée autonome, marquerait ainsi une nouvelle étape de l'évolution : l'avènement du "Techno sapiens".



Un progrès par rapport à l'Homo sapiens ? Peut-être. Mais comment garantir que ce cyborg que nous deviendrons restera totalement maître des éléments qui composeront son corps "augmenté" ? Qui décidera du degré d'"amélioration" accordé à chacun ? Celle-ci sera-t-elle imposée dès l'enfance, voire dès la naissance ? Verra-t-on apparaître une société à deux vitesses, certains ayant les moyens de devenir cyborgs et d'autres non ?


"Au-delà du débat éthique que suscitent ces perspectives, une autre question non résolue concerne la plasticité du corps biologique, souligne Bernard Andrieu, professeur d'épistémologie du corps et des pratiques corporelles à l'université Henri-Poincaré de Nancy. Jusqu'à quel stade l'implantation d'éléments extérieurs dans un être vivant relève-t-elle de l'hybridation, à partir de quel stade devient-elle aliénation ? Autrement dit : quel est le degré d'adaptation du programme biologique au programme technologique ?" S'il situe dans un avenir lointain l'amélioration de nos capacités cérébrales les plus élaborées (calcul, pensée), cet expert considère comme acquise à court terme l'augmentation de nos capacités sensorielles.


"En 2020, avoir une caméra surpuissante à la place de l'oeil est tout à fait imaginable. De même pour l'ouïe et peut-être pour l'odorat", estime-t-il. D'abord élaborées pour ceux qui présentent un handicap sensoriel, ces prothèses internes surpassant la nature pourraient ensuite être convoitées par tout un chacun. La normalité d'aujourd'hui deviendra alors le handicap de demain, et l'oeil humain le plus performant une machine obsolète... Mais qui, pour ce corps technologiquement suréquipé, se chargera du service après-vente ?

Catherine Vincent



Source de la photo: Source: Internationanswer-answer.pephost.org

Url de cet article: http://www.internationalnews.fr/article-Les espions volants de demain (les cyborgs)-NaN.html
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17 avril 2008 4 17 /04 /avril /2008 09:52


Seule l'image de gauche est un montage !*



No comment...


Greffe d'une oreille humaine sur une souris
www.er.uqam.ca/nobel/juris/IMG/souris3.jpg

Souris transgénique-terresacree.org/

http://www.transgenicmouse.com

terresacree.org
Souriceaux transgéniques fabriqués par le PR OKABE (université d'Osaka)
avec des gènes empruntés à la méduse, codant la protéïne fluorescent
GFP

GFP Bunny (dit "Alba"), le lapin lumineux créé en 2000 grâce à la protéine GFP
http://www.fondation-langlois.org/html/f/page.php?NumPage=279

http://www.spacedaily.com/reports/Transgenic_Animals_Produced_Using_Cultured_Sperm.html

"une truie donne naissance à des "porcelets fluorescents"
http://www.chine-informations.com/actualite/chine-insolite-une-truie-donne-naissance-a-des-porcelets_8455.html


South Korean scientists tinkering with fluorescence protein genes say they have bred
white Turkish Angora cats to glow red under ultraviolet light. http://biotechnologies.blogspot.com



Glow-in-the-dark transgenic animals
http://www.ministryoftech.com/2007/12/13/scientists-play-god-to-create-genetic-freakshow/

www.aphp.fr/

A living transgenic mouse pup (about 7 days old) expressing GFP
http://www.utexas.edu/neuroscience/Neurobiology/WesThompson/research.html

www.saanens.com

ioethicsbytes.files.wordpress.com

“Green mices" - Source: www.biken.osaka-u.ac.jp

clonage de porcs transgéniques fluorescents
www.chine-informations.com


"Transgenic animals are animals that have been deliberately bred for research and that contain elements of two different species - they are creatures that blur the barrier between species."

Voir la video sur les chats fluorescents/See TheVideo:

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1 avril 2008 2 01 /04 /avril /2008 18:43
Dec. 14 - South Korean scientists say they have succeeded in cloning cats with a special protein to make them fluorescent.

South Korean scientists said they succeeded to clone cats possessing red fluorescence protein (RFP) under ultraviolet rays. A team lead by Kong Il-Keun, an animal cloning expert at Gyeongsang National University, produced two Turkish Angora cats with manipulated RFP in early 2007.  Puja Bharwani reports.

 

 

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