3 août 2011 3 03 /08 /août /2011 22:00

Internationalnews 

Par Adel GASTEL

20090514_jihad_w.jpg

 

Les Frères musulmas n'ont plus peur de se montrer. Alors que leur mouvement était interdit depuis 1954, ils ont été autorisés à créer un parti politique et pourront participer aux prochaines élections législatives. Grâce à leur action caritative - écoles gratuites, aide au plus démunis - leur influence ne cesse de croître.

 

Un pouvoir théocratique est-il en passe de s'installer en Egypte ? La perspective d'un État islamique n'est pas qu’un simple fantasme. Depuis un siècle, les Frères musulmans agissent pour rétablir le califat islamique. C'est un objectif qui s'étend bien au-delà d'un simple état islamique, et c'est ce que souhaite Gharib Mahmoud Kassem, un imam que nous avons rencontré dans la ville de Chébine El-Koum, dans le delta du Nil. Cette région qui a vu naître le président déchu Hosni Moubarak se met aujourd'hui aux couleurs des Frères musulmans.


Les militants ne se cachent plus. Les sympathisants les saluent dans la rue sans risquer d'être emprisonnés. L'organisation sort le grand jeu. Il faut agir vite et fort, profiter de cet espace de liberté pour gagner plus de terrain. Les Frères musulmans sortent de l'ombre, mais avancent prudemment. "Une nouvelle ère a commencé. Nous avons vaincu le mal, la corruption et le despotisme. Nous construirons notre pays sur des valeurs et des principes dignes de l'Egypte dans toutes ses composantes, musulmane et chrétienne", nous assure Mohamed Badie, le guide suprême des frères musulmans.


Les Frères musulmans d’Egypte constituent la force d’opposition la plus organisée et la mieux préparée aux élections législatives qui doivent se tenir en octobre. Source de fantasme et parfois de peur, cette confrérie créée par Hassan Al-Banna en 1928, intervient aujourd’hui directement dans le champ politique à travers un parti politique : le Parti de la liberté de la justice. Les militants islamistes draguent la population à travers un réseau d’associations implanté sur tout le territoire égyptien. Le travail social pour gagner les cœurs... Et une télévision pour conquérir les esprits.


Les Frères musulmans ont créé la chaîne Egypt 25 et recruté des professionnels qui ne sont pas tous membres de la confrérie. Un clin d'oeil au mouvement du 25 janvier qui a fait chuter l'ancien président Hosni Moubarak. Pourtant, les Frères musulmans n'ont pas souhaité s'associer au mouvement de révolte à ses débuts. Pragmatiques, ils ont ensuite su récupérer le mouvement, multipliant les signes de tolérance. Dans sa stratégie d'ouverture, la confrérie a aussi recruté des chrétiens pour en faire des cadres du Parti de la liberté de la justice.


Eviter de faire peur. L'organisation dit qu’elle ne vise pas la majorité parlementaire et qu’elle ne présentera pas de candidat à l’élection présidentielle. Mais elle ne tolère pas les contestataires qu'on appelle les "jeunes Frères musulmans". Alors comment être sûr qu’elle respectera la démocratie naissante en Egypte ? Et pourquoi les militants récitent inlassablement dans les meetings la devise belliqueuse "le Djihad est notre chemin" ?


Reportage d’Adel Gastel et Noreddine Bezziou. 18/7/2011

Voir la vidéo:

http://www.france24.com/fr/20110715-reporters-egypte-freres-musulmans-hosni-moubarak-legislatives

http://www.internationalnews.fr/article-les-freres-musulmans-a-la-conquete-de-l-egypte-82951084.html

Partager cet article
Repost0
14 juillet 2011 4 14 /07 /juillet /2011 22:05

Internationalnews

 

Mondialisation.ca, Le 5 juillet 2011

Que feriez-vous si une banque, à laquelle vous avez confié 100.000 euros pour les faire fructifier, vous communiquait qu’en une année ils se sont réduits à moins de 2.000 euros ?  



C’est ce qui est arrivé à la Libye, d’après une enquête du Wall Street Journal. Après que les USA et l’Ue aient révoqué l’embargo en 2004, affluèrent en Libye des dizaines de banques et sociétés financières étasuniennes et européennes. Parmi lesquelles Goldman Sachs, une des plus grandes banques d’investissement du monde, dont le siège principal est à New York. 

Dans la première moitié de l’année 2008, l’Autorité libyenne d’investissement lui confia 1 milliard et 300 millions de fonds souverains (capitaux de l’Etat investis à l’étranger). La banque Goldman Sachs les investit dans un panier de valeurs et en actions de six sociétés : l’étasunienne Citigroup Inc., la banque italienne Unicredit et l’espagnole Santander, la compagnie allemande d’assurances Allianz, la compagnie énergétique française Electricité de France et l’italienne Eni. 

Un an après, Goldman Sachs communiqua à l’Autorité libyenne qu’à cause de la crise financière, le fonds libyen avait perdu 98% de sa valeur, les 1 milliard et 300 millions se réduisant à 25 millions de dollars. Les responsables de l’Autorité  libyenne, furieux, convoquèrent à Tripoli le responsable de Goldman Sachs pour l’Afrique du Nord. La rencontre fut turbulente, si bien que Goldman Sachs évacua précipitamment  ses employés de Tripoli, craignant qu’ils ne fussent arrêtés. Comme la Libye menaçait d’intenter un procès, qui aurait compromis la réputation de la banque aux yeux d’autres investisseurs institutionnels, Goldman Sachs lui offrit en dédommagement des actions privilégiées de la banque elle-même.  

Mais les Libyens étant à juste titre soupçonneux, l’accord ne fut pas signé. Restait ainsi ouverte la possibilité, redoutée par Goldman Sachs, que l’Autorité libyenne n’entreprit un procès international. Des cas analogues de « mauvaise administration de l’argent libyen » sont rapportés par une enquête publiée par le New York Times


Par exemple, la société Permal -unité de Legg Mason, une des principales sociétés de gestion d’investissements, dont le siège est à Baltimore- a administré 300 millions de dollars de fonds souverains libyens, qui ont perdu 40% de leur valeur entre janvier 2009 et septembre 2010. En compensation, Permal a perçu 27 millions de dollars pour ses prestations. Même chose pour d’autres banques et sociétés financières, comme la hollandaise Palladyne, la française BNP Paribas, la britannique HSBC et le Crédit Suisse. L’Autorité libyenne menaçait d’entreprendre contre elles des actions judiciaires internationales, qui auraient endommagé l’image de ces « prestigieux » organismes financiers. Le tout s’est résolu de façon heureuse quand, en février dernier, Etats-Unis et Union européenne ont « congelé » les fonds souverains libyens. Leur « surveillance » a été confiée à ces mêmes banques et sociétés financières qui les avaient si bien gérés.

  
Et, du vol, on est passé à la rapine à main armée quand la guerre a commencé, en mars. A l’abri des chasseurs-bombardiers de l’OTAN, HSBC et d’autres banques d’investissement ont débarqué à Benghazi pour créer une nouvelle  « Central Bank of Libya », qui leur permettra de gérer les fonds souverains libyens « congelés » et les nouveaux qu’ils tireront de l’exportation pétrolifère. Cette fois, sans aucun doute, en obtenant de forts rendements.

 

Edition de mardi 5 juillet 2011 de il manifesto


http://www.ilmanifesto.it/area-abbonati/in-edicola/manip2n1/20110705/manip2pg/14/manip2pz/306147/

Traduit de l’italien par Marie-Ange Patrizio

 

http://www.internationalnews.fr/article--rapine-a-main-armee-a-tripoli-par-manlio-dinucci-79274195.html

Partager cet article
Repost0
6 juillet 2011 3 06 /07 /juillet /2011 21:41

Internationalnews.fr

 

ShowImage.ashx.jpeg

 

Mondialisation.ca, Le 5 juillet 2011
Voltairenet.org - 2011-07-03

 

L’un des mobiles de la guerre contre la Libye est de stopper le développement du continent noir, de permettre l’installation de la base militaire de l’US Africom en Cyrénaique, et de débuter l’exploitation coloniale de l’Afrique au profit des États-Unis. Pour comprendre ces enjeux cachés, le Réseau Voltaire à interrogé Mohammed Siala, ministre de la Coopération et administrateur du fonds souverain libyen.


Réseau Voltaire : Votre pays est riche en gaz et en pétrole. Vous avez capitalisé 70 milliards de dollars au sein de l’Autorité libyenne d’investissement. Comment utilisez-vous cette manne ?


Mohammed Siala : Nous disposons d’importantes ressources, mais elles ne sont pas renouvelables. Nous avons donc créé l’Autorité libyenne d’investissement pour protéger la richesse des générations futures, comme l’ont fait les Norvégiens par exemple. Cependant, nous consacrons une partie de ces fonds au développement de l’Afrique. Cela signifie que nous avons placé plus de 6 milliards de dollars dans des actions de développement du continent, en matière d’agriculture, de tourisme, de commerce, de mines, etc.


Nous avons placé le reste des fonds dans des secteurs différents, des pays différents, des monnaies différentes. Partout, y compris aux USA et en Allemagne, ce qui leur a malheureusement permis de geler certains de nos avoirs.


Réseau Voltaire : Techniquement, comment ce gel est-il mis en œuvre ?


Mohammed Siala : Le gel des avoirs est régi par les lois bancaires du pays où ils sont placés. La règle est qu’ils bloquent nos comptes, mais que nous pouvons en obtenir parfois la libération si nous portons le litige devant un Comité des réclamations et si nous prouvons qu’ils étaient destinés à certains usages. Par exemple, je viens à l’instant de plaider le dégel de fonds destinés à verser des bourses aux 1 200 étudiants que nous avons envoyés en Malaisie. Nous essayons de faire de même pour tout ce qui touche aux allocations sociales ou aux frais d’hospitalisation de nos ressortissants à l’étranger.


Il arrive que certains pays nous autorisent à utiliser des fonds pour l’achat de nourriture ou de médicaments. En principe, c’est notre droit, mais beaucoup refusent de dégeler les sommes nécessaires ou font traîner les choses. Par exemple, en Italie, l’État refuse tout usage de nos avoirs. En Allemagne, l’État autorise les usages humanitaires, mais ce sont certaines banques qui refusent de dégeler les fonds nécessaires. Les interprétations de la résolution sont complètement différentes selon les États. Nous réclamons une règle claire : ce qui est permis est autorisé et ce qui ne l’est pas est interdit. Pour le moment, l’interprétation est politique et la force prévaut sur le droit.


Réseau Voltaire : Est-ce le seul problème que vous rencontrez pour vos approvisionnements ?


Mohammed Siala : Nous devons aussi faire face au blocus maritime que l’OTAN a mis en place sans base légale. Ils interdisent notre approvisionnement, ou le retardent, y compris pour des cargaisons alimentaires. Ils s’appliquent surtout à empêcher notre livraison en essence, même si cela n’est pas prévu par les résolutions pertinentes de l’ONU. Nous avons ainsi un pétrolier qui patiente depuis un mois à Malte.


Pour chaque bateau, ils discutent le double usage de ce qu’il transporte. L’essence est destinée aux véhicules civils. Mais ils disent qu’elle peut l’être aussi par des voitures de l’armée. Nous répondons qu’ils ne peuvent nous interdire de l’utiliser pour les ambulances, etc. Quoi qu’il en soit, depuis le début du conflit, ils empêchent toute livraison d’essence. Or, nous sommes dépendants des raffineries étrangères pour environ un tiers de notre approvisionnement. D’où la pénurie actuelle. En théorie, ils ont uniquement le droit d’inspecter les navires pour s’assurer qu’ils ne transportent pas d’armes. Mais en pratique, ils déploient illégalement un blocus maritime.


Ils ont ordonné à des bateaux russes et chinois de faire demi-tour. Leurs États doivent alors déposer une plainte devant le Comité des sanctions de l’ONU pour discuter de l’interprétation des résolutions. C’est une procédure interminable et dissuasive. Aucune base légale ne les autorise à agir ainsi, mais ils le font de force, sûrs de leur impunité.


Nous parvenons toutefois à nous approvisionner par voie terrestre, mais cela est dérisoire : nous avons besoin d’un mois pour transporter par camion ce que nous pouvons décharger en une journée dans nos ports.

 

Réseau Voltaire : Votre pays a multiplié les constructions d’infrastructures, notamment les gigantesques travaux d’irrigation de la Man Made River. Quels sont vos projets en cours ?


Mohammed Siala : Il existe un chemin de fer qui parcourt l’Afrique du Nord, sauf la Libye. Nous voulons le compléter pour nous intégrer dans l’économie régionale et la dynamiser. Les Chinois construisent le tronçon Tunisie-Syrte. Les Russes sont chargés de Syrte-Benghazi. Une négociation était en cours avec l’Italie pour le tronçon Benghazi-Égypte ainsi que pour les locomotives. Nous avons aussi commencé la construction d’une ligne transcontinentale nord-sud, avec le tronçon Libye-N’Djamena. Ce sont des investissements considérables d’intérêt international et nous avions cru que le G8 nous aiderait. Il l’avait promis, mais nous n’avons rien vu venir.


Nous sommes âpres en affaires et nous avons utilisé les appels d’offre pour obliger nos prestataires à baisser leurs prix. Lors de sa visite ici, Vladimir Poutine a convenu d’aligner les tarifs des entreprises russes sur ceux de ses compétiteurs chinois. Nous avons pu ainsi diversifier nos partenaires.


Réseau Voltaire : Avec la guerre, que vont devenir ces projets ?


Mohammed Siala : Tous ces chantiers sont interrompus avec le gel des avoirs. Mais nous poursuivons les appels d’offre pour les tronçons à réaliser parce que nous sommes certains que la guerre est momentanée et que les travaux reprendront. Nous nous préparons à poursuivre les contrats provisoirement interrompus pour raison de « force majeure ».


La guerre a désespéré nos partenaires. Les Chinois ont ici 20 milliards de dollars de contrats, les Turcs 12 milliards. Viennent ensuite les Italiens, les Russes, puis les Français. Ce n’était pas leur intérêt de laisser faire cette agression, encore moins d’y participer. Probablement certains ont–ils reçu des compensations en dessous de table, mais nous n’avons aucune information précise à ce sujet. D’autres espèrent avoir plus en conquérant notre pays et en s’attribuant eux-mêmes les contrats de reconstruction.


Réseau Voltaire : Quelles sont les conséquences du gel de vos avoirs pour l’Afrique ?


Mohammed Siala : En bloquant nos avoirs, ils ont aussi bloqué nos actions de développement en Afrique. Le continent ne parvient qu’à exporter des produits bruts. Nous investissons pour qu’ils soient transformés en Afrique et commercialisés par les Africains. Il s’agit de créer des emplois et de conserver la plus-value en Afrique. D’un côté les Européens nous encouragent car cette politique assèche les flux migratoires, d’un autre, ils s’y opposent parce qu’ils doivent renoncer à l’exploitation coloniale.

 

Les Occidentaux veulent maintenir l’Afrique dans une situation où elle n’exporte que des produits bruts, des commodités.


Par exemple, lorsque le café produit en Ouganda est exporté en Allemagne d’où il est commercialisé, la plus-value reste en Allemagne. Nous avons financé des installations pour la torréfaction, la mouture, le packaging etc. La part de rémunération des Ougandais est passée de 20% à 80%. Évidemment, notre politique entre en conflit avec celle des Européens. C’est un euphémisme.


Nous finançons des rizières au Mozambique et au Libéria, à hauteur de 32 millions de dollars par projet et créons chaque fois 100 000 emplois. Nous visons d’abord l’autosuffisance alimentaire de chaque État africain, et seulement après les marchés d’exportation. Sans aucun doute, nous entrons en conflit avec ceux qui produisent et exportent du riz, surtout s’ils spéculent avec.


Nous construisons aussi des routes. Par exemple depuis la Libye à travers le Niger. Nous avons déjà relié le Soudan à l’Érythrée ce qui bouleverse l’économie régionale et ouvre des perspectives de développement. Il désormais possible de faire circuler des marchandises par route et par mer.


Réseau Voltaire : Peut-on dire que la Libye a peu d’alliances diplomatiques, mais que vous avez élaboré des alliances économiques qui vous protègent. Peut-on parler de diplomatie des investissements ?


Mohammed Siala : Oui.

Par exemple, nous finançons pour 50 millions de dollars la construction par des entreprises chinoises d’un canal de 32 kilomètres au Mali pour l’irrigation des zones agricoles. Le gel de nos avoirs interrompt d’importants projets agricoles dans ce pays. S’il se poursuit, un problème alimentaire se posera rapidement et les populations reprendront et accélèreront leur migration vers l’Europe. En définitive, les Européens ne peuvent pas se permettre de stopper notre effort de développement du continent. Ils n’ont pas d’alternative à notre politique.


Réseau Voltaire : Disposez-vous d’un dispositif qui vous permette de payer vos commandes sur le marché international malgré le gel de vos avoirs. Votre pays est attaqué, je pense bien sûr à l’achat d’armes et munitions.


Mohammed Siala : Nous résistons depuis quatre mois et demi. Nous avons tiré les leçons de l’embargo et étions prêts au premier jour. Beaucoup d’États nous observent et veulent prendre des mesures similaires pour se protéger eux aussi de l’impérialisme.

 

Thierry Meyssan est un intellectuel français, président-fondateur du Réseau Voltaire et de la conférence Axis for Peace. Il publie des analyses de politique étrangère dans la presse arabe, latino-américaine et russe. Dernier ouvrage en français :L’Effroyable imposture : Tome 2, Manipulations et désinformations (éd. JP Bertand, 2007)

 

http://www.internationalnews.fr/article-la-guerre-contre-la-libye-est-une-catastrophe-economique-pour-l-afrique-et-l-europe-78767879.html

Partager cet article
Repost0
10 juin 2011 5 10 /06 /juin /2011 06:58

Internationalnews

 

A8DF2F1417C757CD435606_Large.jpg

 

Britain is stepping up pressure on Colonel Gaddafi by deploying Apache attack helicopters in Libya armed with bunker busting bombs. It comes as NATO's chief says the Libyan leader's 'reign of terror' is nearing an end. But as RT's Laura Emmett reports, the UK's decision seems to be moving far beyond mere humanitarian objectives. RT 30 may 2011 -  

 

 

http://www.internationalnews.fr/article-uk-sends-apache-attack-choppers-with-bunker-busters-to-libya-76271833.html

Partager cet article
Repost0
5 juin 2011 7 05 /06 /juin /2011 03:39

Internationalnews

7 june 2011


Image

Pravda 05.06.2011 

Libya, NATO and terrorism: Shocking images of NATO has painted itself into a corner in Libya. Its daily acts of terrorism against Libyan civilians, its acts of murder against Libyan children and its flagrant breach of international law make Obomber, Cameron and Sarkozy war criminals. Why are they not sitting alongside General Mladic in The Hague?

There exists something called international law and like it or not - and we have all seen how the USA and UK, principally, flout it at every turn (Iraq, Serbia) - even the countries belonging to NATO, the most hated organisation on the planet, imposed upon the citizens without any iota of constitutional validity, are bound to follow its precepts.

The precepts of international law are as perfectly simple to follow as they are clear to read. The band of murderous countries currently conducting the illegal act of butchery in Libya are signatories to the United Nations Charter and this is crystalline in the terms and conditions involving an armed insurrection inside a sovereign state. Third parties are not allowed to take sides. Only those with criminal intentions would bend and flout international law in siding with terrorists - and why has there been no similar action against other countries fighting extremists?

libyan-rebels-550x367-1.jpg


Libya, NATO and terrorism: Shocking images of The Libyan Revolution is staged, aided, financed and abetted from abroad and this is patently obvious in the way it began - not inside the capital, Tripoli, but in the endemically separatist Benghazi, among a band of heavily armed Islamist fanatics whose militancy and racism have long been apparent and also along the already secured western frontier. Enter some SEALS into Misrata and we have a made-in-the-USA Revolution with its backers Washington's poodle and former colonial master, Britain and Sarko "I want your oil" the Psycho.

NATO has sided with these criminals, murderers and thieves - rascals from the dregs of Libyan society, who themselves fought against NATO in Afghanistan and Iraq. What are that prissy snob Cameron, the bald-headed wonder William "Hey! I ain't gay!" Hague, that monumentally disappointing and treacherous Obomber, that lying Hillary War Zone Clinton female and that revolting little Napoleon, Sarko the Psycho doing cavorting with terrorists?

Having taken sides, NATO has broken the law. Moreover, the remit under UNSC Resolutions 1970 and 1973 (2011) is for the policing of a no-fly zone. Whoever gave the order to murder Colonel Gaddafi's grandchildren was policing what no-fly zone exactly? Furthermore, why has the act of war not received the go-ahead from the UN Military Commission and if it is not an act of war, then what is the legality of strikes on civilian targets?

Libya, NATO and terrorism: Shocking images of Somewhere along the line there is a criminal case against the above-mentioned Obama, Clinton, Hague, Cameron and Sarkozy. If The Hague does not recognise this case, then it is acting in breach of international law, is partial and therefore has no right whatsoever to judge General Ratko Mladic. Either there is one set of weights and measures which apply to all or else the notion that international law exists is nonsensical, and ipso facto, The Hague has no legitimacy whatsoever.

 

Now we turn to the shocking atrocities committed by the Libyan terrorists. Following are some videos which the bought media has tried to suppress. I would urge Messrs. Hague, Cameron and Sarkozy to look at them (I shall not bother with Obomber and Clinton, they'd probably just laugh). In these videos, you can see some horrifically shocking images of children slaughtered and hacked to pieces by the Libyan "rebels" (sorry, "unarmed civilians").

Viewer discretion is recommended. 

Here is a video of the butchery and rape of little girls. Viewer discretion recommended.

http://www.youtube.com/watch?v=Pmr4g8LMn54

How do the citizens of the UK, France and the USA feel about their governments siding with these monsters, lying about Gaddafi's forces attacking unarmed civilians when all they were doing was fighting Islamist terrorists? How do the citizens of these countries feel about the millions upon millions of their taxpayers' hard-earned wages being squandered on this monumental miscalculation, at best, and criminal act of collusion, at worst?

img-cs---libya-rebels_080010541337.jpg

How many times have Sarkozy, Obomber and Cameron said there is no funding for hospitals, schools and social services, when all the time they know that the cost of a military aircraft is 50,000 USD per hour, per aircraft. Sorry, Mr. Smith we cannot afford your cancer treatment, I am afraid you will have to die.Libya, NATO and terrorism: Shocking images of

And the people of the United States of America, Britain and France just sit back and do nothing? Kind of makes them guilty by association does it not?

And just before we finish, proof that.

Photos: current.com, ashfieldnationalist.blogspot.com, hedailybeast.com

http://www.internationalnews.fr/article-libya-nato-and-terrorism-shocking-images-of-rebel-atrocities-76044071.html

 


Partager cet article
Repost0
3 juin 2011 5 03 /06 /juin /2011 08:17

Internationalnews

 

      nato-bombing-serbia.jpg

 

vendredi 3 juin 2011
  
Black Agenda Report

Par Glen FORD

Les Arabes du Golfe, l’Union Européenne, les chefs d’état de Washington, Paris et Londres - tout le monde a été consulté avant l’attaque de la Libye sauf les Africains dont le dernier plan de paix a été rejeté d’emblée. Au final l’opinion des soi-disant "rebelles" libyens ne comptera pas non plus. "Ces rebelles ont perdu toute légitimité en décidant de devenir les troupes au sol d’une invasion néocoloniale de l’Afrique du Nord". En tant que subordonnés, ils n’auront qu’à obéir aux ordres.


Les USA et l’Europe considèrent que les Africains n’ont pas leur mot à dire sur ce qui se passe en Afrique. Le président d’Afrique du Sud, Jacob Zuma, a fait un second voyage en Libye cette semaine au nom de l’Union Africaine pour négocier une fin diplomatique à la guerre de l’OTAN contre le gouvernement de Mouammar Kadhafi.


Le colonel Kadhafi a accepté le plan de paix exactement comme il avait accepté celui d’une mission de paix précédente de l’Union Africaine, au début du mois d’avril. Et exactement de la même manière, les soi-disant rebelles et leurs patrons étasuniens et européens ont refusé d’envisager même un cessez le feu.


Il est évident depuis le début de cette farce "humanitaire" que les Grands Manitous Blancs européens et la "mascotte de Wall Street" des USA comme on a appelé Obama, veulent un changement de régime en Libye et rien d’autre -et au diable les Africains et leurs idées sur la question !


Les Euro-Etasuniens mépriseront bientôt tout autant leurs anciens alliés arabes de Benghazi qui prétendent aujourd’hui mener une "révolution" contre Kadhafi. Mais ces rebelles ont perdu toute légitimité en acceptant de devenir les troupes au sol d’une invasion néocoloniale de l’Afrique du Nord. Les révolutionnaires luttent contre le pouvoir.

 

Les membres du gang de Benghazi ne sont que des pions de l’impérialisme et n’ont aucune crédibilité en tant que révolutionnaires. Il s’agit d’une guerre impérialiste menée dans un but impérialiste. Les rebelles ont choisi de devenir des mascottes de l’impérialisme qui attendent comme de misérables petits Gunga Dins* que les Anglais et les Français arrivent avec des hélicoptères d’attaque pour brûler et tuer leurs concitoyens.

 

NATO-attacks-on-Libya-air-strikes-missiles.jpg


L’OTAN dirige ses laquais libyens comme des enfants. L’OTAN a récemment "donné l’instruction" aux rebelles de ne pas avancer dans le désert au delà d’une certaine limite de façon à ne pas entrer dans les champs de mort que les riches patriarches blancs préparent pour l’incinération des soldats du gouvernement libyen. Les rebelles feront bien sûr exactement ce qu’on leur dit de faire puisqu’il ne s’agit pas de leur révolution.

 

De fait, la Libye est la ligne de front de la contre-révolution étasunienne et européenne. La chaîne de commandement est en contact permanent avec Paris, Londres et Washington. Benghazi est redevenu l’avant-poste colonial qu’il était quand les Italiens avaient le contrôle de la région -sauf que maintenant au 21ième siècle, tous les Européens plus les Etasuniens viennent prendre le pouvoir sur les Libyens qui sourient et étripent tout en remerciant les colonisateurs de revenir libérer l’Afrique du joug des Africains.


Il est donc tout à fait normal qu’une proposition de paix du président d’Afrique du Sud, le pays le plus puissant et le plus riche d’Afrique noire, qui agit au nom de l’organisation qui comprend tous les pays du continent, soit complètement ignorée vu qu’elle ne cadre pas avec le projet impérialiste à l’oeuvre. L’occident encourage le président Sud-Africain Jacob Zuma à faire rentrer dans le rang les pays d’Afrique noire chaotiques, mais Zuma et l’Union Africaine ne sont pas autorisés à interférer avec les guerres impériales sur le continent. Ca c’est "l’affaire des Blancs".


Quand les hélicoptères d’attaque occidentaux arriveront, les rebelles de Benghazi applaudiront comme s’ils avaient gagné quelque chose. les Gunga Dins feraient bien d’observer attentivement ces hélicoptères et leurs puissance de feu meurtrière parce qu’un jour ces armes se retourneront probablement contre eux. Les USA et l’Europe n’ont aucune intention de laisser les Libyens gouverner la Libye. Et après tout pourquoi les impérialistes confieraient-ils tout ce pétrole à une poignée de natifs minables qui n’ont même pas été capables de faire leur propre guerre ?


Glen Ford

 

Glen Ford est le rédacteur en chef de BAR (Black Agenda Report News), le journal de l’action et de la pensée politiques étasuniennes vis à vis de l’Afrique :www.BlackAgendaReport.com. On peut le contacter à Glen.Ford@BlackAgendaReport.com.

Pour consulter l’original : http://www.blackagendareport.com/co...


Traduction : Dominique Muselet


Note:

Gunga Din est un poème « épique » de Rudyard Kipling à la gloire d’un serviteur indien méprisé par les officiers anglais qu’il sert pourtant avec dévouement, jusqu’à donner sa vie pour sauver l’un d’eux lors d’un combat (Wikipedia).

Photo: humanrights-droitsdelhomme-mensenrechten.skynet

Partager cet article
Repost0
2 juin 2011 4 02 /06 /juin /2011 21:22
Partager cet article
Repost0
2 juin 2011 4 02 /06 /juin /2011 07:45

Internationalnews

 

Cynthia-Mckinney-Blasts-U.S.-and-Obama-over-Libya.jpg

 



 
http://www.internationalnews.fr/article-cynthia-mckinney-en-libye-cynthia-mckinney-in-libya-vostf-76005932.html
Partager cet article
Repost0
30 mai 2011 1 30 /05 /mai /2011 20:20

Internationalnews

Assassinats, torture, loi martiale, condamnations à mort de manifestants, censure et poursuite des journalistes, licenciements massifs d'ouvriers, prisonniers politiques par centaines, répression sauvage des manifestations, voilà comment la dynastie des Al Khalifa veut se maintenir, vaille que vaille, au pouvoir.

Mais malgré cette répression sans précédent dans ce petit royaume, le peuple de Bahreïn résiste et continue à se battre, d'une manière différente, pour la démocratie et la dignité. Il s'agit d'un combat exemplaire mené par un peuple, armé de sa détermination et de son courage, contre une dictature cruelle utilisant les engins de mort les plus sophistiqués.

Dans ce combat inégal et injuste, le régime est soutenu par les États du Golfe et surtout par l'impérialisme américain et européen (1).

Les révoltes des peuples arabes ont démontré d'une manière éclatante, une fois encore, la complicité directe ou indirecte des États-Unis et de l'Europe avec les dictatures les plus féroces.

Les crimes et les atrocités commis par la dynastie des Al Khalifa contre le peuple de Bahreïn n'ont pas de limites. Même les médecins et les infirmières, qui ont eu le tort de tenter de sauver des vies humaines et de soigner les blessés, n'échappent pas à cette folie répressive. Au mépris de toutes les conventions internationales notamment celle de Genève, les manifestants blessés, ne méritent aucun soin ! Ainsi l'assistance médicale est refusée à tous les blessés ! La dictature pense aussi que les médecins et l'ensemble des soignants, qui sont parfois arrêtés par l'armée à l'intérieur même de l'hôpital, disposent « de preuves des atrocités commises par les autorités, les forces de sécurité et la police anti-émeute » (2).

 

Les mosquées ne sont pas épargnées non plus. Toute une campagne de destruction de ces lieux de culte est menée par les autorités (3). Le monument de la place de la Perle, haut lieu de la contestation populaire, a été détruit. La dictature veut effacer tous les symboles de la résistance. Cette place rappelle également la fameuse place Attahrir du Caire témoin éloquent de la chute d'une autre dictature, celle de Moubarak.

Les journalistes qui tentent de dénoncer la répression sont arrêtés et traduits devant les tribunaux, lorsqu'ils sortent vivant de la détention ! Karim Fakhrawi, membre du parti d’opposition Al-Wefaq et du directoire du quotidien Al-Wasat, est mort en détention après son arrestation. Les circonstances de son décès n'ont jamais été élucidées. Le correspondant de l'Agence Reuters Frederik Richter a été expulsé. Il faut que cette féroce répression se déroule à huis clos.

Après les arrestations et les tortures dans les centres clandestins du régime où quatre personnes ont déjà trouvé la mort, les tribunaux militaires prennent la relève pour juger des civils. Les procès expéditifs qui vont parfois jusqu'à la condamnation à mort des manifestants pacifiques, ont brisé des familles entières (4). En ce moment même, un tribunal militaire juge une vingtaine de leaders de l'opposition au régime ; ils risquent la peine de mort. Bref, tous les moyens, dont les plus abjects et les plus infâmes, sont utilisés pour briser cette magnifique volonté de changement du peuple de Bahreïn.

Cette répression et cette brutalité contre une population qui manifeste pacifiquement sont pratiquées sous le regard bienveillant des États-Unis et de l'Europe. Le silence des médias bourgeois sur ces exactions dans l'occident civilisé, n'a d'égal que le bruit assourdissant de la propagande qu'ils distillent chaque jour comme un venin dans les cerveaux des citoyens sur les droits de l'homme, la démocratie, la liberté etc.

Pour les États-Unis comme pour l'Europe, la liberté, la démocratie, la dignité etc. ne sont que des mots vides de tout sens ; mais qu'ils utilisent comme instruments de propagande pour mieux servir leurs propres intérêts. Faut-il rappeler que c’est à Bahreïn que se trouvent le quartier général de la Ve flotte et le port d’attache des bâtiments de guerre américains, et que l'Arabie Saoudite est le chien de garde local des intérêts des États-Unis dont elle représente un élément clé de leur sécurité énergétique ?

Les dynasties locales qui règnent depuis des siècles sur cette région « bourrée » de pétrole utilisent toutes leurs forces pour briser la moindre velléité de changement qui risque d'emporter leurs immenses privilèges.

L'Arabie Saoudite, Bahreïn, les Émirats arabes unis, le Koweït, Oman et Qatar regroupés au sein du Conseil de Coopération du Golfe (CCG) tentent d'écraser directement ou indirectement tout soulèvement populaire non seulement dans la région du Golfe mais aussi dans tout le monde arabe ; c'est la contre-révolution coalisée. Le Conseil cherche à attirer d'autres pays. La Jordanie et le Maroc feront peut-être bientôt partie de ce riche ensemble puisque les discussions sur leur adhésion sont en cours.

Le peuple de Bahreïn a été puni pour avoir osé relever la tête et réclamer un État moderne et démocratique. Le châtiment qui lui a été infligé, montre jusqu'à quel degré de cruauté dans la vengeance ces dictatures peuvent s'élever.

Cette folle cruauté dans la répression a nettement affaibli la lutte du peuple de Bahreïn, mais elle ne l'a pas écrasée. Tant que la contestation se poursuit, les forces du Conseil de coopération du golfe, dirigées par l'Arabie Saoudite, resteront à Bahreïn a déclaré le chef des armées du royaume. La population continue en effet, dans des conditions extrêmement difficiles, à s'opposer à la dictature. La résistance a pris d'autres formes. Tous les soirs à 22 heures, la population scande sur les toits des slogans contre l'intervention militaire saoudienne et pour le changement du régime. Les manifestations se déroulent souvent la nuit loin de Manama la capitale totalement quadrillée par les forces de « sécurité ».

Le soulèvement populaire à Bahreïn est le produit de décennies d'injustices, d'oppression et d'humiliations. On peut le réprimer, voire l'écraser, mais il renaîtra, tel un phénix, de ses cendres. Car il est né et a grandi sur le sol du despotisme et de l'arbitraire. Pour l'éradiquer, il faut que les gouvernements extirpent le despotisme et l'arbitraire qui sont les conditions qui leurs permettent de régner.

Mohamed Belaali

------------------------

(1) Voir « L’intervention saoudienne à Bahreïn et le silence complice des bourgeoisies occidentales »

http://www.agoravox.fr/actualites/international/article/

(2) http://bahrain.phrblog.org/ cité par Info-Palestine

http://www.info-palestine.net/article.php3?id_article=10524

(3) While Bahrain demolishes mosques, U.S. stays silent, By Roy Gutman.

http://www.mcclatchydc.com/2011/05/08/113839/while-bahrain-demolishes-mosques

(4) http://www.peinedemort.org/document.php?choix=5095

 

Photo: Bahrain: Saudi Forces at Forefront of Brutal Repression

 

Partager cet article
Repost0
30 mai 2011 1 30 /05 /mai /2011 09:47

Internationalnews

30 mai 2011

Jean-Paul-Pougala.jpg

France-Irak Actualités

A- LES VRAIES RAISONS DE LA GUERRE EN LIBYE

Par Jean-Paul Pougala (*)


1- Premier satellite Africain RASCOM 1

   C’est la Libye de Kadhafi qui offre à toute l’Afrique sa première vraie révolution des temps modernes : assurer la couverture universelle du continent pour la téléphonie, la télévision, la radiodiffusion et de multiples autres applications telles que la télémédecine et l’enseignement à distance ; pour la première fois, une connexion à bas coût devient disponible sur tout le continent, jusque dans les zones rurales grâce au système par pont radioWMAX.

   L’histoire démarre en 1992 lorsque 45 pays africains créent la société RASCOM pour disposer d’un satellite africain et faire chuter les coûts de communication sur le continent. Téléphoner de et vers l’Afrique est alors le tarif le plus cher au monde, parce qu’il y avait un impôt de 500 millions de dollars que l’Europe encaissait par an sur les conversations téléphoniques même à l’intérieur du même pays africain, pour le transit des voix sur les satellites européens comme Intelsat. Un satellite africain coûtait juste 400 millions de dollars payable une seule fois et ne plus payer les 500 millions de location par an.

   Quel banquier ne financerait pas un tel projet ? Mais l’équation la plus difficile à résoudre était : comment l’esclave peut-il s’affranchir de l’exploitation servile de son maître en sollicitant l’aide de ce dernier pour y parvenir ?

   Ainsi, la Banque Mondiale, le FMI, les USA, l’Union Européenne ont fait miroiter inutilement ces pays pendant 14 ans. C’est en 2006 que Kadhafi met fin au supplice de l’inutile mendicité aux prétendus bienfaiteurs occidentaux pratiquant des prêts à un taux usuraire ; le guide Libyen a ainsi mis sur la table 300 millions de dollars, La Banque Africaine de Développement a mis 50 millions, la Banque Ouest Africaine de Développement, 27 millions et c’est ainsi que l’Afrique a depuis le 26 décembre 2007 le tout premier satellite de communication de son histoire.

   Dans la foulée, la Chine et la Russie s’y sont mises, cette fois en cédant leur technologie et ont permis le lancement de nouveaux satellites, Sud-Africain, Nigérian, Angolais, Algérien et même un deuxième satellite africain est lancé en juillet 2010.

   Et on attend pour 2020, le tout premier satellite technologiquement 100% africain et construit sur le sol africain, notamment en Algérie. Ce satellite est prévu pour concurrencer les meilleurs du monde, mais à un coût 10 fois inférieur, un vrai défi. Voilà comment un simple geste symbolique de 300 petits millions peut changer la vie de tout un continent.

   La Libye de Kadhafi a fait perdre à l’Occident, pas seulement 500 millions de dollars par an mais les milliards de dollars de dettes et d’intérêts que cette même dette permettait de générer à l’infini et de façon exponentielle, contribuant ainsi à entretenir le système occulte pour dépouiller l’Afrique.

2- Fond Monétaire, Africain Banque Centrale Africaine, Banque Africaine Des Investissements

   Les 30 milliards de dollars saisis par M. Obama appartiennent à la Banque Centrale Libyenne et prévu pour la contribution libyenne à la finalisation de la fédération africaine à travers 3 projets phare :

* la Banque Africaine d’Investissement à Syrte en Libye,

* la création dès ce 2011 du Fond Monétaire Africain avec un capital de 42 milliards de dollars avec Yaoundé pour siège,

* la Banque Centrale Africaine avec le siège à Abuja au Nigeria dont la première émission de la monnaie africaine signera la fin du Franc CFA grâce auquel Paris a la main mise sur certains pays africains depuis 50 ans.

   On comprend dès lors et encore une fois la rage de Paris contre Kadhafi. Le Fond Monétaire Africain doit remplacer en tout et pour tout les activités sur le sol africain du Fond Monétaire International qui avec seulement 25 milliards de dollars de capital a pu mettre à genoux tout un continent avec des privatisations discutables, comme le fait d’obliger les pays africains à passer d’un monopole publique vers un monopole privé. Ce sont les mêmes pays occidentaux qui ont frappés à la porte pour être eux aussi membres du Fond Monétaire africain et c’est à l’unanimité que le 16-17 décembre 2010 à Yaoundé les Africains ont repoussé cette convoitise, instituant que seuls les pays africains seront membres de ce FMA.

   Il est donc évident qu’après la Libye la coalition occidentale déclarera sa prochaine guerre à l’Algérie, parce qu’en plus des ses ressources énergétiques énormes, ce pays a une réserve monétaire de 150 milliards d’Euros. Ce qui devient la convoitise de tous les pays qui bombardent la Libye et qui ont tous quelque chose en commun, ils sont tous financièrement en quasi faillite, les USA à eux seuls ont 14.000 Milliards de dollars de dettes, La France, la Grande-Bretagne et l’Italie ont chacun environ 2.000 milliards de dettes publiques alors que les 46 pays d’Afrique Noire ont au total moins de 400 milliards de dollars de dettes publiques. Créer des fausses guerres en Afrique dans l’espoir de trouver de l’oxygène pour continuer leur apnée économique qui ne fait que s’empirer ne fera qu’enfoncer les Occidentaux dans leur déclin qui a pris son envol en 1884, lors de la fameuse Conférence de Berlin.

   Car comme l’avait prédit l’économiste Américain Adams Smith en 1865, dans son soutient à Abraham Lincoln pour l’abolition de l’esclavage, « l’économie de tout pays qui pratique l’esclavage des noirs est en train d’amorcer une descente vers l’enfer qui sera rude le jour où les autres nations vont se réveiller ».

3- Unions régionales comme frein à la création des Etats-Unis d’Afrique

   Pour déstabiliser et détruire l’union Africaine qui va dangereusement (pour l’Occident) vers les Etats-Unis d’Afrique avec la main de maître de Kadhafi, l’Union Européenne a d’abord tenté sans y parvenir la carte de la création de l’UPM (Union Pour la Méditerranée) Il fallait à tout prix couper l’Afrique du Nord du reste de l’Afrique en mettant en avant les mêmes thèses racistes du 18-19ème siècle selon lesquelles les populations africaines d’origine Arabes seraient plus évoluées, plus civilisées que le reste du continent.

   Cela a échoué parce que Kadhafi a refusé d’y aller. Il a compris très vite le jeu à partir du moment où on parlait de la Méditerranée en associant quelques pays africains sans en informer l’Union Africaine, mais en y invitant tous les 27 pays de l’Union Européenne. L’UPMsans le principal moteur de la fédération africaine était foirée avant même de commencer, un mort – né avec Sarkozy comme Président et Moubarak, le vice-président. Ce que Alain Juppé tente de relancer, tout en misant sur la chute de Kadhafi, bien sur. Ce que les dirigeants Africains ne comprennent pas est que tant que ce sera l’Union Européennes à financer l’Union Africaine, on sera toujours au point de départ, car dans ces conditions, il n’y aura pas d’effective indépendance.

   C’est dans le même sens que l’Union Européenne a encouragé et financé les regroupements régionaux en Afrique. Il était évident que la CEDEAO qui a une Ambassade à Bruxelles et qui tire l’essentiel de son financement de l’UE, est un obstacle majeur contre la fédération africaine. C’est ce que Lincoln avait combattu dans la guerre de sécession aux Etats-Unis, parce qu’à partir du moment où un groupe de pays se retrouvent autour d’une organisation politique régionale, cela ne peut que fragiliser l’organe central.

   C’est ce que l’Europe voulait et c’est ce que les Africains n’ont pas compris en créant coup sur coup, la COMESA, l’UDEAC, la SADC et leGrand Maghreb qui n’a jamais fonctionné encore une fois grâce à Kadhafi qui lui l’avait très bien compris.

4- Kadhafi, l’Africain qui a permis de laver l’humiliation de l’apartheid

   Kadhafi est dans le cœur de presque tous les Africains comme un homme très généreux et humaniste pour son soutien désintéressé a la bataille contre le régime raciste d’Afrique du Sud. Si Kadhafi avait été un homme égoïste, rien ne l’obligeait à attirer sur lui les foudres des occidentaux pour soutenir financièrement et militairement l’ANC dans sa bataille contre l’apartheid. C’est pour cela que à peine libéré de ses 27 ans de prisons, Mandela décide d’aller rompre l’embargo des Nations Unis contre la Libye le 23 Octobre 1997.

   A cause de cet embargo même aérien, depuis 5 longues années aucun avion ne pouvait atterrir en Libye. Pour y arriver, Il fallait prendre un avion pour la Tunisie ; arriver à Djerba et continuer en voiture pendant 5 heures pour Ben Gardane, passer la frontière et remonter en 3 heures de route par le désert jusqu’à Tripoli. Ou alors, passer par Malte et faire la traversée de nuit, sur des bateaux mal entretenus jusqu’à la côte libyenne.

   Un calvaire pour tout un peuple, juste pour punir un seul homme. Mandela décida de rompre cette injustice et répondant a l’ex Président Américain Bill Clinton, qui avait jugé cette visite « malvenue », il s’insurgea : « Aucun Etat ne peut s’arroger le rôle de gendarme du monde, et aucun Etat ne peut dicter aux autres ce qu’ils doivent faire ». Il ajouta : « ceux-là qui hier étaient les amis de nos ennemis, ont aujourd’hui le toupet de me proposer de ne pas visiter mon frère Kadhafi, ils nous conseillent d’être ingrats et d’oublier nos amis d’hier ». En effet, pour l’Occident, les racistes d’Afrique du Sud étaient leurs frères qu’il fallait protéger.

   C’est pour cela que tous les membres de l’Anc étaient considérés des dangereux terroristes, y compris Nelson Mandela. Il faudra attendre le 2 Juillet 2008, pour que le Congrès Américain vote une loi pour rayer le nom de Nelson Mandela et de ses camarades de l’ANC de cette liste « noire », pas parce qu’ils ont compris la bêtise d’une telle liste, mais parce qu’on voulait faire un geste pour les 90 ans de Nelson Mandela. Si les Occidentaux sont aujourd’hui repentis de leur soutient d’hier aux ennemis de Mandela et sont vraiment sincères lorsqu’on lui donnent des noms de rue et de places, comment continuer à faire la guerre à celui qui a permis la victoire de Mandela et son peuple, Kadhafi ?

B- CEUX QUI VEULENT EXPORTER LA DEMOCRATIE SONT-ILS DES DEMOCRATES ?

   Et si la Libye de Kadhafi était plus démocratique que les USA, la France, la Grande Bretagne et tous ceux qui font la guerre pour exporter la démocratie en Libye ?

Le 19 Mars 2003, le Président Georges Bush lance les bombes sur la tête des Iraquiens avec le prétexte d’y exporter la démocratie. Le 19 Mars 2011, c’est-à-dire 8 ans plus tard et jour pour jour, c’est le Président Français qui lance ses bombes sur la tête des Libyens avec le même prétexte de leur offrir la démocratie. Monsieur Obama, Prix Nobel de la Paix 2009 et président des Etat Unis d’Amérique, pour justifier qu’il procède à un déferlement de missiles Cruise de ses sous-marins sur la tête des Libyens a dit que c’était pour chasser le dictateur Kadhafi du pouvoir et y instaurer la démocratie.

   La question que tout être humain doté de la moindre capacité intellectuel de jugement et d’appréciation ne peut s’empêcher de se poser est : ces pays comme la France, l’Angleterre, les USA, l’Italie, la Norvège, le Danemark, la Pologne dont la légitimité pour aller bombarder les Libyens se base sur le seul fait de s’être autoproclamés « pays démocratiques » sont-ils réellement démocratiques ? Si oui, sont-ils plus démocratiques que la Libye de Kadhafi ? La réponse, sans équivoque est NON, pour la simple et bonne raison que la démocratie n’existe pas.

   Ce n’est pas moi qui l’affirme, mais celui-là même dont la ville natale, Genève abrite l’essentiel du commandement des Nations Unies. Il s’agit bien entendu de Jean-Jacques Rousseau né à Genève en 1712 qui affirme dans le chapitre IV du Livre III de son très célèbre« Contrat Social » que : « il n’a jamais existé de véritable démocratie, et il n’en existera jamais ».

   Pour qu’un état soit véritablement démocratique Rousseau pose 4 conditions selon lesquelles la Libye de Kadhafi est même de loin plus démocratique que les Etats-Unis d’Amérique, la France et tous les autres qui prétendent lui exporter la démocratie à savoir :

   1- Dimension de l’Etat : plus un état est grand, moins il peut être démocratique, pour Rousseau l’Etat doit être très petit pour que le peuple soit facile à rassembler et que chaque citoyen puisse aisément connaître tous les autres. Avant donc de faire voter les gens, il faut s’assurer que chacun connaisse tous les autres sans quoi voter pour voter est un acte dénué de tout fondement démocratique, c’est un simulacre de démocratie pour élire un dictateur.

   La structure de l’organisation de l’Etat Libyen se fonde sur une base tribale qui regroupe par définition le peuple en de petites entités. Le sentiment démocratique est plus présent dans une tribu, dans un village que dans une grande Nation, parce que le fait que tout le monde se connaisse et que la vie tourne autour des mêmes points communs apporte une sorte d’autorégulation, d’autocensure même pour peser à chaque instant, la réaction ou la contre-réaction des autres membres pour ou contre les opinions qu’on peut avoir.

   Sous cet angle, c’est la Libye qui répond le mieux aux exigences de Rousseau, ce qu’on ne peut pas dire de même pour les Etats-Unis d’Amérique, la France ou la Grande Bretagne, des sociétés fortement urbanisées où la majorité des voisins ne se disent même pas bonjour et donc ne se connaissent pas, même vivant cote à cote pendant 20 ans.

   Dans ces pays, on est passé directement à l’étape suivante : « le vote » qu’on a malignement sanctifié afin de faire oublier que ce vote est inutile à partir du moment où je m’exprime sur l’avenir d’une nation sans en connaître ses membres. On est ainsi arrivé jusqu’à la bêtise du vote des citoyens vivant à l’étranger. Se connaître et se parler est la condition essentielle de la communication pour le débat démocratique qui précède toute élection.

   2- Il faut la simplicité des mœurs et des comportements pour éviter que l’on passe l’essentiel du temps à parler de justice, de tribunal pour trouver des solutions aux multitudes querelles d’intérêts divers qu’une société trop complexe fait naître naturellement. Les Occidentaux se dé finissement comme des pays civilisés, donc aux mœurs complexes et la Libye comme pays dit primitif, c’est-à-dire aux meurs simples. Sous cet angle, encore une fois, c’est la Libye qui répondrait mieux aux critères démocratiques de Rousseau que tous ceux qui prétendent lui donner des leçons de démocratie.

   Dans une société complexe, les trop nombreux conflits sont résolus par la loi du plus fort, puisque celui qui est riche évite la prison parce qu’il peut se permettre un meilleur avocat et surtout, orienter l’appareil répressif de l’état contre celui qui vole une banane dans un supermarché, plutôt que le délinquant financier qui fait crouler une banque. Dans une ville comme New York où 75% de la population est blanche, 80% des postes de cadres sont occupés par des Blancs et ils ne sont que 20% des personnes en prison.

   3- L’égalité dans les rangs et dans les fortunes. Il suffit de voir le classement FORBES 2010pour voir quels sont les noms des personnes les plus riches de chacun des pays qui jette la bombe sur la tête des Libyens et voir la différence avec le salaire le plus bas dans chacun des pays et faire de même pour la Libye pour comprendre qu’en matière de redistribution de la richesse du pays, c’est à la Libye d’exporter son savoir faire à ceux qui la combattent et non le contraire. Même sous cet angle, selon Rousseau, la Libye serait plus démocratique que ceux qui veulent pompeusement lui exporter la prétendue démocratie. Aux Etats-Unis 5% de la population possèdent 60% de la richesse nationale. C’est le pays le plus déséquilibré, le plus inégal du monde.

   4- Pas de luxe. Pour Rousseau pour qu’il y ait la démocratie dans un pays, il ne faut pas qu’il y ait de luxe parce que selon lui, le luxe rend nécessaire la richesse et cette dernière devient la vertu, l’objectif à atteindre à tout prix et non le bonheur du peuple, « le luxe corrompt à la fois le riche et le pauvre, l’un par la possession, l’autre par la convoitise ; il vend la patrie à la mollesse, à la vanité ; il ôte à l’Etat tous ses citoyens pour les asservir les uns aux autres, et tous à l’opinion ». Y a-t-il plus de luxe en France ou en Libye ? Ce rapport d’asservissement des employés qui sont poussés jusqu’au suicide les employés mêmes des entreprises publiques ou semi-publique, pour des raisons de rentabilité et donc de possession de luxe d’une des parties est-il plus criant en Libye ou en Occident ?

   Le sociologue Américain C. Wright Mills a décrit en 1956 la démocratie américaine comme« la dictature des élites ». Selon Mills, les Etats-Unis d’Amérique ne sont pas une démocratie parce qu’en définitive, c’est l’argent qui y parle dans les élections et non le peuple. Le résultat de chaque élection y est l’expression de la voix de l’argent et non la voix du peuple. Après Bush-père et Bush-fils, pour les primaires républicaines de 2012, on parle déjà de Bush-benjamin.

   En plus, si le pouvoir politique se base sur la bureaucratie, Max Weber fait remarquer qu’il y a 43 millions de fonctionnaires et militaires aux Etats-Unis qui commandent effectivement le pays, mais qui n’ont été votés par personne et qui ne répondent pas directement au peuple de leurs activités. Une seule personne (un riche) est donc votée mais le vrai pouvoir sur le terrain est tenue par une seule caste de riches qui ne résulte purement et simplement que de nominations comme les ambassadeurs, les généraux de l’armée etc...

   Combien de personnes dans les pays autoproclamés « démocratiques » savent qu’au Pérou la constitution interdit un deuxième mandat consécutif au président de la république sortant ?

Combien de personnes savent qu’au Guatemala, non seulement le président sortant ne doit plus jamais se présenter comme candidat à cette fonction, mais qu’en plus à aucun degré de parenté, aucun membre de sa famille ne pourra plus prétendre à cette fonction ?

Combien savent que le Rwanda est le pays qui intègre politiquement le mieux les femmes au monde avec 49% de parlementaires femmes ?

   Combien savent que dans le classement de laCIA 2007, sur 10 pays les mieux gérés au monde, 4 sont Africains ? Avec la palme d’or à la Guinée équatoriale dont la dette publique ne représente que 1,14% de son PIB.

   La guerre civile, les révoltes, les rebellions sont les ingrédients d’un début de démocratie soutient Rousseau. Parce que la démocratie n’est pas une fin, mais un processus permanent pour réaffirmer les droits naturels des humains que dans tous les pays du monde (sans exception) une poignée d’hommes et de femmes, confisquant le pouvoir du peuple, l’oriente pour se maintenir aux affaires. On trouve ici et là des formes de castes qui usurpent le mot« démocratie » qui doit être cet idéal vers lequel tendre et non un label à s’approprier ou un refrain à vanter parce qu’on est juste capable de crier plus fort que les autres. Si un pays est calme comme la France ou les Etats-Unis, c’est-à-dire sans aucune révolte, pour Rousseau cela veut tout simplement dire que le système dictatorial est suffisamment répressif pour empêcher toute tentative de rébellion. Si les Libyens se révoltent, ce n’est pas une mauvaise chose. C’est prétendre que les peuples acceptent stoïquement le système qui les opprime partout dans le monde sans réagir qui est très mauvais. Et Rousseau de conclure : « Malo periculosam libertatem quam quietum servitium -traduction : S’il y avait un peuple de dieux, il se gouvernerait démocratiquement. Un gouvernement si parfait ne convient pas à des hommes ». Dire qu’on tue les Libyens pour leur bien est un leurre.

C- QUELLES LECONS POUR L’AFRIQUE ?

   Après 500 ans de relations de dominateur et de dominé avec l’Occident, il est dès lors prouvé que nous n’avons pas les mêmes critères pour définir le bon et le méchant. Nous avons des intérêts profondément divergents. Comment ne pas déplorer le Oui de 3 pays africains au sud du Sahara, Nigeria, Afrique du Sud et Gabon pour la résolution 1973 inaugurant la nouvelle forme de colonisation baptisée « protection des peuples », validant la théorie raciste que les Européens véhiculent depuis le 18ème siècle selon laquelle l’Afrique du Nord n’a rien à partager avec l’Afrique Subsaharienne, l’Afrique du nord serait ainsi plus évoluée, plus cultivée et plus civilisée que le reste de l’Afrique. Tout se passe comme si la Tunisie, l’Egypte, la Libye, l’Algérie ne faisaient pas partie de l’Afrique. Même les Nations Unies semblent ignorer la légitimité de l’Union Africaine sur ses états membres.

   L’objectif est d’isoler les pays d’Afrique subsaharienne afin de mieux les fragiliser et les tenir sous contrôle. En effet, dans le capital du nouveau Fond Monétaire Africain (FMA), l’Algérie avec 16 milliards de dollars et la Libye avec 10 milliards de dollars contribuent à eux tous seuls pour près de 62% du capital qui est de 42 milliards de Dollars. Le premier pays d’Afrique subsaharienne et les plus peuplés, le Nigeria suivi de l’Afrique du Sud arrivent très loin derrière avec 3 milliards de dollars chacun.

   C’est très inquiétant de constater que pour la première fois de l’histoire des Nations Unies, on a déclaré la guerre à un peuple sans avoir exploré au préalable la moindre piste pacifique pour solutionner le problème.

   Tous les 50 pays africains doivent quitter les Nations Unies.

   L’Afrique a-t-elle encore sa place dans une telle organisation ? Le Nigeria et l’Afrique du Sud sont disposés à voter OUI à tout ce que l’Occident demande, parce qu’ils croient naïvement aux promesses des uns et des autres de leur donner une place de membre permanent au Conseil de Sécurité avec le même droit de veto. Ils oublient tous les deux que la France n’a aucun pouvoir de leur attribuer le moindre poste. Si elle l’avait, il y a belle lurette que Mitterrand l’aurait faite pour l’Allemagne de Helmut Kohl. La reforme des Nations Unies n’est pas à l’ordre du jour. La seule manière de compter, est la méthode chinoise : tous les 50 pays africains doivent quitter les Nations Unies. Et s’ils doivent y retourner un jour, ne le faire que s’ils ont obtenu ce qu’ils demandent depuis longtemps, un poste pour toute la fédération africaine, sinon rien.

   Cette méthode de la non-violence est la seule arme de justice dont disposent les pauvres et les faibles que nous sommes. Nous devons tout simplement quitter les Nations Unies, car cette organisation de par sa configuration, de par sa hiérarchie est aux services des plus forts.

Nous devons quitter les Nations Unies afin de marquer notre réprobation de cette conception du monde basée uniquement sur l’écrasement du plus faible.

   Tout au moins ils seront libres de continuer de le faire, mais pas avec notre signature, pas en rappelant que nous sommes d’accord alors qu’ils savent très bien qu’ils ne nous ont jamais interrogés. Et même quand nous avons donné notre propre point de vue, comme la rencontre de samedi 19/3 à Nouakchott avec la déclaration sur la contrariété à l’action militaire, ceci a été passé tout simplement sous silence pour aller accomplir le forfait de bombarder le peuple africain.

   Ce qui arrive aujourd’hui est le scénario déjà vu auparavant avec la Chine. Aujourd’hui, on reconnaît le gouvernement Ouattara, on reconnaît le gouvernement des insurgés en Libye. C’est ce qui s’est passé à la fin de la deuxième guerre mondiale avec la Chine. La soit disante communauté internationale avait choisi Taiwan comme unique représentant du peuple Chinois en lieu de place de la Chine de Mao.

   Il faudra attendre 26 ans, c’est-à-dire le 25 octobre 1971 avec la résolution 2758 que tous les Africains devraient lire, pour mettre fin à la bêtise humaine.

   La Chine est admise, sauf qu’elle a prétendu et obtenue d’être membre permanent avec doit de veto, si non elle n’entre pas. Cette exigence satisfaite et la résolution d’admission entrée en vigueur, il faudra attendre un an pour que le 29 septembre 1972, le Ministre Chinois des Affaires Etrangères donne sa réponse avec une lettre au Secrétaire Général des Nations Unies pas pour dire Oui ou Merci, mais pour faire des mises au point, en garantie de sa dignité et de sa respectabilité.

   Qu’est-ce que l’Afrique espère obtenir des Nations Unies sans poser un acte fort pour se faire respecter ?

On a vu en Cote d’Ivoire un fonctionnaire des Nations Unies se considérer au dessus d’une institution constitutionnelle de ce pays. Nous sommes entrés dans cette organisation en acceptant d’être des serfs et croire que nous serons invités à table pour manger avec les autres dans les plats que nous avons lavés est tout simplement crédule, pire, stupide.

   Quand l’UA reconnaît la victoire de Ouattara sans même tenir compte des conclusions contraires de ses propres observateurs envoyés sur le terrain, juste pour faire plaisir à nos anciens maîtres, comment peut-on nous respecter ? Lorsque le président Sud-Africain Zuma déclare que Ouattara n’a pas gagné les élections et change à 180° après un tour à Paris, on peut se demander ce que valent ces dirigeants qui représentent et parlent au nom de 1 milliard d’Africains.

   La force et la vraie liberté de l’Afrique viendront de sa capacité à poser des actes réfléchis et en assumer les conséquences. La dignité et la respectabilité ont un prix.

Sommes-nous disposés à le payer ? Si non, notre place reste à la cuisine, aux toilettes pour garantir le confort des autres.

Genève le 28/03/2011

* Jean-Paul Pougala est un écrivain d’origine camerounaise, directeur de l’Institut d’Etudes Géostratégiques et professeur de sociologie à l’Université de la Diplomatie de Genève en Suisse. Contact : Jean-Paul Pougala –pougala@gmail.com

Source de cet article: France-Irak Actualité http://0z.fr/vtzmv 30 mai 2011

Url de cet article:

 http://www.internationalnews.fr/article-un-africain-denonce-les-mensonges-de-la-guerre-contre-la-libye-75165074.html

Unknown-2.jpeg

Partager cet article
Repost0

Présentation

  • : internationalnews
  • : Un site d'information et de réflexion sur l'actualité internationale, le nouvel ordre mondial, la géostratégie, la propagande, l'impérialisme, le nucléaire, l'économie, l'environnement et la culture, illustré de documentaires. Site géré par des journalistes bénévoles, sans aucune obédience politique, religieuse ou autre.
  • Contact

STOP TAFTA !

Rechercher

Dossiers les plus consultés