28 décembre 2011 3 28 /12 /décembre /2011 10:29

Internationalnews

28 décembre 2011

 

La Nouvelle République

27 décembre 2011

 

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LA SYRIE EST PRISE ENTRE LES FEUX DE LA DÉSINFORMATION DES PUISSANCES OCCIDENTALES PRÉDATRICES ET UNE MOUVANCE ISLAMISTE À LEUR SERVICE, AVEC LA COMPLICITÉ PLUS OU MOINS INAVOUÉE D’UNE LIGUE ARABE AUX MAINS DES MONARCHIES DU GOLFE. UN PROJET HÉGÉMONIQUE QUI, SELON L’ANALYSTE THIERRY MEYSSAN, A ÉTÉ PLANIFIÉ LORS D’UNE RÉUNION À CAMP DAVID EN SEPTEMBRE 2001. AVENTURE QUI NE SERAIT PAS SANS CONSÉQUENCES DÉVASTATRICES POUR LA RÉGION ET POUVANT DÉGÉNÉRER EN CONFLIT MONDIAL. TELLES SONT LES GRANDES QUESTIONS ABORDÉES AVEC THIERRY MEYSSAN, JOURNALISTE ET ANALYSTE POLITIQUE, DIRECTEUR DU RÉSEAU VOLTAIRE.

 

ENTRETIEN RÉALISÉ PAR CHÉRIF ABDEDAÏM

 

La NR : Vous étiez en Syrie. Quel constat avez-vous fait ? La réalité du terrain reflète-t-elle les propos avancés par les médias occidentaux concernant les manifestations massives, les tirs à balles réelles qui ont fait au moins 5 000 morts, la constitution d’une «armée syrienne libre» déjà forte de 1 500 hommes et ce début de «guerre civile» avec notamment 1,5 million de Syriens pris au piège qui souffriraient de la faim ?


Thierry Meyssan : Une expression française affirme que «lorsqu’on veut noyer son chien, on dit qu’il a la rage». En l’occurrence, lorsque les puissances occidentales veulent envahir un Etat, leurs médias disent que c’est une dictature barbare, que leurs armées peuvent protéger les civils et qu’elles doivent renverser le régime et apporter la démocratie. La vérité, nous l’avons vue en Irak et en Libye : les puissances coloniales ne se préoccupent aucunement du sort des populations, elles dévastent le pays et le pillent.


Il n’y a jamais eu de manifestations de masse contre le régime syrien, et par conséquent, il n’a pas été possible de les réprimer à balles réelles. Il y a eu au cours des derniers mois environ 1 500 morts, mais pas du tout dans les circonstances décrites. Il y a bien une «armée syrienne libre», mais elle est basée en Turquie et au Liban, et ne compte au grand maximum que quelques centaines de soldats que l’on exhibe devant les caméras.


Enfin, la Syrie est autosuffisante au plan alimentaire et, malgré les difficultés de distribution, il n’y a aucun problème de pénurie. La version des médias occidentaux est une pure fiction. La vérité sur place, c’est que les Occidentaux livrent une guerre non conventionnelle contre la Syrie. Ils ont envoyé des combattants arabes et patchounes, recrutés par le prince saoudien Bandar bin Sultan et encadrés par les forces spéciales françaises et allemandes.


Ces combattants ont d’abord tenté de proclamer des émirats islamiques, puis ils ont organisé de vastes embuscades contre les convois militaires syriens. Aujourd’hui, ils sont commandés par un émir d’Al Qaïda, le Libyen Abdelhakim Belhaj. Ils ont renoncé aux grandes opérations et mènent des actions commando au cœur des villes pour y semer la terreur en espérant provoquer une guerre civile confessionnelle. Leur dernier fait d’armes est ce double attentat à Damas.


La NR : Dans l’un de vos articles, vous vous posez la question sur les accusations avancées par l’Observatoire syrien des droits de l’homme, basé à Londres, que des institutions comme le Haut Commissariat des droits de l’homme de l’ONU reprennent sans les vérifier. D’après-vous, à quel jeu se prêtent les instances onusiennes ?


TM: L’Observatoire syrien des droits de l’homme (OSDH) a surgi soudainement sur la scène médiatique. Cette association n’a aucun passé dont elle puisse se prévaloir et seul un de ses membres est connu. C’est un cadre des Frères musulmans syriens, disposant de trois passeports, syrien, britannique et suédois. Ce monsieur annonce chaque jour le nombre de «victimes de la répression», sans étayer ses dires. Ses affirmations sont invérifiables et donc sans valeur. Elles sont pourtant reprises par tous ceux que cela arrange.


La Haut commissaire aux droits de l’homme a désigné trois commissaires pour enquêter sur les événements en Syrie. Leur mission outrepasse les compétences de l’ONU, qui prévoient des inspections régulières que la Syrie reçoit conformément aux traités. Comme dans l’affaire Hariri, les Nations unies partent du principe que les autorités locales (libanaises ou syriennes) sont incapables ou malhonnêtes et qu’il faut leur substituer des enquêteurs étrangers. Dans ces conditions, elles ne peuvent pas exiger raisonnablement la coopération des autorités locales. Elles ont donc travaillé depuis la Suisse et la Turquie.


La désignation des trois commissaires n’offre aucune garantie d’impartialité. Ils sont tous trois ressortissants d’Etat qui militent pour l’intervention militaire contre la Syrie. Leur méthode n’est pas plus acceptable : sous la pression de la commissaire turque, qui est une militante engagée dans la lutte contre les violences faites aux femmes, la commission a considéré que les témoignages à charge n’avaient pas besoin d’être recoupés et vérifiés : ce serait aux accusés de faire la preuve de leur innocence lorsqu’on les déférera devant un tribunal.


Cette procédure inquisitoriale permet d’accuser n’import qui de n’importe quoi, mais ne démontre rien du tout. Les enquêteurs ont entendu plus de 200 personnes qui disent disposer d’informations et affirment parfois avoir été témoins, voire victimes d’exactions. Conformément à la procédure, le nom des témoins reste secret à ce stade de l’enquête. Mais contrairement à la procédure, les noms des victimes sont également secrets.


La Haut commissaire affirme doctement qu’il y a plus de 5 000 victimes de la répression, mais elle n’avance que deux noms. Pas de chance, ces deux cas, qui ont été largement médiatisés par Al Jazeera, ont fait l’objet de multiples investigations. Le premier correspond à un enfant tué dans la rue par des tireurs inconnus en voiture ; le second est un adolescent qui a été recruté par une bande armée pour participer à l’attaque d’une résidence militaire et qui est mort la kalachnikov à la main. Cela n’a rien à voir avec une répression de manifestation pacifique.


Nous attendons donc de la Haut commissaire qu’elle publie le nom des victimes pour que nous puissions vérifier le bien-fondé de ses accusations. De nombreuses instances de l’ONU ont perdu leur crédibilité. En premier lieu, on ne devrait pas accepter de confier des responsabilités à des experts qui n’ont pas le statut de fonctionnaires internationaux, mais sont des fonctionnaires nationaux détachés par leurs Etats. On ne devrait pas pouvoir agir au nom de l’ONU si l’on reste tenu d’obéir à sa hiérarchie nationale.


La NR: En Syrie comme en Libye, certains observateurs avancent que les rebelles sont en fait des escadrons de la mort, des mercenaires étrangers. Quel constat avez-vous fait à ce propos ?


TM: Dans les deux cas, il y a des nationaux qui participent à la lutte armée, mais ils sont minoritaires par rapport aux combattants étrangers. En Libye, des groupes issus de tribus précises se sont joints aux mercenaires étrangers pour la sécession de la Cyrénaïque. Mais ils ont refusé d’aller se battre en Tripolitaine pour renverser Kadhafi. Il a fallu déployer les troupes d’Al Qaida, puis faire débarquer 5 000 commandos incorporés dans l’armée régulière du Qatar pour mener les combats au sol. Dans les derniers jours de la Jamahiriya, la tribu des Misrata a rejoint l’Otan et elle est entrée dans Tripoli lorsque les bombardements et la bataille au sol ont cessé.


Les seuls Libyens qui se sont battus de bout en bout contre le régime sont ceux d’Al Qaida et un groupe de soldats qui avaient fait défection avec le général Abdel Fatah Younes. Or, le général Younes avait été chargé dans le passé par le colonel Kadhafi de réprimer la rébellion d’Al- -Qaida. C’est pourquoi ses alliés d’Al-Qaida l’ont assassiné pour se venger dès qu’ils ont pu se passer de lui. En Syrie, il y a des insurgés, ce sont des Frères musulmans et des takfiristes. Il y a surtout des combattants étrangers qui recrutent des voyous et les payent grassement pour tuer leurs concitoyens.


Le problème de l’Otan, c’est que, à la différence de la Libye, la Syrie est une nation historique. Il n’y a pas de fracture régionale comme entre la Cyrénaïque et la Tripolitaine. La seule division possible est sur une base confessionnelle, mais elle ne fonctionne pas pour le moment, bien que l’on ait assisté à quelques affrontements de ce type à Banyias et à Homs. L’arrivée officielle des Libyens pour installer un quartier général en Turquie et intégrer des déserteurs syriens dans le dispositif parachève le tout.


La NR: Le Conseil national syrien s’est formé sous l’égide de la France à Paris. Quelle lecture peut-on faire de cet événement ?


TM: La France va-t-elle prendre les devants de la scène comme en Libye avec notamment son «émissaire» BHL, ou opter pour une autre stratégie ? D’abord, chacun voit bien que les institutions françaises sont en partie pilotées par des personnalités illégitimes, comme BHL, qui exercent des responsabilités sans droit, ni titre.


Ensuite, certains élus, comme le président Sarkozy, ne servent pas les intérêts nationaux, mais ceux du système impérial US. Sous leur autorité, la France s’est déjà engagée dans un conflit en Côte d’ivoire qui servait les intérêts de quelques multinationales françaises, puis elle s’est engagée en Libye de manière à étendre à l’Afrique du Nord le projet néo-conservateur de remodelage du «Moyen-Orient élargi». La France n’a plus de contentieux avec la Syrie, ainsi que l’a montré la réception du président Al-Assad à Paris, lors du sommet de la Méditerranée.


A la rigueur, on pourrait considérer que le vieux conflit des années 80 (notamment l’assassinat de l’ambassadeur français à Beyrouth) est passé par pertes et profits sans avoir été soldé, et l’on pourrait le réactiver. Mais je ne suis pas sûr du tout que, dans cette affaire, les torts français ne soient pas plus importants que ceux des Syriens. Bref, Paris n’a aucune raison d’attaquer Damas.


Nous savons tous que la vraie question est ailleurs : la domination et l’exploitation de cette région dépendent de l’alliance des Etats-Unis et d’Israël d’une part, avec la Turquie et les monarchies pétrolières d’autre part. Cette alliance se heurte à un axe de résistance comprenant le Hamas, le Liban, la Syrie, l’Irak et l’Iran, appuyés par la Russie et la Chine. Au plan régional, deux pôles se sont formés, l’un est exclusivement sunnite, l’autre est multiconfessionnel (et non pas chiite comme le prétendent les néo-conservateurs pour imposer la fitna). La France est devenue le «proxy» des Etats-Unis. Elle peut à tout moment entrer en guerre contre la Syrie. Cependant, elle n’en a pas la capacité seule, ni même avec la Grande-Bretagne. Et le sommet du 2 décembre qui devait instituer une alliance à trois avec l’Allemagne a été annulé faute d’accord au plan financier. En pleine crise de l’euro, les Européens n’ont pas les moyens de leur impérialisme.


La NR: La Ligue arabe a décidé, dans une mesure inattendue, de suspendre la Syrie de toutes ses institutions, et ce, avant même que n’expire le délai de 15 jours accordé à la direction syrienne pour mettre en œuvre le plan arabe de règlement de la crise. Quelle lecture pourrait-on faire de cette décision contraire aux statuts de la Ligue qui exige l’unanimité moins un vote pour ce type de mesure ?


TM: Les organisations internationales, que ce soit la Ligue arabe ou l’ONU, n’appartiennent pas aux Etats qui les forment, mais à ceux qui les financent. La Ligue est devenue un jouet aux mains des monarchies pétrolières. Des gens qui n’ont pas même de Constitution chez eux ne pensent pas à respecter les statuts des organisations qu’ils ont achetées. Au-delà de ce constat, la décision prise par la Ligue d’assiéger économiquement la Syrie ne sont pas des «sanctions» pour une faute commise, mais le début d’une guerre conventionnelle. Le même scénario se dessine comme celui constaté en Libye.


La NR: Allons-nous assister aux mêmes péripéties en Syrie, où le contexte est différent, ou allons-nous assister à une autre situation ?


TM: Le contexte et les protagonistes sont différents. La Libye était un Etat isolé. Le colonel Kadhafi a soulevé beaucoup d’espoir et a beaucoup déçu. Il était anti-impérialiste, mais multipliait les arrangements secrets avec Washington et Tel-Aviv. Il a été l’allié de tous et a négligé, voire trahi chacun. Son pays n’avait pas de diplomatie, ni de politique d’alliance, hormis celle de ses investissements pour le développement de l’Afrique. La Libye s’est donc trouvée isolée face à l’Otan. Au contraire, la Syrie est une vieille nation qui a toujours cultivé ses alliances, y compris dans son choix de résistance aux côtés des Palestiniens, des Libanais, des Irakiens et des Iraniens. Sa diplomatie est si forte qu’elle a pu obtenir en quelques jours le double veto russe et chinois au Conseil de sécurité. Toute guerre contre la Syrie est appelée à s’étendre à l’ensemble de la région, voire à dégénérer en guerre mondiale si l’Iran ou la Russie interviennent directement.


En outre, les Libyens sont 5 millions quand les Syriens sont 23 millions. La Libye n’avait d’autre expérience militaire que la guerre du Tchad, quand la Syrie est habituée à vivre depuis 60 ans dans une région en guerre permanente. Les experts du lobby pro-guerre à Washington affirment que l’armée syrienne est mal équipée et mal entraînée. Ils promettent qu’une intervention internationale sera une promenade de santé. C’est amusant, les mêmes experts affirmaient en 2006 qu’Israël devait éviter une nouvelle guerre avec la Syrie parce qu’elle serait trop dangereuse.


La NR: Certains avancent que ce qui se passe en Syrie n’est que le prolongement de ces «révolutions arabes», alors que la Syrie figure depuis l’ère Bush sur l’agenda américain, selon les déclarations du général Wesley Clark ; d’après-vous, quelle échappatoire pour Bachar Al-Assad pour déjouer cette conspiration ?


TM: Comme vous le rappelez, la décision d’attaquer la Syrie a été prise lors d’une réunion à Camp David, le 15 septembre 2001, juste après les attentats de New York et Washington. L’administration Bush avait planifié une série de guerre : Afghanistan et Irak, Libye et Syrie, Soudan et Somalie, pour finir par l’Iran. En 2003, juste après la chute de Baghdad, le Congrès a adopté le Syrian Acountability Act qui ordonne au président des Etats-Unis d’entrer en guerre dès que possible contre la Syrie.


Ce que le président Bush n’a pas eu le temps de faire incombe désormais à son successeur Barack Obama. Le général Wesley Clark a révélé cette stratégie il y a plusieurs années déjà, pour mieux s’y opposer. Il a joué un rôle très important durant la guerre de Libye qu’il a vainement tenté d’arrêter avec l’aide de nombreux généraux d’active. Ensemble, ils représentent un courant non négligeable d’officiers supérieurs qui refusent de voir mourir leurs hommes dans des aventures extérieures qui ne servent pas les intérêts des Etats-Unis, mais ceux de quelques idéologues proches d’Israël. Ils feront donc tout pour empêcher une guerre en Syrie et ils disposent de plus de leviers qu’on ne le croit pour influer la politique mondiale.


Le président Bachar Al-Assad n’est pas comme son père. Ce n’est pas un autocrate. Il gouverne avec une équipe. La stratégie de son gouvernement consiste d’une part à préserver la paix civile face aux tentatives de déstabilisation et de division confessionnelle ; et d’autre part à renforcer ses alliances, principalement avec l’Iran, la Russie et la Chine.


La NR: Un constat qui s’impose dans ces troubles que connaît le monde arabe, que ce soit en Tunisie, en Egypte, en Libye et maintenant en Syrie, c’est cette «réconciliation» de l’Occident avec les mouvances islamistes pourtant combattues. D’après vous, quels sont les tenants et les aboutissants dans ce nouveau jeu occidental ?


TM: Je ne pense pas que les islamistes aient jamais été vus comme des ennemis par l’Occident. Historiquement, tous les empires ont eu besoin d’eux pour limiter les résistances nationales. C’était le cas avec les Ottomans, comme avec les Français et les Anglais. Souvenez-vous que la France n’a jamais appliqué la loi de séparation de l’Eglise et de l’Etat (1905) en Algérie. Elle s’est au contraire appuyée sur les mosquées pour asseoir son autorité. Les Anglo-Saxons ont toujours fait de même. Plus encore, les Etats-Unis ont créé des mouvements islamiques dans les années 80 avec l’espoir de provoquer un conflit de civilisations entre le monde musulman et l’Union soviétique.


C’était la stratégie de Bernard Lewis, mise en œuvre par Zbigniew Brzezinski, et théorisée pour le grand public par Samuel Huntington. Cela a donné Al-Qaida. Ces gens ont défendu les intérêts de l’empire américain en Afghanistan, en Yougoslavie, en Tchétchénie, et plus récemment en Irak, en Libye et maintenant en Syrie. Abdelhakim Belhaj, qu’Ayman Al-Zawahiri avait nommé numéro trois d’Al-Qaida lorsque le Groupe islamique combattant en Libye a été absorbé par Al-Qaida, est aujourd’hui gouverneur militaire de Tripoli et commandant de l’armée syrienne libre.


Il s’affiche sans complexe comme l’homme de l’Otan et exige que le MI6 qui l’a torturé lui rende des comptes. Quant aux Frères musulmans que Washington porte aujourd’hui au pouvoir en Tunisie, en Libye et en Egypte, et qu’il voudrait installer en Syrie, ils sont historiquement liés au MI6. Ils avaient été conçus par Hassan Al-Banna pour combattre les Anglais, mais ils ont été utilisés par les Anglais pour combattre Nasser. Aujourd’hui, ils croulent sous les subventions du Conseil de coopération du Golfe, ce qui n’est pas un signe d’indépendance.


La NR: Si demain le régime de Bachar Al-Assad venait à chuter, quelles en seraient les répercussions sur l’axe de la résistance Téhéran-Hezbollah-Hamas ?


TM: Les Etats-uniens ne font pas mystère que, s’ils parvenaient à détruire la Syrie – je dis à «détruire la Syrie», car la question de la résistance va bien au-delà de la personne du président Al-Assad – ils poursuivraient la guerre en attaquant immédiatement l’Iran.


Par conséquent, la chute de la Syrie ouvrirait une période de grande instabilité susceptible de dégénérer en conflit mondial. Dans ce conflit syrien, la Turquie a pris parti et adhéré totalement aux thèses de l’opposition syrienne pro-occidentale. Bannissant le régime syrien, le présentant comme étant en train de tuer son peuple, refusant de voir les manifestations de soutien au président syrien, dénigrant la dimension armée de la contestation, et allant même jusqu’à refuser aux opposants de l’intérieur le statut de représentants du peuple syrien, le réservant à ceux du Conseil national syrien.


La NR: D’après-vous, comment expliquer ce revirement ?


Nous avions tous oublié que la Turquie est membre de l’Otan. L’armée turque est supplétive de celle des Etats-Unis. Par le passé, c’est d’ailleurs elle qui a sauvé les Etats-Unis en Corée. La Turquie abrite des bases états-uniennes et vient d’accepter que le Pentagone transfère sur son territoire les bases de l’Otan actuellement stationnées en Espagne, et installe de nouveaux radars destinés à surveiller l’Iran. Depuis un siècle, les dirigeants turcs multiplient les erreurs politiques. Erdogan espère devenir le gendarme de la région comme l’avaient fait avant lui le shah Reza Pahlevi et Saddam Hussein. L’Histoire a montré comment les Etats-Unis traitent ceux qui les servent : ils les utilisent, puis les éliminent.


Source: La Nouvelle République


Les emphases sont d'IN


http://www.lnr-dz.com/index.php?page=details&id=8367
Voir version PDF  page 2 et 3

http://www.internationalnews.fr/article-thierry-meyssan-la-decision-d-attaquer-la-syrie-a-ete-prise-le-15-septembre-2001-95197161.html

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5 novembre 2011 6 05 /11 /novembre /2011 15:53

Internationalnews

 

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"La Démocratie est la liberté d'élire nos propres dictateurs".

 

Mondialisation.ca, Le 4 novembre 2011

 

Chaque jour qui passe ajoute à l’image frauduleuse de ce qui est appelée la démocratie occidentale.

 

Considérez que le monde occidental dans sa totalité est outragé que le premier ministre grec ait annoncé qu’il allait permettre au peuple grec de décider de sa destinée au lieu qu’elle soit décidée par une clique de banksters, de politiciens et de bureaucrates vivant aux crochets de l’argent des contribuables dans des “discussions” qui se tiennent dans la station balnéaire de Cannes sur la Méditerranée.


L’économie grecque fait face à sa quatrième année de déclin et manque de revenus pour honorer sa dette nationale qui est dans les mains des banques privées européennes. Les banques ne veulent pas perdre d’argent, donc une poignée de décideurs ont fait un accord avec les représentants du gouvernment grec: l’effacement d’une partie de la dette en échange de subsides de capitaux par l’Union Européenne, qui seront financées par de sévères mesures d’austérité sur la population grecque.

 

Les salaires, fonds de retraites et sécurité sociale sont amputés alors que le niveau de chômage augmente jusqu’à des niveaux de dépression économique. Les fonctionnaires sont mis au chômage; de très bonnes propriétés publiques sont vendues à des tiers privés pour des queues de cerises. Bref, la Grèce est en passe d’être pillée.


Beaucoup de citoyens grecs sont descendus dans les rues pour protester la politique d’austérité et ont atteint le point de colère suffisant pour commencer à lancer des cocktails Molotov sur la police. Le Grèce est en phase de désintégration politique. Le peuple grec perçoit bien que le “plan de sauvetage” de l’UE ne sauve pas la Grèce. Il sauve les banques françaises, hollandaises et allemandes aux dépends du peuple grec.


Le premier ministre grec, voyant le soutien de son parti et son pouvoir s’effondrer, a annoncé qu’il laisserait les citoyens décider dans un referendum. Après tout, c’est ce que les démocraties sont supposées faire. Mais il faut constater une chose: le “nous avons la liberté et la démocratie” n’est pas supposé être pris au pied de la lettre. Ceci n’est qu’un slogan propagandiste derrière lequel les citoyens sont vraiment gouvernés par leurs des arrangements d’arrière boutique décidés par des intérêts privés très puissants.


L’annonce par le premier ministre grec qu’il allait soumettre le “plan de sauvetage” d’arrière-boutique au vote par referendum a choqué la hiérarchie de l’UE, de Washington et des investisseurs. Mais qui est ce Grec qui pense qu’il va laisser le peuple qui porte le poids de plan, avoir  son mot à dire là-dedans ? Qui a laissé sortir ce Grec de sa cage ? ceci n’est pas du tout la manière dont les démocraties fonctionnent.


Les décideurs de l’UE sont outragés par cette action hors procédure du premier ministre grec. Mais celui-ci compte sur le peuple grec pour approuver le plan, et non sans raison.


Le peuple grec a été conditionné depuis des décennies sur l’importance de “faire partie de l’Europe”. Ce qui veut dire être membre de l’Union européenne. Quand les Grecs vont réaliser que voter “non” à ce plan de sauvetage des banksters veut dire être jetté hors de l’UE, ce qu’il vont apprendre d’ici au referendum, ils voteront alors pour le plan de sauvetage d’arrière-boutique.


Les sondages l’indiquent déjà. Un sondage d’un journal grec indique que bien que si 46% s’opposent au plan de sauvetage, 70% veulent rester dans l’UE, ce que les Grecs voient comme une question de vie ou de mort.


Si ce sondage est un indicateur fiable, le premier ministre grec a pris une décision politique brillante. Le peuple grec votera en faveur de ce contre quoi ils manifestent violemment dans la rue. Comme le peuple grec se mettra lui-même les fers, les politiciens seront alors exonérés. Voilà le pari qu’a pris le premier ministre grec.


Quel qu’en soit l’issue, gardez à l’esprit que tout le monde politique occidental et le monde de l’investissement étaient choqués qu’un politicien a dit qu’il allait laisser le peuple décider, au lieu simplement d’imposer le plan d’arrière-boutique. Laisser les peuples décider est un non-non absolu dans les démocraties occidentales.


Si vous désirez plus de preuve concernant cette créature mythique appelée “démocratie occidentale”, considérez le fait que les gouvernements occidentaux ne sont plus redevables devant la loi. Contrastez par exemple les accusations d’harcèlement sexuel qui minent la campagne présidentielle du candidat Herman Cain avec le passe-droit donné à de hauts officiels du gouvernement qui ont clairement violé la loi statutaire.


Ce qui suit n’est pas une défense de Cain. Je ne prend aucun parti-pris sur les accusations. Le point réel est différent. En Amérique, la seule chose qui peut ruiner la carrière politique d’un(e) politicien(ne) est son intérêt pour le sexe. Un politicien par exemple comme George W. Bush, Dick Cheney ou Barack Obama ne peut pas avoir sa carrière ruinée pour avoir enfreint la loi des Etats-Unis ou la loi internationale ou pour avoir traité la constitution comme un “vulgaire bout de papier”. Bush et Cheney peuvent mener l’Amérique en guerre entièrement sur la base de mensonges et de falsifications orchestrés. Ils peuvent commettre des crimes de guerre, faire massacrer un grand nombre de civils pour la cause de la “guerre contre la terreur”, qui est en elle-même une fraude. Ils peuvent violer les lois américaines et internationales contre la torture, simplement parce que “le président l’a décrété.”


Ils peuvent jeter à la poubelle le habeas corpus, ce requis constitutionnel qui dit qu’une personne ne peut pas être emprisonnée sans preuve présentée à une cour de justice. Ils peuvent refuser le droit à un avocat. Ils peuvent violer la loi et espionner les citoyens américains sans mandats de justice adéquats. Ils peuvent envoyer la procédure judiciaire en enfer. En fait, ils peuvent faire simplement ce qu’ils veulent tout comme Hitler et Staline le faisaient avec leur Gestapo et police secrète. Mais s’ils montrent un intérêt déplacé quelconque pour une femme ou la proposition d’une femme… Ils sont cuits.


Très peu de commentateurs ont dit quoi que ce soit à propos de ceci. La chambre des représentants n’a pas empêché le président Clinton pour ses crimes de guerre contre la Serbie. Elle a monté la procédure à propos du mensonge sur une affaire sexuelle avec une interne à la Maison blanche. Le sénat américain qui avait trop d’affaires de ce type en son sein à défendre, n’a même pas essayé d’obtenir une condamnation.


Ceci est l’Amérike (NdT: Roberts écrit volontairement en anglais “Amerika”) d’aujourd’hui. Un président sans aucune autorité de par la loi et sûrement pas de par la constitution, peut faire assassiner des citoyens américains sur la simple rumeur qu’ils soient des “menaces” pour la sécurité de l’état. Aucune preuve n’est requise. Pas de condamnation. Pas de présentation de preuves devant une cour de justice. Juste un assassinat. Ceci est maintenant possible pour tout président amérikain. Mais qu’il essaie de coucher avec une femme qui n’est pas la sienne, et ses carottes sont cuites.


En Amérike, il n’y a plus ce qu’on appelait la torture; il y a les “interrogatoires améliorés”. Un simple changement de mot a éliminé le crime. Donc la torture est permise.


En Amérike aujourd’hui, ou au Royaume-Uni ou dans l’Union Européenne, quiconque dit la vérité est une “menace”. Julian Assange de Wikileaks, qui a rendu publique des informations fuitées par des sources gouvernementales horrifiées par les actions criminelles du gouvernement des Etats-Unis, va être extradé vers la Suède, suite aux enormes pressions exercées par l’Amérike sur les cours de justice britanniques; conséquemment la Suède en échange de faveurs de la “seule super-puissance au monde”, le renverra aux Etats-Unis en ignorant la loi pour qu’il y soit poursuivit sur des accusations fabriquées.


La “civilisation” occidentale est complètement corrompue par l’argent amérikain. Il n’y a plus d’intégrité nulle-part. Pendant une décennie complète, Washington a tué des femmes, des enfants, des vieillards et des journalistes au nom de l’escroquerie de la “guerre contre la terreur”.


De quelle terreur est le monde témoin en fait ?


Le monde est le témoin de la terreur qu’Israël, protégée par Washington, inflige aux Palestiniens.


Le monde voit la terreur que Washington inflige à la Serbie, l’Irak, L’Afghanistan, le Pakistan, le Yémen, la Somalie, la Libye, l’Amérique latine et maintenant l’Afrique, avec la Syrie, le Liban et l’Iran qui attendent leur tour. “La guerre contre la terreur” n’est rien de plus qu’une excuse inventée de toute pièce et orchestrée de telle façon que l’Amérike et Israël puissent parvenir a l’hégémonie tout en enrichissant leurs industries d’armement.


En Grèce, le premier ministre s’est au moins impliqué à donner au peuple son mot à dire quant à sa destinée. Aux Etats-Unis, les citoyens n’ont absolument rien à dire. Les moutons sont contents d’étre protégés par la “sécurité”, les scanners pornographiques des aéroports, les écoutes illégales, la détention indéfinie et la molestation sexuelle. Pour poursuivre son escroquerie de “guerre contre la terreur”, le gouvernement des Etats-Unis s’est élevé lui-même au dessus de la loi.


L’effort des Américains pour responsabiliser par la loi, le mouvement d’occupation de Wall Street, s’il n’est pas annihilé par le froid, la glace et la neige, le sera vraisembleblement par la violence policière. Une émeute déclanchée par des provocateurs (NdT: ici dans le sens de policiers infiltrés), c’est tout ce que cela demandera pour transformer des manifestants pacifiques en “extrémistes domestiques”, le point de focus numéro 1 du département de la sécurité intérieure (NdT: le fameux Department of Homeland Security, DHS, qui ressemble de plus en plus à la securitate roumaine ou la Stasi Est-Allemande…). La presse prostituée consolidera le cas contre les émeutiers et les moutons avaleront la couleuvre une fois de plus.


La police a été militarisée par Washington. Les forces de police locales ne représentent plus les citoyens qui paient leurs salaires. La police locale représente la guerre de Washington contre les Etats-Unis. Les citoyens américains sont tous suspects. Quiconque passe la sécurité des aéroports le sait. La seule loi à laquelle le gouvernement obéit n’est même pas une loi. C’est une règlementation bureaucratique qui empêche, même en temps de guerre, de faire un profil des suspects par pays d’origine ou ethnicité.


Conséquemment, tout américain super-patriote, agiteur de drapeau, né sur le sol des Etas-Unis est suspect quand ils embarquent sur un avion de ligne. Des citoyens qui ont des classifications secret ou confidentiel défense à vie, sont soumis à des scanners pornographiques ou du harcèlement sexuel. La sécurité des aéroports ne peut pas faire la différence entre un “terroriste” et un analyste de la CIA, un général du corps des Marines ou un sénateur américain.


Des membres bien connectés de la classe élitiste dominante comme Michael Chertoff, peuvent devenir riches en vendant ces scanners pornographiques aux contribuables afin “de protéger le public contre les terroristes”.


Les seuls terroristes dont les citoyens feront l’expérience sont ceux financés par leurs propres impôts au sein de leur “propre” gouvernement. Un peuple qui est incapable de distinguer la véritable menace qui pèse sur lui n’a aucune chance de survivre. L’Amérike est peut-être une super-puissance militaire, mais elle n’existe dorénavant plus comme pays libre avec un gouvernement responsable devant la loi ni même comme état de droit.

 

Addendum du Dr Roberts: Le premier ministre grec a été forcé de retirer le referendum sur la « plan de sauvetage » qu’il avait promis au peuple grec. Les dirigeants européens ont indiqué au premier ministre grec que la démocratie n’a aucun rôle à jouer dans cette décision. La Grèce fut sommée de voter le plan qui lui fut agréé ou alors la Grèce est hors de l’UE. Le premier ministre grec refroidit a dit au parlement que la seule façon de rester dans l’UE est de voter pour le diktat du « plan de sauvetage ».


Article original en anglais : Western Democracy: A Farce And A Sham, paru le 3 novembre 2011.

Traduction : Résistance 71

 

http://www.internationalnews.fr/article-la-democratie-occidentale-une-farce-et-une-escroquerie-par-paul-craig-roberts-88058805.html

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30 octobre 2011 7 30 /10 /octobre /2011 20:03
30 octobre 2011
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Interview avec Rick Rozoff, directeur du site internet Stop NATO et collaborateur du Centre de recherche sur la Mondialisation.


Quelle est votre première impression?


Ce fut la mise a mort brutale et gratuite d’un homme de près de 70 ans, assassiné après sa capture. Si l’intention de l’OTAN après 216 jours de bombardements était de le tuer en première instance, ce qui est véritablement le cas en considérant les bombardements multiples de sa résidence à Tripoli, qui dans un cas tua un de ses fils et trois de ses petits-enfants, ceci est clairement de l’assassinat ciblé; à ce titre je suppose que l’OTAN peut maintenant clamer un certain succès. Elle a eu ce qu’elle voulait.

 

Le président Barack Obama a dit qu’il allait y avoir un retrait de Libye très bientôt, dans votre esprit, cela veut-il dire que l’objectif a été atteint ?


Oui, totalement. Changement de régime, appropriation de la plus grosse réserve pétrolière du continent africain, la privatisation de la Libye, qui fut du reste le seul pays de l’Afrique du Nord à ne pas être un membre du soi-disant dialogue méditerranéen, dans ce qui est maintenant d’après le secrétaire général Anders Fogh Rasmussen un partenariat militaire avec l’alliance atlantique… Ainsi dans toute l’acceptation du terme, leur objectif a été atteint. Ceci n’est sûrement pas quelque chose qui bénéficiera au peuple libyen.

 

Vous ne voyez pas ceci comme étant justice pour le peuple libyen? Il y a des gens qui disent que Kadhafi était quelqu’un de terrible. Qu’il a tué des milliers de gens et qu’il méritait de mourir.


Il y a tant de… Comment dire ? Mauvais goût, satisfaction gratuite au sujet du meurtre de cet homme qui est né il y a 70 ans dans la même ville où il a été assassiné, dans le 216ème jour de bombardement de son pays. Il est né sous l’occupation fasciste italienne et il est mort sous l’occupation de l’OTAN. Je pense que le parallèle ici ne peut échapper à quiconque, incluant le fait que l’Italie a fourni quelques avions qui ont aidé à dévaster son pays depuis la mi-Mars, depuis le 19 Mars. S’il était le monstre dont ils ont fait le portrait et j’invite votre audience à visiter le site internet de l’OTAN et d’y lire quelques unes des grossières caricatures de Kadhafi postées ces derniers jours, graffitis muraux et plus, le dépeignant de manière avilissante afin de continuer à le déshumaniser plus avant en préparation de son assassinat.

 

Ok, j’ai vu un reportage de télévision montrant son corps nu jeté alentours comme un morceau de viande. Je suis désolé de l’expression.


Oui, ils l’ont amené à Misrata. C’est écœurant, barbare, plus que barbare et ceci est dans la longue lignée de choses similaires. Ceci est vrai avec Slobodan Milosevic en Yougoslavie et avec Saddam Hussein en Irak, avec n’importe quel leader d’un pays qui ne se conforme pas entièrement. Je ne mets pas tous ces gens dans le même panier. Rephrasons ceci. Tout leader dont le temps est échu selon les Etats-Unis et l’OTAN peut s’attendre à mourir. Hussein fut pendu, Kadhafi abattu.

 

Bien que Kadhafi fut considéré, il ne l’était que nominalement, mais on le considérait comme tel, être le chef de l’état et même le chef de l’armée, avec le bombardement de ses résidences privées sous couvert de dire qu’elles étaient des centres de commandement et de contrôle suggérant qu’il était considéré comme étant en charge de l’armée libyenne d’après l’OTAN, son statut et son traitement lorsqu’il fut capturé Jeudi dernier, étaient régis par les conventions de Genève.

 

Au lieu de cela, il fut assassiné d’une balle dans la tête. Ceci est le nouveau régime politique qui est implanté en Libye et cela montre au delà des belles paroles de l’occident sur la loi et les préoccupations humanitaires, une image des plus graphiques de ses véritables intentions; de la même manière que la mort de Slobodan Milosevic dans un véritable donjon aux Pays-Bas, parce qu’on lui refusa un bon traitement médical en Russie, ainsi que la pendaison grotesque de Saddam Hussein.

 

Ceci est l’image du Nouvel Ordre Mondial, un ordre mondial dans toute la transparence de sa barbarie.

 

Que voulez-vous dire par on lui refusa un traitement médical en Russie ?


La Russie offrît de faire un arrangement avec le TPI de l’ancienne Yougoslavie, d’amener Slobodan Milosevic à Moscou pour traitement médical, mais on lui refusa cette opportunité et il mourut peu de temps après. Il y a peut-être même eu plus de malfaisance, mais le message est très clair.

 

Voyez-vous un phénomène récurrent, désolé de vous interrompre… Voyez-vous un phénomène récurent entre Hussein, Ben Laden et maintenant Kadhafi ? Je veux dire, nous avons des pays, comme ceux d’Hussein et Kadhafi qui ont arrêter leurs programmes d’arment. Ils ont coopéré avec la CIA, dans ce cas-ci, d’après ce que j’ai entendu dire et c’est pratiquement entendu, Kadhafi assistait les Etats-Unis dans la guerre contre le terrorisme en autorisant les vols de rendition en Libye. Il avait arrêté son programme d’armement. Y voyez-vous quelque chose de récurent ?


Oui, de manière évidente. Celle des Etats-Unis et de l’alliance atlantique qui utilisent quelqu’un pour quelque but que ce soit et ensuite de s’en débarasser et de le tuer après-coup. Slobodan Milosevic, au prix de grands riques pour lui-même au sein de la république fédérale de Yougoslavie, joua un rôle important dans la négociation de la fin des hostilités armées en Bosnie. Pour toute gratitude, son pays fut bombardé pendant 78 jours en 1999 par les Etats-Unis et ses alliés de l’OTAN; il fut par la suite abandonné en prison pour y mourir.

 

Il avait un arrangement avec la CIA, je pense, ceci a fini par sortir et je pense que cela est maintenant pour le moins dans l’acceptation publique générale, qu’il croyait qu’il serait protégé.


Je ne connais pas les détails de tout cela, mais ce que nous voyons au bout du compte est un bon paquet de cadavres et les meurtres de chefs d’état. Nous devons nous rappeler de ceci, même s’il n’était que nominalement chef d’état, Mouammar Kadhafi était le leader politique le plus ancien au monde. Il était le dernier lien personnel, puisque Fidel Castro de Cuba a pris sa retraite, entre le mouvement de lutte pour la libération nationale de l’après seconde guerre mondiale et l’émergence de nations nouvelles durant l’ère de la guerre froide et l’ère post-guerre froide, qui a érigée l’OTAN comme une force de frappe militaire qui peut renverser et renversent des gouvernements de part le monde.

 

L’OTAN se vante sur son site internet, d’avoir à ce jour effectué 26 000 missions aériennes au dessus d’un pays de 6 millions de personnes, avec plus de 9000 de ces sorties étant des missions de combat. Ce monstre a donc été lâché sur le monde ces vingt dernières années et la Libye ne sera sûrement pas le dernier pays pris pour cible. Vous pouvez être certain de cela.

 

Que pensez-vous qu’il va arriver ensuite ?


Je ne sais pas si la Libye pourra de nouveau s’unifier. Les puissances occidentales ont incité aux différences régionales et tribales afin de renverser le gouvernement de Kadhafi et penser qu’on peut remettre le génie dans la lampe est faire preuve de beaucoup d’optimisme et aussi pas très intelligent. Avec le commandant militaire du conseil transitoire (Abdel Hakim Belhaj) qui est quelqu’un que les Etats-Unis ont incarcéré et interrogé comme partie de son programme de “rendition extraordinaire”, ancien combattant en Afghanistan, ancien leader du groupe de lutte islamique armée libyenne, vous avez des éléments d’Al Qaïda et des séparatistes tribaux; ils ont tous créé le chaos et maintenant veulent stabiliser la Libye… Je ne vois rien de cela se produire. Au bout du compte, avec la zone d’exclusion aérienne et l’intervention humanitaire, l’OTAN a clairement mené la guerre contre une nation au profit de ses insurgents, point barre.

 

Ceci était définitivement l’intention de départ et cela est maintenant un succès.



Article original : Libya: A Brutal, Gratuitous Slaying, the New World Order in All Its Transparent Barbarism, paru le 22 octobre 2011 Voice of Russia and Stop NATO/Global Research

Traduction : Résistance 71

 

Lire aussi:

Mouammar Kadhafi et le projet libyen de redistribution de la richesse
- par Mahdi Darius Nazemroaya - 2011-10-29
Qu’on l’aime ou qu’on le déteste, sous son règne la Libye est passée d’un des pays les plus pauvres de la surface de la terre au pays ayant le niveau de vie le plus élevé en Afrique.

Les corps de 53 fidèles de Kadhafi, « exécutés », ont été découverts

La découverte de cadavres exige l'ouverture d'une enquête sur la violation des droits de l'homme
- par Kim Sengupta - 2011-10-25
Le rôle génocide de l'OTAN
Réflexions du compañero Fidel - par Fidel Castro Ruz - 2011-10-25
Massacre programmé de la famille Kadhafi : ils font peur, ils en savent trop
- par Gilles Munier - 2011-10-24
Intervention de l’OTAN en Libye : « Ce que Sarkozy, Obama, Cameron veulent, ce n’est pas la démocratie, c’est la soumission »
- par Jean Bricmont, Silvia Cattori - 2011-10-23
« Kadhafi mort » : l’Occident exulte, les potentats arabes sont inquiets - par Chems Eddine Chitour - 2011-10-21
La « Libye libre » de Clinton - par Manlio Dinucci - 2011-10-20
L’OTAN se prépare à surveiller la Libye avec ses propres forces militaires.
La Libye de Mouammar Kadhafi a investi dans les infrastructures et l'agriculture maliennes des sommes qui frôlent le milliard.- par Marc-André Boisvert - 2011-10-27

 

http://www.internationalnews.fr/article-un-assassinat-brutal-et-gratuit-en-libye-ou-le-nouvel-ordre-mondial-dans-toute-la-transparance-de-sa-87616411.html


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26 octobre 2011 3 26 /10 /octobre /2011 12:20

Internationalnews

26 octobre 2011

 

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Mondialisation.ca, Le 25 octobre 2011

 

L’art de la guerre 

 

Le War Party (WP), le parti transnational de la guerre, a inscrit un nouveau succès dans son livre d’or : la guerre de Libye.


Décidée par la Coupole du pouvoir - le plus grand organe dirigeant dont la composition est secrète, mais dont, comme on sait, font partie les délégués des plus influents groupes multinationaux et financiers et de l’appareil militaro-industriel - elle a été magistralement conduite par le Secrétariat transnational, en fomentant et en armant la dissidence interne (à travers des agents secrets et des commandos infiltrés) pour la faire apparaître comme une « révolution ».


Le secrétaire général du WP, Barack Obama, soulignant que « la mort de Kadhafi démontre la justesse de notre rôle pour protéger le peuple libyen », annonce que de cette façon « nous avons rénové le leadership américain dans le monde ».


Washington a mis « un masque européen sur le commandement de l’opération », expliquent des fonctionnaires de l’administration, mais ce sont les Etats-Unis qui ont été « la colonne vertébrale de l’opération OTAN », en fournissant aux alliés du renseignement, l’approvisionnement des chasseurs en vol et des bombes à guidage de précision.


Dans cette guerre -souligne le vice-président d’Obama, Joseph Biden - « nous n’avons pas perdu une seule vie » : donc, plus que celles du passé, cette guerre indique « comment se comporter avec le monde pendant que nous avançons ». 

 

L’opération en Libye, expliquent les fonctionnaires, prouve que « les dirigeants de certaines puissances de moyenne grandeur peuvent être renversés à distance », sans envoyer de troupes sur le terrain, en utilisant des armes aériennes et navales et en faisant assumer aux alliés, dans ce cas européens et arabes, le « poids le plus grand » de l’opération.


Indubitable est le mérite des membres du Secrétariat du WP, surtout le français Sarkozy. Après la « normalisation » avec la Libye, celui-ci fût le premier à accueillir Kadhafi avec tous les honneurs à Paris, en décembre 2007 (un an et demi avant que Berlusconi le reçût à Rome), en stipulant un accord de 10 milliards d’euros pour fournir à la Libye des centrales nucléaires et en engageant la Libye dans des négociations exclusives avec la France pour l’achat d’armements, parmi lesquels des chasseurs Rafale.

 

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A peine plus de trois ans après, ce sont justement les Rafale français qui ont attaqué la Libye, quand la Coupole du pouvoir a décidé que la meilleure façon d’exploiter les ressources libyennes n’étaient pas les accords mais la guerre.


En mars dernier, un fils de Kadhafi déclara que la Libye avait contribué à financer la campagne électorale de Sarkozy et qu’il en avait les preuves. On comprend donc pourquoi le président français a défini le meurtre de Kadhafi comme une « étape importante ».


Méritoire aussi le rôle de la section italienne du WP : après avoir déchiré le traité de non-agression, le gouvernement Berlusconi a participé à la guerre avec ses bases, navires et avions, qui ont effectué plus de 1.100 raids.


Et le jour même où Kadhafi était tué, la marine militaire annonçait qu’elle avait réactivé les structures Eni (Société nationale des hydrocarbures, NdT) pour l’exploitation du gaz libyen et Finmeccanica[1] rouvrait, en Libye, son établissement hélicoptériste AgustaWestland. Pendant que l’activiste « de gauche » du WP, Bersani, explique que « la mission en Libye entre dans le cadre de notre Constitution, parce que l’article 11 répudie la guerre mais pas l’usage de la force pour des raisons de justice ». Et le président Napolitano assure que « nous ne sommes pas entrés en guerre ».

Edition de mardi 24 octobre 2011 de il manifesto
http://www.ilmanifesto.it/area-abbonati/in-edicola/manip2n1/20111025/manip2pg/14/manip2pz/312179/

Traduction de l'italien : Marie-Ange Patrizio

[1]  « Premier groupe industriel italien du secteur de la haute-technologie et parmi les 10 premiers mondiaux en aérospatiale, défense (si on peut dire, NdT) et sécurité ». 
http://www.finmeccanica.it/Corporate/IT/Corporate/Il_Gruppo/index.sdo

 

NB: La politique belliciste d'Obama était inscrite dans son programme présidentiel de 2008. Cf.:Barack Obama : Une victoire programmée par le Nouvel Ordre Mondial ? - par Joëlle Pénochet - 2008-11-09

      Photo: Uruknet

http://www.internationalnews.fr/article-libye-une-nouvelle-victoire-du-parti-transnational-de-la-guerre-war-party-par-manlio-dinucci-87301116.html

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21 octobre 2011 5 21 /10 /octobre /2011 13:03

Internationalnews

October 21 2011

 

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Global Research, October 21, 2011


 

If Washington’s plans succeed, Libya will become another American puppet state. Most of the cities, towns, and infrastructure have been destroyed by air strikes by the air forces of the US and Washington’s NATO puppets.  US and European firms will now get juicy contracts, financed by US taxpayers, to rebuild Libya.  The new real estate will be carefully allocated to lubricate a new ruling class picked by Washington.  This will put Libya firmly under Washington’s thumb.

 

With Libya conquered, AFRICOM will start on the other African countries where China has energy and mineral investments. Obama has already sent US troops to Central Africa under the guise of defeating the Lord’s Resistance Army, a small insurgency against the ruling dictator-for-life.  The Republican Speaker of the House, John Boehner, welcomed the prospect of yet another war by declaring that sending US troops into Central Africa “furthers US national security interests and foreign policy.” Republican Senator James Inhofe added a gallon of moral verbiage about saving “Ugandan children,” a concern the senator did not have for Libya’s children or Palestine’s, Iraq’s, Afghanistan’s and Pakistan’s.  

 

Washington has revived the Great Power Game and is vying with China.  Whereas China brings Africa investment and gifts of infrastructure, Washington sends troops, bombs and military bases.  Sooner or later Washington’s aggressiveness toward China and Russia is going to explode in our faces. 

 

Where is the money going to come from to finance Washington’s African Empire?  Not from Libya’s oil. Big chunks of that have been promised to the French and British for providing cover for Washington’s latest war of naked aggression. Not from tax revenues from a collapsing US economy where unemployment, if measured correctly, is 23 percent.

 

With Washington’s annual budget deficit as huge as it is, the money can only come from the printing press. 

 

Washington has already run the printing press enough to raise the consumer price index for all urban consumers (CPI-U) to 3.9% for the year (as of the end of September), the consumer price index for urban wage earners and clerical workers (CPI-W) to 4.4% for the year, and the producer price index (PPI)  to 6.9% for the year.

 

As statistician John Williams (shadowstats.com) has shown, the official inflation measures are rigged in order to hold down cost of living adjustments to Social Security recipients, thus saving money for Washington’s wars.  When measured correctly, the current rate of inflation in the US is 11.5%.

 

What interest rate can savers get without taking massive risks on Greek bonds? US banks pay less than one-half of one percent on FDIC insured savings deposits. Short-term US government bond funds pay essentially zero.  

 

Thus, according to official US government statistics American savers are losing between 3.9% and 4.4% of their capital yearly.  According to John Williams’ estimate of the real rate of inflation, US savers are losing 11.5% of their accumulated savings.

 

As retired Americans receive no interest on their savings, they are having to spend down their capital.  The ability of even the most prudent retirees to survive the negative rate of interest they are receiving and the erosion by inflation of any pensions that they receive will come to an end once their accumulated assets are exhausted.

 

Except for Washington’s favored mega-rich, the one percent that has captured all of the income gains of recent years, the rest of America has been assigned to the trash can. Nothing whatsoever has been done for them since the financial crisis hit in December 2007. Bush and Obama, Republican and Democrat, have focused on saving the 1 percent while giving the finger to the 99 percent.

 

Finally, some Americans, though not enough, have caught on to the flag-waving rah-rah “patriotism” that has consigned them to the trash bin of history.  They are not going down without a fight and are in the streets.  Occupy Wall Street has spread.  What will be the fate of this movement?

 

Will the snow and ice of cold weather end the protests, or send them into public buildings?  How long will the local authorities, subservient to Washington as they are, tolerate the obvious signal that the population lacks any confidence whatsoever in the government?

 

If the protests last, especially if they grow and don’t decline, the authorities will infiltrate the protestors with police provocateurs who will fire on the police. This will be the excuse to shoot down the protestors and to arrest the survivors as “terrorists” or “domestic extremists” and to send them to the $385 million dollar camps built under US government contract by Cheney’s Halliburton.  

 

The Amerikan Police State will have taken its next step into the Amerikan Concentration Camp State.

 

Meanwhile, lost in their oblivion, conservatives will continue to bemoan the ruination of the country by homosexual marriage, abortion, and “the liberal media.”  Liberal organizations committed to civil liberty, such as the ACLU, will continue to rank a woman’s right to an abortion with defense of the US Constitution. Amnesty International will assist Washington in demonizing its next target for military attack while turning a blind eye to the war crimes of President Obama.

 

When we consider what Israel has got away with, being as it is under Washington’s bought protection--the war crimes, the murders of children, the eviction in total disregard of international law of Palestinians from their ancestral homes, the bulldozing of their houses and uprooting of their olive groves in order to move in fanatical “settlers,” the murderous invasions of Lebanon and Gaza, the wholesale slaughter of civilians--we can only conclude that Washington, Israel’s enabler, can get away with far more.  

 

In the few opening years of the 21st century, Washington has destroyed the US Constitution, the separation of powers, international law, the accountability of government, and has sacrificed every moral principle to achieving hegemony over the world. 
This ambitious agenda is being attempted while simultaneously Washington removed all regulation over Wall Street, the home of massive greed, permitting Wall Street’s short-term horizon to wreck the US economy, thus destroying the economic  basis for Washington’s assault on the world.

 

Will the US collapse in economic chaos before it rules the world?

http://www.internationalnews.fr/article-the-end-of-history-now-that-the-cia-s-proxy-army-has-murdered-gadhafi-what-next-for-libya-by-pau-86964506.html

 

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20 septembre 2011 2 20 /09 /septembre /2011 10:05
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13 septembre 2011 2 13 /09 /septembre /2011 05:41

Internationalnews

 

SONDAGE HEC JR CONSEIL POUR REOPEN911

RÉSEAU VOLTAIRE 8 SEPTEMBRE 2011

Nos lecteurs savent que le décalage entre la classe dirigeante française et celle des États indépendants des États-Unis ne cesse de s’approfondir à propos du 11-Septembre. Le monde s’est divisé autour de deux interprétations contradictoires du même événement. Un sondage réalisé par HEC Jr Conseil pour ReOpen911 montre que ce même décalage est en train de s’installer en France entre la classe dirigeante et la population.


10 ans après, quel regard les Français portent-ils sur les événements du 11 septembre 2001 ?


Grâce aux donations de ses membres et sympathisants, l’association ReOpen911 a pu faire réaliser un sondage sur ce sujet par un organisme indépendant et nous avons le plaisir de vous en présenter aujourd’hui les résultats.


À ce jour, deux enquêtes de ce genre étaient disponibles en France, l’une réalisée par TNS Sofres / Logica pour le NouvelObs.com, et l’autre réalisée par WorldPublicOpinion dans 17 pays dont la France, toutes deux datant de septembre 2008. C’était il y a trois ans déjà, et les questions alors posées ne permettaient pas de mesurer précisément le scepticisme à l’égard de la thèse officielle du complot.


Pour le dixième anniversaire des attentats du 11-Septembre, l’association ReOpen911 a donc commandé une enquête d’opinion à HEC Junior Conseil (HEC Paris), une Junior-Entreprise classée au 1er rang des Junior-Entreprises par l’Expansion en 2009 et systématiquement finaliste du prix d’excellence C.N.J.I. depuis 2004. Le sondage fut réalisé en juin 2011 auprès d’un échantillon représentatif de la population française [1].


Le sondage est riche d’enseignements sur l’état de l’opinion des Français sur le 11 septembre 2001.

Que pensez-vous de la version officielle des attentats du 11-Septembre ?
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Les chiffres clefs :

58 % des sondés expriment des doutes sur la version officielle, contre seulement 31 % qui n’ont pas de doutes.

Près de la moitié des sondés (49 %) suspectent les autorités états-uniennes d’avoir délibérément laissé les attentats se produire.

Un tiers des sondés (34%) suspectent les autorités états-uniennes d’avoir été impliqués dans la réalisation des attentats.

49 % des sondés se déclarent favorables à une enquête indépendante pour en savoir plus sur ces évènements.

Seulement 28 % des Français considèrent que les médias ont informé de la manière la plus complète possible sur les attentats du 11-Septembre.

Seulement 14 % des Français savent que trois tours se sont totalement effondrées le 11 septembre 2001.

Question 1 : Diriez-vous que le 11 Septembre 2001 est toujours un sujet d’actualité ?
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Phénomène remarquable : 10 ans après les faits, 65 % des Français considèrent que le 11-Septembre est toujours un sujet d’actualité.


Malgré l’annonce de la mort de Ben Laden, les retraits militaires entrepris pour l’Irak et envisagés pour l’Afghanistan, les révolutions arabes et plus généralement une actualité 2011 extrêmement chargée (crise économique, Fukushima, …), les Français ne considèrent donc pas ce sujet comme dépassé.

Question 2 : Pensez-vous que le gouvernement Bush ait dit tout ce qu’il savait concernant les attentats du 11 Septembre ?
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Le Grand Reporter Éric Laurent, auteur d’une enquête approfondie sur le 11-Septembre, avait qualifié le 11-Septembre comme étant « un ensemble de mensonges, entouré de mystère » (France 2, « On a tout Essayé », 7/06/03, min 01:35). Aujourd’hui, 72 % des Français pensent que le gouvernement Bush n’a pas tout dit sur ces événements.


Comparaison avec le sondage allemand TNS Emnid de janvier 2011 pour le magazine Welt der Wunder. La question était : « Croyez-vous que le gouvernement états-unien ait dit toute la vérité sur les attentats de 2001 ? ».

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Le pourcentage est encore plus élevé en Allemagne où 89,5 % de la population pense que le gouvernement n’a pas dit toute la vérité. Il l’est également aux États-Unis où, dès 2006, 81 % de la population pensait que les membres de l’Administration Bush n’avaient pas dit toute la vérité (sondage CBS News / New York Times, octobre 2006) [2].

Question 3 : Que pensez-vous de la version officielle des attentats du 11-Septembre ?
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58 % des sondés expriment des doutes sur la version officielle, contre seulement 31 % qui n’ont pas de doutes.

Dans un contexte ou l’expression publique d’un doute, même prudent, est violemment combattue, il s’agit d’un résultat pour le moins étonnant. Le scepticisme à l’égard de la version officielle du complot se trouve être majoritaire, alors même que les sceptiques sont généralement présentés de façon négative par les médias.


Il convient de souligner que le scepticisme est en forte progression : les « sceptiques » représentaient entre 20 % et 30 % de l’opinion française en 2008 (estimation ReOpen911 effectuée à partir des 2 sondages de septembre 2008), ils représentent donc 58 % de l’opinion trois ans plus tard.


Les personnes exprimant de sérieux doutes semblent toutefois moins nombreuses qu’aux États-Unis où, dès 2006, ils étaient 28 % à considérer que les membres de l’Administration Bush avaient « globalement menti » (sondage CBS News / New York Times, octobre 2006) [3] contre 12 % en France en 2011.


Question 4 : Combien de tours se sont totalement effondrées à New-York le 11 Septembre 2001 ?

Question ouverte (pas de réponses préétablies)

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Seulement 14 % des Français savent que trois tours se sont totalement effondrées le 11 septembre 2001

Pour comparaison, les New-Yorkais sont eux 67 % à savoir qu’un 3ème gratte-ciel s’est effondré le 11-Septembre selon un sondage réalisé par le Siena Research Institute en mai 2011.


Analyse croisée entre la question 3 (« Que pensez-vous de la version officielle des attentats du 11 septembre ? ») et la question 4 (« Combien de tous se sont totalement effondrées à New-York le 11 Septembre 2001 ? ») :

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L’analyse croisée entre les questions 3 et 4 révèle l’existence d’une corrélation positive entre l’expression du doute et le niveau de connaissance sur les attentats du 11-Septembre. En effet, 69 % des sondés qui ont connaissance de l’effondrement du WTC7 expriment des doutes vis-vis de la thèse officielle du complot (sérieux doutes : 19,5 %, quelques doutes : 49,5 %). En revanche, l’expression du doute tombe à 56,5 % chez les sondés qui n’ont pas connaissance de l’effondrement de cette troisième tour (sérieux doutes : 11,5 %, quelques doutes : 45 %).

Question 5 : Durant les dernières années, diriez-vous que les médias ont plutôt rapporté la version officielle ou informé de la manière la plus complète possible ?
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Seulement 28 % des Français considèrent que les médias ont informé de la manière la plus complète possible sur les attentats du 11-Septembre.

Un enseignement à mettre en parallèle avec le baromètre TNS-Sofres/ La Croixde 2011 qui révèle que 40 % des Français considèrent que la qualité des médias a plutôt tendance à se détériorer contre seulement 21 % qui affirment qu’elle a plutôt tendance à s’’améliorer.

Question 6 : Que pensez-vous de cette hypothèse : Les autorités américaines auraient été informées à l’avance des attentats et les auraient laissés se produire.

Question 7 : Que pensez-vous de cette hypothèse : Une partie des autorités américaines serait impliquée dans la réalisation de ces attentats.

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Près de la moitié des sondés (49 %) suspectent les autorités américaines d’avoir délibérément laissé les attentats se produire.

 

Un tiers des sondés (34 %) suspectent une partie des autorités américaines d’avoir été impliqués dans la réalisation des attentats.

Question 8 : Seriez-vous favorable à : 
- Un débat public approfondi sur ces événements ? 
- Une enquête indépendante pour en savoir plus sur ces événements ?
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37 % des Français se déclarent favorables à un débat public approfondi sur ces événements.

49 % sont favorables à une enquête indépendante pour en savoir plus sur ces évènements.

On peut noter que les New-Yorkais sont eux aussi près de la moitié (48 %) à se déclarer favorables à une nouvelle enquête, en l’occurrence sur l’effondrement du bâtiment 7 (sondage Siena Research Institute, mai 2011).

[1] Sondage effectué du 6 au 24 juin 2011 (500 personnes interviewées par téléphone selon la méthode des quotas). Pour comparaison, le sondage de WorldpublicOpinion de 2008 avait porté sur 600 Français.

[2] La question et les résultats précis étaient : 
Concernant le 11 septembre et les services de renseignement U.S., « pensez -vous que les membres de l’Administration Bush vous disent la vérité, vous disent globalement la vérité mais vous cachent quelque chose, ou vous mentent globalement ? ». 
- disent la vérité : 16 % 
- disent globalement la vérité, mais cachent quelque chose : 53 % 
- mentent globalement : 28 % 
- sans opinion : 3 %

[3Ibid.

 

http://www.internationalnews.fr/article-11-septembre-58-des-fran-ais-douent-de-la-version-officielle-des-attentats-sondage-hec-84132587.html

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13 septembre 2011 2 13 /09 /septembre /2011 03:35

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Avec Cinthya McKinney, ancienne sénatrice et candidate aux élections présidentielles de 2008 (Greens)
 - Entretiens :John Paul Leper Un film de  latelelibre


Est-il  permis de remettre en question  la version officielle du 11-Septembre ? Huit ans après les attentats qui ont dévasté le sol américain, l’interrogation est devenue scandaleuse. Alors que de plus en plus de citoyens à travers le monde contestent le récit conventionnel de cet évènement,  l’expression publique du doute est désormais sacrilège. Selon le rang  social que vous occuperez, elle vous vaudra au mieux les ricanements de quelques ignorants, au pire l’adversité d’opposants déterminés à ne pas débattre du sujet.

Nous sommes allés interroger deux personnalités qui témoignent, chacune dans son domaine de compétence, d’une volonté manifeste de s’engager afin d’alerter les citoyens sur les anomalies et les incohérences de la version officielle.
 
Ancienne représentante démocrate, pendant douze ans, au Congrès américain et candidate aux élections présidentielles de 2008 pour le parti des Verts, Cynthia McKinney, figure dissidente par excellence de la vie politique US, s’est entretenue avec nous sur l’importance de saisir toute l’histoire de l’Administration Bush pour mieux appréhender la nature du 11-Septembre. A ses côtés, formant un tandem iconoclaste, le scientifique danois Niels Harrit, nous a fait part également de son rejet catégorique de la version officielle, et plus particulièrement du rapport du NIST (National Institute of Standards and Technology, agence gouvernementale chargée de l‘étude de l‘écroulement des tours) , allant jusqu’à détailler les indices permettant, selon lui, d’affirmer que les 3 immeubles -et non pas 2- effondrés le 11-Septembre à New York ont sciemment fait l’objet d’une démolition contrôlée et préméditée.
 
Un reportage de Hicham Hamza - Images : Hicham Hamza et Matthieu Martin - Montage : Olivier Joube
 

 

Tout le dossier:

http://www.internationalnews.fr/article-11-septembre-le-droit-au-doute-film-documentaire--84127570.html

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30 août 2011 2 30 /08 /août /2011 05:27

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30 aout 2011

Mondialisation.ca, Le 23 aout 2011


 

La guerre contre la Libye. Un modèle efficace pour le contrôle de la gouvernance mondiale ?

 

 

 

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L'année 2011 a permis d'observer un changement notoire dans l'approche des grandes puissances occidentales dans le déploiement de leurs opérations de conquête, d'occupation et de contrôle des territoires et des ressources stratégiques. En premier lieu, nous avons été à même de constater que les deux principales approches de la politique étrangère des États-Unis, soit celle de la puissance intelligente et celle de la main tendue, ont été appliquées dans le processus d'émancipation des peuples arabes de l'Afrique du Nord et du Proche-Orient, d'abord en Égypte et en Tunisie et ensuite en Libye, à Bahreïn, au Yémen et en Syrie. À plusieurs reprises, l'Administration Obama et les pays membres de l'UE ont indiqué aux divers protagonistes la voie à suivre tout en leur offrant leur collaboration.  

Les États-Unis et l'Union européenne ont introduit, en effet, dans leur discours et leurs interventions un nouveau volet, soit celui de la compassion pour les peuples opprimés de ces pays. Cette variation nouvelle dans la voix de l'impérialisme nous a paru tout de suite extrêmement trompeuse quand on sait très bien que la nature de l'impérialisme n'a jamais été assortie de sentiments et de traitements humanitaires pour la majorité. Bien au contraire, la main mise sur les ressources a toujours passé par le contrôle et l'asservissement des peuples. La collaboration au développement de la puissance des empires est récompensée, tandis que la résistance est sévèrement punie ou tout simplement éradiquée.

La guerre contre la Libye. Un modèle efficace pour le contrôle de la gouvernance mondiale?

La guerre livrée contre la Libye, en s'appuyant sur une résolution du Conseil de sécurité de l'ONU, a été essentiellement définie dans un contexte dans lequel les membres les plus puissants de l'OTAN ont été autorisés à survoler et à bombarder à volonté le territoire libyen tout en assurant la protection de la population civile. C'est ainsi que les bombes larguées par cette organisation qui ne rend de comptes à personne ont été qualifiées, en dérision, comme étant des bombes « humanitaires ». Elles ont, dans les faits, servi à soutenir l'avancée des forces rebelles en direction de Tripoli dans des combats acharnés, au sol, qui ont causé un grand nombre de victimes. Il y a lieu de nous demander en quoi ce caractère soi-disant humanitaire ait pu se traduire dans la réalité. La guerre des tous puissants sacrifie, dans les faits, la vie et l'avenir de la population d'un pays tout entier.

Cette approche ou ce modèle opérationnel qui sera désormais suivi pour évincer du pouvoir tout leader infidèle semble se définir ainsi:

- Infiltration dans les réseaux sociaux de messages faisant appel au renversement du pouvoir en place et déstabilisation des institutions nationales;

- Accusations de crimes de guerre ou de crimes contre l'humanité logées contre le Président du pays et son régime devant être évincé du pouvoir;

- Constitution d'un gouvernement provisoire rendu légitime par une reconnaissance formelle de la part des gouvernements occidentaux;

- Résolution du Conseil de sécurité autorisant le recours à la force armée contre le régime en place dans le but de « sauver » des vies humaines;

- Création d'une zone d'exclusion aérienne;

- Demandes répétées au Président ou au Premier ministre de quitter illico le pouvoir, demandes accompagnées par des menaces de sanctions;

- Adoption de sanctions économiques et politiques;

- Reconnaissance de la victoire obtenue par les combattants maintenant perçus par Washington comme étant des révolutionnaires.

La raison d'être de cette guerre a résidé, selon les analystes avertis, dans la nécessité pour les forces impérialistes d'étouffer l'influence du leader libyen dans l'ensemble du continent africain à l'instar de celle qu'exerce Hugo Chavez en Amérique latine. La neutralisation des interventions de M. Kadhafi en Afrique et ailleurs dans le monde était devenue nécessaire et même impérieuse pour l'Italie, la France, le Royaume-Uni qui sont encore les principales puissances à spolier et à se partager les richesses du continent africain. Selon le Président des États-Unis, M. Barack Obama,  « cette opération militaire avait permis de mettre un frein aux avancées du colonel Kadhafi et prévenir un massacre qui aurait pu ébranler la stabilité d'une région entière » (AP, AFP et La Presse Canadienne, 2011).

La puissance intelligente des États-Unis, dans ce conflit, s'est sans doute affirmée dans leur retrait du commandement direct de cette opération guerrière qui sera dirigée désormais par d'autres belligérants, membres de l'OTAN, sur lesquels ils exercent déjà un parfait contrôle et sur lesquels ils pourront compter lorsque viendra le temps de se partager les ressources de territoire conquis.  

La guerre contre la Libye s'est aussi exercée dans les médias. Ceux de l'Occident ont été submergés par deux dépêches principales: la diabolisation de Mouammar Kadhafi d'une part et la détermination et le courage des membres du Conseil national de transition libyen (CNT) et de leurs combattants sur le terrain d'autre part. Dès le début des bombardements on a voulu glorifier ces insurgés qui avaient pour objectif de renverser, dans un laps de temps très court, le régime en place et de chasser le colonel Kadhafi du pouvoir et même du pays. De plus, l'OTAN et les insurgés agiraient avec l'aval de l'ONU. Au départ, ces éléments ont été suffisants pour convaincre une partie importante de l'opinion publique du bien-fondé de cette agression armée. Après six mois de guerre, même si l'appui à cette opération s'est affaibli en Europe et dans tous les pays engagés les combats se sont poursuivis jusqu'à la chute du régime. La reconnaissance formelle du Conseil national de transition (CNT) libyen comme étant le nouveau gouvernement légitime de la Libye qui s'est opérée en dehors du cadre de l'ONU a été un autre élément déterminant à l'intérieur de ce processus. La déclaration du président Barack Obama disant que "Kadhafi doit renoncer 'expressément" au pouvoir est venue consacrer la fin de cette guerre. Le grand patron avait parlé...

Conclusion

L'ordre mondial dicté et maintenu par les forces impérialistes n'est plus tout simplement tolérable. Partout, dans le monde, des voix s'élèvent pour crier: Assez, c'est assez! Cet ordre, il est sans cesse mis en place selon une approche qui fait fi des droits humains et des libertés fondamentales. Il est bâti suivant un processus de conquête, de domination et d'occupation systématique des continents, des océans et de l'espace. Tout doit être sacrifié pour l'expansion de l'empire. La moindre résistance au développement de ce processus fait l'objet d'interventions qui peuvent prendre de multiples formes: assassinats de leaders politiques, renversements de régimes politiques, sanctions économiques, instauration de plans d'austérité, aide militaire, agressions armées, etc.

Les révoltes auxquelles nous avons assisté en Tunisie et en Égypte ont suivi le plan d’intervention des grandes puissances. La Secrétaire d’État des États-Unis, Madame Hillary Clinton, en tournée éclair, dans ces deux pays, s’est montrée satisfaite du processus de transition en cours. Pourrait-on alors parler de révolutions avortées ou inachevées? Rien n’a vraiment changé dans ces pays. En Égypte, l’armée nationale entraînée et équipée par les États-Unis détient le pouvoir et veille à ce que la «démocratie» s’installe sur les bases de l’ancien régime et selon les termes de la diplomatie étasunienne, soit ceux de la «puissance intelligente» et de la «main tendue». Comment aurait-on pu assister à un autre scénario quand on connaît le haut degré d’assujettissement de ce pays vis-à-vis des forces impérialistes? Les choses ne pouvaient changer en un jour. Peut-on encore espérer que les Tunisiens et les Égyptiens se libéreront un jour de ces chaînes qui continuent de les attacher? Il faudrait plus qu’un changement de garde. 

L’un des derniers chapitres en cours a été marqué par la plus grande imposture que l’on puisse imaginer. Un scénario tissé de mensonges éhontés : Une intervention militaire par les forces de plusieurs pays occidentaux contre la Libye. Une intervention avalisée par le Conseil de sécurité de l’ONU voulant soit-disant protéger la population libyenne, une opération qui, dans les faits, a provoqué, par les bombardements (plus de 1200 missions de frappes aériennes) (V. Mazataud, 2011) la mort de plus d'un millier de civils libyens et la destruction des infrastructures du pays qui n'a jamais demandé, par d'ailleurs, à l'OTAN d'intervenir. On ne peut imaginer un acte aussi cruel et barbare et une action aussi illégale et injustifiée. 

Les médias occidentaux nous ont fait rager plus d’une fois, mais ici, dans le processus de préparation de cette intervention armée, leur servilité aux plus puissants a été exemplaire. Ils ont mis en exergue, en première page et en primeur, de façon systématique, les mensonges véhiculés à l’échelle mondiale et ils ont su, comme ils l’avaient fait avec Saddam Hussein, diaboliser au plus haut point le colonel Khadafi et ses partisans tout en glorifiant les «insurgés» dont les motifs et l’origine ont été gardés secrets jusqu’à maintenant.

Dans ce contexte horrifiant, heureusement quelques voix se sont levées pour demander un cessez-le-feu et faire appel à la diplomatie dans la résolution de ce conflit armé. Comment pouvons-nous accepter qu’un pays souverain fasse l’objet d’une attaque militaire alors qu’il n’a jamais agressé un autre pays? Le droit international a été encore une fois piétiné et le système onusien, comme en Côte d’Ivoire, s’est montré soumis aux ordres des grandes puissances. Quelle tristesse et quel avenir commun nous est réservé !

Les appels répétés pour l’instauration de réformes sociales et politiques par les forces impérialistes, en Tunisie, en Égypte, au Yémen, et en Syrie cachent les véritables intentions de l’Empire : assurer le contrôle à un accès facile et soit disant légal aux ressources stratégiques de ces espaces. L’impérialisme impose ses lois implacables par la violence armée selon la doctrine de la «guerre permanente» et de celle de «l’intervention militaire préventive». Nous croyons que seule l’union des peuples, dans un environnement révolutionnaire mondial, pourra mettre un terme aux tueries barbares de l’Occident.

Enfin, le discours de Madame Hilary Clinton sans cesse répété sur la nécessité pour les chefs d'états arabes de procéder à une transition marquée par des réformes dans la gouvernance et la dispensation des services publics n'est certes pas inspiré par un sentiment de compassion et de solidarité pour les peuples concernés. Les États-Unis et les membres de l'UE entretiennent des relations d'affaires avec tous les pays de la planète; ils ont rarement éprouvé de la sympathie pour ceux et celles qui n'obéissent pas aux doctrines de la 'démocratie' à l'occidentale.


Références

AFP. 2011. Des disparus par centaines en Égypte. Le Soleil, le 16 février 2011, p. 22.

AFP. 2011. Vote sur la Libye à l'ONU. Le Soleil, le 17 mars 2011, p. 23.

AFP. 2011. Bavure de l'OTAN à Brega. Le conflit en Libye risque de s'enliser. Le Devoir, le 8 avril 2011, p. B9.

Associated Press. 2011. Les alliés de Kadhafi condamnent les frappes. Le Soleil, le 17 mars 2011, p. 3.

Associated Press et AFP. 2011. La Libye attaquée par air et par mer. Le Soleil, le 20 mars 2011, pp. 2-3.  

Associated Press et AFP. 2011. L'OTAN prendra les commandes. La coalition accentue la pression sur Kadhafi. Le Devoir, le 25 mars 2011, p. 1 et 10.

Associated Press, AFP et La Presse Canadienne. 2011. Intervention militaire en Libye. Obama défend l'opération. Le Soleil, 29 mars 2011, p. 20.

DINUCCI, Manlio. 2011. La doctrine d'Obama de la guerre. Montréal, Centre de recherche sur la mondialisation (CRM), le 30 mars 2011. En ligne: 

http://www.mondialisation.ca/index.php?context=va&aid=24054  

DINUCCI, Manlio. 2011. La nouvelle conquête coloniale de la Libye. Montréal, Centre de recherche sur la mondialisation (CRM), le 10 juin 2011. En ligne: http://www.mondialisation.ca/index.php?context=va&aid=25209  

GUILLEMETTE, M. 2011. Kadhafi viole le cessez-le-feu. La résolution de l'ONU n'est pas négociable, dit Barack Obama. Le Devoir, les 19 et 20 mars 2011, p. 1.

LEMONDE.FR. 2011. La guerre en Libye: chronologie des événements. Lemonde.fr. Le 19 août 2011. En ligne:http://www.lemonde.fr/afrique/article/2011/08/17/la-guerre-en-libye-chronologie-des-evenements_1559992_3212.html  

LE PARISIEN.FR. 2011. EN DIRECT: Obama: Kadhafi doit renoncer 'expressément' au pouvoir. le Parisien.fr. Le 22 août 2011. En ligne: http://www.leparisien.fr/intervention-libye/en-direct-obama-kadhafi-doit-renoncer-expressement-au-pouvoir-22-08-2011-1574490.php   

Libye: "un millier de civils tués par l'Otan". Le Figaro.fr, le 13 juillet 2011. En ligne: http://www.lefigaro.fr/flash-actu/2011/07/13/97001-20110713FILWWW00577-libye-un-millier-de-civils-tues-par-l-otan.php  

MAZATAUD, Valérian. 2011. Libye. La bataille de Tripoli fait toujours rage. Le Devoir, le 23 août 2011, p. A1.

REUTERS. 2011. Remous dans les rues du Yémen. L'opposition a accepté d'entamer des pourparlers avec le président Saleh. Le Devoir, le 14 février 2011, p. B1.

RIOUX, C., 2011. Kadhafi prévoit une guerre longue, tandis que des divergences commencent à poindre chez les alliés. Le Devoir, le 21 mars 2011, p. 1.

TALBI, K. 2011. Kadhafi plie, l'ONU doute. Le Soleil, le 19 mars 2011, p. 41.

 
Jules Dufour, Ph.D., est président de l'Association canadienne pour les Nations Unies (ACNU) /Section Saguenay-Lac-Saint-Jean, professeur émérite à l'Université du Québec à Chicoutimi,   membre du cercle universel des Ambassadeurs de la Paix, membre chevalier de l'Ordre national du Québec

Source de la photo: rferl.org

http://www.internationalnews.fr/article--l-occident-et-sa-compassion-soudaine-pour-les-peuples-opprimes-82869691.html

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10 juin 2011 5 10 /06 /juin /2011 16:17

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10 juin 2011

Maine basse sur les richesses libyennes 

 

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Mondialisation.ca, Le 10 juin 2011

 

Le ministre italien des affaires étrangères Frattini, avec le gouvernement émirati, a coprésidé orgueilleusement le 9 juin, à Abu Dhabi, la troisième réunion du Groupe de contact sur la Libye. L’Italie donc, comme dit le président de la république Napolitano, joue « son rôle pour qu’avance dans le monde la cause de la paix, des droits humains et de la démocratie ».

 

Les Emirats arabes unis, monarchie absolue dans laquelle la représentation démocratique n’existe pas, ont envoyé récemment des troupes au Bahrein pour écraser dans le sang la demande populaire de démocratie.

 

Et les Emirats sont en train de préparer, avec la compagnie militaire privée Xe Services (ex-Blackwater), une armée secrète de mercenaires à employer aussi dans d’autres pays du Moyen-Orient et d’Afrique du Nord.  

 

C’est sur cette solide base démocratique qu’on prépare la « phase post conflit » en Libye.

 

Tandis que l’OTAN démolit systématiquement les bases matérielles de l’Etat libyen, en larguant des milliers de bombes sur Tripoli et d’autres localités, le Groupe de contact soutient avec des millions de dollars et euros le Cnt de Benghazi.

 

Celui-ci, représentant une partie minoritaire de la population, n’arrive pas à gagner du terrain même si l’OTAN entraîne et arme ses troupes et lui ouvre la voie avec des bombardements. A Abu Dhabi, il a été décidé d’adopter le « modèle italien » dans la fourniture des « aides » au Cnt. L’Italie, qui a joué les « ouvreurs », fournira au Cnt des fonds d’une valeur de 300-400 millions d’euros en cash et en crédit disponible, et 150 autres millions en carburant (voir appendice pour la version française, NdT).

 

Les fonds seront « garantis par les biens congelés en Italie et par le pétrole extrait et raffiné dans l’avenir par le nouveau gouvernement libyen ». De cette manière les principaux pays du Groupe de contact (Etats-Unis, France, Grande-Bretagne, Italie, monarchies du Golfe) posent une lourde hypothèque sur l’avenir de la Libye. Si un gouvernement obséquieux était installé, ces pays auraient en main l’économie du pays, en gérant les fonds souverains libyens congelés et en contrôlant la production et l’exportation du pétrole.

 

Pendant ce temps, comme garantie pour l’avenir, Washington a placé la gestion des finances et du pétrole du Cnt dans les mains de son homme de confiance, Ali A. Tarhouni, enseignant à l’université de Washington.

 

Les résultats ne se sont pas faits attendre : le premier contrat pour l’exportation de pétrole libyen, de 1,2 millions de barils, le Cnt l’a conclu avec une compagnie étasunienne : Tesoro.

 

Et, alors que Tarhouni annonce que le Cnt produira rapidement 100 mille barils de pétrole par jour, le Département d’Etat annonce « le soutien américain (étasunien, NdT) pour des ventes ultérieures de pétrole par le Cnt ». Le gouvernement italien, qui a servi d’ouvreur, ne veut cependant pas être de reste. Il appuie donc aussi le Cnt avec « une assistance humanitaire et de coopération au développement » pour un montant de plusieurs millions d’euros. Un de ses projets les plus significatifs, géré par l’Istituto agronomico delle l’oltremare (Institut agronomique de l’outremer) prévoit l’ « amélioration du palmier dattier de l’oasis d’Al Jufra ». Fierté de l’Italie : alors qu’elle largue sur la Libye des bombes d’une tonne à l’uranium appauvri, elle rend plus douces les dattes libyennes.

 

Edition de vendredi 10 juin 2011 de il manifesto
http://www.ilmanifesto.it/area-abbonati/in-edicola/manip2n1/20110610/manip2pg/08/manip2pz/304686/ 

Traduit de l’italien par Marie-Ange Patrizio



 

Appendice pour la version française (NdT) : Dépêche Reuters et AFP du 09/06/2011

 « Juppé: 290 M€ pour les rebelles libyens »

La France est prête à débloquer une aide de 290 millions d'euros aux rebelles libyens du Conseil national de transition (CNT), a annoncé le ministre français des Affaires étrangères, Alain Juppé, lors de la réunion du groupe de contact sur la Libye à Abou Dhabi.

Plus tôt dans la journée, Abdel Hafidh Ghoga, vice-président du Conseil national de transition, avait déclaré que le fonds international d'aide aux rebelles libyens était  désormais "opérationnel".

Source: www.Mondialisation.ca

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La france préparait depuis novembre le renversement de kadhafi

Nicolas sarkozy, israël et les arabes par rené naba

Dossier Libye/Libya Files

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